Ci-dessus moteur de recherche


ACCUEIL

BENOÎT XVI

LÉON XIV

CHRIST MISERICORDIEUX

L'EVANGILE DU JOUR

LA FAMILLE

TEXTES DU VATICAN

JEAN PAUL II

FARNESE LOUIS-CHARLES

ACTUALITE DE L'EGLISE

CATECHESES

LITURGIE

LES JEUNES

FIDELES LAICS

JOUR DU SEIGNEUR

SERVANTS DE MESSE

SPIRITUALITE

THEOLOGIE

VOCATIONS

VOYAGE APOSTOLIQUE

GALERIE PHOTOS

TV VATICAN

MEDITATIONS

QUI SOMMES NOUS

NOUS CONTACTER
 
BIBLIOTHEQUE
.
STATISTIQUES
 
Ouverture du site
19 Avril 2005
 

Benoît XVI est resté fidèle à une lecture subtile des mouvements ecclésiaux.

 

 les nouvelles communautés

JEUDI, 18 MAI 2006. Les mouvements ecclésiaux et les nouvelles communautés : réponse de l’Esprit Saint aux défis de l’évangélisation d’aujourd’hui. (2ème partie). La première partie s'intitule: le Pape Benoît XVI et sa position vis-à-vis des nouvelles communautés. Le lien se trouve sur cette page.

Le pape Benoît XVI lors d'une audience avec les nouvelles communautés

 

Benoît XVI est resté fidèle à une lecture subtile des mouvements ecclésiaux.

La première partie de ce document est sur le lien: Le Pape Benoît XVI et sa position vis-à-vis du Renouveau Charismatique

 

4. La seconde grande urgence à laquelle répondent les mouvements et les nouvelles communautés est celle de « l’annonce forte ». La formation chrétienne doit toujours avoir un grand élan missionnaire, car la vocation chrétienne est, par sa nature même, vocation à l’apostolat. La mission aide à découvrir en plénitude la vocation même de baptisés, défend de la tentation d’un repli égoïste sur soi-même, protège du péril de considérer le fait d’appartenance comme un espèce de refuge, dans un climat de chaude amitié pour se protéger des problèmes du monde.

Parmi les caractéristiques de l’engagement missionnaire des mouvements ecclésiaux et des nouvelles communautés il faut signaler leur capacité indiscutable de réveiller chez les laïcs l’enthousiasme apostolique et le courage missionnaire. Ils savent faire sortir le potentiel spirituel des personnes. Ils aident à dépasser les barrières de la timidité, de la peur et des faux complexes d’infériorité que la culture laïque implante chez tant de chrétiens. Il y a beaucoup de gens qui ont vécu une telle transformation intérieure, avec étonnement souvent. Ils n’avaient jamais pensé qu’ils pourraient annoncer l’évangile de la sorte, et participer de cette façon à la mission de l’Eglise. Le désir de « faire des disciples » de Jésus Christ que les mouvements savent réveiller, encourage les individus, les couples mariés et les familles entières à tout abandonner pour partir en mission. Car, sans oublier le témoignage personnel, les mouvements et les nouvelles communautés proposent, avant tout, l’annonce directe de la bonne nouvelle chrétienne, en redécouvrant la valeur du kerygme comme méthode de catéchisme et de prédication. Ainsi ils répondent à une des nécessités les plus urgentes de l’Eglise de nos jours, c’est-à-dire la catéchèse des adultes , comprise comme l’initiation chrétienne authentique qui leur révèle toute la valeur et la beauté du sacrement de Baptême.

Depuis toujours, un des obstacles majeurs pour les oeuvres d’évangélisation, est la routine, l’habitude, qui annulent la fraîcheur et la force de persuasion de l’annonce et du témoignage chrétiens. Eh bien, les mouvements changent les schémas habituels de l’apostolat, réexaminent les formes et méthodes, et les proposent sous un nouvel aspect. Ils se dirigent avec naturel et courage vers les difficiles frontières des aréopages modernes de la culture, des moyens de communication de masse, de l’économie et de la politique. Ils prêtent une attention spéciale à ceux qui souffrent, aux pauvres et aux marginaux. Combien d’œuvres sociales sont-elles née par leur initiative ! Ils n’attendent pas que ceux qui se sont éloignés de la foi reviennent à l’Eglise par eux-mêmes, ils vont les chercher. Pour annoncer le Christ, ils n’hésitent pas à aller par les rues et les places des villes, à entrer dans les supermarchés, les banques, les écoles et les universités, partout où vivent les gens. Le zèle missionnaire les emporte « jusqu’au bout du monde ». Ils se répandent, démontrant que les charismes qui les ont entraînés peuvent alimenter la vie chrétienne d’hommes et de femmes de toutes latitudes, cultures et traditions. Et ce n’est pas tout. En s’insérant dans le tissu des églises locales, ils se transforment en signes éloquents de l’universalité de l’Eglise et de sa mission. C’est de là que naît précisément leur relation particulière avec le ministère du Successeur de Pierre. Il est surprenant de voir l’imagination missionnaire que, par ses nouveaux charismes, suscite l’Esprit Saint dans l’Eglise de nos jours. Pour beaucoup de laïcs, les mouvements et les nouvelles communautés arrivent à être de vraies écoles de mission. Aujourd’hui, dans l’Eglise on parle beaucoup d’évangélisation : on organise des congrès, des symposiums, des séminaires d’études et on publie des livres, des articles et des documents officiels sur un thème donné. C’est pourquoi il faut en parler, parce que l’évangélisation est une cause vitale pour l’Eglise et pour le monde. Pourtant il existe un danger réel, celui de rester immobile, au niveau théorique, au niveau des projets qui restent dans le carton, mais voici les nouveaux charismes qui font naître des groupements de personnes - hommes, femmes, jeunes et adultes – solidement formés dans la foi , pleins de zèle, prêts à annoncer l’Evangile. Par conséquent il ne s’agit pas de stratégies étudiées dans un bureau, mais de projets « vivants », expérimentés dans beaucoup d’histoires personnelles concrètes et dans la vie de tant de communautés chrétiennes. Projets, pour ainsi dire, prêts à se réaliser. Voilà la grande richesse de l’Eglise de notre temps.

Comment ne pas s’étonner devant la quantité et la qualité des fruits engendrés par les nouveaux charismes de l’Eglise ! Le principe évangélique, « c’est par ses fruits que vous les reconnaîtrez » (Mt 7,16) est toujours actuel. Il y a beaucoup de personnes qui, grâce à ces charismes, ont rencontré le Christ et ont trouvé la foi, ou sont revenus à l’Eglise et à la pratique des sacrements après de longues années. Tant de gens sont passés d’un christianisme simplement culturel à un christianisme « adulte », convaincu et engagé. Combien de fruits d’une authentique sainteté de vie ! Combien de familles reconstruites dans la fidélité et l’amour réciproque ! Combien de vocations au sacerdoce, à la vie consacrée et aux nouvelles formes de vie laïque suivant les conseils évangéliques ! Le message important que ces nouveaux charismes apportent au monde actuel, est, fondamentalement celui-là : cela vaut la peine d’être chrétiens. Cela vaut la peine de répondre au défi du Christ. Essaye à ton tour !

 

5. Comme nous l’avons vu, les mouvements ecclésiaux et les nouvelles communautés sont, en réalité un « don providentiel » que l’Eglise doit accueillir avec gratitude et avec un vif sens de responsabilité pour profiter de ce qu’ils représentent. Un don qui, en même temps, est une tâche et un défi pour les fidèles laïcs comme pour leurs pasteurs. Quelle tâche et quel défi ? Jean Paul II a beaucoup insisté sur ce que les mouvements ecclésiaux et les nouvelles communautés soient appelés à s’insérer dans les diocèses et les paroisses «avec humilité », c’est-à-dire avec une attitude de service à la mission de l’Eglise, en évitant toute forme d’orgueil et de sens de supériorité en relation aux autres réalités, avec un esprit de communion ecclésiale et de collaboration sincère. En même temps le Pape insistait auprès des Pasteurs, évêques et curés pour qu’ils les accueillent « avec cordialité », reconnaissant et respectant leurs charismes respectifs et les accompagnent avec une sollicitude paternelle (Cf. JEAN PAUL II, Encyclique Redemptoris missio, n. 72) . La règle d’or formulée par Saint Paul vaut aussi dans ce cas :  "N’éteignez point l’Esprit. Ne méprisez pas les prophéties. Eprouvez toutes choses et retenez ce qui est bon " (1 Th 5, 19-20).

Evidemment, l’énorme nouveauté que les mouvements ecclésiaux et les nouvelles communautés apportent à l’Eglise suscite souvent de l’étonnement, oblige à se poser des questions et peut causer une certaine confusion dans la praxis établie de l’appel pastoral ordinaire. Le pape Wojtyla disait : « Chaque fois que le Saint Esprit intervient, Il nous étonne. Il suscite des événements dont la nouveauté nous déconcerte » (JEAN PAUL II, Aux membres des mouvements ecclésiaux et des communautés nouvelles, juin 1998).   Comme nous l’avons répété plusieurs fois les mouvements constituent aussi un défi, une provocation salutaire en ce que l’Eglise est appelée à répondre et en ce qu’elle doit répondre. Les mouvements, avec leur façon radicale d’« être chrétiens », mettent en question le « christianisme fatigué » (Benoît XVI) de bien des baptisés, un christianisme de simple façade , plein d’implications et confus. Alexander Men, prêtre dissident russe, assassiné en 1990, encore dans les années obscures des persécutions religieuses, disait, de façon provocatrice, dans l’un de ses sermons, que le plus grand ennemi des chrétiens était, au fond, non pas l’athéisme militant de l’Etat Soviétique, mais le pseudo-christianisme de bien des baptisés (Cf. T. PIKUS, Aleksander Mien, Verbinum Warzawa 1997, p. 37) .  Des paroles qui ne peuvent que secouer nos consciences. En fin de compte, pour le chrétien, le vrai et grand ennemi est la médiocrité, la résistance à croire réellement à l’Evangile. Les mouvements, avec leur passion débordante missionnaire mettent en question aussi une certaine façon d’« être Eglise », peut-être trop commode et adaptable. Le Cardinal Ratzinger, il y a quelques années, se référait à « un pragmatisme gris de la vie quotidienne de l’Eglise (…) en ce que, apparemment tout procède normalement, mais en réalité la foi se détériore et se précipite dans la mesquinerie»  (Cf. J. RATZINGER, pape Benoît XVI,  Fede, Verità, Tolleranza. Il cristianesimo e le religioni del mondo, Cantagalli, Siena 2003, p. 134) .  A une Eglise de « conservation tranquille » - type assez répandu de nos jours - les mouvements lancent le défi d’une Eglise missionnaire qui se projette vaillamment jusqu’à de nouvelles frontières et aident la pastorale paroissiale et diocésaine à récupérer la combativité prophétique et l’élan nécessaire. De nos jours, l’Eglise a grand besoin de cela. Elle doit s’ouvrir à cette nouveauté générée par l’Esprit : « car voici que je vais faire œuvre nouvelle qui point déjà : ne la voyez-vous pas ? » (Is. 53, 19) .

Le magistère du Pape Benoît XVI continue parfaitement celui de Jean Paul II en relation avec les mouvements ecclésiaux et les nouvelles communautés , car il a toujours tenu son œuvre au service de la mission de l’Eglise, et quand il était encore préfet de la Congrégation de la Doctrine de la Foi il affirmait : « En eux on peut observer que commence quelque chose de nouveau : le christianisme est présent comme un événement nouveau et il est perçu, par des personnes qui viennent de très loin, comme la possibilité de vivre, de pouvoir vivre dans ce siècle ». Il ajoutait : « Aujourd’hui il y a des chrétiens « isolés » qui se placent en dehors de cet étrange consensus de l’existence moderne et essaient de nouveaux modes de vie. Sans aucun doute ils n’attirent pas beaucoup l’attention de l’opinion publique, mais leur façon d’agir indique, en réalité, l’avenir » (Cf. J. RATZINGER, pape Benoît XVI, Il sale della terra, op. Cit., pp. 145-146.)   Selon donc l’ancien Cardinal Ratzinger la nouveauté qu’apportent les mouvements ecclésiaux et les nouvelles communautés en font une prophétie du futur. Elu Pape, Benoît XVI est resté fidèle à cette lecture subtile , la sienne, de la situation de l’Eglise et, en terminant la Journée Mondiale de la Jeunesse, célébrée à Cologne en août 2005, il dit aux évêques allemands : « L’Eglise doit valoriser ces réalités et, en même temps les conduire avec une sagesse pastorale pour qu’elles contribuent de la meilleure façon, avec ses propres dons, à l’édification de la communauté ». Et il termina efficacement :  « Les Eglises locales et les mouvements ne sont pas opposés car elles constituent la structure vive de l’Eglise » (Cf. J. RATZINGER, Il sale della terra, op. Cit., pp. 145-146) .  Voici des orientations importantes qui doivent servir de boussole à la mission évangélisatrice de l’Eglise actuelle.

 

La première partie de ce document est sur le lien: Le Pape Benoît XVI et sa position vis-à-vis du Renouveau Charismatique

 

Eucharistie, Sacrement de la Miséricorde. 18.05.2006 - BENOÎT XVI

 

 » Sélection des derniers articles  
page précédente haut de page page suivante