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Message pour la Journée mondiale de la paix de
Benoît XVI, une petite encyclique
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Le 14 décembre 2012 -
(E.S.M.)
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En raison de sa vision étendue, on a tenté de qualifier de petite
encyclique le Message pour la Journée mondiale de la paix de Benoît
XVI.
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Message pour la Journée mondiale de la paix de
Benoît XVI, une petite encyclique
Synthèse
Le 14 décembre 2012 - E.
S. M. -
En raison de sa vision étendue, on a tenté de qualifier de petite encyclique
le
Message pour la Journée mondiale de la paix. Le cadre du texte est fourni
par deux événements d’il y a un demi-siècle: le début du Concile Vatican II, ouvert le 11 octobre 1962, et
Pacem in terris, du 11 avril 1963, la
dernière encyclique de Jean XXIII qui indiqua les quatre fondements —
vérité, liberté, amour, justice — d’une coexistence pacifique.
Le contexte mondial est marqué par des conflits et des vents de guerre,
provoqués et renforcés par des phénomènes dénoncés à plusieurs reprises, pas
seulement par le Saint-Siège, et à nouveau énumérés: de la déréglementation
du capitalisme financier au terrorisme, jusqu’aux fondamentalismes et aux
fanatismes qui défigurent le visage authentique de la religion. Il ne faut
toutefois pas se résigner à la dureté inspirée par les critères de pouvoir
ou de profit, répète une fois de plus le Pape, qui relance et renouvelle
l’un des slogans les plus efficaces de PaulVI, parfait pour un tweet: « La
paix n’est pas un rêve, elle n’est pas une utopie: elle est possible ».
Le présupposé de la paix est la reconnaissance de la loi morale naturelle,
blessée par des tendances que veulent codifier des libre-arbitres comme le
prétendu droit à l’avortement et à l’euthanasie, qui sont en revanche des
menaces au droit fondamental à la vie. De la même façon, les tentatives de
rendre juridiquement équivalentes à la structure naturelle du mariage des
formes d’unions diverses, le déstabilisent de fait et nuisent à son rôle
social irremplaçable.
De façon explicite, le texte du Pape déclare que ces principes ne sont pas
des vérités de foi et ne dérivent pas du droit primordial à la liberté
religieuse, mais sont inscrits dans la nature humaine, reconnaissables par
la raison et communs à toute l’humanité. L’action de l’Eglise en vue de les
promouvoir n’est donc pas confessionnelle, «mais s’adresse à toutes les
personnes, quelle que soit leur appartenance religieuse». Cet accent n’est
certes pas nouveau, mais il apparaît très significatif aujourd’hui et il
retentit comme une confirmation évidente de la ligne des catholiques qui,
dans divers pays, ont été et sont capables de favoriser, dans cette bataille
culturelle en défense de principes communs à tous, la convergence de
croyants et non-croyants de diverses appartenances religieuses et idéales.
C’est ce qui a lieu en France où, autour des positions de l’Eglise
catholique contraire au mariage homosexuel, se retrouvent les orthodoxes et
les protestants, les juifs, les musulmans et les intellectuels laïcs.
Dans ce même sens, l’édification de la paix est aidée également par la
reconnaissance du principe de l’objection de conscience face à des lois qui
introduisent des attentats à la dignité humaine comme l’avortement et
l’euthanasie, tandis que la liberté religieuse — thème particulièrement cher
également aux Eglises sœurs de l’orthodoxie, comme l’a souligné le
patriarche Bartholomée en la fête de saint André — doit être promue non
seulement comme la liberté par rapport à des contraintes de tout type, mais,
d’un point de vue positif, comme liberté d’expression publique de la
religion.
A côté des thèmes biopolitiques et de ceux qui concernent la dimension
sociale incontournable de la foi, Benoît XVI situe la critique du
libéralisme radical et de la technocratie et la défense du droit au travail.
Pour souhaiter que des thèmes tels que l’organisation éthique des marchés et
la crise alimentaire demeurent au cœur de l’agenda politique international.
Mais dans la conviction que le rôle de la famille et celui de l’éducation
demeurent fondamentaux. Sur un thème, la paix, qui concerne véritablement
tout le monde.
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Message de Benoît XVI pour la Journée Mondiale de la Paix, 1er janvier 2013
Sources : L’Osservatore
Romano
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 14.12.2012 - T/Benoît XVI
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