Appel de Benoît XVI à la solidarité
du G8 |
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Rome, le 07 juillet 2008 -
(E.S.M.)
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Au Japon, sur l’île de Hokkaïdo, dans un “édifice écologique” qui polluerait
40% de moins par rapport à ceux traditionnels, est en cours depuis
quelques heures le G8, sommet des huit Grands de la Terre. L’édition
d’aujourd’hui débute sur ce thème avec quelques recommandations aux
participants du G8, formulées hier après-midi par Benoît XVI.
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Appel de Benoît XVI à la solidarité du G8
Au Japon, sur l’île de Hokkaïdo, dans un “édifice écologique” qui polluerait
40% de moins par rapport à ceux traditionnels, est en cours depuis quelques
heures le G8, sommet des huit Grands de la Terre, à savoir G7+1, la réunion
annuelle des sept pays les plus industrialisés du monde (Etats-Unis, Japon,
Allemagne, Angleterre, France et Italie) et la Russie. L’édition
d’aujourd’hui débute sur ce thème avec quelques
recommandations aux
participants du G8, formulées hier après-midi par Benoît XVI. Parallèlement,
un forum alternatif à celui de Hokkaïdo se tient au Mali, que la MISNA
suivra de près; il s’agit du Sommet dit des Pauvres, ayant pour thème
“L’Afrique face à la globalisation néo-libérale”. Le Nord et le Sud de la
planète sont malheureusement divisés au lieu d’être unis dans un effort
commun pour construire un monde meilleur. Ce n’est donc pas un hasard si la
MISNA continue depuis plus de 10 ans et sept mois à recueillir et diffuser
des nouvelles du et pour le Sud du monde qui se heurtent trop souvent à
l’indifférence si ce n’est à la surdité chronique précisément des plus
grands et puissants du globe.
"Ces jours-ci de nombreuses voix se sont élevées – dont celles des
présidents des Conférences épiscopales (…) – pour demander que les
engagements pris lors des précédents rendez-vous du G8 se réalisent et que
toutes les mesures nécessaires soient adoptées pour vaincre les fléaux de la
pauvreté extrême, de la faim, des maladies et de l’analphabétisme qui
frappent encore une grande partie de l’humanité. Je me joins moi aussi à cet
appel pressant de solidarité ! Je m’adresse donc aux participants à la
rencontre de Hokkaïdo afin qu’ils mettent au centre de leurs délibérations
les besoins des populations les plus faibles et les plus pauvres, dont la
vulnérabilité est aujourd’hui aggravée par les spéculations, les turbulences
financières et leurs effets pervers sur les prix des aliments et de
l’énergie. Je souhaite que la générosité et la prévoyance favorisent la
prise de décisions en mesure de relancer un processus de développement
intégral équitable, pour la sauvegarde de la dignité humaine".
Paroles prononcées hier par Benoît XVI, après la prière de l’Angélus,
depuis sa résidence d’été de Castel Gandolfo (province de Rome), à propos du
sommet du G8 en cours au Japon jusqu’à mercredi.
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SOMMET DU G8: FAIM, PÉTROLE, CLIMAT ET…MOINS D’AIDES AU DÉVELOPPEMENT
La crise économique internationale, avec la croissance et la consommation
ralenties par les spéculations sur le pétrole et sur les principales
matières premières, à commencer par celles alimentaires, devraient
constituer avec les effets préoccupants des changements climatiques, les
questions centrales de l’agenda officiel du sommet du G8, à savoir des huit
pays les plus industrialisés de la planète en cours depuis quelques heures à
Toyako, dans l’île septentrionale de Hokkaïdo, au Japon.
Réunis dans un
hôtel luxueux sur les rives du lac Toya, les présidents et gouvernants des
pays les plus riches du monde ont déjà annoncé des “efforts urgents”, sans
fournir de précisions, tandis qu’à Saporo, non loin du lieu du sommet, des
milliers de personnes ont revendiqué la fin du G8. Ces dernières semaines, plusieurs voix ont rappelé aux membres du
G8 les promesses non maintenues, en particulier à l’égard de l’Afrique ; de
telles critiques ont poussé les organisateurs à ne plus insérer à partir de
ce sommet, de chiffres précis dans les promesses génériques et
propagandistes d’aides futures. Malgré la rencontre d’aujourd’hui avec les
représentants de sept pays africains (Algérie, Ethiopie, Ghana, Nigéria,
Sénégal, Tanzanie et Afrique du Sud) et de l’Union africaine – notamment
avec le sud-africain Thabo Mbeki – les huit "Grands" de l’économie mondiale
risquent de faire des pas en arrière en matière d’aides aux pays en voie de
développement, avec l’Afrique à la première place.
Ce lundi est considéré la
journée africaine du sommet, mais en raison du cas Zimbabwe et des pressions
anglaises et américaines à ce propos, la tournure qu’elle prendra n’est pas
claire. D’après l’organisation non gouvernemental eanglaise Oxfam
International, “l’imminente crise économique menace de faire dérailler la
discussion prévue sur l’Afrique (…) les dernières nouvelles sur l’Aide
publique au développement sont d’ailleurs préoccupantes (…) les leaders du
G8 font marche arrière sur les promesses à l’Afrique ; en effet, certaines
questions fondamentales ne seraient même pas présentes dans le projet de
déclaration finale. Aux rythmes actuels, l’engagement pris en 2005 – à
savoir de fournir 32 milliards d’euros en plus chaque année d’aide publique
au développement, dont la moitié destinée à l’Afrique – ne sera pas respecté
à hauteur de 19 milliards d’euros. De plus, cet engagement serait tout à
fait absent du projet de communiqué final déjà mis au point lors de la
réunion préliminaire tenue entre les ministres des Affaires étrangères.
Parmi les pays les plus en retard en la matière figure l’Italie, qui ne
respecte pas l’objectif souscrit au niveau européen d’investir 0,51% de son
produit intérieur brut en aide au développement d’ici 2010”.
En réponse à
l’urgence alimentaire, le président de la Commission européenne de
Bruxelles, José Manuel Barroso, vient d’annoncer à Tokayo qu’il proposera
aux pays de l’Union européenne (Ue) l’allocation d’un milliard d’euros en
faveur de l’agriculture des pays en voie de développement; les ressources
seraient déjà disponibles au niveau budgétaire mais pas encore utilisées; une
promesse qui, espérons-le, sera maintenue.
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Lutter contre le fléau de la faim déclarait Benoît XVI - 05.07.08
Sources :
Agence Misna
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 07.07.2008 -
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