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19 Avril 2005
 

Chacun vit dans son monde, Benoît XVI, s'explique.

 

ROME, JEUDI 16 MARS. Certaines agences de Presse nous ont donné des extraits et certains commentaires au sujet des réponses spontanées que le pape Benoît XVI a adressées à ses interlocuteurs, les prêtres de son diocèse de Rome.

 

Certaines agences de Presse nous ont donné des extraits et certains commentaires au sujet des réponses spontanées que le pape Benoît XVI a adressées à ses interlocuteurs, les prêtres de son diocèse de Rome. L'actualité veut que l'on tourne un peu vite les pages et c'est dommage. En effet nous donnons en a) la question d'un intervenant et en b) la réponse de notre pape Benoît XVI. Le pape nous dit que " le premier pas est d'établir un diagnostic "! La réponse du Saint-Père est en elle-même un diagnostic, c'est  une saisissante radiographie  de notre monde actuel et nous avons pensé qu'il était souhaitable d'extraire cette intervention plutôt que de la noyer dans l'abondance des autres sujets, tous très intéressants et que nous publierons ce W.E.

 

a) Après les réponses de Benoît XVI aux dix premières interventions, le père Giacomo Martinelli, délégué pastoral de l'Académie pontificale de l'Immaculée, a pris la parole. Il a rappelé que le jeudi — dans le cadre de la présentation de l'Encyclique "Deus Caritas Est" à Saint-Jean-de-Latran — le Prof. Andreoli, psychiatre et psychologue, avait soutenu que les victimes du « désert d'amour » actuel sont les adolescents , parce qu'ils souffrent terriblement du manque d'amour qu'il y a dans le monde . En décrivant les jeunes « dissociés intérieurement » et comme des « adolescents en rupture », il soulignait leur double souffrance: causée à la fois par la peur d'être seuls et par le poids du sentiment d'être incompris. Ces deux mots, solitude et incompréhension — a rappelé le père Martinelli — « je les avais également entendus lors de la rencontre de Benoît XVI cet été avec les prêtres du Val d'Aoste. Ils avaient manifesté cette solitude et cette incompréhension de leur identité et de leur fonction ecclésiale. Cela m'a fait penser, a-t-il poursuivi, que nous, prêtres, avons nous aussi du mal à passer de l'amour de soi au don de soi . C'est pourquoi, comme il existe des couples brisés , il existe peut-être aussi des prêtres brisés , qui souffrent de cette incapacité. Parce qu'il est vrai que nous souffrons, que nous sommes exposés, nous qui devons être des professionnels de l' agape . Nous vous demandons alors, Votre Sainteté: comment pouvons-nous durablement demeurer dans la plénitude d'amour nécessaire pour pouvoir demeurer durablement dans le don total de nous-mêmes ? ». En se référant ensuite à l'Homélie de Benoît XVI du 8 décembre dernier — qui est « presque une Encyclique » — le père Martinelli a rappelé l'image de la « goutte de venin qui est dans le cœur des hommes et dont Marie a été exemptée ». « Pour ma part, a-t-il commenté, ce fut une nouveauté de découvrir que dans le principe pétrinien et dans le principe marial (qui sont fondateurs de l'Eglise comme il y est fait allusion en parlant d'« institution » et de « charisme ») en réalité l'un est sous-jacent à l'autre; il faut vivre l'institutionnalité sous cet aspect, dans la positivité avec laquelle la Vierge façonne, d'un point de vue ecclésial, ceux qui revêtent la dimension institutionnelle. C'est pourquoi, a-t-il conclu, l'on peut exercer le charisme ministériel seulement au sein de cette communion, que l'on apprend de la Vierge ».

b) Je reprends à présent la parole - dit le pape Benoît XVI - , en commençant par l'Académie pontificale. Ce que vous avez dit sur le problème des adolescents , sur leur solitude et sur l'incompréhension de la part des adultes, trouve en nous un écho concret aujourd'hu i. Il est intéressant de voir que ces jeunes, qui, dans les discothèques cherchent à être très proches les uns des autres , souffrent en réalité d'une grande solitude, et naturellement aussi d'incompréhension. Cela me semble, d'une certaine façon, l'expression du fait que les pères, comme on l'a dit, sont en grande partie absents de la formation de la famille. Mais les mères aussi doivent travailler à l'extérieur. La communion entre eux est très fragile . Chacun vit dans son monde : ce sont des îlots de la pensée, du sentiment, qui ne s'unissent pas. Le grand problème propre à notre époque dans lequel chacun, en voulant avoir sa vie pour soi, la perd parce qu'il s'isole et isole l'autre de lui — est de retrouver la profonde communion qui, à la fin, ne peut venir que d'un fond commun à toutes les âmes, de la présence divine qui nous unit tous.

Il me semble - analyse Benoît XVI - que la condition est de surmonter la solitude et également de surmonter l'incompréhension, car celle-ci est aussi le résultat du fait que la pensée est aujourd'hui fragmentée . Chacun cherche sa façon de penser, de vivre, et il n'y a pas de communication dans une vision profonde de la vie. La jeunesse se sent exposée à de nouveaux horizons qui n'ont pas été transmis par la génération précédente, car il manque la continuité de la vision du monde, pris dans une séquence toujours plus rapide de nouvelles inventions. En dix ans ont été réalisés des changements qui, par le passé, ne s'étaient même pas produits en cent ans. C'est ainsi que se séparent réellement deux mondes . Je pense à ma jeunesse et à la naïveté, si je puis dire, dans laquelle nous avons vécu, dans une société entièrement agricole, par rapport à la société d'aujourd'hui. Nous voyons que le monde change toujours plus rapidement, si bien qu'il se fragmente également à cause de ces changements. C'est pourquoi, dans un moment de renouveau et de changement, l'élément de la permanence devient plus important. Je me souviens lorsque la Constitution conciliaire « GAUDIUM ET SPES » a été discutée. D'une part, il y avait la reconnaissance de l’aspect nouveau, de la nouveauté, le « oui » de l'Eglise à l'époque nouvelle avec ses innovations, le « non » au romantisme du passé, un « non » juste et nécessaire. Mais ensuite les Pères — on en trouve également la preuve dans le texte, insiste Benoît XVI — ont également dit que malgré cela, malgré la disponibilité nécessaire à aller de l'avant, à abandonner d'autres choses qui nous étaient chères, il y a quelque chose qui ne change pas ; c'est ce qui est humain, lié à l'état de créature. L'homme n'est pas entièrement historique. Donner à l'histoire un caractère absolutiste, au sens où l'homme ne serait toujours qu'une créature fruit d'une certaine période, ne correspond pas à la vérité. Il y a la condition de créature et celle-ci nous donne précisément la possibilité de vivre dans le changement ou de rester identiques à nous-mêmes. Il ne s'agit pas d'une réponse concrète à ce que nous devons faire, mais il me semble que que le premier pas est d'établir un diagnostic .

Pourquoi cette solitude dans une société qui, d’autre part, apparaît comme une société de masse ?

Pourquoi cette incompréhension dans une société dans laquelle tous cherchent à se comprendre, où la communication signifie tout et où la transparence de tout à tous est la loi suprême ?

La réponse se trouve dans le fait que nous voyons le changement dans notre propre monde et que nous ne vivons pas suffisamment l'élément qui nous relie tous, l'élément de notre condition de créature, qui devient accessible et qui devient réalité dans une certaine histoire: l'histoire du Christ , qui n'est pas contre la condition de créature, mais qui restitue ce qui était voulu par le Créateur, comme le dit le Seigneur à propos du mariage . Le christianisme, précisément en soulignant l'histoire et la religion comme une donnée historique, donnée dans une histoire, à commencer par Abraham, et donc comme une foi historique, ayant ouvert sa porte à la modernité avec son sens du progrès, de la marche constante en avant, est aussi, dans le même temps, une foi qui se base sur le Créateur, qui se révèle et se rend présente dans une histoire à laquelle il donne sa continuité, donc la possibilité de communication entre les âmes. Je pense donc, ici aussi, qu'une foi vécue en profondeur et avec toute l'ouverture à l'égard du moment actuel , mais aussi avec toute l'ouverture à l'égard de Dieu , unit les deux choses: le respect de l'altérité et de la nouveauté, et la continuité de notre être, la communicabilité entre les personnes et les temps.

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