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19 Avril 2005
 

Synode des évêques : Intervention de  Mgr. Laurent Monsengwo Pasinya

 

Cité du Vatican, le 08 octobre 2008  - (E.S.M.) - Mgr. Laurent Monsengwo Pasinya parle au nom de la conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) en présence du pape Benoît XVI. Mon intervention porte sur l’interprétation des Écritures et les sectes.

Mons. Laurent MONSENGWO PASINYA, Archevêque de Kinshasa

Synode des évêques : Intervention de Mgr. Laurent Monsengwo Pasinya

Le 08 octobre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Je parle au nom de la conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) en présence du pape Benoît XVI. Mon intervention porte sur l’interprétation des Écritures et les sectes (Instrumentum Laboris [IL] nos 16-19; 56; DV n° 12).
1. Il est communément admis que toute parole est un langage et que tout langage appelle une interprétation, surtout s’il s’agit d’un texte écrit. À cause du recul historique et de la distance spatiale, en effet, les mots et les signes, les métaphores et les symboles peuvent acquérir des surcroîts de sens et des harmoniques susceptibles d’orienter le lecteur vers des sens autres que ceux initialement vou1us par l’auteur.

2. Tel est le cas pour les Écritures Saintes dont Dieu, l’auteur et l’inspirateur principal, destine le message à toutes les générations dans le temps et dans l’espace (cf. Mt 28,19-20 ; Mc 16,5). Ce fait rend dès lors légitime et plausible une interprétation existentiale, contextuelle et inculturée de l’Écriture, basée sur la phase finale et constituée du texte biblique (cf. COMMISSION BIBLIQUE PONTIFICALE [CBP], L’interprétation de la Bible dans l'Église, I.A-B : méthodes littéraires). La doctrine des quatre sens de l’Écriture trouve ici un fondement solide et une application.

3. À ce sujet, il faut noter cependant que l’Écriture Sainte elle-même invite son interprète à beaucoup de prudence et d’“intelligence” (Lc 24,25). Ainsi, les mises en garde de l’Écriture interpellent-elles face au phénomène des sectes. Car celui-ci n’est pas nouveau: il remonte aux origines de l’Église. Dans sa première lettre (1 Jn, écrite vers 95 ap. J.C.), Jean mentionne déjà des dissidents qui ne confessent plus “Jésus venu dans la chair” (1 Jn 4,2-3), sont sortis de la communauté et se sont exclus de la foi apostolique (1 Jn 2,19-24).

4. Toutefois, loin de nous apaiser, la prolifération cancéreuse des sectes de tous genres et aux motivations les plus diverses a de quoi inquiéter les pasteurs de l’Église. D’autant que leur doctrine est généralement basée sur une interprétation fondamentaliste de l’Écriture Sainte (cf. CBP, L’interprétation, I.F). Pourtant plusieurs textes bibliques dissuadent une telle interprétation et incitent plutôt à recourir à des critères établis. Ainsi, par exemple, la réaction de Jésus lui-même face à la gifle du garde au palais du grand-prêtre Anne (Jn 18,22-23) montre-t-elle clairement que la présentation de l’autre joue dont parle Matthieu en 5,39, est une hyperbole à ne pas prendre au pied de la lettre. Mais Jésus, contrairement à la loi du talion (Mt 5,38), “ne rend pas le mal pour le mal”: il pardonne (cf. Rm 12,21). L’apôtre Pierre, pour sa part, parle des lettres que son “cher frère Paul” a écrites “ selon la sagesse qui lui a été donnée” et qui contiennent “des points obscurs, que les gens sans instruction et sans fermeté détournent de leur sens ...” (2 P 3,15-16). C’est dire qu’il y a des normes d’interprétation des Écritures, dont Pierre et les apôtres se portent garants (cf. 2 P 1,16-19). Le même Pierre affirme qu’“aucune prophétie d’Écriture n’est objet d’explication personnelle”... , car “c’est poussés par l’Esprit Saint que des hommes ont parlé de la part de Dieu”(2 P 1,20-21). Et Pierre de stigmatiser les “faux docteurs” et leurs “sectes pernicieuses”... Il faut dire que plusieurs des sectes actuelles répondent au profil décrit ici par le Prince des Apôtres: conduite douteuse, blasphème contre la vérité, cupidité, paroles trompeuses, trafic d’influences (2 P 2,2-3). Il s’ensuit que la meilleure voie de dialogue avec les sectes s’avère être une saine interprétation des Écritures Saintes.

5. Les textes susmentionnés nous fournissent les critères suivants pour l’interprétation de l’Écriture Sainte: l’Esprit Saint (cf. aussi DV 12), la Tradition apostolique (norma normans), la communion avec le Corps de l’Ég1ise (cf. 1 Jn 1,3), la confession de la foi de l’Ég1ise (analogia fidei), la cohérence avec toute l’Écriture (analogia scripturae) (cf. IL nos 16 et 21). Ces critères nous protègent d’une interprétation fondamentaliste et subjective de la Parole de Dieu. Il sied de s’y référer notamment dans les efforts communs d’oecuménisme.

 

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Sources : www.vatican.va -  E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 08.10.2008 - T/Synode

 

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