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Ouverture du site
19 Avril 2005
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Pendant le silence du Pape, même Trump se fait catholique, en accord
avec Poutine et contre l’Ukraine et l’Europe
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Le 13 mars 2025 -
E.S.M.
- Trump se délecte de
cette passivité du successeur de Pierre. Et avec Poutine
avec lui, dans un tandem contre le peuple ukrainien et
contre l’Europe libre au sujet duquel le directeur et
analyste politique de la célèbre revue catholique « Il
Regno », le toujours très mesuré Gianfranco Brunelli,
écrit qu’il « ressemble beaucoup au pacte
germano-soviétique » entre Moscou et Berlin, au début de
la seconde guerre mondiale.
S. M.
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J.D. Vance, le vice-président de
Donald Trump -
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Pendant le silence du Pape, même Trump se fait catholique, en accord avec
Poutine et contre l’Ukraine et l’Europe
Le 13 mars 2025 -
E.S.M. -
Parmi les théoriciens de la nouvelle Amérique de la présidence Trump, on
retrouve également les « nationalistes chrétiens », d’après Anne
Applebaum, historienne et spécialiste des autocraties. Et elle cite un
nom : « Patrick Deneen, professeur à Notre Dame qui, dans son livre
‘Regime Change’, soutient que l’État américain devrait être religieux et
non pas laïc ».
Deneen est l’une des personnes qui a le plus inspiré
J.D. Vance, le vice-président de Donald Trump, tout comme Marco
Rubio, l’actuel ministre des Affaires étrangères, tous deux catholiques
fervents n’hésitant pas à le montrer publiquement : le second avec une
croix sur le front le mercredi des Cendres, jour du début du Carême ; le
premier en se faisant imposer les cendres sur le tarmac de l’aéroport,
après une visite à la frontière entre le Texas et le Mexique (voir
photo)
Il est impensable que quelque chose de semblable se produise en
Europe, bien qu’elle ait été le creuset de la civilisation chrétienne et
libérale. Quant aux politiciens catholiques qu’ont été Konrad Adenauer,
Robert Schuman et Alcide De Gasperi, les fondateurs de la communauté
européenne moderne, leurs procès en béatification sont en cours, mais la
vigueur de leur foi n’avait d’égal que sa sobriété publique, avec une
distinction claire entre Dieu et César, raison pour laquelle ils
auraient eux aussi fait l’objet des foudres de Vance à la conférence de
Munich du 14 février dernier, quand il a reproché durement au Vieux
Continent d’avoir « abandonné ses valeurs fondamentales », allant
jusqu’à « criminaliser la prière ».
Le comportement agressif de Vance, en tandem avec Trump, contre le
président ukrainien Volodymyr Zelensky le 28 février dans le Bureau
ovale de la Maison
Blanche, a surpris le monde entier.
Mais peu de personnes sont au courant que deux heures à peine avant
cette agression, Vance avait prononcé un
discours devant une assemblée catholique particulièrement
importante. Un discours dans lequel il a ému l’assistance en racontant
le baptême de son fils de 7 ans ; il a longuement cité les paroles
prononcées par le Pape François au plus fort de l’épidémie de Covid sur
une place Saint-Pierre déserte et battue par la pluie et a prié pour sa
santé.
Mais surtout, dans son discours, Vance a présenté les actions de
Trump sous un jour catholique. Il est bon d’atteindre la « prospérité »,
a‑t-il dit, mais ce que « le catholicisme enseigne à nos fonctionnaires,
c’est qu’il faut se préoccuper des choses profondes, des choses
importantes, de la protection des enfants à naître, de la prospérité de
nos enfants et de la santé et de la sainteté de nos mariages ». Et c’est
cela qui caractériserait l’actuel président américain. Exactement comme
dans sa politique étrangère, qui avec Trump « est bien plus en accord
avec la doctrine sociale chrétienne et avec la foi catholique que celle
de toute autre président que j’ai connu dans ma vie ».
Alors qu’en effet, d’après Vance, les dernières interventions
militaires des États-Unis à l’étranger « ont conduit à l’éradication des
communautés chrétiennes locales » — faisant allusion à la guerre en
Irak, où il a lui-même combattu, même s’il en a aujourd’hui « honte »,
bien qu’elle a été déclenchée notamment au nom de cette « exportation de
la démocratie » théorisée par le courant catholique en vogue à l’époque,
incarné par Michael Novak, Richard J. Neuhaus, George Weigel -, mais
maintenant tout a changé pour le mieux, parce que quand Trump parle de
la nécessité de la paix en Russie et en Ukraine « sa politique vise à
sauver des vies et à accomplir l’un des commandements les plus
importants du Christ, en plus de protéger la liberté religieuse des
chrétiens ».
Pas moins de mille cinq cents invités au National Catholic Prayer
Breakfast étaient réunis au Walter E. Washington Convention Center pour
écouter Vance à l’occasion de cet événement annuel né à l’époque de
Jean-Paul II. Les applaudissements ont été fournis et chaleureux, sans
savoir dans quelle mesure ils étaient intentionnellement en cohérence
avec l’agression verbale qui a suivi quelques heures plus tard entre
Vance et Zelensky, qu’il accusait d’être en « tournée de propagande »
sur les souffrances du peuple ukrainiens, ainsi que sur
l’intensification des bombardements russes sur des objectifs civils dans
une Ukraine privée d’un jour à l’autre par Trump des instruments
électroniques de défense aérienne.
Il y a une curieuse ressemblance entre cette entreprise à la fois
politique et religieuse, dont le catholique Vance est la tête pensante,
et l’axe forgé en Russie entre Vladimir Poutine et le patriarche de
Moscou Cyrille, au nom d’une « guerre
sainte » contre la civilisation européenne décadente.
Bien peu ont prêté attention à cette ressemblance, préférant dresser
le sempiternel inventaire des points de divergence entre Trump et le
Pape François.
La principale divergence concerne la politique en matière
d’immigration. Le Pape François n’a jamais fait mystère de son rejet du
« programme de déportation de masse » voulu par Trump. Le sujet est
tellement sensible pour le Pape François que sa première intervention
publique après le changement à la Maison Blanche a été d’adresser une
lettre aux évêques des États-Unis pour condamner avec force la
chasse aux immigrés, polémiquant en particulier sur les arguments moraux
mis en avant par le catholique Vance pour défendre cette même politique.
Mais ce dernier, dans son discours au Catholic Prayer Breakfast,
s’est bien gardé de critiquer sur ce point le Pape, qui vient d’ailleurs
d’installer à Washington le cardinal le plus opposé à Trump, Robert W.
McElroy, pour répliquer à la nomination par Trump d’un nouvel
ambassadeur des États-Unis près le Saint-Siège en la personne de Brian
Burch, le très actif président de CatholicVote et ami de Vance.
En effet, bien plus que les divergences, pour Trump et les
catholiques qui l’entourent, ce sont surtout les convergences avec la
politique du Pape François qui comptent. Surtout concernant l’Ukraine :
les accusations répétées du Pape contre l’OTAN qui aurait « aboyé »
pendant des années aux frontières de la Russie, allant jusqu’à provoquer
une réaction d’autodéfense ; l’injonction qu’il a donnée à l’Ukraine
elle-même de « hisser le drapeau blanc » et de se rendre ; sa sympathie
générale pour le « monde russe » politique et religieux, encouragée par
la
diplomatie parallèle menée de la Communauté de Sant’Egidio, bien
plus chère au Pape que celle de la Secrétairerie d’État.
Il n’en demeure pas moins que la brutale humiliation publique
infligée par Trump et Vance à Zelensky le 28 février n’a pas suscité –
malgré le silence forcé du Pape gravement malade – la moindre réaction
de protestation, ni même de rééquilibrage ou de correction de la part du
Vatican.
C’est même plutôt le contraire qui s’est passé les jours suivants. Le
plan « Rearm Europe » de 800 milliards pour le renforcement militaire
vital d’une Europe qui ne serait plus défendue depuis l’autre côté de
l’Atlantique et qui se trouverait donc encore davantage exposée à
l’agression russe, que l’Ukraine paye au prix fort, n’a donné lieu
depuis le Vatican qu’à des critiques, même si elles n’émanent pas du
Pape ou de la Secrétairerie d’État mais du numéro deux du Dicastère pour
la Communication, Andrea Tornielli, auteur d’un
éditorial publié le 6 mars dans les médias pontificaux pour exhorter
l’Europe a dépenser cet argent pour lutter contre la pauvreté plutôt que
« pour remplir les arsenaux et au passage les poches des fabricants de
mort ».
Cet éditorial est accompagné d’une
anthologie détaillée des déclarations du Pape François sur le sujet,
année après année.
Avec un silence de plomb, en revanche, sur les véritables origines du
martyre du peuple ukrainien, sur le droit à se défendre autrement qu’à
mains nues et sur les conditions réelles susceptibles de conduire à une
paix « juste » pour cette nation.
Alors que le Pape François était hospitalisé depuis quelques jours,
l’archevêque majeur de l’Église grecque catholique ukrainienne,
Sviatoslav Chevtchouk s’est rendu en Amérique, d’abord à Philadelphie et
à Washington, aux États-Unis, puis à Toronto au Canda, où il a tenu des
discours en faveur de la paix dans son pays et, plus précisément,
d’une paix « juste », qui ne pourra être telle – selon lui – que quand
elle coïncidera avec un « engagement infaillible et inflexible pour la
défense de la vérité ».
En effet, les souffrances actuelles du peuple ukrainien – a déclaré
Chevtchouk – sont le produit de falsifications colossales de l’histoire
passée et présente, de cette idéologie du « Rousskii mir », du « monde
russe », qui exige l’anéantissement de l’Ukraine au sein de l’empire de
Moscou.
Au contraire, l’Ukraine a été pacifique depuis le début. « Trois ans
à peine après avoir obtenu l’indépendance, en décembre 1994, elle a
démantelé son propre arsenal nucléaire, qui était à l’époque plus
important que celui de la Grande-Bretagne, de la France et de la Chine
réunis », pour les remettre à la Russie en échange de l’inviolabilité de
ses frontières. « Un tel acte de courage aurait mérité le prix Nobel
pour la paix ». Au lieu de cela, l’Ukraine a subi la trahison de cet
accord par l’invasion perpétrée par la Russie des années plus tard.
Une invasion à laquelle le peuple ukrainien a réagi avec un courage
sans faille et « intégrité morale », mais également avec la nécessité du
« soutien de ces nations occidentales qui nous avons cherché à imiter en
créant une société qui promeuve la loi, la justice et la dignité
humaine ».
Après la conférence internationale sur la sécurité qui s’est tenue à
Munich le 14 février où Vance a critiqué l’Europe, le ministre des
Affaires étrangères du Vatican, Paul R. Gallagher, dans une
interview à « America », la revue des jésuites de New York, a
insisté sur le respect de la vérité concernant la guerre en Ukraine, où
« nous devons être très clairs quant à la nationalité des chars qui ont
traversé la frontière ; c’est la Russie et elle seule qui a pris la
décision d’envahir ».
Quant à la perspective de paix, Gallagher a déclaré que « notre point
de départ, c’est la souveraineté et l’intégrité territoriale de
l’Ukraine », étant entendu que c’est aux Ukrainiens de décider de ce
qu’ils sont disposés à concéder, dans le cadre de négociations
auxquelles ils devront absolument prendre part.
La
déclaration « en soutien à l’Ukraine et à son peuple » publiée le 4
mars par le présidence de la Commission des conférences épiscopales
européennes a été tout aussi nette:
« L’invasion de l’Ukraine par la Russie est une violation flagrante
du droit international. Le recours à la force pour modifier les
frontières nationales et les actes atroces commis à l’encontre de la
population civile sont non seulement injustifiables, mais exigent en
conséquence que justice soit faite et que les responsabilités soient
établies. […] Pour être durable et juste, un futur accord de paix doit
respecter pleinement le droit international et s’appuyer sur des
garanties de sécurité efficaces afin d’empêcher la réapparition du
conflit, […] avec les droits de toutes les communautés, y compris la
minorité russophone, maintenus et protégés. […] La lutte de l’Ukraine
pour la paix et la défense de son intégrité territoriale n’est pas
seulement une lutte pour son propre avenir. Son issue sera également
décisive pour le sort de l’ensemble du continent européen et d’un monde
libre et démocratique ».
Mais jusqu’à présent, rien de cette clarté ne transparaît dans les
déclarations ou les actes du Pape François, concernant l’agression de
l’Ukraine et ses conséquences. Rien de comparable de près ou de loin à
la vibrante lettre adressée à Trump par
Lech Wałęsa, le légendaire leader de Solidarnosc et ex-président de
la Pologne, et par d’autres anciens prisonniers politiques polonais de
l’époque soviétique, au lendemain du cruel « spectacle » mis en scène à
la Maison Blanche le 28 février.
Trump se délecte de cette passivité du successeur de Pierre. Et avec
Poutine avec lui, dans un tandem contre le peuple ukrainien et contre
l’Europe libre au sujet duquel le directeur et analyste politique de la
célèbre revue catholique « Il
Regno », le toujours très mesuré Gianfranco Brunelli, écrit qu’il
« ressemble beaucoup au pacte germano-soviétique » entre Moscou et
Berlin, au début de la seconde guerre mondiale.
Sandro Magister est le vaticaniste émérite de l’hebdomadaire
L’Espresso.
En complément
►
François s'en prend à la définition de "ordo amoris" donnée par Vance dans une lettre aux évêques américains - 16.03.2025
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Sources
: diakonos.be-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 06.03.2025
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