Nous sommes résolument pour le pape Benoît XVI
qui unifie l’Eglise et pour son Motu Proprio |
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Le 15 octobre 2007 -
(E.S.M.) - Lettre de l'Abbé Philippe Laguérie,
qui répond à une question concernant la Fraternité saint Pie X. L'abbé
Laguérie s'exprime en défenseur du pape Benoît XVI ainsi que de son Motu
Proprio.
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Mr. l'Abbé
Philippe Laguérie
Nous sommes résolument pour le pape Benoît XVI qui unifie l’Eglise et pour
son Motu Proprio
Dans un dialogue en direct sur Internet, on a posé la question suivante à
Monseigneur Fellay :
"Quelles sont vos relations avec l’Institut du Bon Pasteur ? Quel regard
portez vous sur cette oeuvre ? Merci de votre réponse."
à laquelle il a répondu :
"Nous n’avons pas de relations avec l’IBP. Je n’ai pas d’objection contre le
fait que ces ex-confrères aient cherché à fonder une œuvre. J’en ai
cependant certainement lorsque je constate qu’encore une fois Rome les a
érigés « contre nous ». Et depuis ils n’ont pas fait grand chose d’autre
dans l’Eglise que d’accomplir cette mission."
Partagez- vous ce jugement de Mgr Fellay ?
D.B.
Réponse de l'Abbé Philippe Laguérie
Il est bien évident que le pape Benoît XVI, très fortement impressionné par
le traitement injuste qu’à subi Mgr Lefebvre, et consterné de la division de
l’Eglise spécialement en France, prend les mesures les plus aptes à réunir
les catholiques et à unifier et pacifier l’Eglise de Dieu dont il a la
responsabilité. A l’heure actuelle ses décisions les plus importantes en ce
domaine sont évidemment l’érection de l’Institut du Bon Pasteur (8
septembre 2006)
(Benoît XVI porte le souci d'un retour à la pleine communion des "lefebvristes"
:
Benoît XVI) et le désormais célèbre
Motu Proprio Summorum Pontificum du pape Benoît XVI (7 juillet
2007).
On parle d’ailleurs à ce sujet, de sources bien informées, de la possibilité
de la levée du décret d’excommunication des quatre évêques de la Fraternité
qui pourrait, dit-on, intervenir dans l’année, plus ou moins. Il m’apparaît
que ces trois mesures, dont deux sont inscrites dans les faits, sont des
décisions pour la Fraternité et certainement pas contre la Fraternité.
Il est certain que l’immense majorité des prêtres de la Fraternité
n’accepterait aucun bi-ritualisme et c’est pourquoi le pape Benoît XVI l’a
concédé au Bon Pasteur comme un exemple de ce qu’il ferait évidemment pour
la Fraternité, et bien plus (administration apostolique par exemple). Ceci
n’est pas une mesure contre la Fraternité mais évidemment pour.
De même pour le Motu Proprio qui était une des fameuses conditions
préalables posée par les abbés Riffan et Aulagnier alors en grâce avec
l’oeuvre de Monseigneur Lefebvre. Même si le Motu Proprio est une mesure de
soi universelle pour l’Eglise, il demeure un acte posé pour la Fraternité et
non pas contre.
Quant à la levée du décret d’excommunication des quatre évêques, il serait,
en arrivant, une mesure pour la Fraternité et pour elle seule, même si ce
geste de la condescendance du pape Benoît XVI ne manquerait pas d’avoir des
répercussions sur toute l’Eglise.
Dès lors, et dans ce contexte plus général, interpréter la création du Bon
Pasteur comme une mesure contre la Fraternité est simplement une énorme
erreur historique. C’est comme si les élèves récalcitrants d’une classe
considéraient comme des punitions à eux adressées, les encouragements que
l’institutrice prodigue à ses élèves les plus coopératifs. Ils feraient
mieux de considérer que c’est un appel pressant à faire de même.
Quant à l’action menée par l’Institut du Bon Pasteur depuis sa création il y
a un an, on voudra bien m’expliquer ce qu’elle peut avoir de contre et
surtout de contre qui ? L’Institut a fait ordonner 7 prêtres, aura, lundi
prochain, une maison de 40 séminaristes, assure une dizaine de lieux de
culte en France, assure l’aumônerie de bientôt 4 écoles et travaille à la
création de plusieurs paroisses. Contre qui, je vous le demande ? Sans
parler de l’étranger qui va bientôt vous surprendre !
Il est trop tôt peut-être pour la décrire aujourd’hui dans toute son ampleur
; mais il me semble plutôt se profiler à l’horizon quelque chose comme une
cohabitation profitable entre les évêques français et la Fraternité saint
Pie X sur la base du "chacun chez soi et les brebis seront bien gardées !"
Car au fond, celle-ci n’inquiète pas plus ceux-là qu’ils ne préoccupent
celle-ci. "Je prends sur moi de vous renvoyer à la Fraternité Saint Pie X"
lance récemment un évêque à un fidèle qui lui demande l’application du Motu
Proprio. " Il ne suffit pas d’être en communion avec Rome" lâche un autre
etc...
Finalement, le Lefebvrisme sans le très catholique Mgr Lefebvre, c’est bien
pratique pour les évêques. Un peu comme la corbeille de ton ordinateur.
J’avais la naïveté de penser que les quatre cents églises et chapelles en
France de la Fraternité étaient autant de groupes stables tels qu’ils
constituaient la plate-forme idéale requise par le Motu Proprio. Et bien
voyez- vous, ni les uns, ni les autres ne le pensent.
Les évêques nous disent qu’ils n’ont quasiment pas de demandes et la
Fraternité ne demande pas d’églises. Finalement chacun est content de
l’autre sans oser bien trop le dire et tout va très bien dans le beau pré
carré qu’est la Fille aînée de l’Eglise !
Oui, cher Monsieur, je suis pour et résolument pour : pour le pape Benoît
XVI qui unifie l’Eglise, pour son Motu Proprio qui en est le moyen, pour les
évêques de France qui rouvriraient leurs églises, pour la Fraternité Saint
Pie X qui accepterait qu’on lui en confie. A l’Institut du Bon Pasteur, nous
avons fait notre cette sentence de Jésus aux apôtres qu’Il envoi en mission
: « qui n’est pas contre vous est avec vous
». Autrement dit, nous n’avons pour ennemis que ceux qui refusent
catégoriquement d’être de nos amis ; ce n’est pas nous qui choisissons,
c’est eux.
Sources: Abbé Philippe Laguérie
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 15.10.2007 - BENOÎT XVI
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