Missel : Interview du cardinal Francis Arinze |
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Le 09 janvier 2009 -
(E.S.M.)
- Le préfet de la Congrégation pour le Culte divin explique les légers
changements introduits dans la messe, avec la réimpression de la
troisième editio typica emendata du Missel latin de 2002: à la
formule “Ite, missa est” seront jointes trois autres formules qui
indiquent les fruits du sacrement.
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Le
cardinal Francis Arinze -
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MISSEL : Interview du cardinal Francis Arinze
par Gianni Cardinale
Allez en paix
Le 09 janvier 2009 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
- Depuis le premier novembre de cette année, l’Église
catholique dispose d’une nouvelle réimpression de la troisième editio
typica du
Missel latin publié en 2002. Cette “tertia editio typica
emendata”, dont les premiers exemplaires ont été imprimés en
octobre, a été annoncée par le Bulletin officiel de la Congrégation pour
le Culte divin et la Discipline des Sacrements, Notitiae
(numéro 501-502, mai-juin 2008, p. 175-176),
qui a rendu public un décret signé par le cardinal-préfet, Francis
Arinze, et par l’archevêque secrétaire, Albert Malcom Ranjith, le 8 juin
2008. Dans le décret en question, qui a été approuvé par Benoît XVI au
cours d’une audience accordée au cardinal Arinze le 2 février dernier,
sont sommairement indiquées les nouveautés de la réimpression du Missel
par rapport à la première version qui remonte à 2002.
Gianni Cardinale a posé quelques questions au cardinal Arinze, qui
dirige depuis 2002 le dicastère du Vatican chargé de la liturgie, pour
mieux connaître ces modifications.
Éminence, comme
vous l’avez déjà déclaré dans une interview à L’Osservatore Romano
du 17 octobre dernier, le changement le plus important introduit dans
cette réimpression de la troisième editio typica du Missel latin
se trouve à la page 605 et elle concerne la dernière phrase prononcée
par le célébrant, l’“Ite, missa est”.
FRANCIS ARINZE
: La formule “Ite, missa est” n’est pas abolie, elle reste en
vigueur, mais lui seront jointes trois autres possibilités.
Lesquelles ?
ARINZE : “Ite,
ad Evangelium Domini annuntiandum”; ou bien “Ite
in pace, glorificando vita vestra Dominum”; ou encore: “Ite
in pace”.
Pourquoi ce
changement ?
ARINZE :
Il est le fruit du
Synode sur l’Eucharistie célébré en 2005. Dans le numéro 51 de l’exhortation post Synodale "Sacramentum Caritatis", Benoît
XVI a voulu rappeler que le salut par lequel le diacre ou le prêtre
congédie le peuple à la fin de la célébration eucharistique permet de
saisir le rapport entre messe célébrée et mission chrétienne dans le
monde. « Dans l’antiquité », rappelle le Pape, « missa signifiait tout
simplement « congé » “dimissio”». Dans l’usage chrétien, ce mot a
trouvé une signification plus profonde en se transformant en « mission
». Ce salut exprime ainsi la nature missionnaire
de l’Église et il est par conséquent bon d’aider le peuple de
Dieu à approfondir cette dimension constitutive de la vie ecclésiale, en
s’inspirant de la liturgie. Dans cette perspective, pour la prière sur
le peuple et pour la bénédiction finale, le Pape Benoît XVI a jugé utile
de « disposer de textes, dûment approuvés, qui expliquent ce lien », ne
serait-ce que parce que, désormais, pour de nombreux catholiques, la
formule “Ite, missa est” semble simplement signifier :
“Maintenant, la messe est dite, allez vous reposer”.
Comment a-t-on
procédé pour choisir les trois nouvelles formules ?
ARINZE :
Déjà, au cours du Synode, de nombreux Pères, qui souhaitaient des
alternatives pour exprimer la dimension missionnaire du salut final,
avaient suggéré, par exemple, l’idée suivante: « La célébration
eucharistique est finie. Allez maintenant vivre ce que nous avons
ressenti, reçu, chanté, prié et médité ». Interpellée par le Pape, notre
Congrégation a entrepris une étude, suivie d’une vaste consultation,
dont sont sorties 72 options différentes. Avant de les présenter à
Benoît XVI, nous avons réduit leur nombre à neuf et
le Souverain Pontife a choisi les trois que j’ai
citées plus haut.
La réimpression
du Missel présente aussi d’autres changements…
ARINZE :
Pas beaucoup. En effet, on ne voulait pas promulguer une nouvelle
édition du Missel proprement dite, mais corriger quelques petites
coquilles et imperfections – que seuls les spécialistes avaient
remarquées – qui concernaient les accents, la ponctuation, l’usage de la
couleur noire ou rouge, ou encore améliorer la disposition graphique des
textes, afin de faciliter la tâche du prêtre et de lui éviter d’avoir à
tourner la page, lorsqu’il lit une prière.
Dans le décret
publié dans le bulletin Notitiae, il est aussi fait référence à
des changements dans le numéro 149 de l’Institutio generalis…
ARINZE :
C’est un changement qui ne concerne pas les fidèles, mais la manière
dont l’évêque doit se mentionner lui-même dans le Canon romain et dans
les autres prières eucharistiques.
Toujours dans le
décret, il est établi que les prières eucharistiques pour les messes
avec les enfants n’apparaissent plus dans la réimpression du Missel…
ARINZE :
En effet, on a préféré que ces deux prières eucharistiques ne soient pas
considérées comme obligatoires pour toute l’Église.
En fait, il n’est
peut-être pas vraiment nécessaire d’avoir des prières eucharistiques
faites expressément pour les enfants. Ceci dit, s’il y a des épiscopats
qui veulent garder ces prières, ils pourront le faire dans les missels
nationaux.
On trouve, à
l’inverse, à la fin de la tertia editio typica emendata, l’ajout
d’un Supplementum avec les textes propres à d’autres messes…
ARINZE :
C’est vrai. Il s’agit des textes pour la messe de la veille de la
Pentecôte – qui, bien qu’ayant été publiés en 1988, n’avaient pas été
insérés dans la tertia editio typica de 2002 à cause d’une erreur
matérielle – et des oraisons des célébrations récemment inscrites dans
le Calendrier romain général, à savoir : saint Pio da Pietrelcina, le 23
septembre; saint Juan Diego Cuauhtlatoatzin, le 9 décembre et
la
bienheureuse Vierge Marie de Guadalupe, le 12 décembre.
Les dévots de
Padre Pio et du célèbre sanctuaire mexicain seront donc très contents.
Il y a enfin une antique “Oratio super oblata” ajoutée dans la
fête de la Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie, le 8 septembre et
dans le commun “per annum” de la Bienheureuse Vierge Marie.
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Sources : Gianni Cardinale
-
(E.S.M.)
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M. sur Google actualité)
09.01.2009 -
T/Liturgie
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