Le Pape Benoît XVI "Serviteur des
Serviteurs de Dieu" |
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Le 11 août 2007 -
(E.S.M.) - Pierre pose une question à Jésus :
"Seigneur, cette parabole s'adresse-t-elle à nous seuls, ou à tout le
monde ?" Le Seigneur répond par une autre parabole. En fait, qui est le
plus "serviteur" parmi les disciples du Christ, sinon Pierre lui-même ?
Le Pape Benoît XVI, Successeur de Pierre, ne se proclame-t-il pas le
"Serviteur des Serviteurs de Dieu" ?
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St Pierre,
serviteur des serviteurs
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Le Pape Benoît XVI "Serviteur des Serviteurs de Dieu"
Homélie pour le dix-neuvième Dimanche dans l'Année
- Année C -
Lc. 12, 32-48
" «Ne crains point, petit troupeau, disait Jésus, car il a plu à votre
Père de vous donner le royaume.» "
L'évangile du Dimanche 12 août 2007 commence par une des plus belles paroles de Jésus :
"Ne crains point, petit troupeau..." Quel amour, quelle tendresse dans ces
quelques mots ! "Ne crains point..." Jésus sait combien l'esprit de l'homme
est blessé depuis la faute originelle : la peur, la crainte immodérée de
Dieu a envahi l'âme humaine depuis cet instant funeste du premier péché des
hommes... Car ce premier péché a fait connaître à l'homme la peur de Dieu,
une peur justifiée par la culpabilité de l'homme, mais une peur démesurée,
une peur attisée par le démon : "Le Seigneur Dieu appela l'homme : «Où es-tu
?» dit-il. Il répondit : «Je t'ai entendu passer dans le jardin ; j'ai eu
peur, parce que je suis nu, et je me suis caché.»"
(Gn. 3, 9-10)
Pour que l'homme n'ait plus une peur démesurée de Dieu, mais seulement une
crainte respectueuse et filiale, Dieu s'abaissa jusqu'à l'homme en lui
envoyant son propre Fils : "Quoiqu'il fût de condition divine, il ne s'est
pas prévalu de son égalité avec Dieu ; mais il s'est anéanti lui-même en
prenant la condition d'esclave et se faisant pareil aux hommes." (Phil. 2,
6-7) En Jésus, Dieu se fait notre serviteur : il veille sur nous par sa
Divine Providence, il nous montre le chemin du Ciel, il nous donne déjà un
avant-goût de son Royaume ! "... car il a plu à votre Père de vous donner le
royaume."
" «Vendez vos biens et donnez-les en aumône ; faites-vous des bourses
inusables, un trésor inépuisable dans les cieux, où le voleur n'approche
pas, où le ver ne ronge pas. Car où est votre trésor, là aussi sera votre
coeur.» "
Si Dieu est à notre service, que pouvons-nous faire de mieux de nous mettre
nous aussi à son service ? Sinon, Dieu ne pourrait-il pas nous accuser
d'ingratitude envers lui ? Sans doute, diront certains ; mais qu'est-ce que
Dieu vient faire là dans notre vie ? ne pourrait-il pas nous laisser
tranquille ? En effet, beaucoup de gens aujourd'hui vivent en se passant de
Dieu. Dieu, pourquoi faire ? Le monde et ses richesses semblent suffire à
les rendre heureux, du moins en apparence... En fait, c'est un bonheur
illusoire, une tromperie, comme une drogue... L'argent, les biens matériels,
le plaisir des sens, la luxure, tout cela conduit les hommes et les femmes
de notre temps à la pire folie : celle de la glorification du "moi" !
Pour en sortir, il n'y a qu'une solution : la vie de l'évangile, la vie du
service des autres, la vie du service de Dieu pour le salut du monde !
Qu'aurons-nous fait de notre vie si nous ne l'aurons pas employée à servir
Dieu ? Où avons-nous placé notre trésor ? Est-ce dans les billets de banque
qui sont dans notre coffre-fort, dans les briques qui composent notre
maison, ou dans notre belle voiture flambant neuf ? Réfléchissons-y !
Avons-nous vraiment décidé de nous mettre au service de Dieu ? Regardons
notre Crucifix, et écoutons Saint Paul : "Et quand il eut revêtu l'aspect
d'un homme, il s'est encore abaissé lui-même en se rendant obéissant jusqu'à
la mort, la mort de la croix." (Phil. 2,
7-8)
Le pape Benoît XVI disait à des étudiants que privé de sa référence à Dieu,
l'homme ne peut pas répondre aux questions fondamentales qui agitent et
agiteront toujours son coeur à propos du but et donc
du sens de son existence. En conséquence, il n'est pas non plus
possible d'introduire dans la société ces valeurs éthiques qui seules
peuvent garantir une coexistence digne de l'homme. Et Benoît XVI de rappeler
que le destin de l'homme sans sa référence à Dieu ne
peut être que la désolation de l'angoisse qui conduit au désespoir.
Ce n'est qu'en référence au Dieu-Amour, qui s'est révélé en Jésus Christ,
que l'homme peut trouver le sens de son existence et vivre dans l'espérance,
même dans l'expérience des maux qui blessent son existence personnelle et la
société dans laquelle il vit. (Benoît
XVI visite l'Université Pontificale Grégorienne)
Suivons le conseil du Seigneur : "Vendez vos biens et donnez-les en
aumône ; faites-vous des bourses inusables, un trésor inépuisable dans les
cieux, où le voleur n'approche pas, où le ver ne ronge pas. Car où est votre
trésor, là aussi sera votre coeur." Ce qui nous empêche de servir Dieu,
c'est notre attachement aux créatures, et surtout à nous-même !
" «Tenez-vous ceintures aux reins, lampes allumées. Soyez semblables à
des gens qui attendent leur maître, à son retour des noces, afin de lui
ouvrir dès qu'il arrivera et frappera. Heureux ces serviteurs que le maître,
à son retour, trouvera veillant ! Oui, vous dis-je : il se ceindra, les fera
mettre à table et passera les servir. Qu'il arrive à la deuxième ou à la
troisième veille, heureux ces serviteurs, s'il les trouve veillant !
Sachez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle heure le voleur
doit venir, il n'aurait pas laissé forcer sa maison. Vous aussi, tenez-vous
prêts, car le Fils de l'Homme va revenir à l'heure que vous ne pensez pas.»
"
Dieu s'est abaissé le premier, car, le premier, il nous a aimés : "Nous
aimons, parce que lui, le premier, nous a aimés."
(1 Jn. 4, 19) Si, ensuite, nous
nous abaissons devant Dieu en le servant de toute notre âme, de toutes nos
forces, de tout notre amour, alors, à la fin, notre récompense sera le Repas
avec Dieu, dans un tête-à-tête, un face-à-face éternel avec Dieu qui nous
aura élevé jusqu'à lui dans une gloire sans fin ! "Oui, vous dis-je : il se
ceindra, les fera mettre à table et passera les servir." Déjà, aujourd'hui,
cela peut devenir réalité ! Car, nous allons bientôt être invité à la Table
eucharistique, où le Seigneur lui-même se fait notre serviteur : le fait que
Jésus soit présent parmi nous sous les apparences de nourriture et de
boisson est un signe de son service à notre égard ; et notre foi en Celui
que nous ne voyons pas est, de notre part, le signe de notre service envers
le Dieu du Ciel, et le Seigneur des Seigneurs !
" Pierre lui dit alors : «Seigneur, cette parabole s'adresse-t-elle à
nous seuls, ou à tout le monde ?» Le Seigneur reprit : «Quel est
l'économe sage et fidèle que le maître établira sur ses gens, pour leur
donner en temps voulu leur mesure de blé ? Heureux ce serviteur que le
maître, à son retour, verra se conduire ainsi ! Je vous le dis en vérité :
il l'établira sur tous ses biens. Mais si cet intendant se dit : Le maître
tarde à revenir, et s'il se met à battre les serviteurs et les servantes, à
manger, à boire et à s'enivrer, son maître reviendra le jour où il ne s'y
attend pas et à l'heure qu'il ignore ; il le fera mettre en pièces et lui
donnera le sort des infidèles.» "
Pierre pose alors une question à Jésus : "Seigneur, cette parabole
s'adresse-t-elle à nous seuls, ou à tout le monde ?" Le Seigneur répond par
une autre parabole... En fait, qui est le plus "serviteur" parmi les
disciples du Christ, sinon Pierre lui-même ? Le Pape Benoît XVI, Successeur
de Pierre, ne se proclame-t-il pas le "Serviteur des
Serviteurs de Dieu" ? Car il faut bien un ordre et une hiérarchie
dans l'Église. Tous les chrétiens, serviteurs de Dieu et serviteurs les uns
des autres, doivent vivre dans une certaine harmonie, la plus parfaite soit
elle. Cela suppose que certains "serviteurs" soient les supérieurs d'autres
"serviteurs", ce qui n'est pas sans danger. Ces supérieurs doivent donc
veiller à remplir leur mission avec sagesse et mesure, en évitant que leur
mission de supérieurs ne prévale sur celle de serviteurs. Aussi, le plus
élevé de ces supérieurs, le Pape, veut se proclamer et être vraiment le
"Serviteur des Serviteurs de Dieu" !
Le pape Benoît XVI
honorant
la mémoire de son bien aimé prédécesseur Jean Paul II, le définit
comme un authentique serviteur de Dieu, infatigable témoin et passionné
serviteur de l'amour de Dieu. Le nom de Jean-Paul II est toujours associé au
titre de serviteur de Dieu.
" «Un serviteur informé de la volonté de son maître, et qui n'a rien
préparé pour exécuter ses désirs, sera battu d'un grand nombre de coups.
Celui qui, sans la connaître, aura mérité des coups par sa conduite, en
recevra peu. On exigera beaucoup de celui à qui l'on a beaucoup donné. Plus
on a confié à quelqu'un, plus on exigera de lui.» "
Bien que cette dernière sentence du Seigneur s'applique à tous ceux qui ont
reçu une charge dans l'Église, on peut aussi l'appliquer à tous ceux et
celles qui ont reçu des grâces spéciales et des faveurs particulières pour
le bien de toute l'Église. Notamment, la Très Sainte Vierge Marie. Celle qui
est devenue la Mère de Dieu a reçu une grâce incomparable, mais une grâce
qui l'a poussée à se dire en toute humilité : "la servante du Seigneur"
(Lc. 1, 38). Cette grâce, Marie en
témoigna fidèlement durant toute sa vie sur terre, mais surtout au pied de
la Croix, où, vraiment, le Seigneur exigea d'elle "beaucoup"... "On exigera
beaucoup de celui à qui l'on a beaucoup donné."
Prions la Très Sainte Vierge Marie, afin qu'elle fasse de nous de vrais
serviteurs de Dieu ! Amen !
Chanoine Dr. Daniel Meynen
Sources: Homélies
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 11.08.2007 - BENOÎT XVI -
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