Le Discours de Benoît XVI: à "ne pas
oublier" |
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CITE DU VATICAN, le 09 Janvier 2007 -
(E.S.M.) - Dans son discours d’hier au corps diplomatique accrédité
près le Saint-Siège, le pape Benoît XVI a dédié près de 600 paroles sur
plus de 3.000 à l’Afrique.
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Le pape Benoît XVI a
reçu hier le corps diplomatique.
Le Discours du pape Benoît XVI: un
discours à "ne pas oublier", surtout pour l'Afrique
“En considérant la situation politique dans les différents continents, nous
trouvons encore des motifs de préoccupation et d’espérance. Nous constatons
en premier lieu que la paix est bien souvent fragile et même bafouée. Nous
ne pouvons pas oublier le Continent africain”: après avoir fait ce
préambule, Benoît XVI dans son discours d’hier au corps diplomatique
accrédité près le Saint-Siège a dédié près de 600 paroles sur plus de 3.000
à l’Afrique (voir texte
intégral: Benoît
XVI s'est adressé au corps diplomatique).
L’analyse de la situation africaine faite par le Pape Benoît XVI est très
attentive et passe en revue les principaux scénarios continentaux qui
suscitent encore la préoccupation du reste du monde, et en particulier de l’Occident
: du “drame du Darfour” – qui implique aussi le Tchad et la République
centrafricaine – à la Corne de l’Afrique en passant par l’Ouganda et toute
la région des Grands Lacs ainsi que la Côte d’Ivoire, trop souvent oubliée.
“Le Pape place l’Afrique au coeur de ses préoccupations” a titré par exemple
l’agence France Presse ; le discours du Saint Père a d’ailleurs déjà retenu
l’attention de nombreux médias du Sud du monde. En revanche, cela ne fait
guère plaisir de constater que, du moins pour le moment, la majorité des
médias italiens n’a pas accordé le même niveau d’attention à ces arguments,
se concentrant davantage sur d’autres aspects, certes significatifs, de
l’intervention de Benoît XVI. A cela s’ajoute tout un brouhaha de voix, plus
ou moins cohérentes, manifestées par la basse-cour politique nationale pour
exprimer un accord ou désaccord à l’égard de ces propos. Un grand bavardage
qui ne s’est pas même intéressé à plus de 95% du discours.
“Je le répète : n’oublions pas l’Afrique et ses nombreuses situations de
guerre et de tension. Il faut rappeler que seules les négociations entre les
différents protagonistes peuvent ouvrir la voie à une juste résolution des
conflits et laisser entrevoir des progrès vers la consolidation de la paix”
a souligné le Pape qui, en réalité, en avait indirectement parlé en
dénonçant aussi “le scandale de la faim, qui tend à s’aggraver, est
inacceptable dans un monde qui dispose des biens, des connaissances et des
moyens d’y mettre un terme” et “l’augmentation des dépenses militaires à
l’échelle mondiale", sollicitant aussi “la poursuite et l’accélération du
processus d’annulation et de réduction de la dette des pays les plus
pauvres, sans que cela soit conditionné à des mesures d’ajustement
structurel, néfastes pour les populations les plus vulnérables” et “un
soutien plus fort aux organisations qui affrontement les crises
humanitaires”.
Benoît XVI a également déclaré que: “Des signes positifs pour l’Afrique
viennent également de la volonté exprimée par la communauté internationale
de maintenir ce continent au centre de son attention, et aussi du
renforcement des institutions continentales et régionales, qui témoignent de
l’intention des pays concernés de devenir toujours davantage responsables de
leur propre destin. De même, il faut louer l'attitude digne des personnes,
qui chaque jour, sur le terrain, s'engagent avec détermination pour
promouvoir des projets qui contribuent au développement et à l'organisation
de la vie économique et sociale”.
Autant de considérations valables pour l’Afrique mais aussi pour d’autres
régions du monde – bien plus vastes et significatives que la basse-cour
nationale – qui n’ont pas échappé à l’attention du Pontife: “Le voyage
apostolique que j’accomplirai au mois de mai prochain au Brésil me donne
l’occasion de tourner mon regard vers ce grand pays, qui m’attend avec joie,
et vers toute l’Amérique Latine et les Caraïbes. L’amélioration de certains
indices économiques, l’engagement dans la lutte contre le trafic de drogue
et contre la corruption, les divers processus d’intégration, les efforts
pour améliorer l'accès à l'éducation, pour combattre le chômage et pour
réduire les inégalités dans la distribution des revenus, constituent des
indices à relever avec satisfaction. Si ces évolutions se consolident, elles
pourront contribuer de façon déterminante à vaincre la pauvreté qui afflige
de vastes secteurs de la population et à accroître la stabilité
institutionnelle”.
Est-il possible que de tels commentaires – ayant une importante valeur
informative, surtout si formulés par le Pape – ne parviennent pas à trouver
une place sur les premières pages des journaux ou en ouverture des bulletins
d’information. La Missionary International Service News Agency demeure dans
l’attente confiante que l’Afrique et le Sud du monde non seulement ne soient
pas oubliés – tel est le souhait exprimé par Benoît XVI - mais parviennent
aussi à obtenir sur les médias la même attention que celle concédée, parfois
de façon rusée et tacitement polémique, aux propos tenus par le Pape sur
d’autres arguments significatifs.
Sources:
www.vatican.va
- Missionary International Service News Agency -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 09.01.2007 - BENOÎT XVI - INTERNATIONAL |