Lutter contre le fléau de la faim
déclarait Benoît XVI |
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Rome, le 05 juillet 2008 -
(E.S.M.) - Le pape Benoît XVI aura certainement à coeur de
terminer pendant cette période d'été, l'encyclique sociale, espérée pour
l'automne, d'après le cardinal Bertone.
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Le scandale de la
faim -
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Lutter contre le fléau de la faim déclarait Benoît XVI
Cette troisième encyclique du pape Benoît XVI sera la bienvenue, pour
redonner aux hommes et aux femmes de bonne volonté le sens des finalités de
l’économie et de la plus pressante solidarité avec les peuples de la faim,
un sujet très douloureux. Le drame de la faim, cette injustice dénoncée en
diverses occasions par le pape Jean-Paul II et amplement relayée par le
pape Benoît XVI qui affirmait déjà en 2006 que "pour avoir un effet à
grande échelle, il est indispensable de "convertir"
le modèle de développement mondial; c'est - indiquait le
Saint-Père - ce qu'exigent dorénavant non seulement
le scandale de la faim, mais également les urgences liées à l'environnement
et à l'énergie".
Renforcer "les actions en faveur de la lutte contre la pauvreté dans le
monde", notamment en Afrique, et à la résolution des problèmes rattachés "à
la question des transformations climatiques planétaires" : c'est ce que
demandent les présidents des Conférences épiscopales des pays du G8 à leurs
dirigeants politiques qui se réuniront la semaine prochaine à Hokkaido, dans
le Nord du Japon, à l'occasion du Sommet. Réitérant l'invitation du Saint
Père Benoît XVI à promouvoir la solidarité envers les régions les plus
pauvres de la planète et de l'Afrique surtout, les huit archevêques
expriment "leur souci particulier pour les membres les plus pauvres et les
plus vulnérables de la famille humaine, notamment de ceux qui vivent dans
les pays en voie de développement". "Il est en effet capital – écrivent
les prélats – que vous réaffirmiez et repreniez les engagements fondamentaux
contractés à Gleneagles en 2005 et à Heiligendamm en 2007. En 2005, les pays
les plus riches du monde avaient promis de verser d'ici 2010 50 milliards de
dollars par an pour l'aide au développement d'ici 2010, dont la moitié à
destination de l'Afrique. Ces engagement doivent être atteints et d'autres
doivent être pris dans les domaines de la santé, de l'éducation et de l'aide
humanitaire". Face à la crise alimentaire mondiale – "qui ébranle
principalement les pays les plus pauvres" – et aux maladies comme le Sida
(Syndrome d'immunodéficience acquise), le paludisme et autres, les leaders
religieux estiment qu'"une action concertée est nécessaire". Au sujet des
changements climatiques, important point à l'ordre du jour du Sommet, les
prélats considèrent que "le coût des mesures visant à éviter et à s’adapter
aux terribles conséquences du changement climatique repose davantage sur les
personnes et nations les plus riches qui ont le plus profité des effets
nuisibles au développement, et ne doit pas être injustement supporté par les
pauvres", qui supportent une part disproportionnée de leurs effets négatifs,
dont des risques de conflits, la hausse du prix de l'énergie et les
problèmes de santé.
Nous publions ci-dessous une nouvelle alarme de la
FAO : en 2007 le nombre de personnes souffrant de la faim a
augmenté de 50 millions, et l’augmentation des prix met à genoux des
nations entières.
La crise alimentaire, due à l’augmentation des prix de certains produits qui
fournissent l’aliment de base pour des millions de personnes et en même
temps à la hausse du coût du carburant, produit une
crise sans précédent sur le plan global. C’est la FAO qui sonne de
nouveau l’alarme, à quelques semaines du
sommet mondial de Rome consacré justement aux problèmes de la
sous-alimentation et des productions agricoles. D’après les nouvelles
données diffusées par le Directeur général de l’Agence des Nations Unies,
Jacques Diouf, en 2007 le nombre de pauvres souffrant de la faim dans le
monde a augmenté de 50 millions. De nombreux pays touchés par la
crise ne sont pas en mesure de faire face seuls à l’urgence, et ont un
besoin urgent d’une action multilatérale, d’alliances avec des institutions
internationales et avec d’autres nations. Benoît XVI appelait aussi «
toute personne et toute famille » à «
faire quelque chose pour soulager la faim dans le monde en adoptant un style
de vie et de consommation compatible avec la sauvegarde de la Création et
avec les critères de justice envers ceux qui cultivent la terre dans tous
les pays ». (Benoît XVI dénonce le scandale de la faim
dans le monde -
12.11.06)
Divers sont les facteurs à l’origine de cette crise grave, en partie déjà
identifiés par le récent sommet de Rome. Parmi ceux-ci, l’augmentation de la
demande des produits agricoles dû à la crise démographique et au
développement économique des pays émergents ; le choix d’investir dans
les biocarburants effectué par plusieurs
grandes nations, et la facilité relative avec laquelle ce secteur se
développe, soustrayant toutefois des terres arables à
l’agriculture ; les bonds dans la production agricole dus aux
changements climatiques et à leurs conséquences, en particulier la
sécheresse et les inondations qui ont provoqué d’énormes dommages en Afrique
et dans le Sud-est asiatique.
Dans ce contexte il faut souligner que les réserves de céréales sont à leur
niveau le plus bas depuis 30 ans. Selon la FAO, pour répondre à la crise
actuelle la production de biens alimentaires devrait doubler d’ici 2050. On
accuse encore ces pays exportateurs de produits agricoles et alimentaires
qui spéculent sur les marchés pour protéger leurs consommateurs.
La FAO souligne en particulier que les ressources publiques destinées à
l’agriculture dans les pays en voie de développement ont chuté de 17% en
1980 à 3% en 2006, sans compter le niveau minimum d’investissements qui sont
dévolus à la recherche scientifique dans le domaine agricole par ces mêmes
pays : une situation de plus en plus difficile dont la communauté
internationale toute entière est responsable. 24 milliards de dollars par an
d’investissements publics supplémentaires seront nécessaires pour faire face
à la crise, un chiffre qui comprend les ressources nécessaires à la gestion
de l’eau, à la construction de routes rurales, à l’édification de structures
pour le stockage des réserves alimentaires, et à la recherche.
Parmi les données qui provoquent une appréhension particulière, la perte
mondiale annuelle de terrains cultivables, entre 5 et 10 millions
d’hectares, causée par la grave dégradation des sols ; cependant dans de
larges régions de l’Afrique, de l’Amérique Latine et de l’Asie centrale, il
existe de nombreuses possibilités encore non exploitées pour l’expansion de
terrains agricoles. Il reste enfin la grande inconnue des changements
climatiques : si en effet la température globale continue à augmenter, la
production des principales cultures, à commencer par le maïs, pourrait
descendre de 40 à 20 pour cent dans certaines régions de l’Asie, de
l’Afrique et de l’Amérique Latine.
Sources :
www.vatican.va (Mtp) -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 05.07.08 -
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