Benoît XVI met en garde face à la
sécularisation qui frappe l'Eglise |
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Cité du Vatican, le 10 mars 2008 -
(E.S.M.)
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Même l'Église catholique est ''dénaturée'' de l'intérieur par la
sécularisation et une ''dérive vers la superficialité et l'hédonisme'' :
c'est le cri d'alarme lancé par le pape Benoît XVI aux participants à
l'assemblée plénière du Conseil Pontifical pour la Culture, guidé par
Mgr Gianfranco Ravasi.
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Le pape Benoît
XVI s'adresse aux membres de l'assemblée plénière du Conseil Pontifical pour
la Culture
Benoît XVI met en garde face à la sécularisation qui frappe l'Eglise
Synthèse du discours du Saint-Père
Cri d'alarme de Benoît XVI : « La culture de l'image nie toujours plus Dieu, et
l'Église même est frappée de l'intérieur par la sécularisation et la dérive
de la superficialité et de l'hédonisme »
Même l'Église catholique est ''dénaturée'' de l'intérieur par la
sécularisation et une ''dérive vers la superficialité et l'hédonisme'' :
c'est le cri d'alarme lancé par le pape Benoît XVI aux participants à l'assemblée
plénière du Conseil Pontifical pour la Culture, guidé par Mgr Gianfranco Ravasi.
La ''sécularisation - a dit Benoît XVI - n'est pas seulement une menace
extérieure pour les croyants, mais elle se manifeste déjà depuis longtemps
au sein de l'Église-même''. La foi chrétienne est "dénaturée'' de
l'intérieur et en profondeur - a
mis en garde le pape - et, par conséquent, le style de vie
et le comportement quotidien des croyants''. '' Ils - a-t-il ajouté - vivent
dans le monde et sont souvent marqués, si non conditionnés, par la culture de
l'image qui impose des modèles et des impulsions contradictoires, dans la
négation pratique de Dieu : on n'a plus besoin de Dieu, de
penser à Lui ni de revenir à Lui ''.
En effet, ''la sécularisation - a expliqué le Saint-Père -, qui se
présente dans les cultures comme un état du monde et de l'humanité sans
référence à la Transcendance, envahit chaque attente de la vie quotidienne
et développe un mentalité dans laquelle Dieu est de fait, absent, de toute
ou en partie, de l'existence et de la conscience humaine''. Dans la culture
d'aujourd'hui, donc, a observé le pape, « la mort de Dieu »
annoncée dans les décennies passées par de nombreux intellectuels, cède la place à
un culte stérile de l'individu ». Mais dans ce contexte culturel, il y a
le risque même pour les croyants, de tomber « dans une atrophie spirituelle
et dans un vide du cœur, caractérisés parfois par des formes subrogées
d'appartenance religieuse et de spiritualisme vague ». Pour cela, « il se
révèle très urgent de réagir à de semblable dérive à travers le rappel
des valeurs hautes de l'existence, qui donnent un sens à la vie et peuvent
satisfaire l'inquiétude du cœur humain à la recherche du bonheur: dignité de
la personne humaine et sa liberté, égalité entre tous les hommes, sens de la vie et de la mort et de ce
qui nous attend après la conclusion de l'existence terrestre ». En ce sens,
pour Benoît XVI « la sécularisation
ne favorise pas le but dernier de la science qui est au service de l'homme ».
Parmi les causes de l'avancée de la sécularisation, le pape a signalé « la
globalisation, qui au moyen des nouvelles technologies de l'information, a
eu souvent comme résultat, la diffusion dans toutes les cultures,
de beaucoup de composantes matérialistes et individualistes de
l'Occident ». ''En outre - a dénoncé le Saint Père Benoît XVI - la
mentalité hédonistique et la consommation prédominante favorise, chez les
fidèles comme chez les pasteurs, une dérive vers une superficialité et
un égocentrisme que nuit à la vie ecclésiale''. Le pape demande ensuite de
soutenir un dialogue « fécond » entre science et foi, comme « la foi
soutient la raison et la perfectionne, et la raison, éclairée par la foi, trouve
la force de s'élever à la connaissance de Dieu et des réalités
spirituelles ». « Il est d'autant plus important de révéler l'engagement du Conseil
Pontifical de la culture pour un dialogue fécond entre science et foi », a dit
Benoît XVI en s'adressant aux participants à l'assemblée plénière du ministère du
Vatican. « C'est une engagement très attendu par l'Église, mais aussi par
la communauté scientifique, et je vous encourage à le poursuivre ».
Pour le pape, ce dialogue doit continuer « dans la distinction des
caractéristiques spécifiques de la science et de la foi. En effet - a-t-il
ajouté - chacune a ses méthodes, domaines, objets de recherche, buts et
limites, et doit respecter et reconnaître à l'autre sa légitime possibilité
d'exercice autonome selon ses principes ; toutes les deux sont appelés à
servir l'homme et l'humanité, en favorisant le développement et la
croissance intégrale de chacun et de tous ».
Texte intégral du
discours du Saint Père ► Français
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Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 10.03.2008 -
T/Benoît XVI |