L'Évangile du jour et son
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Calendrier de l'année liturgique complété chaque semaine
Dix-neuvième dimanche du temps ordinaire
Saint(s)
du jour : Ste Jeanne de Chantal, fondatrice (+ 1641), Bx Innocent XI,
pape (+ 1689), Ste Clarisse, abbesse (6ème s.), Bx Karl Leisner
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 12,32-48
Sois sans crainte, petit troupeau, car votre Père a trouvé bon de vous
donner le Royaume. Vendez ce que vous avez et donnez-le en aumône.
Faites-vous une bourse qui ne s'use pas, un trésor inépuisable dans les
cieux, là où le voleur n'approche pas, où la mite ne ronge pas. Car là où
est votre trésor, là aussi sera votre coeur. Restez en tenue de service,
et gardez vos lampes allumées. Soyez comme des gens qui attendent leur
maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu'il arrivera et
frappera à la porte. Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée,
trouvera en train de veiller. Amen, je vous le dis : il prendra la tenue de
service, les fera passer à table et les servira chacun à son tour. S'il
revient vers minuit ou plus tard encore et qu'il les trouve ainsi, heureux
sont-ils ! Vous le savez bien : si le maître de maison connaissait
l'heure où le voleur doit venir, il ne laisserait pas percer le mur de sa
maison. Vous aussi, tenez-vous prêts : c'est à l'heure où vous n'y
penserez pas que le Fils de l'homme viendra. » Pierre dit alors : «
Seigneur, cette parabole s'adresse-t-elle à nous, ou à tout le monde ? »
Le Seigneur répond : « Quel est donc l'intendant fidèle et sensé à qui le
maître confiera la charge de ses domestiques pour leur donner, en temps
voulu, leur part de blé ? Heureux serviteur, que son maître, en arrivant,
trouvera à son travail. Vraiment, je vous le déclare : il lui confiera la
charge de tous ses biens. Mais si le même serviteur se dit : 'Mon maître
tarde à venir', et s'il se met à frapper serviteurs et servantes, à manger,
à boire et à s'enivrer, son maître viendra le jour où il ne l'attend pas
et à l'heure qu'il n'a pas prévue ; il se séparera de lui et le mettra parmi
les infidèles. Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître,
n'a pourtant rien préparé, ni accompli cette volonté, recevra un grand
nombre de coups. Mais celui qui ne la connaissait pas, et qui a mérité
des coups pour sa conduite, n'en recevra qu'un petit nombre. A qui l'on a
beaucoup donné, on demandera beaucoup ; à qui l'on a beaucoup confié, on
réclamera davantage.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Cyprien (vers 200-258), évêque de Carthage et martyr De l’unité,
26-27 (trad. cf DDB 1979, p. 49 et AELF)
« Tenez-vous prêts »
C'est à notre temps que songeait le Seigneur quand il a dit : « Le Fils de
l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? » (Lc 18,8) Nous
voyons cette prophétie se réaliser. La crainte de Dieu, la loi de la
justice, la charité, les bonnes oeuvres, on n’y croit plus… Tout ce que
craindrait notre conscience, si elle y croyait, elle ne le craint pas, parce
qu'elle n’y croit pas. Car si elle y croyait, elle serait vigilante ; et si
elle était vigilante, elle se sauverait.
Réveillons-nous donc,
frères très chers, autant que nous en sommes capables. Secouons le sommeil
de notre inertie. Veillons à observer et à pratiquer les préceptes du
Seigneur. Soyons tels qu'il nous a prescrit d'être, quand il a dit : «
Restez en tenue de service et gardez vos lampes allumées. Soyez comme des
gens qui attendent leur maître à son retour des noces pour lui ouvrir dès
qu'il arrivera et frappera à la porte. Heureux les serviteurs que le maître,
à son arrivée, trouvera en train de veiller ».
Oui, restons en tenue
de service, de peur que, quand viendra le jour du départ, il ne nous trouve
embarrassés et empêtrés. Que notre lumière brille et rayonne de bonnes
oeuvres, qu'elle nous achemine de la nuit de ce monde à la lumière et à la
charité éternelles. Attendons avec soin et prudence l'arrivée soudaine du
Seigneur, afin que, lorsqu'il frappera à la porte, notre foi soit en éveil
pour recevoir du Seigneur la récompense de sa vigilance. Si nous observons
ces commandements, si nous retenons ces avertissements et ces préceptes, les
ruses trompeuses de l’Accusateur ne pourront pas nous accabler pendant notre
sommeil. Mais reconnus serviteurs vigilants, nous régnerons avec le Christ
triomphant.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Sévère d’Antioche (vers 465-538), évêque Homélie 89 (trad. de
Lubac, Catholicisme, Le Cerf 1947 rev.)
« Il est descendu du ciel »
(Credo)
« Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho. » Le Christ…n'a
pas dit « quelqu'un descendait » mais « un homme descendait », car le
passage concerne toute l'humanité. Celle-ci, par suite de la faute d'Adam, a
quitté le séjour élevé, calme, sans souffrance et merveilleux du paradis,
nommé à bon droit Jérusalem -- nom qui signifie « la Paix de Dieu » -- et
est descendu vers Jéricho, pays creux et bas, où la chaleur est étouffante.
Jéricho, c'est la vie fiévreuse de ce monde, vie qui sépare de Dieu... Une
fois donc que l'humanité s'est détournée du bon chemin vers cette vie…, la
troupe des démons sauvages vient l'attaquer à la manière d'une bande de
brigands. Ils la dépouillent des vêtements de la perfection, ils ne lui
laissent aucune trace de la force d'âme, ni de la pureté, ni de la justice,
ni de la prudence, ni de rien de ce qui caractérise l’image divine (Gn
1,26), mais la frappant ainsi par les coups répétés des divers péchés, ils
l'abattent et la laissent enfin à demi morte...
La loi donnée par
Moïse a passé…, mais elle a manqué de force, elle n'a pas conduit l'humanité
à une guérison complète, elle n'a pas relevé celle qui gisait… Car la Loi
offrait des sacrifices et des offrandes « qui ne pouvaient pas rendre
parfaits, sous le rapport de la conscience, ceux qui pratiquaient ce culte »
parce que « le sang des taureaux et des boucs était impuissant à ôter les
péchés » (He 10,14)...
Enfin un Samaritain vint à passer. Le Christ
se donne exprès le nom de Samaritain. Car…c’est lui-même qui est venu,
accomplissant le dessein de la Loi et faisant voir par ses oeuvres « qui est
le prochain » et qu'est-ce que « aimer les autres comme soi-même ».
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le lundi
de la 19° semaine du temps ordinaire
Saint(s) du
jour : Ste Radegonde, reine et abbesse (+ 587), St Pontien, pape (v.
235)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 17,22-27
Comme Jésus et les disciples étaient réunis en Galilée, il leur dit : « Le
Fils de l'homme va être livré aux mains des hommes ; ils le tueront et,
le troisième jour, il ressuscitera. » Et ils furent profondément attristés.
Comme ils arrivaient à Capharnaüm, ceux qui perçoivent les deux drachmes
pour le Temple vinrent trouver Pierre et lui dirent : « Votre maître paye
bien les deux drachmes, n'est-ce pas ? » Il répondit : « Oui. » Quand
Pierre entra dans la maison, Jésus prit la parole le premier : « Simon, quel
est ton avis ? Les rois de la terre, sur qui perçoivent-ils les taxes ou
l'impôt ? Sur leurs fils, ou sur les autres personnes ? » Pierre lui
répondit : « Sur les autres. » Et Jésus reprit : « Donc, les fils sont
libres. Mais il faut éviter d'être pour les gens une occasion de chute :
va donc jusqu'au lac, jette l'hameçon, et saisis le premier poisson qui
mordra ; ouvre-lui la bouche, et tu y trouveras une pièce de quatre
drachmes. Prends-la, tu la donneras pour toi et pour moi. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Ambroise (v.340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Commentaire du Ps 48, 14-15 ; CSEL 64, 368-370
« Les fils sont libres
»
Lorsque le Christ a réconcilié le monde avec Dieu, il n'avait
certes pas besoin de réconciliation pour lui-même. Pour lequel de ses péchés
aurait-il dû apaiser Dieu, lui qui n'en avait commis aucun ? C'est pourquoi,
lorsque les juifs lui réclament les deux drachmes exigés par la Loi, Jésus
dit à Pierre : « Simon, de qui les rois de la terre perçoivent-ils le tribut
ou les impôts ? De leurs fils ou des étrangers ? » Pierre répondit : « Des
étrangers ». Jésus reprit : « Les fils en sont donc exempts. Mais pour ne
pas faire de scandale, jette l'hameçon et tu ouvriras la bouche du premier
poisson que tu prendras ; tu y trouveras une pièce de quatre drachmes :
prends-la et donne-la pour moi et pour toi ».
Le Christ nous montre
par là qu'il ne devait rien expier pour des péchés personnels, parce qu'il
n'était pas esclave du péché mais que, Fils de Dieu, il était libre de toute
faute. Le fils était libre et l'esclave en état de péché. Puisqu'il est
libre de tout, Jésus ne paie donc rien pour le rachat de son âme, lui dont
le sang pouvait payer largement la rédemption des péchés du monde entier. Il
a le droit de libérer les autres, lui qui n'a aucune dette pour lui-même.
Mais je vais plus loin. Le Christ n'est pas le seul à ne devoir rien
payer pour la rédemption ou l'expiation de péchés personnels. Si tu
envisages tout homme croyant, tu peux dire qu'aucun ne doit payer pour sa
propre expiation, parce que le Christ a expié pour la rédemption de tous.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le mardi
de la 19e semaine du temps ordinaire
Saint(s) du
jour : St Maximilien Kolbe, martyr (+ 1941)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 18,1-5.10.12.14
Les disciples s'approchèrent de Jésus et lui dirent : « Qui donc est le plus
grand dans le Royaume des cieux ? » Alors Jésus appela un petit enfant ;
il le plaça au milieu d'eux, et il déclara : « Amen, je vous le dis : si
vous ne changez pas pour devenir comme les petits enfants, vous n'entrerez
point dans le Royaume des cieux. Mais celui qui se fera petit comme cet
enfant, c'est celui-là qui est le plus grand dans le Royaume des cieux.
Et celui qui accueillera un enfant comme celui-ci en mon nom, c'est moi
qu'il accueille. Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je
vous le dis, leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon
Père qui est aux cieux. Que pensez-vous de ceci ? Si un homme possède
cent brebis et que l'une d'entre elles s'égare, ne laissera-t-il pas les
quatre-vingt-dix-neuf autres dans la montagne pour partir à la recherche de
la brebis égarée ? Ainsi, votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu'un
seul de ces petits soit perdu.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Isaac le Syrien (7ème siècle), moine à Ninive, près de Mossoul dans
l’actuel Irak Discours ascétiques, 1ère série, n° 2 (trad. DDB 1981,
p.68)
La brebis égarée
Seigneur Jésus Christ notre Dieu, je
n'ai pas un coeur qui se met en peine pour partir à ta recherche, ni de
repentir, ni de tendresse, rien de ce qui ramène les enfants à leur
héritage. Maître, je n'ai pas de larmes pour te prier. Mon esprit est
enténébré par les choses de cette vie et n'a pas la force de tendre vers toi
dans sa douleur. Mon coeur est froid sous les épreuves, et les larmes de
l'amour pour toi ne peuvent pas le réchauffer. Mais toi, Seigneur Jésus
Christ mon Dieu, trésor des biens, donne-moi le repentir total et un coeur
en peine, pour que de toute mon âme je sorte à ta recherche, car sans toi je
serai privé de tout bien ; ô Dieu bon, donne-moi ta grâce. Que le Père qui,
hors du temps, dans l'éternité, t'a engendré dans son sein renouvelle en moi
les formes de ton image.
Je t'ai abandonné ; ne m'abandonne pas. Je
suis sorti de toi ; sors à ma recherche. Conduis-moi dans ton pâturage ;
compte-moi avec les brebis de ton troupeau élu. Avec elles nourris-moi de
l'herbe verte de tes mystères divins dont le coeur pur est la demeure, ce
coeur qui porte en lui la splendeur de tes révélations, la consolation et la
douceur de ceux qui se sont donné de la peine pour toi dans les tourments et
les outrages. Puissions-nous être dignes d'une telle splendeur, par ta grâce
et ton amour de l'homme, toi notre Sauveur Jésus Christ, dans les siècles
des siècles. Amen.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Solennité de l'Assomption de la Vierge Marie, patronne principale de la
France
Saint(s) du jour : Assomption de la Vierge
Marie
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 1,39-56
En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la
montagne de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua
Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant
tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint, et
s'écria d'une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le
fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de
mon Seigneur vienne jusqu'à moi ? Car, lorsque j'ai entendu tes paroles
de salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi.
Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent
dites de la part du Seigneur. » Marie dit alors : « Mon âme exalte le
Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur. Il s'est penché sur
son humble servante ;désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le
Puissant fit pour moi des merveilles ;Saint est son nom ! Son amour
s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de
son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs
trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie
les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur,il se
souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur
d'Abraham et de sa race à jamais. » Marie demeura avec Élisabeth environ
trois mois, puis elle s'en retourna chez elle.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Concile Vatican II Constitution sur l’Eglise « Lumen gentium », § 63, 65
Marie dans la lumière du Verbe fait homme
La bienheureuse Vierge,
par le don et la charge de sa maternité qui l'unissent à son fils le
Rédempteur et par les grâces et les fonctions singulières qui sont siennes,
est liée intimement à l’Eglise. La Mère de Dieu est le symbole de
l’Eglise…dans l'ordre de la foi, de la charité et de l’union parfaite au
Christ. En effet, dans le mystère de l'Église, qui reçoit elle aussi à juste
titre le nom de Mère et de Vierge, la bienheureuse Vierge Marie occupe la
première place, offrant, à un titre éminent et singulier, le modèle de la
vierge et de la mère. Car dans sa foi et dans son obéissance elle a engendré
sur la terre le Fils du Père, sans connaître d'homme, enveloppée par
l'Esprit Saint, comme une nouvelle Ève qui donne, non à l'antique serpent,
mais au messager de Dieu, une foi que nul doute n'altère. Elle a enfanté son
fils, dont Dieu a fait « le premier-né parmi beaucoup de frères » (Rm 8,29),
c'est-à-dire des fidèles. C’est pourquoi dans son amour de mère, elle
apporte sa coopération à les enfanter et à les éduquer…
Si l'Église
en la personne de la bienheureuse Vierge a déjà atteint à la perfection qui
la fait « sans tache ni ride » (Ep 5,27), les fidèles du Christ, eux, sont
encore tendus dans leur effort pour croître en sainteté par la victoire sur
le péché. C'est pourquoi ils lèvent leurs yeux vers Marie comme modèle des
vertus qui rayonne sur toute la communauté des élus. En se recueillant avec
piété dans la pensée de Marie, qu'elle contemple dans la lumière du Verbe
fait homme, l'Église pénètre avec respect plus avant dans le mystère suprême
de l'Incarnation et devient sans cesse plus conforme à son Époux. Intimement
présente en effet à l'histoire du salut, Marie rassemble et reflète en
elle-même d'une certaine façon les données de la foi et elle appelle les
fidèles à son fils et à son sacrifice, ainsi qu'à l'amour du Père,
lorsqu'elle est l'objet de la prédication et de la vénération. L’Église, à
son tour, recherchant la gloire du Christ, se fait de plus en plus semblable
à son grand modèle, en progressant continuellement dans la foi, l'espérance
et la charité, en recherchant et accomplissant en tout la volonté de Dieu.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le jeudi de la 19e semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour
: St Etienne de Hongrie, roi (+ 1038), St Armel de Bretagne,
fondateur (v. 550)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 18,21-35.19,1
Pierre s'approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, quand mon frère
commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ?
Jusqu'à sept fois ? » Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu'à
sept fois, mais jusqu'à soixante-dix fois sept fois. En effet, le Royaume
des cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses
serviteurs. Il commençait, quand on lui amena quelqu'un qui lui devait
dix mille talents (c'est-à-dire soixante millions de pièces d'argent).
Comme cet homme n'avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le
vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa
dette. Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et
disait : 'Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout.' Saisi
de pitié, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette.
Mais, en sortant, le serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait
cent pièces d'argent. Il se jeta sur lui pour l'étrangler, en disant :
'Rembourse ta dette !' Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le
suppliait : 'Prends patience envers moi, et je te rembourserai.' Mais
l'autre refusa et le fit jeter en prison jusqu'à ce qu'il ait remboursé.
Ses compagnons, en voyant cela, furent profondément attristés et allèrent
tout raconter à leur maître. Alors celui-ci le fit appeler et lui dit :
'Serviteur mauvais ! je t'avais remis toute cette dette parce que tu m'avais
supplié. Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon,
comme moi-même j'avais eu pitié de toi ?' Dans sa colère, son maître le
livra aux bourreaux jusqu'à ce qu'il ait tout remboursé. C'est ainsi que
mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son
frère de tout son coeur. » Jésus acheva ainsi son discours, puis il
s'éloigna de la Galilée et se rendit en Judée, au-delà du Jourdain.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Soeurs
Missionnaires de la Charité A Simple Path (trad. Un Chemin tout simple,
Plon Mame1995, p. 48)
« Pardonne-nous nos offenses, comme nous
pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés » (Lc 11,4)
Chaque
soir, avant de vous endormir, vous devez faire votre examen de conscience
(car vous ne savez pas si vous serez encore de ce monde le lendemain !).
Quel que soit le mal que vous avez fait, vous devez vous engager à réparer
si c'est possible. Si, par exemple, vous avez volé quelque chose, essayez de
le rendre. Si vous avez froissé quelqu'un, essayez de vous en excuser sans
délai. S'il est impossible de réparer, exprimez à Dieu vos regrets ou vos
remords. C'est très important, car nous devons être capables de contrition
pour être rendus capables d'amour. Vous pourriez dire, par exemple : «
Seigneur, je suis navré de t'avoir offensé et je te promets de faire de mon
mieux pour ne plus recommencer ». Alors, tout à coup, quelle impression de
bien-être, de délivrance, que de sentir son coeur purifié ! Souvenez-vous
que Dieu est miséricorde. Il est notre Père prévenant, prêt à tout pardonner
et à tout oublier, à la condition que nous essayions d'en faire autant
envers ceux qui nous ont fait du tort.
Examinez donc le fond de
votre coeur pour voir s'il n’y demeure pas enfouie quelque rancune envers
votre prochain. Comment, en effet, pourrions-nous demander à Dieu de nous
pardonner, alors que nous ne voulons pas pardonner aux autres ?
Souvenez-vous que si vous vous repentez vraiment avec un coeur généreux, vos
fautes seront oubliées aux yeux de Dieu. Il vous pardonnera toujours si
votre repentir est sincère. Priez donc pour pardonner à ceux qui vous ont
offensé, pour aimer ceux que vous n'aimez pas, et sachez ensuite pardonner
comme Dieu vous a pardonné.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le vendredi de la 19e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : St
Hyacinthe, o.p. (+ 1257), St Eusèbe, pape (4ème s.), Ste Jeanne Delanoue
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 19,3-12
Des pharisiens s'approchèrent de lui pour le mettre à l'épreuve ; ils lui
demandèrent : « Est-il permis de renvoyer sa femme pour n'importe quel motif
? » Il répondit : « N'avez-vous pas lu l'Écriture ? Au commencement, le
Créateur les fit homme et femme, et il leur dit : 'Voilà pourquoi l'homme
quittera son père et sa mère, il s'attachera à sa femme, et tous deux ne
feront plus qu'un.' A cause de cela, ils ne sont plus deux, mais un seul.
Donc, ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas ! » Les pharisiens
lui répliquent : « Pourquoi donc Moïse a-t-il prescrit la remise d'un acte
de divorce avant la séparation ? » Jésus leur répond : « C'est en raison
de votre endurcissement que Moïse vous a concédé de renvoyer vos femmes.
Mais au commencement, il n'en était pas ainsi. Or je vous le dis : si
quelqu'un renvoie sa femme - sauf en cas d'union illégitime - pour en
épouser une autre, il est adultère. » Ses disciples lui disent : « Si
telle est la situation de l'homme par rapport à sa femme, il n'y a pas
intérêt à se marier. » Il leur répondit : « Ce n'est pas tout le monde
qui peut comprendre cette parole, mais ceux à qui Dieu l'a révélée. Il y
a des gens qui ne se marient pas car, de naissance, ils en sont incapables ;
il y en a qui ne peuvent pas se marier car ils ont été mutilés par les
hommes ; il y en a qui ont choisi de ne pas se marier à cause du Royaume des
cieux. Celui qui peut comprendre, qu'il comprenne ! »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Pape Benoît XVI Discours à la 5e Rencontre mondiale des familles,
Valence, Espagne, 8/7/06 (trad. DC n° 2363, p. 724 © Libreria Editrice
Vaticana)
Créés par amour et pour l’amour
« Dieu, qui est
amour et qui a créé l'homme par amour, l'a appelé à aimer. En créant l'homme
et la femme, il les a appelés, dans le mariage, à une intime communion de
vie et d'amour entre eux ; ‘ à cause de cela, ils ne sont plus deux, mais un
seul. ’ » (Catéchisme de l’Église catholique. Compendium, n. 337). Telle est
la vérité que l'Église proclame inlassablement au monde. Mon bien-aimé
prédécesseur Jean Paul II affirmait que « l'homme est devenu ‘ image et
ressemblance ’ de Dieu (Gn 1,27) non seulement à travers sa propre humanité,
mais aussi à travers la communion de personnes constituée par l'homme et la
femme dès le début. L’homme devient image de Dieu au moment de la communion
plus qu'au moment de la solitude » (Audience générale du 14/11/79)…
La famille est une institution intermédiaire entre l'individu et la société,
et rien ne peut la remplacer totalement. Elle s'appuie elle-même par-dessus
tout sur une relation interpersonnelle profonde entre l'époux et l'épouse,
soutenue par l'affection et la compréhension mutuelles. Pour y parvenir,
elle reçoit l'aide abondante de Dieu dans le sacrement du mariage, qui
comporte une vocation véritable à la sainteté. Puissent leurs enfants
contempler davantage les moments d'harmonie et d'affection de leurs parents,
plutôt que les moments de discorde ou d'éloignement, puisque l'amour entre
le père et la mère offre aux enfants une grande sécurité et leur enseigne la
beauté de l'amour fidèle et durable.
La famille est un bien
nécessaire pour les peuples, un fondement indispensable pour la société et
un grand trésor pour les époux durant toute leur vie. C'est un bien
irremplaçable pour les enfants, qui doivent être le fruit de l'amour, du don
total et généreux de leurs parents. Proclamer la vérité intégrale de la
famille, fondée sur le mariage comme Église domestique et sanctuaire de la
vie, est une grande responsabilité pour tous.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le
samedi de la 19e semaine du Temps Ordinaire
Saint(s) du jour : Les martyrs des pontons de Rochefort (1794-1795),
Ste Hélène, impératrice (+ 328)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 19,13-15
Alors, on présenta des enfants à Jésus pour qu'il leur impose les mains en
priant. Mais les disciples les écartaient vivement. Jésus leur dit : «
Laissez les enfants, ne les empêchez pas de venir à moi, car le Royaume des
cieux est à ceux qui leur ressemblent. » Il leur imposa les mains, puis
il partit de là.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Pape Benoît XVI Discours à la 5e Rencontre mondiale des familles,
Valence, Espagne, 8/7/06 (trad. DC n° 2363, p. 725 © Libreria Editrice
Vaticana)
« Les disciples écartaient les enfants. Jésus leur dit : ‘
Laissez-les venir à moi ’ »
Le père et la mère se sont dit un « oui
» total devant Dieu, un « oui » qui constitue la base du sacrement qui les
unit ; de même, pour que la relation au sein de la famille soit totale, il
est nécessaire qu'ils disent aussi un « oui » d'acceptation à leurs enfants,
à ceux qu'ils ont engendrés ou à ceux qu'ils ont adoptés, qui possèdent leur
propre personnalité et leur propre caractère. Ainsi, les enfants grandiront
dans un climat d'acceptation et d'amour, et il est à souhaiter que,
lorsqu'ils parviendront à une maturité suffisante, ils puissent donner à
leur tour un « oui » à ceux qui leur ont donné la vie…
Le Christ a
révélé ce qui est toujours la source suprême de la vie pour tous et donc
aussi pour la famille : « Mon commandement, le voici : aimez-vous les uns
les autres comme je vous ai aimés. Il n'y a pas de plus grand amour que de
donner sa vie pour ses amis » (Jn 15,12-13). L’amour de Dieu lui-même a été
répandu sur nous par le baptême. À partir de là, les familles sont appelées
à vivre une qualité d’amour, puisque le Seigneur est celui qui se porte
garant que cela est possible pour nous à travers l'amour humain, sensible,
affectueux et miséricordieux comme l'amour du Christ.
Outre la
transmission de la foi et de l'amour du Seigneur, une des tâches les plus
importantes de la famille consiste à former des personnes libres et
responsables. C'est pourquoi les parents doivent faire accéder leurs enfants
à la liberté, dont ils sont, durant quelque temps, les tuteurs. Si les
enfants voient que leurs parents -- et en général les adultes qui les
entourent -- vivent avec joie et enthousiasme, même dans les difficultés,
grandira plus facilement en eux la joie profonde de vivre qui les aidera à
dépasser avec succès les obstacles possibles et les difficultés que comporte
la vie humaine. De plus, quand la famille ne se renferme pas sur elle-même,
les enfants apprennent que chaque personne est digne d'être aimée, et qu'il
existe une fraternité fondamentale universelle entre tous les êtres humains.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Vingtième dimanche du temps ordinaire
Saint(s) du
jour : St Jean-Eudes, fondateur (+ 1680)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 12,49-53
Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu'il soit
déjà allumé ! Je dois recevoir un baptême, et comme il m'en coûte
d'attendre qu'il soit accompli ! Pensez-vous que je sois venu mettre la
paix dans le monde ? Non, je vous le dis, mais plutôt la division. Car
désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre
deux et deux contre trois ; ils se diviseront : le père contre le fils et
le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère,
la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère.
»
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Denys le Chartreux (1402-1471), moine Commentaire sur l’évangile de Luc,
12, 72-74 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p.430)
Allumer dans
les coeurs des hommes le feu de l’amour de Dieu
« Je suis venu
apporter un feu sur la terre » : je suis descendu du haut du ciel et, par le
mystère de mon incarnation, je me suis manifesté aux hommes pour allumer
dans les coeurs humains le feu de l'amour divin. « Et comme je voudrais
qu'il soit déjà allumé » -- c'est-à-dire qu'il prenne et devienne une flamme
activée par l'Esprit Saint et qu'il fasse jaillir des actes de bonté !
Le Christ annonce ensuite qu'il subira la mort sur la croix avant que le
feu de cet amour n'enflamme l'humanité. C'est, en effet, la très sainte
Passion du Christ qui a valu à l'humanité un don aussi grand, et c'est avant
tout le souvenir de sa Passion qui allume une flamme dans les coeurs
fidèles. « Je dois recevoir un baptême », autrement dit : Il m'incombe et il
m'est réservé par une disposition de Dieu de recevoir un baptême de sang, de
me baigner et de me plonger comme dans l'eau, dans mon sang répandu sur la
croix pour racheter le monde entier. « Et quelle n'est pas mon angoisse
jusqu'à ce qu'il soit accompli », en d'autres termes jusqu'à ce que ma
Passion soit achevée, et que je puisse dire : « Tout est accompli ! » (Jn
19,30)
source: http://www.levangileauquotidien.org
Eucharistie sacrement de la
miséricorde
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