Année Sacerdotale décrétée par Benoît XVI,
Réflexions de Mgr Mauro Piacenza |
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Le 16 juillet 2009 -
(E.S.M.)
- Réflexions de l'Archevêque Secrétaire la congrégation pour le
clergé, Mgr Mauro Piacenza : Voulez-vous exercer toute votre vie
le ministère sacerdotal, en collaborant avec l'Evêque au service
du Peuple de Dieu, sous la conduite de l’Esprit-Saint ?
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L'Archevêque Secrétaire
la congrégation pour le clergé, Mgr Mauro Piacenza
Année Sacerdotale décrétée par Benoît XVI,
Réflexions de Mgr Mauro Piacenza
Le 16 juillet 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
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«Voulez-vous exercer toute votre vie le ministère sacerdotal, en
collaborant avec l'Evêque au service du Peuple de Dieu, sous la conduite de
l’Esprit-Saint ? »
(Pontificale Romanum. De Ordinatione Episcopi, presbyterorum et diaconorum,
editio typica altera (Typis Polyglottis Vaticanis 1990))
Chers Confrères dans le Sacerdoce,
Les yeux et le cœur encore pleins de l’expérience spirituelle de l'ouverture
de l'Année
Sacerdotale, lors des
Vêpres de la Solennité du Sacré-Cœur de
Jésus, présidées dans la Basilique de Saint Pierre le 19 juin dernier par le
Saint-Père Benoît XVI, c’est avec grand plaisir que je m'adresse à vous tous
en ce « temps saint », que nous offre la Divine Providence.
Pendant toute l'année Sacerdotale, en parcourant les textes de la Liturgie
d'ordination, vers le milieu de chaque mois, j'aurai la joie de proposer une
brève réflexion jaillie du cœur et de l'amour pour le Sacerdoce catholique,
qui j'espère pourra constituer une aide modeste pour notre méditation
commune, et devenir une « compagnie chrétienne et sacerdotale» en
cette Année : avec le Successeur de Pierre, nous voudrions tous que ce soit
une année de profond « renouvellement spirituel ».
L'Eglise, dans sa sagesse maternelle, a toujours enseigné que le ministère
naît de la rencontre de deux libertés : celle de Dieu et celle de l’homme.
Si d'un côté nous devons toujours nous rappeler que « nul ne s'arroge à
soi-même cette charge, [puisque] on y est appelé par Dieu »
(Catéchisme Eglise Cath. 1578), de l'autre, évidemment, c’est
toujours un « moi humain créé », avec sa propre histoire et son
identité, avec ses qualités et même ses limites, qui répond à l'appel divin.
La traduction liturgique et sacramentelle de ce dialogue asymétrique et
nécessaire entre la liberté divine qui appelle et la liberté humaine qui
répond, se trouve dans les questions que chacun d'entre nous a entendu de la
part de l'Evêque, au cours du Rite de son ordination, avant l'imposition des
mains. Nous parcourrons de nouveau ensemble, dans les mois qui nous
attendent, ce « dialogue d'amour et de liberté ».
Il nous a été demandé : « Voulez-vous exercer toute votre vie le
ministère sacerdotal, en collaborant avec l'Evêque au service du Peuple de
Dieu, sous la conduite de l’Esprit-Saint ? ». Nous avons répondu : «
Oui, je le veux ».
Cette réponse, libre et consciente, se fonde donc sur un acte explicite de
la volonté (« Voulez-vous exercer » - « je le veux »)
qui, nous le savons bien, a besoin d'être continuellement éclairée par le
jugement de la raison et soutenue par la liberté, pour ne pas devenir un
volontarisme stérile, ou pire encore, pour ne pas changer au cours du temps,
en devenant infidèle. L'acte de la volonté est stable par nature, puisque
c'est un acte humain, dans lequel se manifestent les qualités fondamentales
dont le Créateur nous a rendus participants.
Ensuite, l'engagement que nous avons assumé concerne « toute la vie
», et il n’existe donc pas en fonction des enthousiasmes et des
gratifications plus ou moins évidents, et encore moins des sentiments. Le
sentiment a bien un rôle déterminant dans la connaissance de la vérité : à
condition d’être placé à sa « juste place », comme une lentille, non
seulement il n'entrave pas la connaissance, mais il la favorise. Toutefois
il n’est qu’un facteur de la connaissance, et ne peut être celui
déterminant.
Notre volonté a accepté d'exercer « le ministère sacerdotal », et non
pas d’autres « professions » ! Avant tout, nous sommes appelés à être
toujours prêtres, comme nous le rappellent les Saints, en chaque
circonstance, en exerçant, avec notre être lui- même, ce ministère auquel
nous avons été appelés. On ne fait pas le prêtre, on est prêtre !
Chers confrères, en cette Année Sacerdotale, renouvelons l'émotion de nous
réveiller le matin en nous rappelant qui nous sommes, qui le Seigneur a
voulu que nous soyons dans l'Eglise : pour Lui, pour Son peuple, pour notre
salut éternel même !
Chacun d'entre nous est le membre d'un « organisme », appelé à
collaborer pour indiquer, à différent titre, la Tête de ce Corps. Et ce,
toujours « en collaborant avec l'Evêque », en obéissance au bien qu'Il
désigne, et « sous la conduite de l’Esprit-Saint », c'est-à-dire dans
la respiration d'une prière constante. Seul celui qui prie peut écouter la
voix de l'Esprit. Comme l’a rappelé le Saint-Père dans l'Audience Générale
du 1er Juillet dernier : « Celui qui prie n'a pas peur ; celui qui prie
n'est jamais seul ; celui qui prie se sauve ! ».
Que la Bienheureuse Vierge Marie, Femme du « tout » et du « pour
toujours », nous assiste et nous protège ! Bonne continuation de l'Année
Sacerdotale !
Mauro Piacenza
Archev. tit de Vittoriana
Secrétaire
Du Vatican, le 15 Juillet 2009
Sources : clerus
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 16.07.09 -
T/Année Sacerdotale |