Synode des évêques : Douzième
Congrégation Générale |
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Cité du Vatican, le 13 octobre 2008 -
(E.S.M.)
- Aujourd’hui, lundi 13 octobre 2008, à 09h00, avec le chant de
l’Heure Tierce, a débuté la Douzième Congrégation générale, pour la
continuation des interventions des Pères synodaux en Salle sur le thème
La Parole de Dieu dans la vie et la mission de l’Église.
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Synode des évêques : Douzième Congrégation Générale
DOUZIÈME CONGRÉGATION GÉNÉRALE (LUNDI 13 OCTOBRE 2008,
MATIN )
Le 13 octobre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Aujourd’hui, lundi 13 octobre 2008, à 09h00, avec le chant de l’Heure
Tierce, a débuté la Douzième Congrégation générale, pour la continuation des
interventions des Pères synodaux en Salle sur le thème La Parole de Dieu
dans la vie et la mission de l’Église.
À l’ouverture de la Douzième Congrégation Générale, S. Exc. Mgr Nikola
ETEROVIĆ, Archevêque titulaire de Sisak, Secrétaire Général du Synode des
Évêques, a rappelé que dans l’après-midi d’aujourd’hui, lundi 13 octobre, la
Congrégation Générale ne se tiendra pas. À l’occasion de l’Année
Paulinienne, les Pères synodaux se rendront en la Basilique
Saint-Paul-hors-les murs en pèlerinage sur la tombe de l’Apôtre des Nations.
Par la suite, à 18h00, en la Basilique Saint-Paul-hors-les murs, les Pères
synodaux assisteront avec le Saint-Père Benoît XVI au concert donné par le
Wiener Philharmoniker dédié à l’Année Paulinienne et à la XIIe Assemblée
générale ordinaire du Synode des Évêques.
Le Président Délégué du jour était S.Ém. le Card. William Joseph LEVADA,
Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (CITÉ DU VATICAN).
À cette Congrégation générale, qui s’est conclue à 12h30 avec la prière de
l’Angelus Domini, étaient présents 234 Pères.
À cette Douzième Congrégation générale sont intervenus les
Pères suivants:
- S.Em. le Card. Peter Kodwo Appiah TURKSON, Archevêque de Cape Coast,
Président de l'"Association des Conférences Épiscopales de l’Afrique de
l'Ouest" (A.C.E.A.O.) (GHÂNA)
- S.Exc. Mgr Anton LEICHTFRIED, Évêque titulaire de Rufiniana, Évêque
auxiliaire de Sankt Pölten (AUTRICHE)
- S.Em. le Card. George PELL, Archevêque de Sydney (AUSTRALIE)
- S.Em. le Card. Angelo SCOLA, Patriarche de Venice (ITALIE)
- S.Em. le Card. Stanisław RYŁKO, Président du Conseil Pontifical pour les
Laïcs (CITÉ DU VATICAN)
- S.Exc. Mgr Evarist PINTO, Archevêque de Karachi (PÂKISTÂN)
- S.Exc. Mgr Christo PROYKOV, Évêque titulaire de Briula, Exarque
Apostolique de Sofia pour les catholiques de rite byzantin-slaves résidents
en Bulgarie (BULGARIE)
- S.Exc. Mgr Freddy Antonio de Jesús BRETÓN MARTÍNEZ, Évêque de Baní
(RÉPUBLIQUE DOMINICAINE)
- S.Exc. Mgr Guy-Paul NOUJAIM, Évêque titulaire de Césarée de Philippe,
Évêque auxiliaire de Joubbé, Sarba et Jounieh des Maronites (LIBAN)
- S.Em. le Card. Renato Raffaele MARTINO, Président du Conseil Pontifical
"Justice et Paix"; Président du Conseil Pontifical pour la Pastorale des
Migrants et des personnes en déplacement (CITÉ DU VATICAN)
- S.Exc. Mgr Joseph AKÉ, Évêque de Yamoussoukro (CÔTE D'IVOIRE)
- S.Em. le Card. Jean-Louis TAURAN, Président du Conseil Pontifical pour le
Dialogue interreligieux (CITÉ DU VATICAN)
- S.Exc. Mgr Walmor OLIVEIRA DE AZEVEDO, Archevêque de Belo Horizonte
(BRÉSIL)
- S.Em. le Card. Odilo Pedro SCHERER, Archevêque de São Paulo (BRÉSIL)
- S.Em. le Card. Seán Baptist BRADY, Archevêque d'Armagh, Président de la
Conférence Épiscopale (IRLANDE)
- S.Exc. Mgr Thomas MENAMPARAMPIL, S.D.B., Archevêque de Guwahati (INDE)
-S. Exc. Mgr Faustino ARMENDÁRIZ JIMÉNEZ, Évêque de Matamoros (MEXIQUE)
- Très Rév. P. Joseph William TOBIN, C.SS.R., Supérieur Général de la
Congrégation du Très Saint Rédempteur
- S.Em. le Card. Agostino VALLINI, Vicaire Général de Sa Sainteté pour le
Diocése de Rome (ITALIE)
- S.Exc. Mgr Freddy Jesús FUENMAYOR SUÁREZ, Évêque de Los Teques (VENEZUELA)
- S.Exc. Mgr Fulgence MUTEBA MUGALU, Évêque de Kilwa-Kasenga (RÉPUBLIQUE
DÉMOCRATIQUE DU CONGO)
- S.Exc. Mgr Diarmuid MARTIN, Archevêque de Dublin (IRLANDE)
- S.Exc. Mgr Stanisław GĄDECKI, Archevêque de Poznań (POLOGNE)
- S.B.Em. Card. Nasrallah Pierre SFEIR, Patriarche d'Antioche des Maronites,
Chef du Synode de l'Église Maronite (LIBAN)
- S.Em. le Card. Godfried DANNEELS, Archevêque de Mechelen-Brussel,
Président de la Conférence Épiscopale (BELGIQUE)
- S.Exc. Mgr Patrick Daniel KOROMA, Évêque de Kenema (SIERRA LEONE)
- S.Exc. Mgr Evaristus Thatho BITSOANE, Évêque de Qacha's Nek, Président de
la Conférence Épiscopale (LÉSOTHO)
- S.Exc. Mgr Antony DEVOTTA, Évêque de Tiruchirapalli (INDE)
- S.Em. le Card. Ivan DIAS, Préfet de la Congrégation pour l'Evangelisation
des Peuples (CITÉ DU VATICAN)
Nous publions, ci-dessous, le résumé de leurs interventions:
- S.Em. le Card. Peter Kodwo Appiah TURKSON,
Archevêque de Cape Coast, Président de l'"Association des Conférences
Épiscopales de l’Afrique de l'Ouest" (A.C.E.A.O.)
(GHÂNA)
Dans cet hymne, nous professons notre foi en la présence de Jésus dans le
pain de l’Eucharistie et nous l’adorons. Tout en affirmant la présence du
Christ dans le pain de l’Eucharistie, l’hymne affirme aussi qu’elle est
cachée par le même pain de l’Eucharistie qui la révèle. Notre affirmation de
la présence réelle de Jésus dans le pain de l’Eucharistie se fonde sur une
autre conviction, à savoir que, dans l’épiclèse, au cours de la Messe, le
pain devient, par le pouvoir de l’Esprit Saint, le corps du Christ. Donc,
dans l’Eucharistie, le pain révèle une réalité (la personne du Christ) mais,
ce faisant, la personne de Jésus fait du pain eucharistique un signe de sa
présence. La présence eucharistique de Jésus est assurée, alors, par
l’intermédiaire du pain de l’Eucharistie, elle est inséparable de lui.
Cela est valable aussi pour les Écritures (la Bible)!
En effet, les Écritures sont elles aussi inspirées (2Tm 3,
16). Et grâce au pouvoir de l’Esprit Saint, elles peuvent
exprimer et révéler Jésus, le Verbe éternel de Dieu.
Les Écritures: les paroles et l’oeuvre de Moïse et des scribes dans les
sanctuaires et dans les cours, les paroles et les écrits des prophètes, les
enseignements et les écrits des prêtres dans les sanctuaires et dans les
temples, les oeuvres des sages, les lettres de Paul, de Jacques et Jean, les
Évangiles des évangélistes etc. toutes ces oeuvres des hommes
(êtres humains) ont été insufflées
(inspirées) par l’Esprit Saint afin de devenir Parole de Dieu.
Tout en ne perdant pas les limites et les imperfections de leurs auteurs,
les limites de leurs cultures et de leurs points de vue, des langues etc.,
ces écrits sont inspirés par l’Esprit Saint pour devenir la Parole de Dieu.
Dès lors, lorsque les Écritures, grâce à l’inspiration et au don de la foi,
révèlent la personne de Jésus, Parole éternelle de Dieu, en tant qu’oeuvres
d’hommes, elles la dissimulent également: tel est l’aspect sacramentel de la
nature des Écritures. Elles ont un caractère de signe, qui pousse le lecteur
à aller au-delà des paroles afin de discerner dans la foi la personne de
Jésus.
Reconnaître cela implique d’importantes conséquences pour notre lecture des
Écritures :
la vérité des Écritures est, assurément, la vérité d’une personne, Jésus;
cette vérité est à la fois accessible et inaccessible aux personnes, et pour
y accéder, la foi est nécessaire;
la recherche de la signification et de la vérité des Écritures ne peut se
limiter au signe de la parole et au sens littéral des Écritures;
bien qu’elles aient un caractère de signe, puisque les Écritures sont
inspirées pour être l’intermédiaire de la présence de la Parole de Dieu,
elles sont uniques, irremplaçables, dignes d’être respectées et d’être
prises au sérieux. C’est, en fin de compte, la raison du grand
intérêt pour le signe des Écritures et des études critiques le concernant.
- S.Exc. Mgr Anton LEICHTFRIED, Évêque titulaire de
Rufiniana, Évêque auxiliaire de Sankt Pölten
(AUTRICHE)
Je me réfère principalement au n. 27 et au n. 37 du
Document de travail. Et je me demande: de quelle manière la “table
de la Parole de Dieu” peut, maintenant qu’elle s’est considérablement
enrichie grâce à la réforme liturgique, nourrir les fidèles ?
1) Les lectures bibliques dans nos célébrations
Les textes de l’Écriture Sainte semblent être comme étrangers pour un grand
nombre de fidèles. Permettez-moi de faire une comparaison superficielle:
comme lorsque nous nous trouvons à la gare et que passe devant nous un train
à toute vitesse. De la même manière, les lectures de l’Écriture Sainte
passent, parfois, rapidement devant les yeux et les oreilles des fidèles,
sans que ceux-ci puissent prendre le train et voyager. D’où la question:
dans quelle mesure prenons-nous au sérieux l’Écriture Sainte ? Réponse :
choix attentionné des personnes pour le service des
lectures. Préparation soignée des textes de l’Écriture Sainte.
2) L’importance de l’homélie
Heureusement, maintenant l’homélie est devenue habituelle, en conséquence la
prédication aussi sous forme d’explication de l’Écriture. En faisant
abstraction du génie littéraire, au moins 3 tendances, ou risques, émergent
à ce propos :
a) L’homélie n’est plus qu’un récit avec les mots propres au texte biblique,
une répétition, un redoublement.
b) L’homélie n’est qu’une répétition de la vie de tous les jours, une
répétition et une réitération, sans la lumière de l’Évangile.
c) L’homélie n’a rien à voir ni avec l’Évangile, ni avec la vie quotidienne.
L’initiative, louable en soi, d’aller puiser aux écrits des prédications,
est reprise mot à mot. Il manque le témoignage personnel.
Les lectures bibliques de la messe du dimanche ont une importance
particulière. Ma petite proposition pour les fidèles est la suivante : lire
à l’avance l’Évangile du dimanche, ne serait-ce que pour une minute.
Conclusion : La grande responsabilité et l’opportunité de l’homélie : grâce
à elle, les fidèles doivent pouvoir vivre pendant une semaine! Pour
l’Évangile du Christ, nous voulons dépenser nos meilleures énergies.
Pour cette raison, nous, les prédicateurs, nous devons
bien nous préparer: avec la prière, avec la discussion exégétique et
théologique - et à travers la vie de tous les jours en suivant l’exemple de
l’Évangile.
- S.Em. le Card. George PELL, Archevêque de Sydney
(AUSTRALIE)
►
Texte intégral de l'intervention
- S.Em. le Card. Angelo SCOLA, Patriarche de Venise
(ITALIE)
Dei Verbum, 25, exhorte tous les fidèles pour “qu'ils
approchent donc de tout leur coeur le texte sacré lui-même par une pieuse
lecture “per piam lecturam”” reliée à la prière: “pour que
s'établisse un dialogue entre Dieu et l'homme”. La pieuse lecture des
Écritures ne peut se limiter ni à l’étude pure et simple, ni à la réaction
immédiate. Il s’agit d’une relation personnelle avec
le Seigneur, car “il est possible de lire la Bible
sans avoir la foi, mais sans la foi il
est impossible d'écouter la Parole de Dieu” (IL
26a). La pieuse lecture reconnaît que l’Écritures Sainte est un
témoignage inspiré et normatif de la Révélation. La racine du témoignage de
l’Écriture est Jésus Christ lui-même, le témoin fidèle de l’alliance de Dieu
avec les hommes. Ainsi, l’Écriture ne peut être comprise d’une manière
adéquate que par le témoin. Aussi, pour être pieuse, la lecture de
l’Écriture doit passer de Témoin à témoin. La catégorie du témoignage met au
premier plan le sujet ecclésial (personnel et communautaire) de la pieuse
lecture. Telle est la voie du réalisme qui évite toute dérive
fondamentaliste et intellectualiste, des risques de lecture qui font
abstraction du témoignage de l’Église, lieu de l’écoute croyante de la
Parole. Cette compréhension de l’Écriture garantit le caractère authentique
de l’expérience chrétienne mais réclame une communion ecclésiale vécue
quotidiennement.
- S.Em. le Card. Stanisław RYŁKO, Président du Conseil Pontifical pour les
Laïcs (CITÉ DU VATICAN)
►
Texte intégral de l'intervention
- S.Exc. Mgr Christo PROYKOV, Évêque titulaire de
Briula, Exarque Apostolique de Sofia pour les catholiques de rite
byzantin-slaves résidents en Bulgarie (BULGARIE)
Le Seigneur parle à l’homme dans sa langue. Dans l’Écriture Sainte, chacun
se retrouve soi-même. En Bulgarie, depuis la chute du régime athée, en 1989,
les personnes ont une véritable faim de Dieu, ils cherchent à le connaître.
L’Église fait tout son possible pour les rassasier. Voilà pourquoi ils
attendent de ce Synode des indications et des programmes nouveaux, un
échange d’expériences non seulement à propos de l’annonce de la Parole de
Dieu, mais surtout sur la Parole de Dieu vécue au quotidien. On remarque que
la Lectio divina attire les jeunes. Le Christ, Verbe de Dieu, est
accepté comme étant le centre de la Révélation et de la foi, mais souvent,
les personnes ont des idées confuses en ce qui concerne le rapport existant
entre la Tradition populaire et le Magistère. Des difficultés surgissent non
seulement du fait d’un manque de connaissance de la foi chrétienne, mais
aussi parce que la société dans toutes ses sphères a été entraînée dans le
consumérisme et qu’il est vraiment nécessaire de témoigner Dieu au travers
d’une vie conforme à Sa Parole. Les fidèles accueillent avec foi la Parole
de Dieu, mais on se rend compte de l’importance du témoignage de la vie de
famille et de la spiritualité même de la personne qui l’annonce. Il est
important que la prédication soit bien reliée à la Parole de Dieu, expliquée
de manière accessible et compréhensible à tous. Lorsque les fidèles
comprennent bien la Parole de Dieu, ils se sentent fils de Dieu remplis de
joie et d’espérance nouvelle. L’exemple pour tous les prédicateurs est
Marie, la Mère de Jésus, qui a dit: “Faites ce
qu’il vous dira”.
- S.Exc. Mgr Freddy Antonio de Jesús BRETÓN
MARTÍNEZ, Évêque de Baní
(RÉPUBLIQUE DOMINICAINE)
“Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique...”
(Jn 3,16), et tant aimé son Église que, malgré la
chair qui attend d’être glorifiée - l’a constituée en tant que Corps du
Christ, le Verbe incarné, Parole pour le monde. La Parole écrite dont elle
se nourrit et dont elle tire - comme le propriétaire de la maison - du neuf
et du vieux (Mt 13,52), est la partie
principale du trésor que l’Esprit forma en son sein et que Dieu lui a
confié.
L’Écriture est aussi le coeur de l’Église et, bien qu’elle l’ouvre tout
grand à tous, il ne lui est pas permis de renoncer au battement propre à sa
nature théologique.
Ce saint Synode, où nos sentiers essaient de se
réunir au Chemin du Christ, devrait clarifier encore
plus qu’il n’est pas possible d’aimer authentiquement la Parole sans
aimer la Sainte Mère Église avec intensité comme les saints et les
saintes l’aiment.
- S.Exc. Mgr Guy-Paul NOUJAIM, Évêque titulaire de
Césarée de Philippe, Évêque auxiliaire de Joubbé, Sarba et Jounieh des
Maronites (LIBAN)
J’ai choisi de parler de deux sujets de
l'Intrumentum Laboris
Le premier a trait à la nécessité d’accompagner la lecture de l’Écriture
Sainte d’une formation théologique sans laquelle, comme l’ont souligné de
nombreux pères, la compréhension de cette Écriture sera étroite ou déformée.
L’argumentation rapide, se développe à propos du concept théologique de «
Parole » comme nom du Fils de Dieu qui présente une certaine ambiguïté pour
les profanes. Un texte de St Ephrem le Syriaque, adressé aux étudiants de
son École d’exégèse biblique et au peuple, illustre cette nécessité d’unir
lecture de l’Écriture et foi de l’Église.
Le second a trait à l’obstacle que constitue une exégèse idéologique et
politique de l’Écriture Sainte, en particulier la question de la terre
promise à Israël par Dieu dans la Bible. Certains prennent à la lettre cette
promesse pour encore aujourd’hui. Il est urgent que l’herméneutique
catholique concernant cette question se fasse claire afin que les croyants
concernés puissent recevoir la Bible dans sa totalité et sa vérité.
- S.Em. le Card. Renato Raffaele MARTINO,
Président du Conseil Pontifical "Justice et
Paix"; Président du Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants et des
personnes en déplacement
(CITÉ DU VATICAN)
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Texte intégral de l'intervention
- S.Exc. Mgr Joseph AKÉ, Évêque de Yamoussoukro
(CÔTE D'IVOIRE)
Au cours de nos échanges, nous avons porté un
regard critique sur nos homélies qui sont fades, qui n’accrochent pas,
qui ne tiennent pas en éveil.
Nous avons suggéré des cours de formation en homilétique et la rédaction
d’un directoire pour les homélies.
Nous avons raccroché à cela une bonne et solide formation des lecteurs
Mais je crois qu’il y a un élément fondamental que nous ne devons pas
oublier, ni occulter et qu’il convient de rappeler. Cet élément nous le
trouvons dans la rencontre de Jésus et la Samaritaine
(Jn 4, 1-42).
Après le témoignage de la Samaritaine qui a conduit ses compatriotes à
Jésus, ceux-ci se sont exclamés en ces termes, s’adressant à la femme: “Ce
n’est plus à cause de tes dires que nous croyons, nous avons entendu nous
mêmes et nous savons qu’il est vraiment le Sauveur du monde”
(Jn 4, 42).
De même l’hagiographe Mt nous rapporte ceci à propos du Centurion debout
devant la Croix. Nous ne pouvons pas ne pas évoquer l’expérience fulgurante
et bouleversante de Paul sur la route de Damas; rencontre qu’il rappelle à
trois reprises dans le livre des Actes. Que s’est-il passé exactement dans
le coeur des ces samaritains, de ce Centurion et de ses compagnons, de Paul
l’Apôtre des Gentils ?
Dans tous les cas le message a touché sa cible; l’objectif est atteint et
c’est cela l’essentiel.
Voilà à mon humble avis la finalité de toutes nos recherches, nos échanges,
nos partages. Amener nos fidèles et ceux qui se
laisseront toucher par notre prédication à faire cette expérience
personnelle et unique de la rencontre avec Jésus. Il faudrait
qu’ils arrivent à ceci. “Je crois non pas parce que j’ai écouté l’homélie
de tel Évêque, de tel prêtre charismatique, mais parce que j’ai moi-même
rencontré Jésus”.
Comment y parvenir ? Quels sont les voies et moyens susceptibles de
provoquer, de susciter cette expérience ?
L’incarnation de la parole exige une rencontre. Quand vous avez rencontré
celui qui vous aime parce qu’il est Amour, vous ne pouvez pas ne pas
l’écouter et mettre en application ce qu’il vous dit.
- S.Em. le Card. Jean-Louis TAURAN, Président du
Conseil Pontifical pour le Dialogue interreligieux
(CITÉ DU VATICAN)
►
Texte intégral de l'intervention
- S.Exc. Mgr Walmor OLIVEIRA DE AZEVEDO, Archevêque de Belo Horizonte
(BRÉSIL)
La Cinquième Conférence de l’Épiscopat de l’Amérique latine et des Caraïbes,
réfléchissant sur les défis de la mission, spécialement par rapport à
l’exode de beaucoup de catholiques de l’Église, conclut: “Selon notre
expérience pastorale, très souvent les personnes sincères qui laissent notre
Église ne le font pas pour ce que croient les groupes ‘non-catholiques’;
mais fondamentalement pour ce qu’elles vivent, elles; non pas pour des
motivations strictement dogmatiques mais pastorales; non pas pour des
problèmes théologiques mais méthodologiques au sein de notre Église. En
réalité, beaucoup de ceux qui passent à d’autres groupes religieux ne
veulent pas abandonner notre Église, mais sont sincèrement à la recherche de
Dieu” (DA
225).
Les sectes représentent vraiment, dans notre contexte et dans d’autres, un
énorme défi. Les diverses contributions des Pères synodaux convergent vers
une compréhension qui se révèle toujours plus commune: la nécessité d’avoir
une étroite connexion entre le mystère célébré et le mystère témoigné, entre
la Parole proclamée et écoutée, et la Parole écoutée et faite fructifier. A
ce propos, le Saint-Père Benoît XVI parle de cette ‘performativité’
de la Parole (cf.
Intrumentum Laboris 39).
Il est à noter que les personnes qui remplissent les diverses sectes, dans
nos différents contextes, proviennent presque toujours du catholicisme. Il
suffit qu’elles passent à ces sectes pour qu’elles changent leur manière de
se comporter. Elles assument de dignes comportement moraux, laissant ce
qu’elles considèrent indigne de leur nouvelle vie de croyants. Donc, la
Parole qu’elles écoutent devient ‘performative’ dans leur vie, alimente leur
spiritualité et leur choix pour un témoignage des valeurs religieuses que, à
présent, elles intériorisent.
Pourquoi n’étaient-elles pas touchées par la ‘performativité’ de la
Parole quand elles étaient catholiques ? Qu’ont-elles trouvé dans ces
sectes, qu’elles n’avaient pas trouvé auparavant dans nos communautés ? Une
analyse de la question déborderait assurément le cadre de notre sujet en ce
moment.
Le numéro 22 de
Dei Verbum nous rappelle que l’accès à la Sainte Écriture doit
être largement ouvert aux fidèles. Ce désir aussi sublime, ne peut que nous
animer à nous engager pour la réalisation de cet objectif. Par ailleurs,
nous sommes, toutefois, interpellés du fait que devant tant de personnes qui
ont soif et faim de Dieu et de sa Parole, nous manquons d’apôtres de la
Bonne Nouvelles du Christ qui puissent satisfaire les besoins de tant de
fidèles.
- S.Em. le Card. Odilo Pedro SCHERER, Archevêque de
São Paulo (BRÉSIL)
►
Texte intégral de l'intervention
- S.Em. le Card. Seán Baptist BRADY, Archevêque
d'Armagh, Président de la Conférence Épiscopale
(IRLANDE)
Les participants à une récente rencontre inter-Églises en Irlande étaient
invités à se laver réciproquement les pieds tandis qu’ils écoutaient le
récit de la Dernière Cène quand Jésus lave les pieds de ses disciples. Cette
expérience forte d’un rituel “inter-communion” dans la Parole les amena sur
un nouveau plan d’engagement personnel et ecclésial.
La contribution de la tradition protestante à l’érudition biblique a été
immense. Il est bon de rappeler pour mémoire que l’accent mis par la Réforme
sur l’accès aux textes des Écritures fut un “bonus” qui a profité à tous les
chrétiens.
Les pasteurs ont besoin d’un préparation adéquate et d’une aide continue
pour leur tâche. Nous espérons que les exégètes, les théologiens, et les
liturgistes travailleront ensemble pour aider les ministres de la Parole à
dire ce que le Saint-Esprit veut que l’Église dise au monde à notre époque.
Les technologies modernes de communication donnent à l’Église de
merveilleuses possibilités de transmettre son message aux confins de la
terre. Nous espérons que le Synode trouvera des propositions pratiques pour
permettre à l’Église de tirer pleinement profit de cette opportunité.
La Parole de Dieu est une réalité imprégnée de la présence de Dieu. La
Parole est comme l’Eucharistie, un viaticum – une nourriture pour le
voyage de la vie, une nourriture pour le voyage du mariage. Étant donnés les
défis particuliers que la famille doit affronter de nos jours, une des
choses que nous pourrions apprendre avec profit de la tradition protestante
est que, de coutume, chaque foyer possède une Bible que l’on lit souvent en
famille.
- S.Exc. Mgr Thomas MENAMPARAMPIL, S.D.B.,
Archevêque de Guwahati
(INDE)
►
Texte intégral de l'intervention
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Sources : www.vatican.va
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 13.10.2008 -
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