Benoît XVI demande que le chant
grégorien soit valorisé |
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Cité du Vatican, le 14 avril 2008 -
(E.S.M.)
- Le Concile avait expressément demandé que le chant grégorien
ait la première place dans les célébrations liturgiques. Plus récemment,
le pape Benoît XVI a demandé à son tour, dans l'Exhortation
post-synodale "Sacramentum Caritatis", que le grégorien soit partout
valorisé et qu'on n'hésite pas à l'utiliser.
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Benoît XVI demande que le chant grégorien soit valorisé
Le Chant Grégorien
Le Concile avait expressément demandé que le chant grégorien ait la première
place dans les célébrations liturgiques. Plus récemment, le pape Benoît XVI
a demandé à son tour, dans l'Exhortation post-synodale
"Sacramentum Caritatis", que le grégorien soit partout
valorisé et qu'on n'hésite pas à l'utiliser - ainsi que le latin -
spécialement au cours des messes solennelles ou internationales.
"Les gens ne comprennent plus le latin", diront celles et ceux qui sont
farouchement opposés à l'usage du chant grégorien... et qui, par là même,
s'opposent aux directives du Saint-Père.
Sommes-nous certains que depuis qu'on a remplacé le latin par la langue du
pays, les gens font davantage attention à ce qu'ils disent ou chantent?
Sommes-nous certains que le fait de comprendre les mots employés dans et par
la liturgie fait que l'on saisisse automatiquement le sens de la liturgie
elle-même ainsi que la signification de ce qu'elle entend célébrer ? Rien
n'est moins sûr quand on voit avec quelle désinvolture certaines personnes
s'avancent pour recevoir la communion, alors que le célébrant leur dit très
clairement et dans une langue sensée être comprise, qu'ils reçoivent le
Corps du Christ.
Mais revenons au chant grégorien. Quelles sont les raisons qui font qu'il
doit avoir toute sa place dans la liturgie ? Il y en a quatre principales
que nous donnons ici sans respecter de hiérarchie.
Première raison: le chant grégorien a une
valeur de tradition. La réforme liturgique voulue par l'Eglise au
moment de Vatican II ne peut pas être comprise et ne saurait porter des
fruits si elle renie ou conduit à renier le passé. Le pape Benoît XVI a du
reste beaucoup insisté sur ce point dès les débuts de son pontificat: il n'y
a pas une Eglise de l'avant-Concile et une Eglise de l'après-Concile. Or,
grâce au chant grégorien, la liturgie nous invite à pratiquer une sorte d'
"œcuménisme historique" en nous permettant de nous unir aux générations de
fidèles qui, de tous les temps, l'ont toujours transmis et chanté avec
profit.
Deuxième raison: le chant grégorien a une
valeur spirituelle. L'expérience a clairement montré que partout où
il était cultivé, chanté, aimé, il devient apte à nourrir la foi, à
favoriser la piété et l'adoration, à alimenter la vie spirituelle. Il ne
pourra se trouver personne pour contredire ce point... sauf à ne pas
vraiment connaître ce dont on parle.
Troisième raison: le chant grégorien possède une
valeur culturelle permanente. Sa perfection est
telle que l'Eglise, à l'unisson des plus grands musiciens, l'a considéré
comme un patrimoine d'une valeur inestimable. Il est d'ailleurs la seule
forme d'art que l'Eglise s'est appropriée pour la reconnaître comme
officiellement au service de la liturgie, au service de sa prière officielle
portée au plus haut degré de perfection.
Quatrième et dernière raison: le grégorien est un
facteur d'unité puisqu'il favorise l'expression
commune de la prière lorsque sont réunis des fidèles venus d'horizons
différents. Il favorise donc un "œcuménisme spatial" qui s'ajoute à l'
"œcuménisme temporel" dont il a été question plus haut.
De telles considérations ne doivent pas demeurer théoriques: elles doivent
se traduire en réalisations concrètes comme, par exemple, la création de
scholae ou encore et surtout la mise en œuvre de célébrations
liturgiques (messes, vêpres, complies... etc.) chantées en grégorien.
C'est le Concile lui-même qui postule la remise en honneur du chant
grégorien et du latin; c'est l'Eglise elle-même qui nous donne ordre de ne
jamais traiter notre liturgie comme si le chant grégorien ne devait pas y
avoir sa place: la première place!
Sources : PRO
LITURGIA
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 14.04.2008 -
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