Lourdes : Journée du malade, Homélie
du cardinal Jean-Pierre Ricard |
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Le 11 février 2010 -
(E.S.M.)
- Homélie prononcée par le cardinal Jean-Pierre Ricard,
archevêque de
Bordeaux
(France). La
messe était
célébrée en la
basilique
Saint-Pie X pour
la fête de Notre
Dame de Lourdes
qui est aussi la
Journée mondiale
du Malade.
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Le cardinal Jean-Pierre
Ricard, archevêque de Bordeaux
Lourdes : Journée du malade, Homélie
du cardinal Jean-Pierre Ricard
25 000 pèlerins pour le 11 février
Le 11 février 2010 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
-
Ce 11 février 2010 correspondait à un jeudi, comme lors de la première
apparition de Notre-Dame de Lourdes à Bernadette, et malgré le grand froid
et la neige plus de 25 000 pèlerins ont participé à la messe internationale,
dans la basilique Saint-Pie X. Le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de
Bordeaux, présidait l'eucharistie, concélébrée notamment par plusieurs
évêques de la province ecclésiastique, présents avec une centaine de prêtres
venus en session à l'occasion de l'année sacerdotale.
A l'homélie, prononcée pour partie en langue italienne, Mgr Ricard, qui
commentait le récit évangélique du miracle de Cana, insista sur l'exemple
donné par la Vierge Marie, « icône du disciple à qui écoute la parole de
Dieu et la garde dans son coeur ».
En cette XVIIIème Journée mondiale du Malade le prédicateur invita les
malades à offrir leurs souffrances pour la fécondité du ministère des
prêtres et pour les vocations presbytérales. Dans l'assemblée la majorité
des pèlerins représentait l'Italie, pays où la fête de Notre-Dame de Lourdes
est largement connue et médiatisée, tandis que pour la première fois aucun
groupe français ne s'était hélas annoncé...
La veille de la fête les directeurs de pèlerinages de toute l'Europe et du
monde avaient travaillé sur le thème pastoral proposé en 2010 à Lourdes: «
Avec Bernadette, apprendre à faire le signe de la croix », aidés en
particulier par l'enseignement du Père Horacio Brito, recteur des
Sanctuaires de Lourdes. Pour approfondir le sujet un spectacle innovant leur
a été donné. Enfin, au cours de ces journées, la 3ème fête du livre
organisée par le Pôle éditions des Sanctuaires a connu un réel succès, les
auteurs invités ayant tous à coeur de témoigner du message de Lourdes dont
ils essaient de vivre.
Homélie de la messe internationale du 11 février
2010
Chers frères et sœurs, chers amis pèlerins,
« Faites tout ce qu’il vous dira ». S’il y a un lieu où s’actualise
aujourd’hui avec force cette parole de Marie à Cana, c’est bien ici, à
Lourdes. Cette parole, Marie l’adresse à tous ceux et celles qui viennent en
pèlerins sur le lieu-même de ses apparitions à Bernadette. Elle nous
accueille et nous conduit vers Jésus. Elle ouvre son cœur maternel tout
particulièrement aux malades et à tous ceux qui vivent difficilement les
épreuves de la vie. Elle les invite à se tourner vers le Christ, vers celui
qui dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau,
et moi, je vous donnerai le repos » (Mt 11, 28).
En cette 18ème Journée mondiale du Malade, il est bon d’entendre Marie
inviter à se mettre à l’écoute de son Fils.
En effet, loin de centrer toute l’attention vers elle, la Vierge Marie
renvoie toujours à son Fils Jésus. Elle nous invite à nous convertir, à
retourner vers lui, à retrouver son amitié, à écouter sa parole, à vivre de
son Esprit, à faire la volonté du Père dans chacune de nos journées. Combien
de témoignages pourraient être donnés de cet accompagnement maternel de
Marie vers Jésus ! Je pense à cette jeune fille qui me disait ne pas pouvoir
prier le Christ, sans doute à cause d’un problème psychologique personnel,
et qui avait pu y arriver, grâce à Marie, ici, à Lourdes. Je pense également
à cette femme, d’une autre tradition religieuse qui était venue prier ici
Myriam, Marie, et qui s’était convertie en découvrant son Fils Jésus et
avait demandé à être baptisée.
TRADUCTION DE LA PARTIE ITALIENNE DE L’HOMÉLIE
Je m’adresse maintenant plus particulièrement aux pèlerins de langue
italienne.
« Faites tout ce qu’il vous dira ». Marie peut nous adresser ces
paroles, parce que elle, la première, les a mises en pratique, et de quelle
façon ! Marie est bien celle qui écoute et qui fait la volonté de Dieu.
Marie fait partie du peuple de l’écoute, de ces juifs fidèles qui redisent
aujourd’hui encore, plusieurs fois par jour, la grande prière d’Israël : «
Écoute, Israël, le Seigneur notre Dieu est l’Unique. Tu aimeras le
Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force.
» (Dt 6, 4). Marie écoute la Parole de Dieu.
Elle la garde, elle la médite, elle s’en nourrit. Aussi est-elle tout
spontanément à l’écoute, du message de l’ange tout d’abord, des paroles de
son Fils ensuite. Son écoute est accueil, confiance et obéissance dans la
foi. On comprend qu’Elisabeth, sa cousine ait pu dire d’elle : «Heureuse
celle qui a cru dans les paroles qui lui furent dites de la part du
Seigneur» (Lc 1, 45). On est parfois surpris de la réponse que Jésus fait à
cette femme qui lui disait : « Heureux le ventre qui t’a porté et les seins
qui t’ont allaité» (Lc 11, 27) : « Heureux
plutôt ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui la gardent »
(Lc 11, 28). En fait, loin d’être un reproche à sa
mère, c’est le plus beau compliment que Jésus ait pu lui faire : Marie est
vraiment l’image, l’icône, de ce disciple qui écoute la Parole de Dieu et
qui la garde. Marie, donne-nous d’avoir toujours faim et soif de la parole
de ton Fils, de savoir l’écouter et la garder avec confiance ! Marie, aide
nos frères malades à garder confiance.
Mais Marie est aussi celle qui met en œuvre cette Parole. Au jour le jour,
elle fait la volonté de Dieu : « Je suis la servante du Seigneur. Qu’il
m’advienne selon ta parole. » (Lc 1, 38).
Marie cherche la volonté de Dieu, parfois à tâtons ou dans la nuit. Elle
veut la faire au quotidien, accomplir ce que Dieu attend d’elle. Elle
s’offre à Lui. Elle, qui a été choisie pour être la mère de Jésus, elle
accepte, au pied de la croix, d’être la mère du disciple bien-aimé, et à
travers lui de tous les disciples de son Fils. Elle s’unit au sacrifice de
son Fils unique. Comme lui, elle a son cœur transpercé par la douleur. Les
paroles du vieillard Syméon se réalisent alors pour elle : « Toi-même, un
glaive te transpercera l’âme. » (Lc 2, 35).
Marie, apprends-nous à chercher la volonté de Dieu, à l’accomplir jour après
jour, à entrer dans la dynamique-même de l’amour. Montre-nous comment nous
offrir à Dieu notre Père. Marie, aide les malades à offrir leur souffrance,
leur épreuve, leur amour, en union profonde avec le sacrifice même de ton
Fils.
En cette année sacerdotale, nous te confions, Marie, tous nos frères
prêtres, les prêtres malades, éprouvés ou découragés. Conduis-les toujours
plus près de ton Fils, eux qui en sont les frères souffrants.
Écoutons en terminant cet appel que le pape Benoît XVI adresse dans son
Message pour la Journée d’aujourd’hui : « Je m’adresse enfin à vous,
chers malades, et je vous demande de prier et d’offrir vos souffrances pour
les prêtres, afin qu’ils puissent demeurer fidèles à leur vocation et que
leur ministère soit riche en fruits spirituels, au bénéfice de toute l’Église
» (Message de Benoît XVI pour la XXVIIIe Journée du malade).
Marie, Salus Infirmorum, Salut des malades, priez pour nous.
(En français) Notre Dame de Lourdes, Salut des malades, priez pour nous.
Amen.
Cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux
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Sources : Lourdes France
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 11.02.2010 -
T/Eglise
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