Ci-dessus moteur de recherche


ACCUEIL

BENOÎT XVI

LÉON XIV

CHRIST MISERICORDIEUX

L'EVANGILE DU JOUR

LA FAMILLE

TEXTES DU VATICAN

JEAN PAUL II

FARNESE LOUIS-CHARLES

ACTUALITE DE L'EGLISE

CATECHESES

LITURGIE

LES JEUNES

FIDELES LAICS

JOUR DU SEIGNEUR

SERVANTS DE MESSE

SPIRITUALITE

THEOLOGIE

VOCATIONS

VOYAGE APOSTOLIQUE

GALERIE PHOTOS

TV VATICAN

MEDITATIONS

QUI SOMMES NOUS

NOUS CONTACTER
 
BIBLIOTHEQUE
.
STATISTIQUES
 
Ouverture du site
19 Avril 2005
 

La résurrection, souligne Benoît XVI, est le plus grand changement jamais survenu

 

ROME, le 14 Avril 2007 - (E.S.M.) -  La résurrection du Christ, exprime le pape Benoît XVI, est un fait qui a eu lieu dans l'histoire, dont les Apôtres ont été les témoins et certainement pas les créateurs.

La résurrection, C. Van Loo vers 1753 - Pour agrandir l'image: C'est ici

La résurrection, souligne le pape Benoît XVI, est le plus grand "changement" jamais survenu

« Le tombeau vide est un signe essentiel » (Le Catéchisme de l’Église Catholique, n° 640) -

Sur le journal hebdomadaire catholique italien le plus connu, on lit, à propos du passage de l’évangile de Jean sur la Résurrection (cf. Jean 20, 1-9) : « Qu’a-t-il vu ? Pas d’objet spécifique : c’est l’absence elle-même qui, remplie d’amour évoque alors une présence ».

Mais si quelque temps auparavant l’évangéliste dit qu’il a vu les linges à terre, mais qu’il n’est pas entré pour attendre Pierre ? Sur ce point précisément, le Catéchisme de l’Eglise Catholique déclare : « Cela suppose qu’il ait constaté dans l’état du tombeau vide (cf. Jn 20, 5-7) que l’absence du corps de Jésus n’a pas pu être une œuvre humaine et que Jésus n’était pas simplement revenu à une vie terrestre comme cela avait été le cas de Lazare (cf. Jn 11, 44) (n° 640). Il a donc vu quelque « objet spécifique ». Que dire ? Dans les Vies des Prophètes, un document du I° siècle, on atteste que les chefs religieux juifs avaient coutume d’aller prier sur les tombeaux autour de Jérusalem, dont beaucoup ont été trouvés par les archéologues. Ceux qui connaissent le judaïsme savent que la Mishna et le Talmud prescrivaient que les tombeaux restent ouverts pendant trois jours à partir du moment de la sépulture d’un défunt afin de permettre les rites de piété comme l’onction qui, en effet, se faisait de nouveau sur les cadavres enveloppés dans les linges ; mais, à l’approche des grandes fêtes juives, comme la Pâque, le sépulcres étaient fermés temporairement. Et donc, les disciples de Jésus eux aussi s’apprêtaient à observer ces prescriptions (cf Marc 16, 6), si la Résurrection n’avait pas eu lieu. En effet, la sépulture du corps avait été faite en hâte en raison de la Parascève Pascale ; il fallait donc retourner pour compléter cette opération. Tout cela met plus encore en valeur l’importance du tombeau vide.

En réalité, comme l’a fait observer l’écrivain Vittorio Messori, il reste « chez de nombreux biblistes contemporains, malgré leur formation chrétienne et leurs convictions chrétiennes, la persuasion sociologique que l’homme ‘moderne’ ne pourrait accepter l’idée d’une résurrection corporelle» (« Dicono che è risorto », Torino 2000, p.87). Ce qui compte pour eux est « l’expérience » subjective des Apôtres, et non pas l’événement historique de la Résurrection. On devrait alors se poser la question suivante : si le tombeau vide n’avait eu aucune importance, pourquoi l’ange aurait-il invité à regarder l’endroit où le Seigneur avait été déposé ? (cf Marc 16, 5ss). S’il le fait, ce n’est pas parce que les femmes n’en connaissaient pas l’endroit et la position, mais pour qu’elles constatent elles-mêmes l’état des linges funéraires, comme Jean le fera, Jean bien mieux et avec le regard d’un aigle, et qui « vit et crut » (cf Jean 20, 8).

Le tombeau vide est la « preuve » de la Résurrection, parce que, dans le tombeau, les linges et le suaire étaient comme vidés, et, en les observant de manière attentive, ils donnaient la sensation que peu de temps s’était écoulé. Ainsi, le tombeau vide appartient au signe de Jonas promis par le Maître. Comme le remarque à juste titre Messori, l’invitation de l’Ange à visiter le tombeau vide est entièrement liée aux signes du mystère qui vient tout juste de s’accomplir (cf. « Dicono che è risorto », p. 143). L’Ange a fait rouler la pierre qui fermait l’entrée du tombeau, après que Jésus soit ressuscité ; ainsi la foi naît de la Résurrection et non pas le contraire, à moins que l’on ne considère que la mention de l’Ange ne soit un genre littéraire.

Ainsi, il n’y a donc aucune ambiguïté dans le tombeau vide ; au contraire il y a des signes qui prouvent la Résurrection ; plutôt que d’interpréter, il faut voir et croire ; et donc, le tombeau vide « ajoute » beaucoup à l’expérience apostolique de la Résurrection ; bien plus, il en est le fondement historique ; autrement, comme le déclare Saint Paul, la foi ne subsisterait pas (cf 1 Cor 15, 14).

Le tombeau vide est capable de fonder la foi en la Résurrection ; il n’est pas un argument ayant « un contenu historique » ; au contraire même, les « incohérences historiques » sont là pour démontrer que le soi-disant « travail rédactionnel de l’évangéliste » n’avait pas pour but de les enlever, mais de les respecter, étant donné qu’elles sont liées à un fait historique vrai.

L’Eglise, c’est vrai, ne les a pas atténuées dans la proclamation des Écritures ; aussi doit-on affirmer que, même aujourd’hui « La structure de la parole est suffisamment univoque » (J. Ratzinger, pape Benoît XVI « Che cos’è la teologia ? » in : La Communione nella Chiesa, Cinisello B, 2004, p.32). Et de même : La résurrection du Christ, exprime le pape Benoît XVI, est un fait qui a eu lieu dans l'histoire, dont les Apôtres ont été les témoins et certainement pas les créateurs. Dans le même temps, celle-ci n'est pas du tout un simple retour à notre vie terrestre ; elle est en revanche le plus grand «changement» jamais survenu, le «saut» décisif vers une dimension de vie profondément nouvelle, l'entrée dans un ordre complètement différent, qui concerne tout d'abord Jésus de Nazareth, mais nous aussi avec Lui, toute la famille humaine, l'histoire et l'univers tout entier : c'est pourquoi la résurrection du Christ est le centre de la prédication et du témoignage chrétien, depuis le début et jusqu'à la fin des temps. » (Benoît XVI, Discours à la Rencontre Ecclésiale de Vérone, 19 octobre 2006).

par l’abbé Nicola Bux et l’Abbé Salvatore Vitiello

Repères:
L’état des ressuscités et d’abord leur identité: «Pour cette question, on se reporte nécessairement à (1 Corinthiens 15, 35-53) : «Ainsi en va-t-il de la résurrection des morts : on est semé dans la corruption, on ressuscite dans l'incorruptibilité ; on est semé dans l'ignominie, on ressuscite dans la gloire ; on est semé dans la faiblesse, on ressuscite dans la force ; on est semé corps psychique, on ressuscite corps spirituel. S'il y a un corps psychique, il y a aussi un corps spirituel. C'est ainsi qu'il est écrit : Le premier homme, Adam, a été fait âme vivante ; le dernier Adam, esprit vivifiant ». Paul y affronte une opinion tente de faire passer l’idée de résurrection pour absurde en lui objectant la question suivante : «Comment les morts ressuscitent-ils ? Avec quel corps reviennent-ils ? » (v. 35). Contre cette attitude, Paul traite le problème de la dimension corporelle de la résurrection, et cela en transportant l’expérience du corps nouveau du Seigneur ressuscité à la compréhension de la résurrection des morts en général. Cela veut dire que Paul s’oppose délibérément à la conception juive dominante, qui considère le corps ressuscité comme parfaitement identique au corps terrestre et le monde de la résurrection comme la simple continuation du monde terrestre. Sa rencontre avec le Ressuscité, qui en qualité de «Tout-Autre » a refusé de se laisser Voir et reconnaître sur terre, n’a pas été soumise aux lois de la matière, mais elle est devenue visible comme dans une épiphanie-apparition hors de l’univers de Dieu. Cette rencontre avait irrévocablement ruiné ses conceptions juives». Je l’affirme, frères, la chair et le sang ne peuvent hériter du royaume de Dieu, ni la corruption hériter de l’incorruptibilité ». (v. 50). Cela coupe court à toute idée naturaliste et physiciste de la résurrection. (J. Ratzinger, pape Benoît XVI - La mort et l’au-delà, Communio-Fayard 1994, p. 175).
 

Sources:  www.vatican.va - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 14.04.2007 - BENOÎT XVI - DOCTRINE - MEDITATIONS

 

 » Sélection des derniers articles  
page précédente haut de page page suivante