Jean-Paul II "être ensemble pour prier et non
prier ensemble" |
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Le 13 février 2008 - Comment éviter le danger du syncrétisme ? Il
s’agira disait Jean-Paul II « d’être ensemble pour prier et non de prier
ensemble.» Le monde entier était appelé à s’associer à cette démarche
par des temps de prière et de jeûne, en tous lieux du globe, mais aussi
par une trêve des combats, partiellement respectée.
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Mgr.
Stanislas LALANNE, évêque de Coutances -
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Jean-Paul II "être ensemble pour prier et non prier ensemble"
L’esprit d’Assise
La fiche de
préparation de la quatrième conférence amorce la quatrième rencontre, animée
par Mgr. Stanislas
LALANNE,
évêque de Coutances. Cette conférence a lieu à
Bordeaux, à l’Athénée municipal le jeudi 13 février à 20h30 et à Biganos
(salle des fêtes) le mercredi 14 février à 20h30.
En dialogue et en vérité
A tout l’homme et à tous les hommes
Il n’y a de dialogue en profondeur qu’entre hommes de convictions, sinon
l’échange prendra la forme d’un bavardage agitant des idées sans intérêt.
Mais quiconque est persuadé posséder la vérité tout entière n’a pas besoin
de dialogue. Il ne cherche qu’à convaincre, à amener les autres sur ses
positions.
Celui qui dialogue est sans crainte devant ses fragilités parce qu’il pense
être dans la vérité sans la posséder. S’il est suffisamment assuré pour ne
pas craindre la rencontre avec d’autres convictions, il sait que les
siennes, inévitablement parcellaires, peuvent se fortifier et s’enrichir au
contact d’autres personnes, passionnées de vérité comme lui.
Il reste que des obstacles variés rendent le dialogue difficile :
dogmatisme, fondamentalisme, volonté de puissance…, autant de tentations en
moi et chez les autres. Il y a aussi des malheurs objectifs qui perturbent
toutes volontés de partage : analphabétisme, illettrisme, handicaps,
oppressions, misère économique génèrent plus de violence que d’échanges. Il
faut compter enfin avec les aspérités de l’Église qui, de par son
centralisme et les lourdeurs de sa hiérarchie, a souvent du mal à
reconnaître les bienfaits de la diversité.
Si les obstacles sont nombreux, la dynamique positive du dialogue repose sur
un postulat : l’Esprit créateur de Dieu nous précède en chaque personne.
La diversité rencontrée est d’abord enrichissante, y
compris pour la foi.
Cette dernière ne peut être imposée. Elle suppose la libre adhésion du
croyant et chacun va vers elle avec ses spécificités et donc ses richesses.
Si la vérité est unique sous sa forme ultime,
les chemins qui y mènent sont multiples et la diversité des individus et des
cultures rend foisonnants les moyens de s’en approcher. « La vérité
doit être cherchée selon la manière propre à la personne humaine et à sa
nature sociale, à savoir par une libre recherche, par le moyen de
l’enseignement ou de l’éducation, de l’échange et du dialogue par lesquels
les uns exposent aux autres la vérité qu’ils ont trouvée ou pensent avoir
trouvée, afin de s’aider mutuellement dans la quête de la vérité ; la vérité
une fois connue, c’est par un assentiment personnel qu’il faut y adhérer
fermement. » (Décret conciliaire sur la Liberté religieuse
Dignitatis Humanae n°3)
Dialoguer entre frères chrétiens
Les difficultés des questions théologiques, les divergences sur les
ministères et la place des femmes, la question de l’autorité du pape… autant
d’éléments qui rendent la cause de l’unité hors de notre portée. La prière,
l’action caritative en commun sont souvent réduites au minimum.
Quelle unité pouvons-nous espérer ? Beaucoup de discussions, de nombreux
textes entre les diverses Églises, mais quel réel rapprochement entre les
communautés ? Ne serait-ce qu’un problème secondaire, une question réservée
aux théologiens ? Des arrangements entre grands responsables des Églises ?
"Que tous soient un comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi ; qu'eux
aussi soient un en nous, afin que le monde croie que tu m'as envoyé"
(Jean 17, 21) Telle est la prière du Christ à la
Cène. L’unité entre les disciples a pour finalité de témoigner de l’unité
qui est en Dieu. C’est le signe par lequel les hommes peuvent reconnaître la
volonté d’amour du Père manifesté dans le Christ.
« Promouvoir la restauration de l'unité entre tous les chrétiens est l'un
des buts principaux du saint Concile œcuménique de Vatican II.»
(Décret sur l’œcuménisme
Unitatis Redintegratio n°1)
« L’œcuménisme, le mouvement pour l'unité des chrétiens, n'est pas qu'un «
appendice » quelconque qui s'ajoute à l'activité traditionnelle de l'Église.
Au contraire, il est partie intégrante de sa vie et de son action, et il
doit par conséquent pénétrer tout cet ensemble et être comme le fruit d'un
arbre qui, sain et luxuriant, grandit jusqu'à ce qu'il atteigne son plein
développement. » (Jean Paul II, encyclique "Qu’ils soient
un" Ut Unum sint
25 mai 1995)
Le signe de Taizé reste un des facteurs qui nous sensibilisent le plus à
l’action œcuménique et qui permet, chaque année, la rencontre de nombreux
jeunes.
Est-ce que je connais les initiatives prises pour rechercher cette unité
entre les croyants des différentes confessions chrétiennes présentes dans le
diocèse de Bordeaux ?
Au-delà de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens du 18 au 25
janvier de chaque année, le travail œcuménique fait-il parti de notre effort
missionnaire « pour que le monde croie » ?
L’esprit d’Assise
Le 27 octobre 1986, à l’invitation de Jean-Paul II, 130 responsables des
religions du monde se retrouvent à Assise, avec comme objectif la prière
pour la paix.
Mais comment éviter le danger du syncrétisme ? Il s’agira disait Jean-Paul
II « d’être ensemble pour prier et non de prier
ensemble.» Le monde entier était appelé à s’associer à
cette démarche par des temps de prière et de jeûne, en tous lieux du globe,
mais aussi par une trêve des combats, partiellement respectée.
Assise fut un acte fondateur, une sorte de parabole vécue de ce que les
religions peuvent faire pour la paix, au service de l’humanité. Cette
initiative précisait Benoît XVI « constitua un message vibrant en faveur
de la paix et se révéla être un événement destiné à laisser une trace dans
l'histoire de notre temps. » (message
pour le 20ème anniversaire de cette rencontre).
Face à la diversité des approches religieuses, qu’en est-il de l’affirmation
chrétienne sur le Christ unique sauveur de tous ? Nouveau défi pour la
théologie…mais aussi pour les communautés chrétiennes, invitées à prolonger
l’esprit d’Assise dans les formes multiples que peut prendre le dialogue
interreligieux.
Benoît XVI constate que « le souvenir de ce qui eut alors lieu continue
de susciter des initiatives de réflexion et d'engagement »
(Ibid). La communauté Sant’Egidio organise chaque
année de nouvelles rencontres ; un peu partout des groupes de connaissance
mutuelle se sont constitués, mais aussi des rencontres périodiques
réunissant les trois monothéismes et les traditions extrême-orientales
autour de thèmes concernant la vie des hommes de notre temps.
Ainsi perdure « l’Esprit d’Assise » selon la définition qu’en donne le
Saint-Père : « les fidèles en prière des diverses religions purent
démontrer, à travers le langage du témoignage, que la prière ne divise pas,
mais unit, et constitue un élément déterminant pour une pédagogie efficace
de la paix, centrée sur l'amitié, sur l'accueil réciproque, sur le dialogue
entre des hommes de cultures et de religions différentes. » (ibid.)
Quelle expérience avons-nous du dialogue interreligieux, de ses richesses et
de ses difficultés ? Quels moyens nos communautés se donnent-elles pour
vivre l’esprit d’Assise et pour favoriser l’approfondissement théologique
qu’exigent de telles rencontres ?
Chemins d’Évangile
« Aux autres villes aussi il me faut annoncer la Bonne Nouvelle du Royaume
de Dieu ?» (Lc 4, 43) C’est une des grandes
intuitions du Concile que d’avoir impulsé une évangélisation renouvelée par
une annonce de la Bonne Nouvelle du Christ aujourd’hui, dans un climat de
fraternité universelle.
« Le deuxième Concile du Vatican n’hésite pas à s’adresser non plus aux
seuls fils de l’Église et à tous ceux qui se réclament du Christ, mais à
tous les hommes » (Constitution pastorale « l’Eglise dans
le monde ce temps »
Gaudium et
Spes n°2 §1) Le Concile poursuit en évoquant des questions
communes qui appellent, pour les éclairer, un dialogue lucide et
respectueux: « l’évolution présente du monde, la place et le rôle de l’homme
dans l’univers, le sens de ses efforts individuels et collectifs, la
destinée ultime des choses et de l’humanité.»
(Constitution pastorale « l’Église dans le monde ce temps »
Gaudium et
Spes n°3 §1)
Le chrétien partage les questions et aspirations de ses contemporains. La
quête universelle de sens, de goût et de réussite de la vie, n’est-elle pas
le fondement d’une recherche commune ?
- Prendre en compte d’abord l’humanité de chacun, sa foi comprise comme
«
sa capacité mystérieuse à faire crédit à la vie » -
C. Théobald
- Vivre la louange de Dieu « pour la multitude » -
P. Prétot -
La liturgie - pour la gloire de Dieu et la vie
de nos communautés 1° partie
-
La liturgie -
deuxième partie
- Faire de la vie chrétienne un « service public » comme y invitait
Véronique MARGRON.
Voilà des pistes ouvertes par le Concile pour que l’Évangile, « nouvelle de
bonté radicale », soit vécu et partagé en respect et vérité.
Quels engagements concrets pouvons-nous prendre en famille, en
communauté, en paroisse, en Église diocésaine, pour favoriser la rencontre,
l’écoute et le partage et mettre en œuvre une annonce renouvelée de la Bonne
Nouvelle ?
A travers les 4 grandes catéchèses, qu’est-ce qui nous a le plus dynamisés ?
Que voulons-nous retenir pour l’avenir de nos communautés : leur vie et leur
mission ?
Les conférences
données à Bordeaux sont transmises en direct sur internet sur le site du
diocèse
http://catholique-bordeaux.cef.fr , vous pouvez
poser vos questions par emails à l’adresse suivante :
grandecatechese@catholique-bordeaux.cef.fr
Sources: Service communication du diocèse de Bordeaux
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 13.02.2008 - BENOÎT XVI
- T/International/France - T/oecuménisme |