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19 Avril 2005
 

Interview de Mgr Pierre d'Ornellas, sur l'instruction Dignitas personae

 

Le 12 décembre 2008 - (E.S.M.) - J'invite les catholiques, dit Mgr d'Ornellas, à lire l'instruction, seul ou en groupe. C'est un texte qui s'exprime de façon très sobre, sans grandes démonstrations. Peut-être est-il intéressant aussi de lire les textes mis en références dans les notes, ceux de Jean-Paul II et de Benoît XVI. Ils peuvent expliquer bien des passages de l'instruction.

Mgr Pierre d'Ornellas, archevêque de Rennes - Pour agrandir l'image Cliquer

Interview de Mgr Pierre d'Ornellas, archevêque de Rennes, sur l'instruction « Dignitas personae ».

Mgr d'Ornellas : « Éclairer toute conscience qui s'interroge »

Le 12 décembre 2008 -  Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Dans quel contexte la publication de ce texte intervient-elle ?
Ce texte intervient 20 ans après « Donum Vitae », c'est-à-dire après 20 ans de progrès des sciences biomédicales, de la découverte de nouvelles techniques et de nouveaux espoirs thérapeutiques. Tout cela pose de façon plus aiguë les questions éthiques. Il était donc important de faire une mise à jour pour éclairer cette réflexion. Ce texte a été mis au point après 4 ans de consultations, de documentation, de colloques scientifiques pluridisciplinaires. Il a donc été écrit en contact étroit avec des scientifiques.

A qui ce texte s'adresse-t-il ?
«
Dignitas Personae » s'adresse aux catholiques, aux chrétiens et à tout homme de bonne volonté. Sa mission spécifique est d'éclairer toute conscience qui s'interroge, réfléchit et veut avancer dans sa réflexion. C'est un éclairage pour tout le monde, aussi bien pour ceux qui ont recours aux techniques biomédicales, qui réfléchissent pour savoir s'ils vont demander ce recours et de quelle manière, que pour ceux qui sont chargés de les mettre en œuvre. Ce texte s'adresse aussi aux chercheurs. Car il n'y a pas de techniques biomédicales sans recherche.

Ce texte s'inscrit dans la suite de « Donum Vitae ». Concrètement, qu'apporte-t-il de plus ?
Un point focal apparaît dès le titre : c'est la dignité de la personne humaine. C'est le principe mis en lumière dans ce texte : le respect dû à toute personne humaine dès sa conception, car elle est indissociablement corps et esprit. Il y a cette expression tout à fait remarquable de « corps embryonnaire ». L'embryon, dans sa première phase, doit être respecté comme une personne humaine. Un 2ème point focal, diffus dans tout le texte, c'est le dialogue avec les scientifiques et les résultats de la science. Quelques expressions montrent une écoute très attentive et très sérieuse des avancées scientifiques.

Ce texte pointe des interdictions et définit ce qui est permis dans le domaine de la procréation. L'Église ne risque-t-elle pas d'apparaître éloignée de la souffrance humaine ?
L'interdit existe dans toutes les lois civiles. Les lois civiles n'apparaissent pourtant pas comme des interdits. On interdit l'esclavage, la discrimination contre les homosexuels, l'eugénisme.

Toute loi civile interdit l'eugénisme et tout acte eugénique en France est puni de façon très lourde. Quand l'Église interdit l'eugénisme et toute pratique d'eugénisme, elle ne le fait pas à la manière d'une loi civile. Car l'Église éclaire la conscience pour dire qu'une conscience qui pratique un acte eugénique n'est plus une conscience digne de son humanité mais une conscience aveuglée. L'eugénisme, c'est non seulement altérer la dignité de l'autre mais c'est aussi altérer sa propre dignité.

L'Église place trop haut l'idée de dignité humaine pour ne pas vouloir protéger la dignité humaine de chacun et en particulier de ceux qui agissent. Produire un acte d'eugénisme, tôt ou tard, remonte à la conscience de celui qui a fait cet acte, de façon douloureuse et parfois dangereuse. L'interdit, au contraire, manifeste un progrès de la conscience humaine qui comprend qu'elle ne peut agir conformément à sa dignité que dans une certaine voie et que l'autre voie n'est pas conforme au respect de la dignité, de sa propre dignité à elle.

Dans l'instruction, il est très précisément, et à plusieurs reprises, question de la souffrance. On sent une attention à cette souffrance. Mais comment l'écouter, si ce n'est en demandant, comme le fait l'instruction, de promouvoir la recherche ? Par exemple, l'instruction encourage la recherche pour guérir l'infertilité. Et si elle l'encourage, c'est précisément parce qu'elle entend la souffrance des couples.

En France comment ce texte peut-il éclairer le débat sur la révision des lois de bioéthique ?
Il est très intéressant car il se situe dans la suite de « Donum Vitae » et de nombreuses prises de paroles de Jean-Paul II et de Benoît XVI. L'intégration de ce texte sur la dignité de la personne dans notre réflexion sur la bioéthique est indispensable. C'est un éclairage très précis, très nuancé, très rationnel, c'est-à-dire très fondé, qui veut aider à la réflexion ; dans ce sens c'est une aide pour la participation aux Etats Généraux. L'Église, par cette instruction, donne des éclairages pour que nous soyons tous vigilants à tout ce qui peut s'apparenter à un eugénisme diffus et silencieux qui imprègne les consciences sans qu'on s'en rende compte et qui autorise des actes, apparemment anodins et normaux, mais qui sont des atteintes à la dignité humaine. Voilà une instruction qui peut permettre de répondre à la grande inquiétude du Comité Consultatif National d'Éthique, déjà formulée par le professeur Didier Sécard, quand il souligne « le nouvel eugénisme ». Attention à cette mentalité eugénique semble dire ainsi l'Instruction. Ce texte permet aussi à la conscience humaine de s'affiner pour être vigilante et attentive au respect de la dignité humaine face aux soins effectués à partir du patrimoine génétiques : tout le monde a le droit d'être clairement informé, accompagné, libre pour refuser ou accepter de tels soins, surtout s'ils sont disproportionnés. Là aussi le texte est très nuancé.

A l'Assemblée Plénière, vous avez invité les catholiques à se former et à s'informer sur le sujet de la bioéthique en vue des Etats Généraux. Est-ce encore plus d'actualité avec ce texte ?
Oui. Aujourd'hui, étant donné la complexité des techniques biomédicales, les enjeux des thérapies qui se cachent dans ces techniques biomédicales, les nouvelles maladies, il est important de prendre du temps pour se former, pour lire, patiemment, posément, de manière à essayer de mieux comprendre ce que l'Église dit et surtout pour essayer de mieux comprendre personnellement ce que signifie le respect de la dignité de la vie humaine, depuis la conception jusqu'à la mort naturelle.

J'invite les catholiques à lire l'instruction, seul ou en groupe. C'est un texte qui s'exprime de façon très sobre, sans grandes démonstrations. Peut-être est-il intéressant aussi de lire les textes mis en références dans les notes, ceux de Jean-Paul II et de Benoît XVI. Ils peuvent expliquer bien des passages de l'instruction.

Synthèse du document Au sujet de l’Instruction DIGNITAS PERSONAE

Le document : Dignitas Personae

Conférence de presse de présentation

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Sources : eglise.catholique -  (E.S.M.)
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M. sur Google actualité)  12.12.2008 - T/Église

 

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