Photo: Benoît XVI - les Rameaux

Rameaux : « Nous ne pouvons vaincre le mal que par le bien »

Message de Benoît XVI aux jeunes

 En cette XXIe Journée mondiale de la jeunesse, le pape Benoît XVI appelle les jeunes à suivre le Christ, dont l’Eglise célèbre aujourd’hui, dimanche des Rameaux, l’entrée triomphale à Jérusalem, avant sa Passion et Résurrection, à ne jamais répondre à la violence par la violence et à cultiver la liberté intérieure, pour dépasser « la corruption et l’avidité » qui ont envahi le monde. « Nous ne pouvons vaincre le mal que par le bien » : c’est ce que doit nous rappeler le signe de la croix, insiste Benoît XVI.

Benoît XVI voit dans le réseau des communautés eucharistiques du monde le « Royaume de la paix » de Jésus, d’une mer à l’autre jusqu’aux extrémités de la terre », la réalisation de la prophétie du prophète Zacharie.

Le Christ vient pour établir « un royaume de paix au milieu de ce monde déchiré », disait le pape dans son homélie.

Le dimanche des Rameaux est devenu, disait  Benoît XVI, « le jour de la jeunesse » à laquelle le pape re-propose les clefs du récit de l’entrée de Jésus à Jérusalem : pauvreté, paix et universalité.

Le Christ, fait observer le pape, entre « assis sur un ânon », ce qui évoque la pauvreté, l’âne étant « l’animal des gens simples de la campagne ».

De plus, l’animal est « prêté » : les disciples comprennent que cela correspond à l’accomplissement d’une prophétie importante.

Mais Benoît XVI s’arrête au concept de pauvreté pour expliquer qu’il ne s’agit pas d’une absence de biens mais d’une disposition du cœur : on peut être pauvre mais avec un cœur envieux et cupide, fait observer le pape.

Il suggère que la recherche de la purification du cœur s’accompagne de la reconnaissance de la « possession » comme d’une « responsabilité, comme devoir envers les autres ».

« La liberté intérieure, disait le pape, est le présupposé pour dépasser la corruption et l’avidité qui désormais dévastent le monde, partout ».

Pour ce qui concerne la paix et l’universalité, autres dons du Christ qui vient, le pape Benoît XVI relisait la prophétie de Zacharie en disant : « L’arc de la guerre sera brisé, il annoncera la paix aux Nations ».

« Nous comprenons, disait le pape, que le Christ apporte la paix, par la Croix ».

« C’est elle, explique Benoît XVI, l’arc brisé, d’une certaine façon le nouveau, véritable arc en ciel de Dieu, qui relie le ciel et la terre et jette un pont sur les abîmes entre les continents ».

Le pape définit la croix comme « la nouvelle arme que Jésus nous met entre les mains », « signe de réconciliation, signe de l’amour qui est plus fort que la mort ».

Benoît XVI suggère de saisir le sens profond de gestes habituels en disant : « A chaque fois que nous faisons le signe de la croix, nous devons nous rappeler de ne pas nous opposer à l’injustice par une autre injustice, à la violence par une autre violence, nous souvenir que nous ne pouvons vaincre le mal que par le bien, et jamais en rendant le mal pour le mal ».

La paix, insiste le pape, implique « l’universalité » : la prophétie parle d’un royaume de paix, qui s’étendra « d’une mer à l’autre… jusqu’aux extrémités de la terre ».

Benoît XVI invite à se souvenir du « réseau des communautés eucharistiques qui embrasse le monde, un réseau de communautés qui constituent le « Royaume de la paix » de Jésus, d’une mer à l’autre jusqu’aux extrémités de la terre ».

« Tel est, continue Benoît XVI, le cri d’espérance d’Israël, cette acclamation de Jésus au cours de son entrée à Jérusalem, qui est devenu à juste titre, dans l’Eglise, l’acclamation de celui qui, dans l’Eucharistie, vient à notre rencontre dans un monde nouveau ».

Voilà ce que résume, souligne le pape, le signe de la croix : « La croix est le véritable arbre de la vie. Nous ne trouvons pas la vie en nous en emparant, mais en la donnant ».

« L’amour est un don de soi et pour cela c’est le chemin de la vie véritable symbolisée par la Croix », précise le pape Benoît XVI.

Le pape souligne également que la croix concrète de la Journée mondiale de la Jeunesse rappelle que « la jeunesse du monde a l’intention de se rassembler, en 2008 autour du Christ pour construire avec lui le royaume de la paix »

D’ici là, la croix parcourra les continents, un monde « déchiré et tourmenté par la violence ».

Australie : La Journée Mondiale de la Jeunesse de Sydney 2008 introduira des valeurs spirituelles pour les jeunes australiens

La famille a une influence déterminante sur la foi des jeunes, mais le relativisme régnant les prive de solides points de repères moraux et spirituels : c’est ce qu’affirme une enquête réalisée par la « Christian Research Association » auprès des adolescents australiens. D’après les réponses, les liens familiaux et l’exemple des parents continuent à avoir un poids déterminant dans le choix des jeunes de suivre ou d’abandonner un chemin spirituel et une vie sous le ciel de la foi chrétienne.

L’enquête, menée en 2005 sur un champ de plus de 800 adolescents, révèle une jeunesse universelle dont une grande partie montre une connaissance insuffisante ou une indifférence envers les questions à caractère spirituel, utilisant même la réponse « je ne sais pas », montrant leur incertitude et leur volonté de fuir les demandes existentielles les plus profondes sur le sens de la vie.

« Il y a un déclin évident de la foi en Dieu, et il est extrêmement lié à l’idée post-moderne qu’il n’existe pas de vérité unique » souligne le responsable de l’enquête Philip Hughes. « Cette pensée relativiste finit par provoquer une crise chez les adolescents et les jeunes, qui perdent leurs points de repères traditionnels, en engendrant imprécision, incertitude, et désorientation. C’est une pensée qui n’offre pas d’aide et de solution face aux problèmes et aux difficultés que l’on rencontre dans la vie ».

Pour subvenir à cette situation, la communauté catholique australienne compte sur les Journées mondiales de la Jeunesse, au programme du 15 au 20 juillet 2008 à Sydney, sur le thème « Vous aurez la force de l’Esprit Saint qui descendra sur vous et vous serez mes témoins » (Ap 1,8).

Les JMJ, affirme l’Eglise locale, « introduira des valeurs spirituelles qui aideront les jeunes australiens à redécouvrir Jésus-Christ. Elles seront une rencontre qui pourra donner une nouvelle sève à la communauté catholique australienne, et constituera un événement exceptionnel pour tous les jeunes australiens, qui seront appelés à la réflexion et au changement dans leur propre vie ». Pour contrebalancer le sécularisme, « les JMJ de 2008 devront encourager tous les australiens à reconsidérer les grandes questions existentielles et le message de Jésus-Christ. Les jeunes sont vulnérables. Les JMJ leur donneront l’opportunité de s’arrêter pour méditer sur les questions de la vie et de la mort, sur l’Evangile et sur l’appel de Jésus-Christ envers chaque homme ».

S’interrogeant sur les modalités pour exercer un bon service pastoral auprès des jeunes d’aujourd’hui, les délégués engagés dans la pastorale des jeunes en Australie se réuniront les 3 et 4 juillet 2006 à Sydney. La rencontre, intitulée « Constructeurs et rêveurs », s’insère dans le cadre des réflexions en préparation des Journées Mondiales de la Jeunesse. A l’assemblée interviendront des évêques, des experts, des théologiens, des religieux, et des laïcs engagés dans l’Eglise australienne et provenant de l’étranger. Parmi les participants, outre les jeunes leaders des groupes et la jeunesse elle-même, sont appelés à intervenir touts les animateurs qui travaillent directement au contact des jeunes, comme les catéchistes, les enseignants, les responsables de groupes, de mouvements et associations, de paroisses.
 

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