Ci-dessus moteur de recherche


ACCUEIL

BENOÎT XVI

LÉON XIV

CHRIST MISERICORDIEUX

L'EVANGILE DU JOUR

LA FAMILLE

TEXTES DU VATICAN

JEAN PAUL II

FARNESE LOUIS-CHARLES

ACTUALITE DE L'EGLISE

CATECHESES

LITURGIE

LES JEUNES

FIDELES LAICS

JOUR DU SEIGNEUR

SERVANTS DE MESSE

SPIRITUALITE

THEOLOGIE

VOCATIONS

VOYAGE APOSTOLIQUE

GALERIE PHOTOS

TV VATICAN

MEDITATIONS

QUI SOMMES NOUS

NOUS CONTACTER
 
BIBLIOTHEQUE
.
STATISTIQUES
 
Ouverture du site
19 Avril 2005
 

La perception du thème synodal en Afrique, en Asie, en Europe et en Océanie

 

Cité du Vatican, le 07 octobre 2008  - (E.S.M.) - A 16 h 30' s'est ouverte hier la seconde Congrégation générale de la XIIe Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques présidée par le Pape Benoît XVI. Des rapports sur la perception du thème synodal en Afrique, en Asie, en Europe et en Océanie ont été présentés, dont voici des extraits :

Le pape Benoît XVI dans la salle du Synode

La perception du thème synodal en Afrique, en Asie, en Europe et en Océanie

Seconde Congrégation générale

Le 07 octobre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - A 16 h 30' s'est ouverte hier la seconde Congrégation générale de la XIIe Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques présidée par le Pape Benoît XVI, en présence de 254 Pères synodaux. Des rapports sur la perception du thème synodal en Afrique, en Asie, en Europe et en Océanie ont été présentés, dont voici des extraits:

AFRIQUE. Mgr. John Olorunfemi Onaiyekan, Archevêque d'Abuja (Nigéria). "Certains des premiers centres de christianisme, aussi bien en termes de théologie et de théologiens que de martyrs et de confesseurs, se trouvent en Afrique du Nord, Alexandrie, Carthage et Hippone pour n'en mentionner que quelques-uns". L'Afrique "peut se vanter d'être une terre biblique davantage que beaucoup de grandes nations chrétiennes d'aujourd'hui. Le texte de l'Écriture lui-même peut représenter un véritable problème dans certains lieux. Dans de nombreux pays du monde, le coût d'une Bible peut être tout à fait minime, alors que dans certaines régions d'Afrique, il représente parfois un salaire mensuel. Il en résulte que beaucoup n'ont pas assez d'argent pour posséder une Bible". Au-delà du texte, il y a une question de langue. "Beaucoup de langues ne possèdent toujours pas de traduction adéquate du texte biblique". Même "après avoir entendu la Parole de Dieu lue dans notre propre langue, il reste à interpréter cette parole afin d'assimiler le sens véritable du message que l'Esprit Saint destine à ceux à qui la parole est adressée. On touche ici à la tâche de l'interprétation, de l'exégèse, aussi bien au niveau scientifique que populaire".

"Les missionnaires qui ont apporté la foi catholique en Afrique à la fin du XIX siècle et pendant la majeure partie du XX siècle, étaient des hommes et des femmes représentant bien leur époque et leurs pays d'origine. Il est évident que la Bible comme texte scripturaire n'était pas vraiment une priorité dans la vie de l'Église de cette époque. Mais cela ne signifie pas qu'ils ignoraient les Saintes Écritures. Le catéchisme était lui-même basé, d'une manière indirecte, sur les Écritures. La liturgie était encore plus importante. Pendant la messe, des passages étaient lus et des homélies étaient prononcées pour eux".

"L'Afrique est encore un continent de première évangélisation", ce qui réclame "que les Écritures soient correctement présentées à ceux qui sont invités à accepter le message chrétien". Avec les autres chrétiens qui n'appartiennent pas à notre Église il y a bien sûr des difficultés, en particulier avec des groupes qui ne sont pas seulement de type fondamentaliste mais qui sont clairement anti-catholiques... Un grand nombre de nos fidèles est souvent l'objet des attaques et du harcèlement de tels groupes, en particulier lorsqu'ils ne sont pas eux-mêmes bien préparés à défendre leur position de catholique. Beaucoup d'entre eux ont toutefois saisi l'occasion de prendre les Écritures plus au sérieux pour pouvoir justement défendre leur origine quand d'autres attaquent leurs personnes et leur Église".

"Nous souhaitons que l'enthousiasme pour la Parole de Dieu dont nous faisons à présent l'expérience sur notre continent, soit renforcé et nourri par ce synode. Nous espérons aussi que, après avoir parlé des défis que nous affrontons et des limites de nos ressources, nous pourrons nous attendre à davantage de soutien de la part de ceux qui nous viennent en aide pour les besoins que nous avons mentionnés".

OCEANIE. Mgr.Michael Ernest Puntney, Evêque de Townsville (Australie). "Le travail de dévouement incroyable et souvent héroïque des missionnaires qui ont partagé la Parole de Dieu par la prédication des Évangiles, par les sacrements, et par l'enseignement de la Tradition de l'Église à un si grand nombre de personnes dans tout le Pacifique, a donné d'énormes fruits. Ces fruits comportaient aussi leurs ambiguïtés car, comme Ecclesia in Oceania l'avait souligné, parfois les missionnaires introduisaient souvent des éléments qui étaient culturellement étrangers à ces populations. Il est aussi vrai que, quelquefois, les éléments de la culture d'accueil incompatibles avec la Parole de Dieu continuent d'influencer la vie de ces populations. Face à ces défis, il y a toujours un besoin de personnel compétent pour enseigner dans les séminaires et les instituts d'enseignement supérieur dans les nombreux pays d'Océanie".

"Les nouvelles églises du Pacifique affrontent maintenant les défis liés à la transition culturelle du fait qu'elles se déplacent en différents lieux, de communautés de villages à la vie urbaine, et qu'elles participent à l'économie mondiale. En raison de cette transition, il arrive que la vie de famille soit tendue et que le tissu social se détériore. De même, elles peuvent parfois difficilement supporter les processus politiques de l'Occident que la plupart ont hérité de leurs colonisateurs européens, et les menaces environnementales grandissantes à cause des changements climatiques. De plus, il y a dans de nombreux pays d'Océanie un nombre incroyable de langues dans lesquelles la Parole de Dieu serait parfaitement communicable... En tout, on y trouve à peu près mille deux cents langues différentes".

"L'Australie est l'un des pays les plus sécularisés au monde. La Nouvelle-Zélande abrite de nombreux peuples insulaires du Pacifique qui ont un fort appétit religieux, mais la culture européenne prédominante est aussi séculaire qu'elle l'est en Australie... Après la Journée mondiale de la jeunesse, certains Australiens et Néo-Zélandais ont le sentiment que la promesse d'une nouvelle évangélisation pourrait finalement être lancée malgré l'apparente imperméabilité de la culture séculière".

"Le défi regardant l'Australie et une grande partie de l'Océanie est de trouver de nouvelles voies pour permettre à ce don de l'Évangile d'être entendu. Ecclesia in Oceania, prévoit aussi que les Écritures soient traduites dans le plus grand nombre possible de langues vernaculaires. En ce sens, le nombre de langues existantes dans les nombreuses îles d'Océanie représente un défi unique pour l'Église. Avec une intensité sans cesse croissante, les Églises qui sont en Australie et en Nouvelle-Zélande et dans les autres pays de l'Océanie concentrent leur attention vers le besoin de s'engager dans une nouvelle évangélisation dans cette partie du monde, notamment dans les cultures séculières d'Australie et de Nouvelle-Zélande. Cependant, aucune méthode n'a émergé pour le moment, pas même de compréhension partagée sur ce qu'il faut faire pratiquement".

"En même temps, les relations oecuméniques avec les principales Églises catholiques, et les relations avec la communauté juive, la communauté islamique et les autres religions du monde sont une expérience positive pour l'Église dans la majeure partie de l'Océanie. Nous cherchons à nous maintenir dans notre culture séculière afin d'affirmer la valeur fondamentale de la croyance en Dieu et le droit des croyants à apporter leur contribution à notre culture séculière"

EUROPE. Le Cardinal Josip Bozanic, Archevêque de Zagreb (Croatie). "Il existe un lien indissoluble entre la Bible et l'Europe. Tout ce qui a rendu grande la culture européenne et sa civilisation trouve son point de départ dans la Bible. Par exemple, des thèmes tels que la dignité de la personne, la reconnaissance des droits de l'homme, la séparation entre l'Église et l'Etat trouvent leur source dans la Bible. La justice sociale, le droit, la critique de tout type d'idolâtrie, le rejet des fausses images de Dieu, ont leur fondement dans la Bible". Mais "aujourd'hui en Europe, on perçoit les signes d'un intérêt renouvelé pour la Bible. Il est donc nécessaire de repartir de Dieu et de l'événement de sa Révélation et, en même temps, avoir le courage de proposer une Lectio Divina nouvelle et plus mûre".

"L'Europe sans Dieu risque de devenir un nid de préoccupations et de construire une civilisation de la peur. La Parole de Dieu rend l'espérance et la joie. L'Europe, en outre, entre en crise quand elle n'accepte pas la force interprétante de la Parole de Dieu qui trouve dans la foi et dans l'inspiration son fondement ultime. C'est une mission ardue pour toutes les disciplines scientifiques et spécialement pour la théologie. L'Europe se vante, avec juste raison, du développement de sa propre pensée théologique, mais il faut un effort supplémentaire pour une confrontation plus profitable avec les nouvelles interprétations et les nouvelles recherches scientifiques qui sont souvent volontairement séparées des paradigmes herméneutiques de la vérité chrétienne. Le refus de la Parole de Dieu comme instance interprétative conduit l'Europe vers la culture du découragement et de l'insécurité. En effet, une culture qui rompt avec la célébration chrétienne, c'est-à-dire avec la célébration du Mystère de la bonté de Dieu et du salut réalisé dans le Christ, risque sa propre joie et pousse l'Europe dans la civilisation de l'affliction et de la tristesse, qui sent le poids de la vieillesse et de la mort. La Parole de Dieu rend à l'homme européen la capacité de célébrer la vie. Là où on célèbre les mystères chrétiens, l'Église est jeune, et ceci garantit également la jeunesse de l'Europe".

"Remplis de l'Esprit Saint puisé dans les Écritures, de nombreux catholiques et chrétiens européens du XX siècle ont pu discerner entre le bien et le mal, ont pu résister au défi des totalitarismes, en révélant la perfidie et la déviation satanique de ces derniers. L'Écriture Sainte leur a permis de découvrir non seulement les faiblesses des autres et les leurs propres, mais d'abord et avant tout l'espérance qui jaillit de cette même Parole de Dieu". Texte intégral La Parole de Dieu et l’Europe

ASIE. Mgr. Thomas Menamparampil Deahati (Inde). "Depuis les débuts du christianisme, les évangélisateurs chrétiens avaient un pouvoir de persuasion car leur Parole se traduisait en action. Mère Teresa en est un exemple récent. Les missionnaires sont restés créatifs et ont continué à pénétrer dans de nouveaux secteurs. Leurs services dans les domaines de l'éducation et de la santé sont énormément appréciés... Ils sont actifs dans la lutte en faveur de la justice pour les groupes opprimés, dans le travail pour le changement social, la promotion culturelle, la protection de l'environnement, la défense de la vie et de la famille, mais aussi dans la défense des faibles, des opprimés et des marginalisés, et en donnant la voix aux sans voix... Même là où l'Evangile trouve plus de résistance, le témoignage évangélique d'ouvres socialement importantes est le bienvenu".

"On enregistre une croissance importante de l'Église là où notre personnel apostolique (prêtres, religieux et catéchistes) est activement engagé dans le travail missionnaire auprès de communautés réceptives... Parmi de tels groupes, nous pouvons mentionner beaucoup de minorités ethniques (tribus) de différentes régions de Chine, des îles indonésiennes, du Myanmar du nord, de la Thaïlande, du nord-est de l'Inde".

"En Asie, on comprend la vie religieuse, on reconnaît son importance, on apprécie sa contribution, et on respecte ses représentants. En effet, il existe des modèles indigènes de vie religieuse appartenant à d'autres religions asiatiques. Les valeurs religieuses comme la renonciation, l'austérité, le silence, la prière, la contemplation et le célibat jouissent d'une grande considération... En Asie, les religieux sont considérés comme les gardiens de la sagesse religieuse et humaine. Avec une formation adéquate, les jeunes religieux peuvent grandir et devenir des communicateurs efficaces du message chrétien".

"Le renforcement de la formation théologique implique aussi l'approfondissement d'une réflexion sur la Parole de Dieu dans le contexte asiatique marqué par la pauvreté et l'injustice, ainsi que par une pluralité de religions, de civilisations et de cultures. Il implique le recours à des catégories de pensée, des symbolismes, des traditions spirituelles qui ont un sens pour les Asiatiques. Il s'agit là d'un vrai défi pour celui qui enseigne la Parole".

"Quand une civilisation est étroitement liée à une religion majeure (par exemple, celle islamique, hindoue, confucéenne, shintoïste), il faudra être prudent dans l'emprunt à ces religions d'éléments convenus pour la foi et l'adoration. Si celui qui enseigne la Parole commence à utiliser des expressions que les adeptes de ces grandes religions considèrent comme les leurs, ces derniers pourraient interpréter une telle attitude comme une violation de ce qui est sacré à leurs yeux, et la communauté chrétienne pourrait être perçue comme une imposition étrangère... Au contraire, les expressions chrétiennes traditionnelles pourraient n'avoir aucun attrait pour la psyché collective de la société à laquelle le message est adressé".

"Une bonne partie de l'enseignement de Jésus qui est arrivé jusqu'à nous, nous a été donné à l'occasion de rencontres humaines ordinaires. C'est ce qui se passe en Asie, d'une façon discrète mais efficace, grâce à l'effort de croyants chrétiens: un message de paix est apporté dans les situations de conflit, un message de justice aux communautés opprimées, de probité aux sociétés corrompues, d'égalité aux situations injustes (liées aux castes, aux classes, aux sexes, aux races ou à l'appartenance ethnique), un message d'aide aux affamés et aux pauvres. Ces efforts diffèrent d'une présentation littéraire du Christ fondée sur des revendications de vérité, des débats et des arguments, mais ils expliquent les enseignements de l'Évangile avec plus d'éloquence. Ils traduisent le message chrétien dans la vie".

"Dans de nombreux pays d'Asie, les chrétiens subissent une forte pression. La liberté est restreinte, les nouveaux convertis sont persécutés et la communauté de croyants l'est également, comme cela est arrivé dernièrement dans l'Etat indien de l'Orissa. Or, la patience manifestée par la communauté, la maîtrise dont elle a fait preuve, la modération de sa réaction, l'esprit de pardon manifestés par la communauté ont un pouvoir évangélisateur".

Voici maintenant l'intervention du Rabbin Shear Yashuv Cohen

LE GRAND RABBIN DE HAÏFA (Israël). "Conscient de la grande importance de ma présence parmi vous, j'y vois un signe d'espoir, un message d'affection et de paix pour notre génération et pour les suivantes. Nous prions Dieu au moyen de ses propres paroles, telles que nous les rapportent l'Écriture. Nous le louons avec des phrases tirées de la Bible. Nous implorons sa miséricorde en rappelant ce qu'il nous a promis, à nous et à nos pères. Tout ce que nous faisons est basé sur la règle consignée par nos rabbins et maîtres: Donnez-lui ce qui lui appartient car vous et ce que vous possédez est sien. Nous croyons que la prière est le langage de l'âme qui communie avec Dieu, et que notre âme est sienne puisqu'il nous l'a donnée".

"Lorsque les rabbins parlent de la sainteté de la vie, de la lutte contre le sécularisme, de la promotion des valeurs que sont la fraternité, l'amour, la paix, l'égalité et le respect d'autrui et de ce qui est différent, ils se basent toujours sur des citations bibliques, telles que nos sages les ont interprétées de siècle en siècle... La base de notre enseignement réside dans les trésors de la tradition religieuse juive, même lorsqu'il utilise les mots d'aujourd'hui et traite des problèmes contemporains. Il est surprenant de constater combien l'Écriture n'a rien perdu de sa vitalité et de son importance face aux problèmes de notre temps. C'est là le miracle de la Parole éternelle de Dieu".

Lire également : Le Rabbin Cohen, invité de Benoît XVI devant les pères synodaux

Nouveau: conseils aux personnes qui désirent recevoir les actualités ou consulter le site régulièrement:  ICI


 

Sources : www.vatican.va 081007 (3630) -  E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 07.10.2008 - T/Synode

 

 » Sélection des derniers articles  
page précédente haut de page page suivante