Pour comprendre le rite de communion
pratiqué par Benoît XVI |
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Le 11 novembre 2008 -
(E.S.M.)
- Le livre de Mgr A. Schneider, Dominus est. « Pour comprendre
le rite de communion pratiqué par Benoît XVI » vient d'être traduit
en français. La préface a été écrite par Mgr Malcolm Ranjith secrétaire
de la Congrégation pour le Culte Divin.
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Le pape Benoît XVI
donnant la communion à la bouche
Pour comprendre le rite de communion
pratiqué par Benoît XVI
Notes de lectures
Le 11 novembre - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Mgr A. Schneider, Dominus est. « Pour comprendre le rite de communion
pratiqué par Benoît XVI »
Il y a quelque quarante ans on commençait, afin de mettre en route la
réforme liturgique qu’avait préconisée le Concile, par faire disparaître des
églises les agenouilloirs, puis les « tables » de communion. Tandis que le «
vernaculaire » remplaçait le latin, au cours d’un débat, quelqu’un fit
remarquer qu’un jour viendrait où d’un pays lointain d’Asie ou d’Afrique,
des voix s’élèveraient pour demander qu’on revienne à plus de respect des
normes traditionnelles de la liturgie.
Or voici, semble t-il, ce temps venu. En effet, un jeune évêque du lointain
Kazakhstan, dans un petit livre publié par la Librairie Vaticane et qui
vient d’être traduit en français (1), suggère qu’on retourne à la pratique
de la communion à genoux et dans la bouche, pratique qui s’était répandue
dès la fin de la période patristique. C'est une pratique que le pape Benoît
XVI remet à l'honneur depuis quelques mois.
Dans une première partie de ce livre, Mgr Schneider évoque sa mère, sa
grand-tante et une amie allemande déportée au Kazakhstan qu’il qualifie de «
femmes eucharistiques » parce qu’elles cachaient et protégeaient le
Saint-Sacrement au temps du Goulag.
Dans une deuxième partie intitulée « Avec crainte et amour », l’auteur
présente quelques observations historico-liturgiques sur la Sainte Communion
d’où il ressort que dans les églises furent aménagés des « bancs » de
communion pour permettre aux fidèles de s’agenouiller et recevoir sur la
langue l’hostie consacrée que le prêtre leur « distribuait » en disant à
chacun « Corpus Domini nostri Jesus Christi custodiat animam tuam in vitam
aeternam. Amen ». Une formule plus expressive que le simple « Corpus Christi
» d’aujourd’hui.
Quoi qu’il en soit, le livre de Mgr Schneider n’est pas tant un plaidoyer
qu’une riche explication du rite de la communion sur la langue. « L’attitude
d’un adulte, qui se met à genoux et ouvre la bouche pour se laisser nourrir
comme un enfant, correspond, de façon très heureuse et très impressionnante
aux admonitions des Pères de l’Église sur le comportement qu’il faut avoir
durant la Sainte Communion, à savoir ‘cum amore ac timore’ ».
« A la fin de la période patristique, précise t-il, l’habitude de recevoir
la Sainte Communion directement dans la bouche est devenue une pratique
répandue et quasi universelle. Ce développement structurel peut se
comprendre comme un fruit de la spiritualité et de la dévotion eucharistique
des Pères de l’Église ».
« L’attitude d’adoration, écrit-il encore, envers Celui qui est réellement
présent dans l’humble morceau de pain consacré, non seulement avec Son Corps
et Son Sang, mais aussi par la majesté de Sa divinité, s’exprime de la
manière la plus naturelle et la plus évidente dans le geste biblique de
l’adoration, à genoux ou en prosternation ». Divers documents du Saint-Siège
sont annexés à ce petit livre et notamment le résultat de la consultation
des évêques du monde entier qui eut lieu en 1969. La majorité de ceux-ci
étaient opposés à la communion dans la main (1253 contre 567 favorables et
315 favorables avec des réserves).
Dans la préface, qu’il a donnée à ce livre, un évêque indien, Mgr Malcolm
Ranjith secrétaire de la Congrégation pour le Culte Divin, affirme : «
Aujourd’hui, je crois que le moment est arrivé de bien évaluer cette
pratique, de revoir et, si nécessaire, d’abandonner la pratique actuelle
qui, en réalité, ne se trouve indiquée ni dans
Sacrosanctum Concilium
lui-même, ni par les Pères Conciliaires, mais qui fut acceptée après avoir
été introduite abusivement dans certains pays. Aujourd’hui plus que jamais,
il est nécessaire d’aider les fidèles à retrouver une foi vive en la
présence réelle du Christ dans les espèces eucharistiques, dans le but de
renforcer la vie même de l’Église et de préserver au milieu des dangereuses
déviations de la foi que de telles situations continuent à provoquer ».
Georges Daix
(1)Mgr A. Schneider, Dominus est. « Pour comprendre le rite de communion
pratiqué par Benoît XVI », 96 pages, 12 €. Editions Tempora, 11, rue due
Bastion Saint-François – 66000 Perpignan
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Sources :
francecatholique.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 11.11.2008 -
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