Benoît XVI nomme Mgr Ouellet nouveau Rapporteur général du prochain Synode

Le pape Benoît XVI a nommé un nouveau Rapporteur général du prochain Synode des évêques sur "la Parole de Dieu dans la vie et la mission de l'Eglise" (5-26 octobre), le Cardinal Marc Ouellet, PSS, Archevêque de Québec (Canada) et Secrétaire spécial du prochain Synode des évêques, Mgr.Wilhelm Emil Egger, Evêque de Bozen-Brixen (Italie).

- Membre du Conseil spécial pour l'Amérique du Secrétariat général du Synode des évêques, le Cardinal Nicolás de Jesús López Rodríguez, Archevêque de Santo Domingo (République dominicaine).

- Membre du Conseil spécial pour l'Afrique du Secrétariat général du Synode des évêques, Mgr.Cornelius Fontem Esua, Archevêque de Bamenda (Cameroun).

L'archevêque Nikola Eterovic explique les tâches du rapporteur général et du secrétaire spécial nommés par le pape Benoît XVI.

Deux rôles clé pour le Synode sur la parole de Dieu :
Le Synode sur la parole de Dieu entre dans le vif du sujet. En vue de la XIIe assemblée générale ordinaire, qui se tiendra au Vatican du 5 au 26 octobre 2008, Benoît XVI a nommé samedi dernier rapporteur général, le cardinal canadien Marc Ouellet, religieux sulpicien, 64 ans, archevêque de Québec, et secrétaire particulier de Mgr Wilhelm Emil Egger, capucin, 68 ans, évêque de Bolzano-Bressanone.

Plus que neuf mois, le temps d'une gestation, jusqu'à l'ouverture des travaux qui seront centrés sur le thème choisi par le pape après une vaste consultation dans l'Église universelle : « La Parole de Dieu dans la vie et dans la mission de l'Église ».

Le compte à rebours a donc commencé et on met maintenant au point, tous les préparatifs nécessaires. C'est ce qu'explique l'archevêque Nikola Eterovic, secrétaire général du Synode des évêques : « Les deux charges de rapporteur général et de secrétaire spécial sont deux charges très importantes pour le cheminement et le déroulement de l'assemblée synodale. Benoît XVI a choisi deux figures influentes qui peuvent exercer leur responsabilité de la meilleure manière qui soit. Dans l'histoire du Synode, il y a eu un développement naturel des différents rôles et avec le temps, par exemple, le rapporteur général a eu une grande importance. La nouvelle règlementation synodale, modifiée récemment après quarante ans, en précise les lignes au chapitre VIII, spécifiquement aux articles 14 et 15. ».

Dans une interview « à l’Osservatore Romano » Mgr Eterovic fait le point sur le prochain Synode.

Quel est le rôle du rapporteur général ?

Le rapporteur général est nommé par le pape pour chaque assemblée. Il a la tâche de préparer deux relations importantes : avant et après les interventions des pères synodaux, dans la première partie des travaux. Il préside en outre la préparation du texte des propositions ou d'autres documents à présenter à l'examen des pères en assemblée plénière. Dans son travail, il est assisté du secrétaire spécial.

Quelles sont les caractéristiques des deux relations auxquelles vous faites référence ?

La relation introductive, expose la matière du Synode ante disceptationem et précise les points sur lesquels portera la discussion. Le texte devra être délivré au moins un mois avant le début de l'assemblée au secrétaire général qui le distribuera à tous les pères.
La seconde relation, la relation post disceptationem, est la synthèse du débat. Elle est rédigée après toutes les interventions en salle des pères synodaux et fera référence aux sujets abordés, en indiquant les points sur lesquels il est opportun de continuer la discussion.

Quelles sont par contre les tâches du secrétaire spécial ?

C'est toujours un spécialiste en matière de Synode et est lui-même nommé par le pape pour l'assemblée synodale spéciale. Comme je l'ai expliqué, il assiste le rapporteur général dans toutes ses fonctions. Il est tenu à coordonner, en particulier, le travail des experts et à soigner la rédaction des propositions ou autres documents que les pères sont appelés à voter.

Après ces deux nominations, quels seront les prochains pas vers l'assemblée d'octobre ?

Le 21 et le 22 janvier se tiendra la réunion du conseil ordinaire du secrétariat général du Synode des évêques. À l'ordre du jour, nous avons l'engagement d'analyser les contributions sur les Lineamenta des 113 Conférences épiscopales du monde, de tous les ministères de la Curie romaine, de l'Union des supérieurs généraux et des douze Églises orientales catholiques.
Le résultat de cette étude sera un premier projet de l'Instrumentum laboris qui sera ensuite approfondi pour arriver au texte définitif et donc au véritable document de travail synodal qui répondra à la question: "comment aujourd'hui la parole de Dieu est-t-elle vécue dans l'Église, avec ses aspects positifs et avec les réalités à améliorer ?"

Quelles réactions avez-vous suscitées sur le thème du Synode ?

Le Synode suscite dans le monde entier un grand intérêt. Les évêques, par exemple, en parlent avec enthousiasme. Il y a un grand mouvement de prière et je voudrais souligner en particulier la redécouverte de l'expérience de la lectio divina.
Nous fêtons ensuite les quarante ans de Dei Verbum, une des quatre constitutions dogmatiques conciliaires, et cette anniversaire est l'occasion pour une contribution significative à la réflexion.
Le thème du Synode suggère de nombreux approfondissements : entre autres, le rapport entre la Parole de Dieu et la science. À remarquer, enfin, la forte attention œcuménique de la part des protestants et même des orthodoxes : rappelons qu'à l'assemblée, participeront aussi des délégués fraternels.

La méthode collégiale synodale s'ouvre, dans ce temps, sur différents fronts : après le Synode sur L’Eucharistie, voilà celui sur la Parole de Dieu alors que la préparation de la seconde assemblée spéciale pour l'Afrique est aussi en mouvement. (cfr Synode des Evêques, IIème Assemblée Spéciale pour l'Afrique)

Oui, du 4 au 25 octobre 2009 se déroulera une nouvelle assemblée spéciale pour l'Afrique du Synode des évêques. A la fin de l'année, nous réunirons les réponses des Lineamenta que nous avons publiées même en arabe et en swahili.
Nous poursuivons entre temps l'évaluation de l'impact des divers synodes (celui sur l'Eucharistie comme ceux consacrés aux différents continents) à travers les analyses de la façon dont ont étaient reçues les exhortations apostoliques post-synodales (Exhortation post-Synodale sacramentum Caritatis sur l'Eucharistie). Dans notre agenda, figure le 14 et le 15 février, la réunion du conseil pour l'Océanie.

De toute façon, actuellement, la priorité concerne la préparation du Synode d'octobre sur la parole de Dieu : parole qui est « vivante, efficace et percutante » et qui, par la grâce de l'Esprit Saint, suscite un dynamisme renouvelé dans toute l'Église avec des influences très positives même sur la société.

(©L’Osservatore Romano - 13 janvier 2008)

Sources: L’Osservatore Romano - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 14.01.2008 - BENOÎT XVI

» Sélection des derniers articles

Tous les articles

Dernières publications