Dans un
monde qui change, dit Benoît XVI, l’Évangile ne change pas |
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CITE DU VATICAN, le 15 décembre 2006 -
(E.S.M.) - LES PAROLES DE LA DOCTRINE par l’Abbé Nicola Bux et
l’abbé Salvatore Vitiello. Le Primat de Pierre (« Pétrinien »)
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l’Abbé Nicola Bux
Dans un monde qui change, dit Benoît XVI, l’Évangile ne change pas
L’Eglise devrait revenir au courage et à la force
intellectuelle des premiers siècles, et faire un nouvel effort rationnel
dans tous les domaines. Ce qui fascina les païens, et non pas
seulement dans la première période de l’évangélisation apostolique, fut
certainement l’annonce d’une « foi amie de l’intelligence », déclara le Pape
Benoît XVI à Vérone, accompagnée de la pratique de la charité qui
était une chose vraiment nouvelle dans le monde païen. Cette méthode n’est
pas dépassée, pas même aujourd’hui, dans les sociétés contemporaines, parce
que « dans un monde qui change, l’Évangile ne
change pas ».
(Le Christ vient aujourd'hui, en ce moderne aréopage, pour répandre son
Esprit sur l'Eglise, afin qu'elle sache «communiquer l'Évangile dans un
monde qui change» texte:
Benoît XVI, messe du 19 octobre)
Dans ce contexte ecclésial et global, une place absolument singulière
concerne la responsabilité personnelle du Successeur de Pierre : une
responsabilité personnelle universelle qui doit être soutenue par tous ses
collaborateurs, Évêques et laïcs, à commencer par la Curie Romaine,
jusqu’aux Évêques dans les Diocèses, aux prêtres et aux laïcs dans les
paroisses. A condition que chacun renonce à sa
propre autonomie qui pourrait amener à juger de tout et de tous, en se
référant à soi-même, et obéisse avec une grande humilité à ce service
personnel d’amour et d’unité que le Seigneur, avec Pierre, a mis au centre
de l’Eglise pour le salut du monde.
Des journalistes, après le récent
voyage en Turquie, ont déclaré que le Pape Benoît XVI aurait dû revenir
sur le jugement du Cardinal Ratzinger : le Pape est entré dans une mosquée,
alors que le Cardinal ne l’aurait pas fait. C’est un jugement sommaire.
S’il est vrai que tous deux sont la même personne, on oublie que les
fonctions ont changé et que les tâches sont différentes : un théologien
exprime ce qu’il croit avoir trouvé et le soumet à la discussion des
théologiens mais aussi au jugement de l’Eglise ; le Pape, comme du reste
tout Prélat qui a des responsabilités, ne doit pas exprimer ses propres
conceptions personnelles, mais, en les mettant au second plan, il doit
laisser la place à la parole commune de l’Eglise.
Il serait bon que s’en souviennent tous ceux qui, dans la Curie Romaine et
dans les différents Diocèses, ont une charge pastorale. On
éviterait beaucoup de déconvenues ou de scandales qui minent à la base le «
sensus fidei » du Peuple de Dieu, si essentiel pour former un seul
cœur et une seule âme, qui est le « proprium » de l’Eglise. Mais la
primauté du Pape existe précisément pour rappeler et pour affirmer chaque
jour la certitude que le Christ est ressuscité et que, malgré les faiblesses
des hommes, « in primis » des ecclésiastiques, «
aucune force adverse ne pourra jamais détruire
l’Eglise ».
Pendant les décennies qui ont suivi le Concile Vatican II, nous avons tous
apprécié la bonté et la beauté de la communion, à savoir du « nous » de
l’Eglise, nous avons redécouvert la collégialité épiscopale. Dans le même
temps, nous avons vu ses limites, en ce sens qu’elle peut être mal comprise,
comme remplacement de la responsabilité personnelle de chaque chrétien
baptisé, comme de chaque Évêque, face à Dieu qui l’a appelé.
Et précisément, cette responsabilité personnelle, nominative (comme nous
l’apprenons dans l’Écriture en lisant l’histoire des grands Patriarches et
Prophètes, appelés personnellement par Dieu, par leur nom) a dans le service
« pétrinien », dans le « M’aimes tu plus que les autres ? », l’expression
plénière de l’appel et de la réponse au Seigneur qui exige l’engagement
personnel, quotidien, ordinaire, ce qui est déjà un martyre.La primauté «
pétrinienne, comme on la définit communément, a une structure qui évoque le
martyre, et, au martyre, on est toujours appelé personnellement.
De manière analogue, avec toutes différences qui conviennent, cela vaut pour
un Évêque vis-à-vis de sa propre Eglise particulière : sa responsabilité ne
peut être remplacée ou diminuée par aucune institution collégiale, comme par
exemple une Conférence Épiscopale.
L’heure est venue à présent de redécouvrir et
de comprendre à nouveau la fonction essentielle du service « pétrinien » et
romain à l’égard de l’Eglise universelle : service qui appartient à
l’essence de l’Eglise comme elle est voulue par son Fondateur. Mais,
comme nous l’avons dit au début, le Corps de l’Eglise est alimenté par l’Amour
de Dieu, et donc, le Chef visible de l’Eglise est appelé à présider l’agapè,
c’est-à-dire le corps de l’amour, comme le disait Saint Ignace d’Antioche.
Ainsi, la réponse de Pierre à l’Amour du Christ : « Seigneur, tu sais que je
t’aime » est le début de ce service « pétrinien », assumé personnellement et
pratiqué, qui se répète toujours au centre de l’Eglise comme condition de
son unité. Ainsi Pierre, en aimant, unit sans cesse à Dieu, tous ceux qui,
chaque jour, sont appelés par Lui à la foi en Dieu Père.
Jean Paul II rappela aux Évêques américains que la primauté « pétrinienne »
est un élément constitutif de la communion ecclésiale, parce qu’elle en
découle et parle directement au coeur de chaque fidèle, et laisse vraiment
entrevoir quelque chose du grand mystère de l’Amour de Dieu qui a voulu
Pierre à Rome et qui veut sans cesse que ses Successeurs président à la
charité.
Sources:
www.vatican.va
- A.F.-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 15.12.2006 - BENOÎT XVI - EGLISE |