Le pape donne les Mages en exemple
aux jeunes |
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Le 07 janvier 2009 -
(E.S.M.)
- Comme c'est la tradition, le pape Benoît XVI conclut toujours
l'Audience Générale du mercredi en saluant les jeunes, les malades et
les jeunes mariés.
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Le pape Benoît XVI,
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Le pape donne les Mages en exemple
aux jeunes
Brèves
Le 07 janvier 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Comme c'est la tradition, le pape Benoît XVI conclut toujours l'Audience
Générale du mercredi en saluant les jeunes, les malades et les jeunes
mariés. "Hier - a déclaré Benoît XVI - Solennité de l'Épiphanie
du Seigneur, nous nous sommes rappelés du
chemin des Mages vers le Christ, guidés par la lumière de l'étoile".
"Que leur
exemple alimente en vous, a demandé le pape aux jeunes, le désir de rencontrer Jésus et de
transmettre à tous la joie qui jaillit de l'accueil de l'Évangile ; puis
s'adressant aux malades, le Saint-Père a ajouté : "qu'il
vous mène, à offrir à l'Enfant de Bethléem, vos douleurs et
vos souffrances". S'adressant pour conclure aux jeunes mariés, Benoît XVI a
souhaité "qu'il constitue, une motivation
constante à rendre vos familles, un « lieu » accueillant pour les signes
mystérieux de Dieu et le don de la vie.
Juste avant cela, le Saint-Père avait salué les nouveaux prêtres
Légionnaires du Christ avec les membres de leur famille et les a exhortés t à
grandir avec un enthousiasme toujours plus grand dans leur engagement
généreux de témoignage évangélique.
Texte intégral
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Catéchèse sur Saint Paul : le culte spirituel
Texte original du
discours du Saint Père
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UDIENZA GENERALE
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Le pape Benoît XVI s'adresse aux pèlerins francophones
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Nous vous proposons une méditation de St Augustin sur l'Épiphanie
Sermon 201, pour l'épiphanie - LE MESSIE GLORIFIÉ
1. Il y a quelque jours seulement nous célébrions la naissance du Seigneur;
nous avons célébré, à juste titre, le jour solennel où il commença à
se révéler aux Gentils. Des bergers juifs l'autre jour le contemplèrent
aussitôt qu'il fut né; des Mages venus d'Orient l'adorent aujourd'hui. C'est
qu'en naissant il était déjà cette pierre angulaire sur laquelle devaient
reposer les deux murailles de la circoncision et de l'incirconcision,
accourant vers lui de directions fort opposées afin de s'unir en lui,
en lui devenu notre paix pour n'avoir fait qu'un
peuple des deux (Ep 2,11-22).
C'est ce qu'ont figuré les bergers parmi les Juifs, et les Mages parmi les
Gentils; en eux a commencé ce qui devait se développer et s'étendre dans
l'univers entier. Ainsi donc célébrons avec une joie vive et toute
spirituelle ces deux jours de la nativité et de la manifestation de Notre
Seigneur.
C'est à la voix d'un ange que les bergers juifs accoururent à lui, et les
Mages de la gentilité à l'indication d'une étoile. Cette étoile couvre de
confusion les vains calculs et les conjectures des astrologues, puisqu'elle
conduit les adorateurs des astres à adorer plutôt le Créateur du ciel et de
la terre. C'est lui en effet qui fit briller en naissant cette étoile
nouvelle, comme il obscurcit en mourant le soleil déjà si ancien. A cette
lumière commença la foi des Gentils, comme à ces ténèbres s'accusa la
perfidie des Juifs. Qu'était-ce donc que cette étoile que jamais auparavant
on n'avait aperçue parmi les astres, et qu'on ne put plus signaler ensuite ?
Qu'était-elle, sinon le langage magnifique du ciel racontant la gloire de
Dieu, oubliant, par son éclat tout nouveau, l'enfantement nouveau d'une
Vierge et préludant à l'Évangile qui devait la remplacer dans l'univers
entier quand elle aurait disparu ?
Qu'est-ce aussi que dirent les Mages en arrivant ? « Où est le Roi des
Juifs qui vient de naître ?» Quoi! n'était-il pas né auparavant bien des
rois des Juifs ? Comment se fait-il que des étrangers désirent avec tant
d'ardeur connaître et adorer Celui-ci ? « Nous avons vu, disent-ils, son
étoile en Orient, et nous sommes venus l'adorer (Mt
2,2)». Le chercheraient-ils
avec tant d'ardeur, désireraient-ils l'adorer avec une piété si affectueuse,
si dans ce Roi des Juifs ils ne voyaient en même temps le Roi des siècles
?
2. Aussi Pilate avait-il reçu comme un souffle de vérité, quand au jour de
sa Passion il écrivit ainsi son titre: « Roi des Juifs », titre que
les Juifs s'efforcèrent de corriger au lieu de se corriger eux-mêmes. «
Ce que j'ai écrit, je l'ai écrit», leur répondit Pilate (Jn
19,22); car il avait été dit, dans un psaume
prophétique: « Ne change rien aux mots écrits du titre (Ps
1,6)». Mais étudions ce grand et merveilleux
mystère.
Les Mages étaient des gentils, et Pilate également gentil : les premiers
virent l'étoile dans le ciel, le second grava le titre sur la croix; mais
tous cherchaient ou reconnaissaient dans Jésus, non pas le Roi des Gentils,
mais le Roi des Juifs. Quant aux Juifs mêmes on ne les vit ni suivre
l'étoile, ni adopter le titre. Ah! c'était l'emblème de ce que devait dire
plus tard le Seigneur en personne: « Beaucoup viendront d'Orient et
d'Occident et prendront place au festin avec Abraham, Isaac et Jacob dans le
Royaume des cieux; tandis que les enfants du royaume s'en iront dans les
ténèbres extérieures (Mt 8,11-12)».
Les Mages effectivement vinrent d'Orient et Pilate d'Occident; voilà
pourquoi les uns rendirent témoignage au Roi des Juifs à son lever,
c'est-à-dire à sa naissance; et l'autre à son coucher, c'est-à-dire à sa
mort; afin de prendre place au festin du Royaume des cieux avec Abraham,
Isaac et Jacob, dont les Juifs étaient issus, et sur lesquels ils étaient
eux-mêmes entrés par la foi sans en descendre par la chair: c'était donc
déjà l'emblème du sauvageon dont parle l'Apôtre, qui devait se greffer sur
l'olivier franc (Rm 11,24).
Si donc ces Gentils ne cherchaient ni n'adoraient le Roi des Gentils mais le
Roi des Juifs, c'est que le sauvageon devait être greffé sur l'olivier et
non l'olivier sur le sauvageon. De plus, lorsque les Mages demandèrent où
devait naître le Christ, les rameaux qui devaient être rompus, les Juifs
infidèles répondirent: « A Bethléem de Juda (Mt
2,5)»; et quand Pilate leur reprocha de vouloir
faire crucifier leur Roi, leur animosité contre lui se montra de plus en
plus opiniâtre. Si donc les Mages durent aux Juifs, qui leur firent
connaître le lieu de la naissance du Christ, de pouvoir l'adorer; c'est que
l'Écriture, confiée d'abord aux Juifs, nous le révèle à nous-mêmes; et si
Pilate, le représentant des Gentils, se lava les mains pendant que les Juifs
demandaient la mort du Sauveur (Mt 27,24),
c'est que le sang versé par eux nous sert pour nous purifier de nos péchés.
3. Achevons ce que nous avons encore à dire de la manifestation ou, comme
parlent les Grecs, de l'Épiphanie du Sauveur, lorsque après sa naissance il
commença à se révéler aux Gentils et qu'il reçut les adorations des Mages.
Nous ne saurions nous lasser de considérer comment les Juifs répondirent aux
questions des Mages sur le lieu où devait naître le Christ, lorsqu'ils leur
dirent que c'était « à Bethléem de Juda », sans néanmoins venir
eux-mêmes vers lui; comment encore l'étoile reparut, quand les Mages eurent
quitté les Juifs, et les conduisit jusqu'au lieu où était l'Enfant divin:
n'était-ce pas faire entendre clairement qu'elle pouvait aussi bien leur
indiquer la ville de Bethléem, et que si elle disparut un moment c'était
pour les porter à s'adresser aux Juifs ? Si donc les Juifs furent
interrogés, c'était pour enseigner qu'ils étaient dépositaires des divins
oracles, moins pour leur propre salut que pour le salut et l'instruction des
Gentils; et si ce peuple reste expulsé de son pays et dispersé dans le
monde, c'est pour le forcer de rendre témoignage à la foi même dont il est
l'ennemi. Sans temple, sans sacrifice, sans sacerdoce, sans empire, quelques
rites anciens lui suffisent pour maintenir son nom et sa nationalité,
l'empêchent de disparaître en se confondant complètement avec les peuples
parmi lesquels il est répandu, et de perdre le témoignage qu'il rend à la
vérité. C'est Caïn recevant au front un signe qui empêche de le mettre à
mort, quoique par orgueil et par envie il ait donné la mort au juste, son
frère (Gn 4,1-15).
On peut, avec quelque vraisemblance, interpréter dans ce sens un passage du
psaume cinquante-huitième, où le Christ dit au nom de son corps mystique: «
Mon Dieu m'a dit, au sujet de mes ennemis: Ne les fais pas mourir, dans
la crainte qu'on n'oublie un jour ta loi (Ps
58,12)». Ces ennemis de la foi chrétienne ne
montrent-ils pas aux Gentils comment le Christ a été prédit ? et en voyant
avec quel éclat sont accomplies les prophéties, n'aurait-on pas été porté à
croire qu'elles avaient été, après coup, fabriquées par les chrétiens ? Mais
quand les Juifs déploient leurs exemplaires, c'est Dieu qui nous éclaire par
le moyen de nos ennemis. En ne les mettant point à mort, en ne les faisant
point disparaître complètement du globe, il préserve sa loi de l'oubli; et
quand les Juifs la lisent, quand ils en observent quelques points, d'une
façon même purement charnelle, ne dirait-on pas qu'ils y cherchent leur
condamnation et notre justification ?
Sources : www.vatican.va
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 07.01.2009 -
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