Cité du Vatican, le 15 janvier 2008 - (E.S.M.) - « La Sapienza » s’apprête à accueillir avec joie le pape Benoît XVI, homme de grande culture et messager de paix : c'est en ces termes que s'exprime, le Recteur Renato Guarini à Radio Vatican. La visite du saint Père est prévue jeudi 17 janvier.

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Benoît XVI visitera l'Université "La Sapienza", jeudi

Interview du Recteur Renato Guarini à Radio Vatican

« La Sapienza » s’apprête à accueillir avec joie le pape Benoît XVI, homme de grande culture et messager de paix : c'est en ces termes que s'exprime, le Recteur Renato Guarini à Radio Vatican.

Un moment de grande culture, de comparaison d'idées qui sera fécond pour toute la communauté universitaire de « la Sapienza ». Le recteur de « la Sapienza », le prof. Renato Guarini, présente ainsi la visite de Benoît XVI à l'université romaine de jeudi 17 janvier prochain. Dans une interview au micro de Radio Vatican, le recteur de « la Sapienza » met l'accent sur l'importance du dialogue entre foi et raison, signe distinctif du Pontificat de Benoît XVI :

R. - Moi personnellement et la communauté académique, nous nous préparons à accueillir le pape, comme un messager de paix, mais surtout comme un homme de grande culture, de pensée philosophique profonde. On ne peut donc que l'apprécier et écouter ses réflexions.

D. - L'année académique débute sous le signe de l'engagement pour l’abolition de la peine de mort, sujet cher au pape, qui même récemment a demandé d'ouvrir un débat public sur la sacralité de la vie humaine. Que peut faire sur ce front le monde académique ?

R. - Il peut faire beaucoup, parce que nous sommes les éducateurs des générations du futur. Nous devons, donc, sensibiliser les générations à ces problématiques. Et le but de la visite et de l'invitation du pape est vraiment lié au thème de fond, pour ainsi dire, de l'inauguration de l'année académique. Je voudrais, en effet, qu'à la fin de la cérémonie, ou bien dans les jours suivants, les étudiants de « la Sapienza » de quelque manière que ce soit, s’engagent à sensibiliser les étudiants de toutes les universités italiennes et internationales.

D. - Benoît XVI, comme cela est bien connu, a été longtemps professeur universitaire. Comment les professeurs regardent-ils cet ex-collègue d'exception ?

R. - « La Sapienza » est une université très grande, très complexe. Évidemment, il y a des croyants et des non croyants et de différentes idéologies. Je retiens que tous devraient regarder Benoît XVI surtout comme un homme de grande culture et un ex-professeur, indépendamment de ses idées. Il me semble que ces derniers jours, quelqu'un cependant ait fait des affirmations… peut-être quelqu'un qui n'a jamais lu les écrits de Benoît XVI.

D. - La référence, donc, est évidemment à quelques dizaines de professeurs de « la Sapienza » qui ont demandé par un appel, au moyen d'une lettre, d'annuler l'évènement. Que peut-on répondre ?

R. - Je réaffirme qu'ils sont une minorité, parce que « la Sapienza » compte 4500 professeurs. Donc, ceux qui ont manifesté leur désaccord dans la lettre sont un nombre exigu. Je respecte les idées de tous, mais je voudrais rappeler à tous de dialoguer, surtout de faire prévaloir la raison sur les idéologies, qui maintenant sont dépassées.

D. - Un des traits caractéristiques du Pontificat de Benoît XVI est son engagement à rendre fécond le dialogue entre foi et raison. Quelles sont les difficultés, et quels développements sont possibles, selon vous ?

R. - Je suis un homme de raison et je souhaite qu'il puisse précisément par le dialogue, par l'approfondissement des thèmes, arriver à une réflexion féconde. Parce que quand chacun reste sur sa position - et je le répète ce sont des personnes qui n'ont jamais lu les écrits du pape – il est évidemment facile ensuite de prendre des positions préconçues. Donc, je souhaite que ce soit aussi l'occasion pour un dialogue fécond entre foi et raison.

D. - Dans le récent discours aux administrateurs locaux de Rome et du Latium, le pape a mis l'accent sur la centralité de l'éducation pour la formation de la personne humaine. Quel rôle peut jouer l'université à ce sujet ? ( Le pape Benoît XVI rappelle les priorités aux Administrateurs de de la Région Latium )

R. - L'université peut jouer un rôle très important, et surtout les universités de Rome, une université comme « la Sapienza », qui est un grand centre d'attraction pour les différentes régions d'Italie comme également pour quelques Pays de l'aire méditerranéenne. Donc, nous avons un rôle important, mais surtout nous avons de grandes responsabilités. Je souhaite que dans la formation des personnes, outre leur préparation professionnelle et scientifique, on s'occupe aussi de leur formation humaine. Nous devons réussir à faire en sorte que les jeunes réussissent à s'engager avec des grands idéaux.

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Le pape Benoît XVI visitera la Chapelle de l'Université « La Sapienza »  de Rome à l’occasion du 60è anniversaire de sa fondation.

Le Saint-Père arrivera à la Chapelle à 12h15. Après avoir rencontré les Chapelains et les Collaborateurs de la pastorale universitaire, il y aura un moment de prière devant le Très saint Sacrement. Suivront le discours d'un Chapelain et ensuite celui de Benoît XVI
 

Sources:  www.vatican.va RV- (© traduction E.S.M.)

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Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 15.01.2008 - BENOÎT XVI