Appel de Benoît XVI à devenir
tous des ouvriers pour la moisson |
|
Rome, le 15 Juin 2008 -
(E.S.M.) - Ce matin dans son homélie, le pape Benoît XVI, a
lancé un appel à être témoin de la miséricorde, un appel à devenir tous
des ouvriers pour la moisson. L’Église est l’espace d’accueil de la
miséricorde et de l’amour de Dieu.
|
Le pape Benoît XVI lors de
l'homélie
Appel de Benoît XVI à devenir tous des ouvriers pour la moisson
Synthèse de l'homélie du Saint-Père
Le voyage du Pape dans les Pouilles - Homélie de la Messe à Brindisi célébré
devant 70.000 fidèles : « Jésus nous appelle à nous sanctifier malgré
nos péchés et nos imperfections »
« L'Église est une communauté de pécheurs qui croient en l'Amour de Dieu
et se laissent transformer par Lui, et ainsi deviennent Saint ». Benoît XVI a
décrit ainsi la situation des disciples de l'Évangile, qui à chaque époque,
ont pu constater la distance entre son vécu et les idéaux du christianisme.
Même les douze apôtres, a en effet rappelé le Pape pendant l'Homélie de la
Messe célébrée à Brindisi, « n'étaient pas des hommes parfaits, choisis pour
leur irréprochabilité morale et religieuse. Ils étaient sûrement des croyants
pleins d'enthousiasme et de zèle, mais marqués par leurs limites humaines,
parfois même graves. Donc - a fait remarqué le Saint-Père -, Jésus ne les
appelle pas parce qu'ils sont déjà Saints mais pour qu'ils le deviennent :
comme nous, comme tous les chrétiens ».
Les Évangiles, d'autre part, racontent des « gestes humbles et discrets, qui
contiennent une énorme potentialité de renouvellement ». Pour Benoît XVI, «
c'est la logique du Royaume de Dieu, qui n'est pas représentée par hasard
par la petite graine qui devient un grand arbre ». « Le style de Jésus - a
poursuivi le successeur de Pierre devant plus de 70.000 fidèles - est unique
: c'est le style caractéristique de Dieu, qui aime accomplir les choses les
plus grandes de manière pauvre et humble ».
« Le dessein de Dieu - a souligné le pape -
est de répandre sur l'humanité
et sur le cosmos entier son Amour générateur de vie. Un projet que toutefois
le Seigneur veut réaliser seulement dans le respect de notre liberté, parce
que l'Amour de sa nature peut ne pas s'imposer. L'Église est alors, dans le
Christ, la place d'accueil et de médiation de l'Amour de Dieu. Dans cette
perspective, il apparaît clairement comment la sainteté et la missionarité
de l'Église constituent deux faces d'une même médaille : c'est seulement parce
qu'elle est Sainte, c'est à dire remplie de l'Amour divin, que l'Église peut
accomplir sa mission, et est vraiment telle que Dieu l'a choisie et
sanctifiée ».
Sur le binôme « sainteté - mission », a fait remarquer le Saint-Père,
se mesure la crédibilité de l'Église : « Dans la lumière de cette parole de
Dieu providentielle - a dit le pape - j'ai la joie de confirmer le chemin de
votre Église. C'est un chemin de sainteté et de mission, et l'Evangile
d'aujourd'hui nous suggère le style de la mission, c'est à dire l'attitude
intérieure qui se traduit en vie vécue. Cela ne peut pas être seulement
celui de Jésus : le style de la compassion envers les foules
fatiguées et éreintées, comme des brebis sans pasteur ». Dans cette optique,
a poursuivi Benoît XVI, « la compassion chrétienne n'a rien à voir avec le
piétisme, avec l'assistancialisme. Elle est plutôt synonyme de solidarité et
de partage, et est animée par l'espérance qui se fonde sur la venue du
Christ, et qui en dernières analyses, coïncide avec sa Personne et avec son
mystère de salut, comme cela a bien été rappelé dans le titre de la
quatrième Rencontre ecclésiale italienne, célébrée à
Vérone : le Christ
ressuscité est l'espérance du monde ».
« L'action de la communauté internationale et de ses institutions, supposé
le respect des principes qui sont à la base de l’ordre international, ne
doit jamais être interprétée comme une imposition non désirée et une
limitation de la souveraineté », a ensuite réaffirmé le Saint Père en citant
son intervention d'avril passé à l'ONU
« Au contraire - a-t-il souligné - c'est l'indifférence ou le manque
d'intervention qui apportent de réels dommages ». Pour le pape, en outre,
dans le monde d'aujourd'hui « on a besoin d'une recherche plus profonde des
moyens de prévenir et de contrôler les conflits, en explorant chaque voie
diplomatique possible et en prêtant attention et en encourageant aussi les
plus petits signes de dialogue ou de désir de réconciliation ».
Un prie Dieu a été ensuite placé aux pieds du Pape pour permettre aux
fidèles de s'agenouiller et recevoir l'Eucharistie, selon l'usage de
l'ancienne liturgie qui avait été maintenue comme possibilité dans le missel
de Paul VI. Le Saint Père avait déjà donné la communion aux fidèles
agenouillés devant lui le 22 mai dernier, lors de la Messe célébrée Place
Saint Jean de Latran à Rome en la Solennité du
Corpus Domini et à
Santa Maria de Leuca.
Dimanche 15 juin 2008,
11ème dimanche du Temps de l'Année liturgique
Jésus a pitié de la foule qui le suivait…
(Méditation des lectures de ce jour)
(Évangile – Matthieu 9,36)
Nous voyons le Christ plein de bonté, de tendresse, de miséricorde pour tous
ces gens qui le suivaient et qui le suivaient parce qu'elles avaient trouvé
en Lui le guide, le pasteur, qu'elles attendaient… Elles étaient fatiguées
et abattues comme des brebis sans berger. C'est alors que Jésus prononce
cette phrase, souvent reprise pour prier pour les vocations sacerdotales : La
moisson est abondante et les ouvriers peu nombreux. Priez donc le maître de
la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson (vv. 37 et 38). C'est
alors qu'il appelle douze disciples – auxquels Il transmettra son sacerdoce
le Jeudi-saint - pour Le suivre et, en Son nom et par Sa puissance, pour
expulser les esprits mauvais et guérir toute maladie et toute infirmité
(10,1).
Rien n'est pire que de ne pas avoir (ou de ne pas en vouloir!) de berger, de
pasteur, de prêtre pour être guidé en toute sécurité vers Dieu, vers le
Ciel; pour être protégé contre Satan; pour être guéri de toute infirmité par
les sacrements…
Le sang du Christ nous a sauvés de la colère de Dieu, nous a donnés la vie
du Christ ressuscité, nous a réconciliés avec Dieu écrit Saint Paul aux
chrétiens de Rome
(5,10-11 – 2ème lecture). Et qui peut répandre sur nos
âmes la vertu bienfaisante du sang du Christ, qui peut nous réconcilier avec
Lui, qui peut nous donner la vie du Christ ressuscité, sinon les prêtres ?
Quelques versets précédents, Saint Paul parle d'Espérance. "En supportant
les tribulations, nous acquérons la constance et la constance produit
l'espérance". Une espérance qui ne déçoit point. Pourquoi ? Entendons ce
merveilleux motif d'espérance: Parce que l'amour de Dieu a été répandu dans
nos cœurs par le Saint Esprit qui nous fut donné (vv. 3 à 5).
Reconnaissez que le Seigneur est Dieu : il nous a créés et nous sommes à Lui,
nous son peuple, son troupeau
(Psaume 99, 2ème strophe).
J'ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche : habiter la
maison du Seigneur tous les jours de ma vie (antienne de communion).
Tous les jours de ma vie…
abbé Christian LAFFARGUE
Onzième dimanche
CHARGÉS DE MISSION
(synthèse des lectures)
Un flot incessant d'informations nous donnent en spectacle la souffrance et
le désarroi de milliards d'hommes. Que faire ? Saisi de compassion pour les
foules, Jésus va mettre en place de nouveaux pasteurs : « La moisson est
abondante, et les ouvriers peu nombreux » (Évangile).
En situation de crise, Jésus appelle ses douze disciples pour les nommer
Apôtres, c'est-à-dire envoyés. Jésus, lui-même envoyé de son Père, donne aux
Douze qu'il a choisis, une nouvelle fonction ; tel l'intendant que le maître
a établi sur son domaine, l'Apôtre reçoit les pleins pouvoirs dans la
mission qui lui est confiée. Cette mission, comme celle de Jésus qui obéit à
la volonté de son Père, reste limitée au peuple d'Israël : Dieu a fait de
lui son « domaine particulier » pour être le témoin parmi les peuples de son
action salvifique (première lecture). Les miracles que les Douze
accompliront sont, comme les miracles de Jésus lui-même, une révélation de
ce salut donné gratuitement par Dieu. D'où cette consigne qui leur est
transmise : « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. »
C'est sur cette mission des Douze, témoins privilégiés du salut à l'œuvre,
que demeure fondé à jamais dans l'Église, tout apostolat. Aujourd'hui, le
Christ, par sa victoire sur le mal et la mort, nous a définitivement sauvés
; par lui, nous sommes réconciliés avec Dieu (deuxième
lecture).
Après la résurrection du Christ, l'évangile de Matthieu présente un autre
envoi en mission qui prend une dimension universelle. Il revient maintenant
à l'Église d'aller enseigner toutes les nations (Mt 28,
20) et de manifester dans la vie sacramentelle l'action efficace
du Christ ressuscité. Aujourd'hui, nous pouvons faire nôtres les paroles du
psalmiste :
« Oui, le Seigneur est bon ; éternel est son amour, sa fidélité demeure
d'âge en âge. » (Ps 99, 5)
Sources :
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 15.06.08 - T/Méditations |