Découvrir
l'amour véritable c'est ce que Benoît XVI propose aux jeunes |
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Cité du Vatican, le 13 août 2007 -
(E.S.M.) - Dans un premier moment, constate
Benoît XVI, il semble que nous n'ayons pas besoin de Dieu, que, sans
Dieu nous serions plus libres, et le monde apparaîtrait plus vaste. Mais
après un certain temps, chez nos nouvelles générations, on constate ce
qu'il advient lorsque Dieu disparaît.
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Le suicide est la
principale cause de décès parmi les Chinois de 15 à 34 ans, et 250.000
personnes mettent fin à leurs jours chaque année en Chine -
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Découvrir l'amour véritable c'est ce que Benoît XVI propose aux jeunes
Voici la question posée au Saint-Père Benoît XVI par Dom Alberto. Très
Saint-Père, les jeunes sont notre avenir et notre espérance: mais parfois
ils voient dans la vie non pas une opportunité mais une difficulté; non pas
un don pour soi et pour les autres, mais quelque chose qu'il faut consommer
tout de suite; non pas un projet à construire, mais une errance sans but. La
mentalité d'aujourd'hui impose aux jeunes d'être toujours fidèles et
parfaits, avec la conséquence que chaque petit échec et toute difficulté
minime ne sont plus considérés comme un motif de croissance, mais comme une
défaite. Tout cela les conduit souvent à des gestes irrémédiables comme le
suicide, qui provoquent un déchirement dans le cœur de ceux qui les aiment
et de toute la société. Que pouvez-vous nous dire à
nous éducateurs qui, souvent, nous sentons les mains liées et sans réponses
? Merci.
Réponse du pape Benoît XVI : Il me semble que vous
avez donné une description précise d'une vie dans laquelle Dieu
n'apparaît pas.
Dans un premier moment, il semble que nous n'ayons pas besoin de Dieu, que,
sans Dieu nous serions plus libres, et le monde apparaîtrait plus vaste.
Mais après un certain temps, chez nos nouvelles générations, on constate ce
qu'il advient lorsque Dieu disparaît.
Comme l'a dit Nietzsche: "La grande lumière s'est éteinte, le soleil s'est
éteint". La vie est alors quelque chose d'occasionnel, elle devient
une chose et je dois chercher à faire au
mieux avec cette chose et utiliser la
vie comme si elle était une chose en vue
d'un bonheur immédiat, palpable et réalisable. Mais le
grand problème est que si Dieu est absent et qu'il n'est pas le Créateur de
ma vie aussi, en réalité, la vie est une simple partie de l'évolution, rien
d'autre; elle n'a pas de sens pour elle-même. Mais je dois au
contraire tenter de mettre du sens dans cette partie d'être.
Je vois actuellement en Allemagne, mais aussi aux Etats-Unis, un débat assez vif entre ce qu'on appelle le
créationnisme et l'évolutionnisme, présentés comme s'ils étaient des
alternatives qui s'excluent: celui qui croit dans le Créateur ne pourrait
pas penser à l'évolution et celui qui en revanche affirme l'évolution
devrait exclure Dieu. Cette opposition est une
absurdité parce que, d'un côté, il existe de nombreuses preuves
scientifiques en faveur d'une évolution qui apparaît comme une réalité que
nous devons voir et qui enrichit notre connaissance de la vie et de l'être
comme tel. Mais la doctrine de l'évolution ne répond pas à toutes les
questions et surtout, elle ne répond pas à la grande question philosophique:
d'où vient toute chose ? et comment le tout s'engage-t-il sur un chemin qui
arrive finalement à l'homme ? (Le
pape développe le débat sur la Création et l'évolution)
Il me semble très important et c'est également cela que je voulais dire
à Ratisbonne dans ma conférence, que la raison s'ouvre davantage,
qu'elle considère bien sûr ces éléments, mais qu'elle voit également qu'ils
ne sont pas suffisants pour expliquer toute la réalité.
Cela n'est pas suffisant, notre raison est plus
ample et on peut voir également que notre raison n'est pas en fin de compte
quelque chose d'irrationnel, un produit de l'irrationalité, mais que la
raison précède toute chose, la raison créatrice, et que nous sommes
réellement le reflet de la raison créatrice.
Nous sommes pensés et voulus
et, donc, il existe une idée qui me précède, un sens
qui me précède et que je dois découvrir, suivre et qui donne en fin de
compte un sens à ma vie. Cela me semble le premier point : découvrir que mon être est réellement raisonnable, qu'il est
pensé, qu'il a un sens et que ma grande mission est de découvrir ce sens, le
vivre et donner ainsi un nouvel élément à la grande harmonie cosmique pensée
par le Créateur. S'il en est ainsi, alors même les éléments de difficulté
deviennent des moments de maturité, d'avancée et de progrès de mon être, qui
a un sens depuis sa conception jusqu'au dernier moment de ma vie.
Nous pouvons connaître cette réalité à partir du sens qui nous précède tous,
nous pouvons également redécouvrir le sens de la souffrance et de la
douleur; bien sûr, il y a une douleur que nous devons éviter et que nous
devons éloigner du monde: de si nombreuses douleurs inutiles provoquées par
les dictatures, par les systèmes erronés, par la haine et par la violence.
Mais il y a aussi dans la douleur un sens profond et
ce n'est que si nous pouvons donner un sens à la douleur et à la souffrance
que peut mûrir notre vie. Je dirais surtout que l'amour n'est pas
possible sans la douleur, parce que l'amour implique toujours un renoncement
à moi-même, un abandon de moi, une acceptation de l'autre dans sa diversité;
l'amour implique un don de moi et, donc, de sortir de moi-même. Tout cela
est douleur, souffrance, mais c'est précisément dans cette souffrance de me
perdre pour l'autre, pour l'aimé et donc pour Dieu, que je grandis et que ma
vie trouve l'amour et dans l'amour, son sens.
Le caractère inséparable de
l'amour et de la douleur, de l'amour et de Dieu sont également des éléments
qui doivent entrer dans la conscience moderne pour nous aider à vivre. En ce
sens, je dirais qu'il est important de faire découvrir
Dieu aux jeunes, de leur faire découvrir l'amour véritable qui précisément
dans la renonciation devient grand, et de leur faire ainsi découvrir aussi
la bonté intérieure de la souffrance, qui me rend plus libre et plus grand.
Naturellement, pour aider les jeunes à trouver ces éléments, il y a toujours
besoin d'une compagnie et d'un cheminement, que ce soit la paroisse ou
l'Action catholique ou un mouvement, ce n'est qu'en compagnie des autres que
nous pouvons également découvrir chez les nouvelles générations cette grande
dimension de notre être.
Réponse aux 10 questions
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Texte original
des 10 questions►
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Un superbe diaporama pour vous les jeunes
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Sources:
www.vatican.va
-
E.S.M.
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Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 13.08.2007 -
BENOÎT XVI - Jeunes |