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Le pape Jean Paul II, un Grand Communicateur

 

Rome, le 07 août 2007 - (E.S.M.) - "Grand communicateur" - je dirais même indépassable communicateur - le pape Jean-Paul II l'a été surtout au cours des jours où la maladie l'avait touché jusque dans la parole, le privant du moyen d'expression et de communication le plus naturel.

Le pape Jean Paul II  -  Pour agrandir l'image: C'est ici

Le pape Jean Paul II, un Grand Communicateur

"Grand communicateur" a été l'une des nombreuses définitions par lesquelles on a cherché, sans jamais y réussir, à faire la synthèse des 27 ans de pontificat du Serviteur de Dieu Jean-Paul II. Entreprise impossible de par l'ampleur - outre que de par la grandeur - d'un magistère vraiment privé de frontières tant géographiques que pastorales ou doctrinales. Et pourtant, l'expression, avec son style de simple slogan, rend pleinement l'idée d'un aspect qui a eu un caractère évident dans la personnalité du Pape Wojtyla. Je me réfère ici à son rapport avec les médias et, plus généralement, avec l'ensemble de la "société de la communication" - qui fut peut-être la vraie révolution de ces dernières années - et de laquelle, il a été l'un des plus importants acteurs. Il est désormais reconnu à tous les niveaux que si la communication a été en mesure de se constituer en véritable "société", conditionnant notre manière de vivre en société au point de se proposer de déterminer elle-même les modèles de comportements culturels et sociaux, une grande poussée est venue de la forte personnalité d'un Pape qui a contraint les médias à élargir leurs horizons. Les médias, de plus, se sont parfois trouvés en difficulté face aux initiatives d'un pontificat qui, depuis ses premiers pas, s'est projeté de la Place Saint-Pierre vers le monde et a eu le souffle ample de l'universalité.

Les médias n'ont cependant pas tardé à comprendre que Jean-Paul II représentait pour eux un grand défi et dès lors, aucune caméra ou téléobjectif, aucun calepin, aucun réseau informatique n'a pu se passer d'observer le nouvel "épicentre" de la Place Saint-Pierre, devenue le nouvel "aréopage" de la communication des temps modernes.

Jean-Paul II était plus conscient encore d'un tel défi, défi en vue duquel les "médias" représentaient de précieux instruments dans le service fondamental de l'évangélisation. En regardant le monde, en chacun de ses actes pastoraux - des voyages aux simples audiences - le Pape Wojtyla sentait que la communication pouvait jouer un rôle important et décisif. L'attention portée par Jean-Paul II aux médias a donné vie à un véritable magistère de la communication, fait de gestes mais aussi de documents fondamentaux qui ont laissé des traces profondes dans la culture même des nouveaux médias.

Une histoire de la communication sous le pontificat du Pape Wojtyla doit encore être écrite au moins de manière systématique mais, certes, dans ce champ aussi, on ne peut que partir de l'expression symbole, ce «N'ayez pas peur! Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ!» prononcée lors de sa Messe solennelle de début de ministère pétrinien. Tout au long du Pontificat, cette expression a eu la valeur d'un signe. Elle a constitué un nouveau mandat que Jean-Paul II a confié à l'Eglise au moment du passage du deuxième au troisième millénaire chrétien. La conscience d'un moment historique décisif à faire vivre à l'Eglise universelle s'est imposée rapidement comme ligne directrice du pontificat. Depuis le tout début, le ministère pétrinien de Jean-Paul II a dilaté les espaces d'accueil par un message fort, un "nouveau départ" caractérisé par une annonce non inédite dans la substance mais certainement renouvelée dans les termes et rendue disponible comme jamais cela n'était arrivé par le passé, à un nombre presque démesuré d'hommes et de femmes sur l'ensemble de la planète.

Et un point qui mérite d'être souligné de manière particulière lorsque l'on évoque l'ampleur du message est celui - justement - des nouvelles et étonnantes conquêtes des moyens de communication qui l'ont rendu possible. On se trouve cependant seulement face à une partie de la vérité dans la mesure où, dans le cas de Jean-Paul II, c'est la force du message qui a ouvert la route à l'extraordinaire engagement des médias, sollicités - comme jamais ils ne l'avaient été auparavant - à seconder le véritable grand événement de ces dernières années.

Dans le nouveau climat a soufflé, plus fort que jamais, ce vent du Concile qui avait déjà commencé à diffuser son esprit dans l'Eglise qui s'approchait de l'an 2000. Le Concile a été le lieu où la nature missionnaire de l'Eglise a trouvé son expression la plus plénière. Dans le discours de Jean-Paul II tenu lors de l'Audience générale du 23 mai 1979, le point central était justement la référence au Décret Ad Gentes (n° 2) qui affirme que «l'Eglise qui vit dans le temps est, par sa nature même, missionnaire en ce que son origine dérive de la mission de l'Esprit Saint, selon la volonté de Dieu le Père». Dès lors, il me vient à l'esprit la phrase de Saint Paul: « Malheur à moi si je n'annonçais pas l'Evangile ». Et nous est offerte une modalité d'évangélisation reportée dans la fameuse phrase de Paul VI dans le cadre de l'encyclique Evangelii Nuntiandi (n°41): «L'homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres ou s'il écoute les maîtres, il les écoute parce qu'ils sont témoins». C'est une condition qui concerne directement l'ensemble du magistère de Jean-Paul II, maître illuminé et grand témoin, en premier lieu s'agissant du caractère missionnaire de l'Eglise. Dans le discours de l'Audience générale de 1979 précité, le Pape affirmait avec force que, « à notre époque, (...) l'Eglise doit renouveler sa conscience missionnaire ce qui, dans la pratique apostolique et pastorale de notre temps exige certainement de nouvelles applications ».

Jean-Paul II a placé le cœur et les bras au service de ce très haut dessein. Il n'est pas un coin du monde dans lequel la voix de Jean-Paul II ne se soit faite entendre comme la voix d'une Eglise animée par la volonté d'annoncer ou de réannoncer à ses fils le message de l'Evangile. Dans la personne de Jean-Paul II, le sens de la mission a donné lieu à la forme pastorale de la nouvelle évangélisation. A côté de l'extension des voyages, a toujours été présente, de manière particulièrement forte, dans la personne du Saint-Père ce qui peut être défini comme la dimension historique du magistère pastorale. Depuis le tout début, la perspective de devoir accompagner l'Eglise à franchir le seuil du troisième millénaire, a été non seulement présente mais a constitué une part substantielle de ce très vaste engagement. L'humanité tout entière a pu observer un tel passage non pas comme une simple transition mais comme une entrée solennelle autant que familière de l'Eglise dans les temps nouveaux. La célébration de l'Année Sainte de l'An 2000 a constitué l'occasion d'une grande représentation en direct de ce changement d'époque. Ce n'est pas un hasard si l'aspect missionnaire a été l'un des motifs fondamentaux du Grand Jubilé de l'An 2000. Et l'aspect missionnaire se traduit, aujourd'hui, en un engagement plus conscient et plus vaste dans le domaine des médias, chose que Jean-Paul II a rendu possible et concret tout au long de son pontificat.

Mais l'on ne peut parler du Pape et de la communication sans faire référence à la grande leçon que Jean-Paul II a imparti comme testament mémorable, à l'ensemble du monde des médias dans la dernière partie de son existence. "Grand communicateur" - je dirais même indépassable communicateur - Jean-Paul II l'a été surtout au cours des jours où la maladie l'avait touché jusque dans la parole, le privant du moyen d'expression et de communication le plus naturel. Le Pape a su communiquer en silence et a fait de sa souffrance un merveilleux message adressé au monde. Les opérateurs des médias ont été les premiers à être émus par un témoignage aussi authentique et personnel. Ce n'est pas un hasard si le dernier document doctrinal important a été l'exhortation apostolique "Le développement rapide", dédiée au monde des médias. A la communication, le Pape a adressé son dernier salut. Celui-ci a provoqué une affection qui a dépassé toute frontière. Les médias ont rendu hommage au plus grand de leurs acteurs.

Angelo Scelzo
Sous-secrétaire
du Conseil pontifical
pour les Communications Sociales


Béatification de Jean-Paul II - Texte de la prière pour demander des grâces

Sources:  www.vatican.va - Totus Tuus- E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 07.08.2007 - BENOÎT XVI - Jean Paul II

 

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