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19 Avril 2005
 

Quatorzième Congrégation générale, Rapport après le débat général par le card.Turkson

 

Le 13 octobre  2009  - (E.S.M.) - Aujourd’hui, mardi 13 octobre 2009, à 16h30, avec la prière Adsumus, guidée par le pape Benoît XVI, a débuté la Quatorzième Congrégation générale par la Relatio post disceptationem

Le cardinal Turkson

Quatorzième Congrégation générale, Rapport après le débat général

QUATORZIÈME CONGRÉGATION GÉNÉRALE (MARDI 13 OCTOBRE 2009, APRÈS-MIDI)

Le 13 octobre 2009  - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Aujourd’hui, mardi 13 octobre 2009, à 16h30, avec la prière Adsumus, guidée par le pape Benoît XVI, a débuté la Quatorzième Congrégation générale par la Relatio post disceptationem (Rapport après le débat général).

Le Président délégué du jour était S.Ém. le Card. Francis ARINZE, Préfet émérite de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements (CITÉ DU VATICAN).

Au cours de l’intervalle, le Saint-Père Benoît XVI a reçu en audience les Carrefours Gallicus E et Lusitanus.

À cette Congrégation générale qui s’est conclue à 19h00 avec la prière de l’Angelus Domini, étaient présents 223 Pères.

RELATIO POST DISCEPTATIONEM

Lors de cette Quatorzième Congrégation générale, est intervenu le Rapporteur général, S. Ém. le Card. Peter Kodwo Appiah TURKSON, Archevêque de Cape Coast (GHANA), pour la lecture de la Relatio post disceptationem (Rapport après le débat gnénéral). Dans le cadre de son second rapport, en conclusion du débat général en salle sur le thème synodal, le Rapporteur général a fait une synthèse des différentes interventions qui se sont succédées au cours de ces derniers jours au sein des Congrégations générales et a offert quelques lignes directrices afin de faciliter les travaux des Carrefours.

Nous publions, ci-dessous, le texte intégral.

INTRODUCTION

La Deuxième Assemblée Spéciale du Synode des Évêques pour l’Afrique offre une occasion unique pour approfondir la compréhension de l’Église comme Famille de Dieu et pour réfléchir sur sa mission actuelle en Afrique et dans les îles adjacentes. En ce sens, il est souhaitable que la référence à «l’Église en Afrique» dans le thème du Synode s’explicite de la manière suivante: «L’Église-Famille de Dieu en Afrique».
Lorsque le Serviteur de Dieu, Jean-Paul II, dans son discernement apostolique, reconnut que le temps était mûr pour qu’on passe de la mise en application d’Ecclesia in Africa à la convocation d’un second Synode pour l’Afrique, il fit de nouveau référence aux «ombres et lumières» du continent et des îles adjacentes, pour exhorter le continent à un effort de collaboration et à la fortification de sa foi en Christ. «…L’Afrique, disait-il, est toujours confrontée à de terribles fléaux tels que les conflits armés, la pauvreté persistante, les maladies et leurs conséquences dévastatrices, à commencer par le drame social du sida, l’insécurité diffuse et enfin la corruption présente dans de nombreuses régions. Tout cela affaiblit l’Afrique, épuise ses énergies, décime ses nouvelles générations et hypothèque son avenir. Pour construire une société prospère et stable, l’Afrique a besoin de tous ses enfants et de leurs efforts conjoints […] Puisse la future Assemblée spéciale du Synode des Évêques pour l’Afrique, favoriser aussi un affermissement de la foi dans le Christ Sauveur, notre authentique réconciliation ».[1]
Voici la « future Assemble Spéciale pour l’Afrique », grâce à sa Sainteté le Pape Benoît XVI, qui confirma gracieusement le projet de son prédécesseur et en formula le thème.[2]
Recensant les lieux et réflexions sur les «ombres et lumières», tels qu’exprimés par les pères synodaux, nous les considèrerons comme des défis et des occasions pour la conversion, à la lumière de la foi en Christ, que le premier Synode appela «notre espérance et notre résurrection». La transformation de ces «ombres et lumières» en Christ devrait nous conduire à la fortification de notre foi en Christ, notre sauveur, notre réconciliation, et notre justice et paix (Inst. Lab. 46)

RÉUNIS ENCORE EN ASSEMBLÉE SPÉCIALE DU SYNODE DES ÉVÊQUES POUR L’AFRIQUE

Il est évident que la plupart des participants de notre assemblée sont Africains ou en relation avec l’Afrique. Mais cela ne doit pas nous dévier du ou diminuer le véritable caractère universel de notre rassemblement et de cet exercice collégial. C’est un exercice de communion ecclésiale; et on l’a rappelé à notre assemblée à plusieurs reprises. Donc, ce Synode, comme tout Synode, célèbre le lien étroit et la communion entre le Pontife suprême et les évêques, assiste l’évêque de Rome dans sa mission universelle; et avec le Saint-Père, il étudie et réfléchit sur les problèmes et questions relatifs aux activités de l’Église dans le monde. Ainsi, que l’on soit présent pour prier avec le Saint-Père et les pères synodaux et exprimer ses vues ou que l’on soit absent, mais unis par la pensée et la prière avec l’Assemblée du Synode, c’est l’Église universelle qui est rassemblée en Synode sur sa présence en Afrique (L’Église en Afrique). C’est un exercice de la famille universelle de Dieu et du Corps Mystique … faisant communauté et partageant une vie commune en Christ. Ce n’est donc pas une affaire exclusivement africaine avec des participants non-africains. C’est plutôt l’Église universelle en discernement sur la manière de garder sain l’énorme poumon spirituel de l’Afrique pour l’humanité (Homélie du Pape), conformément à sa mission comme sel et lumière.

D’AUTRES STRUCTURES DE LA COMMUNION ECCLÉSIALE

Partant de la nature du «synode» comme exercice de communion ecclésiale, les pères synodaux firent remarquer et soulignèrent la nécessité de l’unité des évêques (Instr. Lab. §110), leur effective communion ecclésiale, et le témoignage de celle-ci sous ses diverses formes et dans les divers organes de leur ministère en collaboration. À cet effet, de nombreux Pères synodaux mentionnèrent le S.C.E.A.M., et la nécessité des Pasteurs du continent de collaborer avec cet organe, que leurs prédécesseurs fondèrent il y a quarante ans, pour promouvoir «l’Évangélisation en co-responsabilité». La C.E.L.AM., le F.A.B.C. et le C.C.E.E. cherchent à nouer et maintenir des liens avec le S.C.E.A.M. ainsi qu’avec le USCBC, etc.
On attend du S.C.E.A.M. qu’il recherche un statut d’observateur à l’Union Africaine, et des Conférences régionales qu’elles fassent la même chose au niveau des parlements régionaux et nationaux comme en Afrique du Sud.
Une attestation actuelle de ce désir de témoigner et de vivre une communion ecclésiale active est la décision des Conférences Épiscopales Régionales d’Afrique de l’Ouest de langue anglaise (A.E.C.A.W.A.) et de langue française (C.E.R.A.O.), de se constituer en une seule Conférence Épiscopale Régionale (R.E.C.O.W.A./C.E.R.A.O.).
Dans la même optique, les Instituts de Vie consacrée ont également confirmé leur besoin de vivre en communion, et d’explorer, dans leurs différents corps d’association (ex. M.A.C., CO.S.M.A.M., etc.), des façons de collaborer au ministère des Églises continentale, nationales et locales.

LE CADRE DE LA DEUXIÈME ASSEMBLÉE: MALHEURS OU DÉFIS POUR L’AFRIQUE?

De nombreux changements positifs ont été relevés aussi bien dans l’Église que dans la société dans son ensemble en Afrique depuis la première Assemblée pour l’Afrique. Certains de ces changements positifs sont directement attribuables aux effets du Synode. Toutefois, il y a encore de nombreuses ombres à l’intérieur de l’Église et de la société, quinze ans après la conclusion de la première Assemblée, qui fut décrite comme le Synode de la résurrection et de l’espérance, et dont on attendait qu’elle fût un tournant décisif dans l’histoire du continent.[3]
Les Pères synodaux ont cité de nombreux lieux et réflexions sur les «ombres», à plusieurs sessions de cette Assemblée. Ainsi, dans
Les Églises locales:
Les Pères synodaux ont reconnu de manière transparente l’insuffisante appréciation du rôle des femmes et des jeunes dans leurs communautés locales, et la pauvreté de la formation à la foi. Les politiciens et d’autres fonctionnaires publics n’ont pas toujours bénéficié de l’accompagnement et de la formation qui leur auraient permis de témoigner convenablement de leur foi dans leur vie et dans leur travail. L’utilisation des médias doit être développée au-delà des radios locales. Le témoignage de l’Église est parfois compromis par la difficulté de certains agents pastoraux à être fidèles à leurs vœux, à leur vocation et à leur état de vie.

La sphère socio-culturelle
Les Pères synodaux eurent beaucoup à redire concernant la société africaine. Au-delà et bien plus que la mention du nomadisme et des conflits au sujet de l’eau et des pâturages, le mécontentement des Pères synodaux concernait des tendances nouvelles dans la société, qui s’éloignent et s’opposent aux valeurs traditionnelles, et qui sont de style et de contenu moralement discutables. D’où la suggestion qu’au lieu de « conflit de cultures », le Synode considère l’expérience de la « rencontre des cultures ». Sinon, la plupart des observations se portaient sur les acteurs dans la société.

Un grand nombre des Pères synodaux déplorèrent le sort de la famille en Afrique: «la destruction du mariage authentique et de la notion d’une famille saine» (Inst. lab. §31). Et ils estimèrent que l’institution est sérieusement menacée d’instabilité et de dissolution par la pauvreté, les conflits, les croyances et pratiques (sorcellerie) traditionnelles, et les maladies, principalement, le paludisme et le VIH/SIDA. Certains rendirent compte d’initiatives prises pour libérer les femmes des pratiques culturelles négatives.

Mais les Pères synodaux décrivirent aussi diverses attaques féroces, lancées de l’extérieur de l’Afrique, contre la famille et contre l’institution fondamentale qui lui est liée, le mariage; et ils l’attribuèrent à différentes sources: idéologiques (l’idéologie du genre, l’éthique sexuelle globale, le génie génétique) et clinique (contraception: Planning familial et l’Éducation à la Santé Reproductive, stérilisation) et des styles alternatifs de vie qui apparaissent (mariages homosexuels, unions libres). Mais de l’extérieur de l’Afrique aussi, vinrent de nobles initiatives comme: La Fondation Jimmy Carter contre le «ver de Guinée» en Afrique, La Fondation Tony Blair pour l’action interconfessionnelle contre par ex. le paludisme.

Les femmes, qualifiées à la Première Assemblée pour l’Afrique de «bêtes de somme», ont commencé à émerger dans certains pays à de hautes positions, à des rôles de leadership en droit, en politique, en économie et dans le génie civil. Mais elles sont aussi des «ressources sous-développées» dans certains pays, souffrant d’être exclues de rôles sociaux, de l’héritage, de l’éducation et des lieux de décision. Elles sont des victimes sans défense dans les zones de conflit: victimes de mariages polygamiques, abusées, objets de commerce pour la prostitution, etc. Mais le NEPAD demande aux gouvernements d’accélérer l’octroi de droits aux femmes.

Les enfants, « la partie souffrante de la population africaine » (Homélie du Saint-Père 04/10/09), sont décrits comme victimes d’abus (les enfants-soldats, le travail des mineurs, et le commerce des enfants) et privés de leurs droits à l’éducation. En certains lieux, cependant, ils bénéficient de programmes solides d’écoles informatisées.

La jeunesse fut mentionnée dans les problèmes de l’Afrique à cause de son exposition à l’abus de la drogue, à l’infection du VIH/SIDA, aux grossesses à l’adolescence, aux migrations, au trafic humain et aux voyages qui les conduit à des conditions de servitude. Ces malheurs indiquent aussi la pauvreté des programmes et politiques gouvernementaux de l’éducation et de l’emploi, et la pauvreté de leur relation avec l’Église, ce qui est dû à une formation initiale et continue pauvres, et à leur éloignement de l’Église. Mais la Fondation Hewlett, qui veut établir des centres d’excellence dans les villes africaines pour retenir la migration et la fuite des cerveaux, doit être également mentionnée.

La question de la « migration » fut spécialement mentionnée à cause de législations qui apparaissent dans les pays occidentaux, dont la visée semble être d’écarter les Africains.

L’Assemblée fut aussi invitée à considérer la question de l’« ethnicité ». Lorsqu’elle développe des traits d’exclusivisme, elle détruit la vie communautaire, devient intolérante d’autres cultures et groupes ethniques, à la manière du racisme.

La sphère socio-politique
Hormis la seule mention de stabilité politique au Sénégal, de gouvernance démocratique en Afrique du Sud et du succès croissant du Ghana en matière de gouvernance démocratique, la plupart des références à la politique et à la gouvernance sur le continent étaient très critiques pour diverses raisons, et il fut proposé que les Églises locales érigent des aumôneries et qu’elles accompagnent les politiciens avec une formation à la «Doctrine sociale de l’Église». Le grand besoin est d’avoir des Gouvernements et des politiciens qui pratiquent un «leadership de service» par un exercice transparent et responsable du pouvoir, par le respect des droits humains, et par une administration des richesses nationales visant le bien-être public.

Mais là aussi, le NEPAD, auquel tous les membres de l’Union Africaine ont souscrit, demande que l’on respecte la gouvernance démocratique, qu’on ne tolère pas de coup d’État, et qu’on mette sur pied un «mécanisme d’évaluation par les pairs» pour mesurer la performance des gouvernements.

La sphère socio-économique
« Pauvre » et «pauvreté» étaient deux expressions récurrentes que les Pères Synodaux ont généralement utilisées à propos de leurs pays, leurs gouvernements, leur peuple et leurs Églises. Dans plusieurs interventions, la pauvreté du peuple a justifié, des projets de développement entrepris par l’Église. Elle a inspiré des initiatives d’auto-suffisance (banques, patrimoine immobilier, compagnies d’assurance, etc.) et a été l’occasion d’un partage généreux d’expérience à ce propos. Mais ce fut aussi le motif qui poussa les Pères du Synode à lancer un appel de solidarité.

Au niveau national et gouvernemental, l’Assemblée a critiqué l’incidence de la corruption et de la subornation, et la négociation des contrats avec des investisseurs, particulièrement visant des industries minières, qui n’apportent aucun profit au peuple et sont même à l’origine des conflits et de la dégradation de l’environnement.

L’industrialisation est peu développée dans la plupart des pays africains; et leurs économies sont de type agricole et produisent des matières premières. Les conditions de commerce sont déterminées par l’Organisation Mondiale du Commerce et par les pays occidentaux qui dictent ainsi leur droit de vie ou de mort à beaucoup d’économies africaines.

Les économies qui produisent des matières premières gagnent peu et ont besoin de l’aide étrangère, de la part des gouvernements étrangers, de la Banque mondiale et du Fond Monétaire International pour financer leurs budgets et lancer leurs projets de développement. Ceci est la cause commune (« les origines calamiteuses », comme l’affirme un Père synodal) du fardeau de la dette comme cela a été mentionné dans l’Assemblée.

Ici aussi, on doit observer que les objectifs primordiaux du NEPAD comme plateforme stratégique de développement économique consiste dans l’éradication de la pauvreté, en vue de mettre les pays africains sur la voie d’une croissance et d’un développement digne de ce nom, et ainsi d’endiguer la vague de la marginalisation de l’Afrique dans le processus de mondialisation.

Certainement, l’Afrique reste pas sur la touche. Les «ombres» sont encore là présentes; mais certains paliers, quoique modestes, ont été franchis. «Tandis que la situation du continent, de ses îles et de l’Église continue à présenter des «lumières et des ombres» qui furent l’occasion du Premier Synode, elle a changé considérablement».[4] Cependant, comme déclarait le Premier Synode, l’espérance de l’Afrique, en dépit des ombres, ne l’a jamais déçue; parce que « notre espérance ne déçoit pas » (Rm 5, 5). En effet, c’est «par l’espérance [que] nous sommes sauvés» (Rm 8, 24), parce que nous connaissons Celui en qui nous avons cru (cf. 2 Tm 1, 12). C’est notre foi dans le Seigneur ressuscité qui est la source de notre espérance.

En conséquence, l’Église doit considérer la situation actuelle et les ombres persistantes en Afrique comme des défis et des opportunités pour approfondir sa relation intime avec le Seigneur. Les défis indiqués ci-dessus et tant d’autres mentionnés dans l’Assemblée (par exemple l’environnement, le trafic des armes, etc.) nous invitent à une vraie conversion des cœurs: «cœurs humains blessés, dernier repaire des causes de tout ce qui déstabilise le continent africain»,[5] de façon à ce que nous devenions des agents effectifs du Saint-Esprit et des Serviteurs de réconciliation, de justice et de paix.

Lire la suite Rapport après le débat général par le card.Turkson

[Texte de la Secrétairerie Générale du Synode des Évêques]

 

 

Sources : www.vatican.va -  E.S.M.
© Copyright 2009 - Libreria Editrice Vaticana
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 13.10.2009 - T/Synode Afrique

 

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