Jésus Christ vrai Dieu, vrai Homme
réaffirme Benoît XVI |
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Cité du Vatican, le 10 octobre 2007 -
(E.S.M.) - L'œuvre principale de
Saint Hilaire, le « De Trinitate », a rappelé le pape Benoît XVI,
« montre que l'écriture atteste clairement la divinité du Fils et son
égalité avec le Père. Hilaire développe sa théologie à partir de la
formule du Baptême offerte pour nous par le Seigneur qui a demandé de
baptiser au nom du Père, du Fils et de l'Esprit Saint ».
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Le pape Benoît XVI
place Saint Pierre-
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Jésus Christ vrai Dieu, vrai Homme réaffirme Benoît XVI
Le pape Benoît XVI s'adresse aux pèlerins francophones
Avant la catéchèse du Saint-Père Benoît XVI a été lu en différentes langues
la1ère lettre de saint Paul aux Corinthiens 8, 4-6:
Allons-nous donc manger
de cette viande offerte aux idoles ? Nous savons que les idoles ne sont rien
du tout ; il n'y a pas de dieu sauf le Dieu unique.
Car, bien qu'il y ait, soit au ciel, soit sur la terre, de prétendus dieux
-- et de fait il y a quantité de dieux et quantité de seigneurs -- , Car,
bien qu'il y ait de prétendus dieux au ciel ou sur la terre, - et il y a de
fait plusieurs dieux et plusieurs seigneurs, Bien qu'il y ait en effet, au
ciel et sur la terre, des êtres qu'on appelle des dieux - et il y a une
quantité de « dieux » et de « seigneurs » -
pour nous en tout cas, il n'y a qu'un seul Dieu, le Père, de qui tout vient
et pour qui nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus Christ, par qui tout
existe et par qui nous sommes.
L'œuvre principale de Saint Hilaire, le « De Trinitate », a
rappelé Benoît XVI, « montre que l'écriture atteste clairement la divinité
du Fils et son égalité avec le Père dans le Nouveau et dans l'ancien Testament.
Hilaire développe sa théologie à partir de la formule du Baptême offerte
pour nous par le Seigneur qui a demandé de baptiser au nom
du Père, du Fils et de l'Esprit Saint ».
Le pape Benoît XVI s'adresse aux pèlerins
francophones
Chers frères et sœurs,
Saint Hilaire de Poitiers est l’un des grands Évêques qui ont marqué le
quatrième siècle par la défense de la foi dans la divinité de Jésus Christ,
Fils de Dieu et Dieu comme le Père, qui l’a engendré de toute éternité. Élu
évêque de Poitiers vers 353-354, il fut condamné dès 356 à l’exil en
Phrygie, dans l’actuelle Turquie, dans un contexte religieux dominé par
l’arianisme. Pendant cette période, il continua inlassablement à travailler
au rétablissement de l’unité de l’Église, sur la base de l’orthodoxie
définie au Concile de Nicée, rédigeant son œuvre dogmatique la plus
importante, le De Trinitate (sur la Trinité). Hilaire y montre que
l’Écriture atteste clairement la divinité du Fils et son égalité avec le
Père. Vers 360, Hilaire reprend son activité pastorale à Poitiers, et son
magistère aura une influence qui dépasse de beaucoup les limites de son
diocèse. Il écrira encore plusieurs œuvres importantes, comme le Traité sur
les Psaumes et le Traité sur les Mystères. Le point de départ de sa
réflexion a été la foi baptismale. Pour lui, le chemin vers le Christ est
ouvert à tous, même si la conversion personnelle est toujours demandée.
Je suis heureux d’accueillir ce matin les pèlerins francophones, en
particulier le groupe du journal Pèlerin, accompagné par le Cardinal
Panafieu, à l’occasion du cent vingt-cinquième anniversaire des pèlerinages
en Terre Sainte organisés par les Pères Assomptionnistes. Je salue aussi les
pèlerins de Lyon, avec leur archevêque, le Cardinal Barbarin, et son
auxiliaire Mgr Giraud, ainsi que les missionnaires brésiliens accompagnés
par Mgr Rey, Évêque de Fréjus-Toulon. Je souhaite que, suivant
l’enseignement de saint Hilaire de Poitiers, vous puissiez toujours vivre
dans la fidélité à la foi de votre Baptême. Avec ma Bénédiction apostolique.
Télécharger le Traité des Mystères de Saint Hilaire de Poitiers
Texte original du discours du Saint Père
►UDIENZA
GENERALE
Synthèse de la catéchèse ►
Le pape Benoît XVI évoque la grande figure du
Docteur de l'Eglise, Hilaire de Poitiers
Texte intégral de la catéchèse ►
Catéchèse de Benoît XVI - le chemin du Christ est ouvert à tous
"Je t’en prie, conserve intacte la ferveur de ma foi et jusqu’à mon dernier
souffle donne-moi de conformer ma voix à ma conviction profonde. Oui, que je
garde toujours ce que j’ai affirmé dans le symbole proclamé lors de ma
nouvelle naissance, lorsque j’ai été baptisé dans le Père, le Fils et l’Esprit
Saint !" (Saint Hilaire - Traité de la Trinité III, 57)
Pour replonger aux sources de cette
conviction, il convient d’aller plus avant dans la lecture des Pères ; après
Grégoire de Nysse , Hilaire de Poitiers :
"J’en ai conscience, Père, Dieu tout-puissant :
c’est à toi que je dois
consacrer l’occupation principale de ma vie. Que toutes mes paroles et mes
pensées s’entretiennent de toi.
Car ce don de la parole que tu m’as accordé ne peut pas me rapporter un plus
grand bienfait que celui-ci : te servir par la prédication et montrer qui tu
es. Tu es le Père, celui du Fils unique de Dieu. Je dois le montrer soit au
monde qui l’ignore, soit à l’hérétique qui le refuse.
Ma volonté n’a pas d’autre raison d’être ; du reste, je dois implorer la
grâce de ton assistance et de ta miséricorde, pour que tu gonfles du souffle
de ton Esprit les voiles déployées par notre foi et par notre profession de
cette foi, et que tu nous pousses dans cette course de la prédication. Car
il n’est pas infidèle à sa promesse, celui qui a dit : Demandez, et l’on
vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira.
Étant pauvres, nous demanderons ce dont nous sommes dépourvus ; nous
fournirons un effort acharné pour scruter les paroles de tes prophètes et de
tes Apôtres, nous frapperons à tous les accès d’une compréhension qui nous
est fermée. Mais c’est à toi d’exaucer la demande, d’accorder ce qu’on
cherche, d’ouvrir la porte fermée.
En effet, nous vivons dans une sorte de torpeur, à cause de notre
engourdissement naturel ; nous sommes empêchés de comprendre tes mystères
par une ignorance invincible due à la faiblesse de notre esprit. Mais le
zèle pour ton enseignement fortifie notre perception de la science divine,
et l’obéissance de la foi nous soulève au-dessus de notre capacité naturelle
de connaître. Nous espérons donc que tu stimuleras les débuts de cette
difficile entreprise, que tu la fortifieras par une réussite croissante, que
tu l’appelleras à partager l’esprit des prophètes et des Apôtres : nous
voudrions comprendre leurs paroles dans le sens où ils les ont prononcées et
employer des termes exacts pour rendre fidèlement les réalités qu’ils ont
exprimées.
Car nous allons parler de ce qu’ils ont proclamé dans le mystère : toi, Dieu
éternel, Père du Fils qui est éternellement Dieu ; toi, l’unique à n’avoir
pas eu de naissance, et l’unique Seigneur, Jésus Christ, né de toi par une
naissance éternelle ; il ne faut pas en faire un dieu de plus, à cause d’une
diversité qui est réelle ; on ne doit pas dire non plus qu’il n’est pas
engendré de toi, qui es le seul Dieu ; et il ne faut pas professer qu’il est
autre chose que le vrai Dieu, lui qui est né de toi, le Père, qui es vrai
Dieu.
Accorde-nous donc le sens exact des mots, la lumière de l’intelligence, la
noblesse du langage, l’orthodoxie de la foi ; ce que nous croyons,
accorde-nous de l’affirmer aussi. C’est-à-dire, puisque nous connaissons par
les prophètes et les Apôtres un seul Dieu, toi, le Père, et un seul
Seigneur, Jésus Christ, qu’il nous soit donné aujourd’hui, contre les
hérétiques négateurs, de te célébrer comme étant Dieu, mais non un Dieu
solitaire, et de prêcher ce Dieu sans commettre d’erreur."
(St Hilaire : La Trinité, 1, 37-38, cité in Livre des Jours, pp. 1317-1318).
Pour dépasser un débat souvent stérile entre
"tradition" et "inspiration" (les deux sont dans l’Eglise, et l’Eglise les
suppose toutes les deux), n’oublions pas ces paroles du Christ rapporté en
Jean 14, 6 : "Je suis le chemin, la vérité, la vie.". St
Hilaire
de Poitiers commente :"Le Seigneur ne nous a pas laissé sur le
mystère un enseignement incertain ou douteux, et il ne nous a pas abandonnés
à l’erreur qui peut naître d’une compréhension ambiguë. Écoutons-le donc
lorsqu’il révèle aux Apôtres l’entière connaissance de cette foi ; il dit en
effet : "Je suis le chemin, la vérité, la vie ;
nul ne vient au Père que par moi." Celui qui est le chemin ne
nous a pas laissés errer dans des voies sans issue. La Vérité ne nous a pas
joués par des mensonges. La Vie ne nous a pas livrés à l’erreur qui tue. Et,
parce qu’il a manifesté pour notre salut les doux noms de son économie :
Chemin pour nous conduire à la vérité, Vérité pour nous établir dans la Vie,
sachons quel est le sacrement qui nous conduit à cette vie : «
Nul ne vient au Père que par moi », le
chemin vers le Père passe par le Fils."
(La Trinité, 8, 4, Lectionnaire…, op. cit. pp.
424)
Il eut pour disciples, entre autres, saint Martin de Tours, qui fonda à
proximité
l'abbaye de Ligugé en 360; et saint Cybi, apôtre d'Anglesey.
Il fut probablement à l'origine de la construction à Poitiers du baptistère
Saint-Jean, le plus vieux ou un des plus vieux bâtiments chrétiens
actuellement subsistants.
Il reste de saint Hilaire des écrits exégétiques,
théologiques et des hymnes :
Traité des mystères
Sa principale œuvre conservée
: La Trinité, où il défend la
consubstantialité du Fils avec le Père, contre les ariens qui nient la
divinité du Christ. Cette œuvre, fondée sur des sources grecques et
défendant l'orthodoxie définie à Nicée
.
Contre Auxence, évêque arien
Lettre et Hymne à sa fille Abra
Sources: www.vatican.va -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 10.10.2007 - BENOÎT XVI |