L'Église dans la dynamique du Concile Vatican
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Le 10 janvier 2008 -
(E.S.M.) - Le Père
Christophe Theobald a ouvert un cycle de catéchèses sur le concile
Vatican II par une première conférence sur l’Église.
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La
conversion de st Paul -
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L'Église dans la dynamique du Concile Vatican II
Le Père Christophe Theobald a ouvert un cycle de catéchèses sur le concile
Vatican II par une première conférence sur l’Église. Ce choix n’est pas dû
au hasard. En effet, s’il y a une question qui a été au cœur de la réflexion
de ce concile, c’est bien celle de l’Église. Le concile a exprimé sa propre
approche de l’Église tout particulièrement dans la Constitution dogmatique
sur l’Église,
Lumen
Gentium. Ce texte est extrêmement riche. Il faudrait lire tout ce qu’il
dit sur le ministère épiscopal, le rétablissement du diaconat comme ordre
permanent dans l’Église, la place des religieux et des laïcs, la question de
l’appartenance à l’Église, la réflexion sur la Bienheureuse Vierge Marie…Je
ne choisirai ici que trois points qui m’ont paru éclairants :
Dans la Constitution Lumen Gentium, le concile propose à l’Église et
à ses membres un chemin de conversion.
L’Église est invitée à se décentrer d’elle-même pour se centrer sur le
Christ et sur les hommes à qui elle doit annoncer le message du Salut.
L’Église a sans cesse à accueillir le Christ, à se laisser éclairer et
transformer par lui pour refléter auprès de tous quelque chose de la bonté
inouïe du Père. La Constitution commence d’ailleurs par cette affirmation
solennelle : « Le Christ est la lumière des peuples : réuni dans l’Esprit
Saint, le saint concile souhaite donc ardemment, en annonçant à toutes
créatures la Bonne Nouvelle de l’Évangile, répandre sur tous les hommes la
clarté du Christ qui resplendit sur le visage de l’Église
(cf. Marc 16, 15) » (L.G n° 1) C’est sans cesse en vivant du
Christ et en s’approchant de tout homme que l’Église réalise sa vraie nature
qui est d’être « dans le Christ, en quelque sorte le sacrement, c’est-à-dire
à la fois le signe et le moyen de l’union intime avec Dieu et de l’unité de
tout le genre humain. » (Id, n° 1)
Chacun d’entre nous comme membre de cette Église est
appelé à vivre cette conversion, ce décentrement, cet accueil du Christ et
ce don de soi avec le Christ. Il faut lire dans cette constitution
l’important chapitre V sur L’appel universel à la sainteté dans l’Église.
En parlant de l’Église, le Concile utilise les grandes images bibliques.
Elle est ce Peuple que Dieu assemble, ce Corps du Christ dont nous sommes
les membres, ce Temple que l’Esprit vient remplir en demeurant en chacun de
nous. L’Église ne saurait se résumer à sa structure hiérarchique, comme
semble y réduire le langage courant. Elle est cette famille à laquelle nous
appartenons par notre baptême, ce corps dont nous sommes les membres, cette
aventure spirituelle que nous vivons solidairement. Un des grands apports du
concile est de nous avoir fait redécouvrir ce « nous » ecclésial. Charismes,
états de vie, ministères ne sont pas niés dans leur différence mais ils sont
resitués à l’intérieur de cette Église, communion missionnaire. Tous, nous
devons nous sentir partie prenante de la vie de l’Église et de sa mission.
Dans cette façon de voir, la structure hiérarchique de l’Église n’est pas
niée. Au contraire, elle est bien située. Regardons ce que le concile dit
des rapports entre le sacerdoce commun des fidèles et le sacerdoce
ministériel (cf. n°10) La formulation paraît à
première vue complexe. Elle désigne pourtant des choses simples. Vivre son
sacerdoce, pour tout baptisé, c’est offrir sa vie comme le Christ, dans le
Christ, c’est se décentrer de soi pour chercher à
faire dans sa vie quotidienne la volonté de Dieu (cf.
Rom 12, 1) Le sacerdoce ministériel des évêques et des prêtres ne
met pas ceux-ci sur un piédestal vis-à-vis des autres baptisés, mais les
place au service du sacerdoce commun de tous les baptisés. A travers la
proclamation de la Parole de Dieu, la célébration des sacrements et
l’attention pastorale, ils aident ces baptisés à vivre leur sacerdoce, avec
tout ce que cela implique de conversion personnelle, d’approfondissement de
leur foi et d’équipement pour la mission. Comme baptisés, évêques et prêtres
doivent vivre, eux aussi, leur sacerdoce commun et ont besoin d’être aidés
par les autres. Mais, comme prêtres et pasteurs, vivant leur sacerdoce
ministériel, ils sont établis au service des autres. C’est la raison même de
leur consécration et de leur mission. Là aussi, le Concile, en invitant à
évangéliser notre relation au pouvoir, ouvre à tous un vrai chemin de
conversion.
+ Jean-Pierre cardinal RICARD
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II en fait une "grande force de renouveau" pour
l’Église catholique :
Du Concile de Trente au Concile de Vatican II - Admirable exposé de Mgr
Raymon Bouchex, Archevêque d'Avignon
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Le Concile Vatican II
Sources: Éditorial de l'Aquitaine-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 10.01.2008 - BENOÎT XVI
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