Benoît XVI nous dresse le portrait du
pape Clément |
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ROME, le 07 mars 2007 -
(E.S.M.) - A l'occasion de l'audience générale,
tenue Salle-Paul VI devant 16.000 personnes, le Pape Benoît XVI a repris sa catéchèse
sur les origines de l'Eglise et les pères apostoliques, évoquant saint
Clément, le troisième successeur de Pierre.
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Le pape Benoît XVI - audience
salle Paul VI
Benoît XVI nous dresse le portrait du pape Clément
Synthèse de la catéchèse du Saint Père
Benoît XVI
A l'occasion de l'audience générale,
tenue Salle-Paul VI devant 16.000 personnes, le Pape Benoît XVI a repris sa catéchèse
sur les origines de l'Eglise et les pères apostoliques, évoquant saint
Clément, le troisième successeur de Pierre (fin du I siècle). Comme en fait
foi saint Irénée de Lyon, cet évêque de Rome avait connu les Apôtres, "ayant
encore leur prédication en mémoire et leur tradition sous les yeux". Avant la catéchèse du pape Benoît XVI a été lu la Première
lettre de saint
Paul aux Corinthiens 12, 12-13 en différentes langues:
Première lettre de saint Paul aux Corinthiens
12, 12-13
Prenons une comparaison : notre corps forme
un tout, il a pourtant plusieurs membres ; et tous les membres, malgré leur
nombre, ne forment qu'un seul corps. Il en est ainsi pour le Christ. Tous,
Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres, nous avons été baptisés dans
l'unique Esprit pour former un seul corps. Tous nous avons été désaltérés
par l'unique Esprit.
Auteur de la célèbre Epître aux Corinthiens, qui constitue "la première
application du primat romain après la disparition de Pierre", Clément y
expose "la dialectique théologique, toujours actuelle, entre indicatif de
salut et impératif moral". Il invite aussi à répondre "à l'annonce du salut
par un engagement solide dans la conversion".
L'Epître permet à Clément de développer l'identité de l'Eglise et sa
mission. En rappelant l'ancienne liturgie d'Israël, il révèle son idéal d'Eglise
où "la nette distinction entre laïcs et n'est pas opposition mais
articulation d'un corps, d'un organisme aux fonctions variées".
Pour le Pape Clément l'Eglise "ne peut être un espace confus ou anarchique
mais un corps ordonné dans lequel chaque membre accomplit une mission
selon sa vocation propre". Sa structure est sacramentale et non politique.
C'est de la volonté divine, exprimée dans la liturgie, que découlent, a
ajouté Benoît XVI, toutes nos positions".
La grande prière finale du texte de saint Clément de Rome revêt une grande
importance. L'invocation pour les gouvernants, a souligné le Saint-Père, qui
"après les textes de l'Ancien Testament constitue la plus ancienne prière en
faveur des pouvoirs publics" contient "un l'enseignement guidant les
chrétiens depuis des siècles dans leur rapport à la politique et à l'état".
Clément écrit peu après la mort de l'empereur Domitien, alors que la
communauté chrétienne était très divisée, Clément demanda que l'on prie pour
les institutions politique. "Cela prouve, a précisé Benoît XVI, qu'après
les persécutions les chrétiens priaient pour ceux mêmes qui les avaient
pourchassés".
"En priant ainsi pour les autorités, Clément reconnaît la légitimité des
autorités et de l'ordre politique établis par Dieu, tout en exprimant le
désir de voir le pouvoir s'exercer dans la paix et la mansuétude. César
n'est pas tout, il existe une souveraineté supérieure de la vérité que
l'état doit reconnaître".
Synthèse de la
catéchèse du pape Benoît XVI lue en français:
Chers Frères et Sœurs,
Nous portons aujourd’hui notre attention sur saint Clément, un Père
apostolique, Évêque de Rome à la fin du premier siècle et troisième
Successeur de Pierre. Saint Irénée, Évêque de Lyon, atteste que Clément
«avait vu les Apôtres», «les avait rencontrés», ayant «encore dans les
oreilles leur prédication, et devant les yeux leur tradition». Dans sa
Lettre aux Corinthiens, écrite peu après la mort de l’empereur Domitien et à
la fin de sa persécution contre les chrétiens, Clément manifeste la
sollicitude de l’Église de Rome, qui préside dans la charité à toutes les
autres Églises. Face aux problèmes qui agitent l’Église de Corinthe, Clément
appelle les chrétiens à se réconcilier dans la paix, à se renouveler dans la
foi et à annoncer la tradition reçue des Apôtres. Il insiste notamment sur
l’aujourd’hui du salut, qui doit remplir la vie de joie, invitant les
chrétiens à s’engager de manière cohérente pour répondre, par un chemin de
conversion, à cette annonce du salut. En se référant à la liturgie de
l’ancien Israël et en expliquant clairement la doctrine de la succession
apostolique, Clément révèle son idéal de l’Église, «rassemblée par l’unique
Esprit de grâce répandu sur nous», qui n’est pas un lieu de confusion et
d’anarchie, où chacun peut faire ce qu’il veut, mais un lieu où chacun
exerce son ministère selon la vocation reçue.
Je salue cordialement les pèlerins francophones présents ce matin, en
particulier les pèlerins de Montréal, avec Monsieur le Cardinal Jean-Claude
Turcotte, leur archevêque, ainsi que le groupe de pèlerins de Sens, guidé
par Monseigneur Yves Patenôtre, Archevêque de Sens-Auxerre. Que le Christ,
qui marche vers sa Pâque, vous entraîne à sa suite sur le chemin du don
total, pour que vous soyez chaque jour des témoins de l’amour plus fort que
la mort! conclut Benoît XVI.
Texte intégral de la catéchèse
de Benoît XVI:
Catéchèse de Benoît XVI : mercredi 7 mars
Voir les photos de l'audience:
pages 42-43
Sources: VIS -
www.vatican.va
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E.S.M.
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 07.03.2007 - BENOÎT XVI |