Lourdes, le 15 septembre 2008  - (E.S.M.) - Le service de charité que vous rendez est un service marial, a dit le Pape Benoît XVI s’adressant aux volontaires qui aident au transport des malades. C’était à l’homélie de la messe pour les malades à Lourdes.

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Benoît XVI : La messe pour les malades à Lourdes

Brèves

Le 15 septembre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Le Pape Benoît XVI a quitté la France. " Ce voyage dans votre pays a réjoui mon coeur ", a-t-il déclaré avant son départ devant le premier ministre François Fillon.

Le service de charité que vous rendez est un service marial, a dit le Pape s’adressant aux volontaires qui aident au transport des malades. C’était à l’homélie de la messe pour les malades à Lourdes. Benoît XVI a invité à se tourner vers Marie. La source indiquée par Marie à Bernadette, ici, à Lourdes, est l'humble signe de cette réalité spirituelle qui veut conduire au Christ, unique source de Salut. Après la messe, c’était l’heure du départ! Le Pape a fait ses adieux à la France.

A l’aéroport de Tarbes, il a souligné qu’il se devait de venir à Lourdes pour célébrer le 150ème anniversaire des Apparitions et parcourir le Chemin du Jubilé en union avec les pèlerins. Lourdes, a-t-il dit, est comme une lumière dans l'obscurité de nos tâtonnements vers Dieu.

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► Benoît XVI à Lourdes

Témoignage : Martine Guenard : « Les malades sont des messagers »

« Leur présence convertit souvent les regards et les cœurs », affirme cette femme qui, depuis vingt-huit ans, a accueilli des milliers de personnes au pavillon de l'Office chrétien des personnes handicapées.

Une grande salle spacieuse, inondée de lumière. De larges baies vitrées donnant sur la basilique du Rosaire : nous sommes dans le pavillon de l'OCH (Office chrétien des personnes handicapées), à l'entrée des sanctuaires de Lourdes. Un groupe de personnes dont plusieurs en fauteuil roulant, jeunes ou moins jeunes, échangent autour d'un jus de fruits. Entre une maman avec son petit garçon trisomique, qui se précipite sur le coffre à jouets. « À Lourdes, la Vierge a parlé des pécheurs mais pas des malades. Or dès le début, des guérisons ont eu lieu et les malades ont accouru. Ici, ils se sentent chez eux »., constate Martine Guénard, une grande femme brune qui accueille depuis vingt-huit ans, au pavillon, les personnes handicapées et leurs familles (environ quinze mille par an).

La clé de cette affluence est peut-être à chercher du côté de Bernadette, «la messagère que Marie a choisie: une adolescente asthmatique, tuberculeuse et analphabète ». Et Martine reprend les mots de Marie-Hélène Mathieu, la fondatrice de l'OCH : « Nos amis handicapés sont les Bernadette d'aujourd'hui! » Des messagers pour le reste de l'humanité.

À un groupe de jeunes malades psychiques, Martine rapporte ces paroles étonnantes de la Vierge à la jeune fille : « Voulez-vous me faire la grâce de venir ? » Elle ajoute : « Vous êtes une grâce, un cadeau pour la Sainte Vierge, en venant lui rendre visite». L'émotion se lit dans leurs yeux. « Moi? Un cadeau?! » La logique est inversée, la relation devient échange, réciprocité. « Ici, nombre de jeunes découvrent leur identité, leur raison de vivre, grâce à la rencontre avec les souffrants. Combien nous disent après avoir brancardé:"Plus jamais je ne regarderai un malade comme inutile ou incapable "... Ils ont trouvé auprès d'eux de quoi combler leur quête de sens et de relation vraie. »

Assise devant une Grotte miniature fabriquée par trois jeunes trisomiques pour le coin prière, Martine parle du rayonnement des personnes malades ou handicapées. À l'entendre, leur présence convertit souvent les regards et les cœurs : « Je me souviens d'une fille qui avait retrouvé la foi après le témoignage de Maryse, une jeune IMC [infirme moteur cérébral] ».

Au mur, une grande toile pleine de couleurs et de joie, peinte par Guillaume, 28 ans. n est paralysé par une maladie génétique qui l'a rendu aphasique. Il y a quatre ans, il a témoigné par le biais de sa synthèse vocale devant dix mille jeunes, dans la basilique Saint-Pie X. Certains en parlent encore. « Je suis bien à Lourdes, dit-il. Ici, je me sens utile dans mes rencontres avec les autres. Je veux faire tomber des murs. »
Et Martine d'espérer que cette grâce de Lourdes continue dans nos paroisses et nos familles : « Nous nous privons trop souvent des trésors que nous apportent les malades, physiques ou psychiques. Qu'ils soient davantage sollicités pour participer à l'animation, pour écouter, prier ou témoigner. Que faisons-nous pour leur donner leur place? Qu'on les laisse être messagers autour d'eux ! Avec eux, nous saurons mieux jubiler ! »

Une journée à... Lourdes pour revivre, avec Martine Guénard  et Elvine, toute l'intensité humaine et spirituelle de ce lieu. Édifa Marne, 76 p.
 

Sources :  h2onews.org -  E.S.M.

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Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M. sur Google actualité) - 15.09.2008 - T/Lourdes