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19 Avril 2005
 

Lourdes est une Eglise à bras ouverts qui attend Benoît XVI

 

Lourdes, le 11 février 2008  - (E.S.M.) - Par le nombre de pèlerins rassemblés à Lourdes – 60 000 au moins - la messe sur la prairie, ce 11 février, rappelle celle du 15 août 2004, lors du dernier pèlerinage de Jean-Paul II. Sous un soleil éclatant et sur un horizon de magnifiques sommets, une foule immense, fervente, célèbre le 150ème anniversaire de la première apparition, silencieuse, de la Vierge à Bernadette. C’est précisément pour ces pèlerins que Benoît XVI, qui se fera pèlerin à Lourdes en 2008.

La grotte de Massabielle

« Lourdes est une Eglise à bras ouverts » qui attend Benoît XVI

Par le nombre de pèlerins rassemblés – 60 000 au moins - la messe sur la prairie, ce 11 février, rappelle celle du 15 août 2004, lors du dernier pèlerinage de Jean-Paul II. Sous un soleil éclatant et sur un horizon de magnifiques sommets, une foule immense, fervente, célèbre le 150ème anniversaire de la première apparition, silencieuse, de la Vierge à Bernadette. « Le message de Lourdes, c’est d’abord une présence qui donne confiance et permet d’affronter les difficultés », remarque Mgr Jacques Perrier, l’évêque du lieu, prononçant l’homélie en cette fête liturgique de Notre-Dame de Lourdes. Il est entouré sur le podium d’une trentaine d’évêques, de diverses nationalités. Ses propos sont traduits en italien au fur et à mesure, afin d’honorer les nombreux pèlerins parlant cette langue. « Nous sommes 15 000 inscrits, mais finalement 35 000 en tout », souligne fièrement le Père Mario Biffi, oblat de Marie, chapelain des sanctuaires de Lourdes et coordinateur des pèlerinages italiens.

Les directs sur la RAI – la télévision publique italienne - se sont d’ailleurs succédés pendant trois jours depuis Lourdes, spécialement ce lundi, XVIème journée mondiale du malade. « C’est la quatorzième fois que nous venons à la grotte, portant avec nous les intentions des malades de tout le diocèse », témoignent par exemple Giovanni et Justina, un couple de Casale Monferrato, au nord de l’Italie. Les français, bien que minoritaires, sont là aussi, répondant à l’appel lancé dans La Croix par Mgr Perrier. Ils sont représentés notamment par plusieurs évêques, dont Mgr Robert Le Gall, l’archevêque métropolitain de Toulouse, des dizaines de prêtres et des centaines d’hospitaliers. « J’ai dans mon cœur tous les blessés de la vie que j’accompagne, les familles déchirées, les jeunes en détresse morale », confie le Père Michel Dubroca, exorciste dans les Landes. Non loin de lui un retraité, Georges Mazas, de Lannemezan, donne son temps pour les malades depuis trois ans: « Ici tout le monde est accueilli comme il est, nul n’est exclu, quelque soit son état de vie, et ceux qui souffrent sont pacifiés », dit cet hospitalier plein d’attention pour les pèlerins massés au bord du gave, près d’un écran géant. Mgr Perrier a caractérisé Lourdes pendant cette messe comme « une Eglise à ciel ouvert et à bras ouverts ». « Lourdes est l’inverse d’une secte », déclarait-il dimanche aux journalistes.

Carlo, du Luxembourg, confirme: « Avec mon épouse Marie-Josée, notre grand fils, et une amie âgée, nous aimons nous retrouver ici avec tant d’autres, librement, simplement entourés par la tendresse de Notre-Dame des Douleurs ». Son fils, Raphaël tient bien haut la bannière du grand duché, frappée d’un lion rouge. Soudain ce beau gaillard de 17 ans éclate en sanglots dans les bras de son père, saisi par l’émotion. « Il n’a qu’une petite partie de son cerveau, 3%, il est né ainsi, mais à Lourdes les gens lui parlent normalement et le regardent avec respect, comme une personne », explique Carlo, le visage serein. C’est précisément pour ces pèlerins que Benoît XVI, qui se fera pèlerin à Lourdes en 2008, écrit dans son message publié pour ce 11 février : « Marie souffre avec ceux qui sont dans l’épreuve, elle espère avec eux et elle les réconforte de son aide maternelle ».

Après la récitation de l’angélus, face à la grotte des apparitions, les rues de Lourdes sont devenues des fleuves humains, la plupart des hôtels ayant ouvert comme en plein été. Ces artères semblent désormais trop étroites pour les groupes compacts qui font le « chemin du jubilé », dont deux des quatre étapes se situent en pleine ville. Au cachot, où vivait la famille de Bernadette, et à l’oratoire de l’hôpital où la petite messagère fit sa première communion, de longues files impressionnantes bloquent la circulation. La municipalité, prise de court, trouvera sans doute bientôt les solutions. « Ce chemin jubilaire, déjà victime de son succès, nous permet de recevoir l’aide spirituelle nécessaire à notre conversion personnelle », note Jessa, enseignante sri lankaise. A propos des indulgences accordées par le Pape aux pèlerins qui empruntent ce « chemin », elle risque une comparaison éclairante: « Après avoir reçu le sacrement du pardon, c’est comme après une opération, il faut un temps de convalescence où le malade doit s’exercer et participer à son amélioration. Les indulgences sont des grâces spéciales qui viennent aider à la cicatrisation, Marie intercède pour nous»…

Homélie de Mgr Perrier

Voici l’intégralité du texte de l’homélie prononcée par Mgr Jacques Perrier, évêque de Tarbes et Lourdes, le lundi 11 février 2008, lors de la messe anniversaire de la première apparition de la Vierge Marie à Bernadette Soubirous…

Pourquoi cet évangile des noces de Cana pour la fête de Notre-Dame de Lourdes ? Sans doute, la toute première raison, c’est la mention de la présence de la Vierge Marie. Cette présence, maternelle, combien de pèlerins l’ont éprouvée ici depuis 150 ans ! La présence, c’est bien ce que Bernadette a éprouvé elle-même dans la matinée du 11 février, cette présence qu’elle continuera d’éprouver dans toutes les apparitions, bien avant que la dame ne dise son nom. Une présence suffisamment rassurante pour que Bernadette ait le désir de revenir.

A la question « quel est le message de Lourdes ? », la première réponse est de dire : Lourdes, c’est une présence. Une présence qui pacifie, qui donne confiance ; une présence qui permet à Bernadette d’affronter tous les obstacles, toutes les objections qui voudraient l’empêcher de revenir.

*

Regardons maintenant ce que fait Marie lors de ces noces. Cela nous dira peut-être ce qu’elle continue de faire ici, à Lourdes, aujourd’hui.

Tout part d’un constat : cette famille va être frappée de déshonneur. Elle va perdre la face devant tous ses invités. Ce sera bien pire que tous les manques matériels.

Marie perçoit cela. Elle-même a été en grand danger de perdre son honneur et elle a pris ce risque pour répondre à la mission que Dieu voulait lui confier et que l’ange lui a transmise le jour de l’Annonciation. Marie voit le déshonneur qui peut frapper cette famille. « Déshonneur » : ce mot dit quelque chose quand on pense à la famille de Bernadette. Car cette famille n’était pas une famille pauvre, mais une famille ruinée et la ruine entraîne toujours quelque soupçon : après tout, c’est peut-être un peu de leur faute s’ils se sont ruinés. Et, de fait, il y avait des soupçons sur le père et sur la mère de Bernadette.

Marie a vu cela. Elle continue de voir cela aujourd’hui. Elle voit l’attente, les besoins, les désespoirs de tous ceux qui viennent. Si tant de gens viennent à Lourdes, c’est parce qu’ils savent que malgré leur misère - dont ils peuvent être partiellement la cause, peu importe - Marie ne va pas les mépriser. Elle les regarde avec tendresse. Toutes ces attentes, tous ces besoins, elle va les présenter à son Fils.

L’évangile de Cana dit toujours « la mère de Jésus ». La mère de Jésus, celle qui sera au pied de la Croix, ne va pas fermer les yeux sur les détresses de ce temps. Celles de ceux qui viennent, les détresses qu’ils portent avec eux, les détresses de tous les peuples qui viennent de plus en plus nombreux ici, à la Grotte de Massabielle.

*

Marie dit à Jésus : « Ils n’ont plus de vin. » Le pape Benoît XVI a commenté plusieurs fois cette phrase, y voyant toute l’humilité de Marie. Elle se contente de présenter à son Fils un besoin. Elle ne va pas lui dicter une conduite à tenir. Et elle poursuivra dans cette confiance malgré une première réponse de Jésus qui, aujourd’hui encore, reste énigmatique et sur laquelle les interprètes divergent.

Marie intercède auprès de son Fils. Elle conduit à son Fils les demandes et les besoins. C’est ce que nous tâchons de faire ici à Lourdes : à travers la dévotion à Marie, conduire au Christ. La disposition même de la Grotte est instructive à cet égard : la statue de Marie est en haut, sur le côté, dans la niche. Elle regarde d’un regard tendre qui englobe, enveloppe tous les pèlerins. Mais, au centre de la Grotte, se trouve l’autel. Il en fut ainsi presque dès le début, après le mandement de 1862.

Au centre, au cœur, c’est l’Eucharistie. Marie n’attire pas à elle. Si elle demande de construire une chapelle, c’est pour que, dans cette chapelle, l’Eucharistie soit célébrée. Marie a conduit Bernadette à l’Eucharistie. L’Eucharistie habitait le cœur de Bernadette. C’était son ardent désir et Marie va effectivement l’y conduire.

C’est notre prière, c’est notre souhait, c’est la vocation de Lourdes : conduire les hommes au Christ, alors qu’ils le voient peut-être comme lointain ou qu’ils craignent qu’il ne les juge ou les condamne. Marie les prend comme par la main pour les conduire vers Jésus. C’est ce que nous vivons maintenant dans cette Eucharistie.

C’est pourquoi aussi le Chemin du Jubilé s’achève par l’oratoire où Bernadette a communié. Dans les vingt-et-une années qu’elle vivra après les Apparitions, Bernadette se nourrira du service des pauvres et de l’Eucharistie, deux formes de la présence du Christ.

Ce peut être notre vœu en cette journée du 11 février : qu’elle soit un pas, guidés par Marie, à la suite du Christ, dans le service du Christ.

*

A la réponse de son Fils, Marie répond à son tour, non plus en lui demandant quelque-chose mais en se tournant vers les serviteurs. « Faites tout ce qu’il vous dira. » Elle sait, elle, que si on accomplit la volonté de Dieu, on n’est pas déçu. Elle-même a dit « oui » à l’appel de Dieu. Elle a fait cet acte de foi et d’espérance et elle a vu ce qui s’est accompli. Elle a pu chanter son magnificat : « Le Seigneur fit pour moi des merveilles. »

Le message de Lourdes, je l’ai dit, c’est d’abord une présence dans un monde où il y a tant de froideur et de distance entre les hommes, entre les groupes humains. Mais, plus généralement, le message de Lourdes, c’est l’Evangile. Ces jours derniers, les journalistes demandaient : « Quel est votre message pour le 11 février ? » La Vierge elle-même n’a pas de message propre. A plus forte raison, le gardien de la Grotte n’a de message. Le Message, c’est le Christ, c’est le christ vivant, c’est sa Parole.

Ici, des centaines de milliers de personnes ont entendu le message de l’Evangile. C’est le sens des apparitions : non pas délivrer un nouveau message mais faire réentendre le message. La parole de l’Evangile n’est pas éternelle, au sens où elle serait intemporelle. Elle est éternelle parce qu’elle est toujours jeune, toujours actuelle. Elle est toujours adaptée, toujours nouvelle. Le message de l’Evangile ne vieillit pas. C’est nous qui vieillissons, nous endormons et qui risquons d’enfouir le trésor. Les apparitions sont des occasions pour remettre à jour ce message que nous n’aurions jamais dû laisser s’enterrer. Puissions-nous, en ce 11 février, réentendre tel ou tel son de cet Evangile !

*

Parce que les serviteurs ont répondu à la demande de Marie, parce que, eux aussi, ils ont fait confiance, voici que le vin revient, abondant et excellent. Cana sera donc un magnifique banquet de noces. Le banquet de noces est un symbole de l’alliance nuptiale entre Dieu et son peuple et, dans le Christ, de Dieu avec toute l’humanité.

C’est aussi ce qui se passe ici : des alliances, des renouvellements d’alliance, des réconciliations. La Grotte est un lieu de confidence. Combien d’alliances se sont nouées ou approfondies ici, sous le regard de Marie ! Alliances de consacrés, hommes et femmes. Alliances de fiancés, réconciliations de ménages. Mais aussi alliances, réconciliations, de chacun avec Dieu, avec soi-même, avec les autres. Comme tous les lieux marials, Lourdes est un haut lieu du sacrement de réconciliation.

A Lourdes, il y a la face visible et la face intérieure, personnelle : l’alliance de chacun avec sa vocation profonde et avec Dieu qui appelle. Cela se passe souvent dans cette zone pourtant obscure de la Grotte. C’est un lieu où Dieu peut vous dire son secret et où vous pouvez, en toute confiance, remettre à Marie votre secret, votre attente, vos espoirs, vos décisions. Marie les confiera à son Fils et l’Esprit Saint ne fera pas défaut.

*

Le vin de Cana préfigure, de loin, le vin de l’eucharistie, le vin de la Cène, le sang versé à la Croix. Lourdes n’est pas un lieu de facilité. Sinon, ce ne serait pas un lieu chrétien. Certes, Lourdes est un lieu de paix et de confiance. Marie, le plus souvent, sourit à Bernadette. Certains témoignages disent même que Bernadette a vu la Dame rire : ce serait normal puisque Marie est apparue comme une toute jeune fille et que, heureusement, même si la vie est dure, à 14 ans, on peut avoir envie de rire à certains moments.

Mais Lourdes est aussi un lieu où la Croix est plantée et il ne faut pas passer trop vite sur les cinq apparitions où le message est celui de la pénitence : « Pénitence ! Pénitence ! Pénitence ! Priez Dieu pour les pécheurs ! » La pénitence, c’est la face austère de la conversion. La source a d’abord été une flaque d’eau boueuse. Elle est devenue claire, joyeuse et abondante parce que Bernadette a accepté d’en boire et de s’en couvrir le visage.

Le sang du Christ est préfiguré dans le vin des noces. L’Eucharistie est à la fois rappel du sacrifice du Christ et vin de la joie, anticipation du Royaume et de la vie en plénitude dont elle nous donne le gage.

La mosaïque du Père Rupnik sur la façade du Rosaire montre, à Cana, le côté blessé du Christ. Le mosaïste, qui est bon connaisseur de la tradition chrétienne, a vu jusqu’où allait le premier des signes de Jésus. Sur le moment, les mariés et les convives étaient heureux parce que le vin, finalement, n’avait pas manqué. Mais ce n’était pas « la grande espérance », selon l’expression chère à Benoît XVI.

Il n’y a pas de réalité chrétienne qui ne soit sous la lumière de la Croix, même si c’est une Croix glorieuse.

*

Dans le récit de l’évangile d’aujourd’hui, la dernière ressemblance avec Lourdes que je voudrais signaler, c’est le caractère, sans doute, composite de cette noce. Ils sont là nombreux, puisque la provision de vin a été épuisée. Ils sont là pour des motifs divers et la plupart, sans doute aussi, n’ont pas bien vu ce qui s’est passé.

Remarquez-le bien : ceux qui ont compris, ce sont ceux qui ont fait quelque-chose, les serviteurs. La plupart des autres n’ont perçu les choses que superficiellement.

Or, c’est cette assemblée nombreuse et diversifiée que je rapproche de Lourdes. Nous ne sommes pas un lieu élitiste. Chacun à Lourdes peut trouver quelque-chose et il n’y a de refus de personne. Et cet aspect de Lourdes est tellement opportun ! Ce n’est pas que l’Eglise repousse quiconque. Mais vous savez bien l’image qui circule : une Eglise qui serait faite d’interdits et d’exclusions. Qui pourrait dire cela s’il est venu à Lourdes ? Qui peut se sentir exclu, quel que soit son état de vie, quelle que soit sa confession chrétienne, quelle que soit sa religion, quelle que soit même sa non-foi ?

Chacun, ici, peut trouver de quoi être plus fier d’être homme et reprendre confiance en l’homme, en l’humanité, en soi-même et, pour peu qu’il soit croyant, en Dieu. Lourdes est un lieu accessible. Lourdes est un lieu disponible. L’ambition de Lourdes, c’est d’être une église à ciel ouvert et une église à bras ouverts.

Mgr Jacques Perrier,
évêque de Tarbes et Lourdes


Vatican, une procession pour fêter le 150e anniversaire des apparitions de Lourdes

Pour fêter les 150 ans des apparitions de Lourdes, une procession solennelle, ouverte par une escouade d'une quinzaine de carabiniers montés sur des chevaux blancs, a traversé la Conciliation et est arrivé place Saint Pierre pour déposer dans la Basilique, une relique, une côte, de Bernadette Soubirous, alors âgée de 14 ans qui a vu et parlé avec la Vierge. De ces rencontres, commencés le 11 décembre 1858 dans la grotte de Massabielle, près du village français aux pieds des Pyrénées, a commencé l'épopée de Lourdes, sanctuaire marial le plus connu et le plus fréquenté au monde. Les 150 ans de Lourdes coïncident au Vatican aussi avec le 79e anniversaire des Pactes Du Latran et avec le début des exercices spirituels de Carême de Benoît XVI et de la Curie.

Message du pape Benoît XVI pour la Journée Mondiale du Malade Journée Mondiale du Malade

150è anniversaire des Apparitions à Lourdes
Benoît XVI évoque le 150è anniversaire des apparitions de la Vierge à Lourdes - 10.02.08

Sources:  François Vayne Lourdes- E.S.M.

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Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 11.02.2008 - BENOÎT XVI

 

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