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NE PAS NEGLIGER LA FAMILLE LEGITIME
VATICAN, 12 JAN 2006. Le Saint-Père a reçu ce matin les élus du Conseil régional du Latium et du Conseil provincial de Rome, ainsi que le Conseil municipal de Rome, conduits par leurs Présidents, MM.Marrazzo, Gasbarra et Veltroni.
Benoît XVI a rappelé d'abord combien la population de Rome et du Latium a démontré durant la maladie et la mort de Jean-Paul II son attachement au Pape, remerciant les autorités et les institutions civiles qui ont largement favorisé l'accueil des millions de personnes venues "saluer une dernière fois le Pape défunt ou assister à mon élection au siège de Pierre".
"La profonde expérience spirituelle, de foi et de prière, de fraternité et de retour aux valeurs qui valorisent nos vies" qui fut vécue en ces jours là "ne doit pas rester sans fruits, y compris dans la société civile, ses multiples responsabilités et actions".
Evoquant ensuite la question de la famille, Benoît XVI a rappelé le plan pastoral lancé par le diocèse de Rome il y a trois ans pour aider les familles "
à surmonter les moments de crise ou de découragement si communs dans notre société, et à mieux prendre conscience de leur nature propre comme de leurs devoirs spécifiques
".
Puis Benoît XVI a rappelé ce qu'il avait dit devant le synode diocésain de Rome en juin 2005: "
Le mariage et famille ne sont pas en réalité une construction sociologique due au hasard, et fruit de situations historiques et économiques particulières. Au contraire, la question du juste rapport entre l'homme et la femme plonge ses racines dans l'essence la plus profonde de l'être humain et ne peut trouver sa réponse qu'à partir de là. Le mariage comme institution n'est donc pas une ingérence indue de la société ou de l'autorité, l'imposition d'une forme extérieure dans la réalité la plus privée de la vie. Il s'agit au contraire d'une exigence intrinsèque du pacte de l'amour conjugal
".
"
Il ne s'agit pas de simples normes de la morale catholique
- a ajouté Benoît XVI -
mais de vérités élémentaires relatives à notre humanité commune. Et il est essentiel de la respecter pour le bien des personnes comme de la société. Ceci doit donc interpeller aussi la responsabilité des responsables que vous êtes, et intéresser doublement vos compétences réglementaires
".
D'abord, le Saint-Père a évoqué la nécessité des moyens pour soutenir les jeunes mariés dans leur formation et dans leur éducation, au regard des coûts des jardins-d'enfants et des écoles maternelles.
Ce serait une grave erreur de négliger la valeur et la place de la famille légitime, fondée sur le mariage, en attribuant à d'autres formes d'unions une reconnaissance juridique impropre, alors qu'aucune exigence sociale réelle n'apparaît
".
Benoît XVI a ensuite demandé autant d'attention à "
la défense de la vie naissante
", et pour ce que ne fassent pas défaut "les aides aux familles précaires", et qu'on "soutienne les femmes enceintes en difficulté, en évitant l'usage de médicaments qui, en quelque sortent, masquent la gravité de
l'avortement, qui reste un choix contraire à la vie
. Dans une société vieillissante l'assistance aux personnes âgées s'accroît, avec les questions d'assistance aux malades qui sont de plus en plus pressantes".
Puis Benoît XVI a encouragé les efforts accomplis dans ces domaines, rappelant que les "progrès scientifiques et technologique en matière de santé doivent être poursuivis, parallèlement à un maintien de coûts raisonnables, en respectant toujours le principe premier de la centralité du malade".
Face enfin "au phénomène croissant des troubles mentaux", le Pape a redit l'importance d'accroître l'aide aux familles placées devant des situations aussi difficiles". C'est pourquoi, a-t-il précisé, je salue "le développement ces dernières années des collaborations entre les administrations communale, provinciale et régionale et le volontariat d'Eglise en vue de réduire la anciennes comme les nouvelles pauvretés qui, malheureusement, affligent bonne part de la population, nombre d'immigrés notamment".
VIS 060112 (640)
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