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L'éducation, affirme Benoît, est un sujet important et fondamental

ROME, le 05 décembre 2006 - (E.S.M.) - Le Cardinal Tarcisio Bertone a adressé hier un message, dont nous avons rendu compte hier, où le Pape Benoît XVI dit apprécier l'action de l'Union catholique italienne de l'enseignement scolaire. Entre-temps l’abbé Nicolas Bux et l’abbé Salvatore Vitiello ont publié, un texte qui nous semble enrichir remarquablement cet article.

L'éducation est un sujet fondamental

L'éducation, affirme Benoît, est un point important et fondamental

L’événement de l’éducation

Le Cardinal Tarcisio Bertone a adressé hier un message à M. Luciano Corradini,  Président de l'Union catholique italienne de l'enseignement scolaire, message dont nous avons rendu compte, où le Pape Benoît XVI dit apprécier l'action de cette association. (lire l'article: Benoît XVI) - Entre-temps l’abbé Nicolas Bux et l’abbé Salvatore Vitiello ont publié dans la rubrique - Vatican: Les Paroles de la Doctrine, un texte - "L’événement de l’éducation" qui nous semble admirablement enrichir cet article.

Comme toute réalité qui concerne l’homme, l’éducation est elle aussi une question de rapports, de relations interpersonnelles entre un « moi » conscient et adulte et un « moi » en formation qui, par sa condition même, demande à être éduqué. C’est un présupposé indispensable pour que commence le processus éducatif, et qu’existe le « moi » adulte. Un monde d’adultes distraits, incapables de conserver la réalité selon la totalité de ses facteurs, de faits relativistes et parfois même théoriquement incapables d’affirmer une vérité ou de distinguer avec clarté entre bien et mal, est, de fait, un monde incapable d’éduquer.

L’éducation consiste avant tout à avoir avec clarté, un but, un horizon, des convictions, d’y croire personnellement et de les enseigner aux jeunes générations. La débâcle sociale et humaine dont nous sommes les spectateurs, et qui se manifeste dans toute sa propre force explosive et violente, dans des couches toujours plus jeunes de la population, n’est que le résultat de l’échec total dans l’éducation d’une génération qui a prétendu et même posé comme théorie, que l’on ne devait et que l’on ne pouvait rien enseigner, qu’il était nécessaire de couper les racines au nom d’une concept faux et utopiste de liberté.

Comme chaque système philosophique relativiste implose sur lui-même au seuil critique de la réalité, parce que s’il était cohérent, il devrait arriver à se relativiser lui-même, de même une théorie éducative qui prétend ne rien communiquer, parce qu’elle est consciente de ne croire en rien, ne résiste pas, dans les faits, à l’impact avec la réalité.

Ni la multiplication des règlements, ni une éducation civique formaliste et « politically correct » ne sont suffisantes pour endiguer la dérive violente du « moi » qui, poussé par son propre désir naturel qui est infini, quand il ne parvient pas à y reconnaître un sens, en en orientant les énergies, s’abandonne presque nécessairement à une attitude instinctive chaotique, écho désespéré d’une question qui ne trouve pas de réponses. Le nihilisme superficiel, indiqué prophétiquement par A. Del Noce comme la clef herméneutique de la culture contemporaine qui, ne reconnaissant plus rien comme valeur s’abandonne à la « grande vie » » superficielle et désespérante, se transforme en nihilisme violent. En effet, même dans le concret de l’action quotidienne, quand manque un grand idéal, la joie est impossible ; la « vie gay », masque de la joie, se transforme en violence.

Toute une culture matérialiste et anti-chrétienne a dépensé ses meilleures énergies, sans épargner l’utilisation des moyens de communion de masse, et en particulier la télévision, pour combattre dans les décennies écoulées un système éducatif considéré comme archaïque, patriarcal, suffoquant, irrespectueux du sujet. Nombre de catholiques « adultes », animés sans doute de bonnes intentions, et victimes certainement de leur propre myopie culturelle, ont cru, et ils y croient toujours (dans le retard atavique qui les caractérise), que cette critique ait eu et ait des raisons et des fondements.

Le dépassement nécessaire de méthodes éducatives inacceptables, fondées sur l’imposition voire même sur la violence, s’est transformé en la destruction des certitudes les plus élémentaires sur lesquelles tout processus éducatif doit reposer ;

Pour nous, il n’en est pas ainsi. L’éducation a son origine dans l’événement de la rencontre entre un « moi » adulte et conscient, heureux et certain de ce en quoi il croit, et un autre « moi », touché par la beauté et par la vérité de cette rencontre. Chaque jeune fait son expérience et est capable de distinguer immédiatement entre un adulte fascinant, capable de dire les raisons de ce qu’il affirme et de ne jamais devenir complice, et un adulte humainement inconsistant, fragile, désorienté, entré presque par hasard dans la vie. Ce dernier, privé de certitudes et apôtre du doute, ne saura que transmettre son propre néant, sa propre désorientation, et, en paraphrasant l’avertissement évangélique sur les mauvais maîtres, il n’entrera pas dans la vie, et empêchera d’autres d’y entrer avec passion.

L’éducation n’est pas une absence de perspectives, mais une introduction, de manière progressive, certes, dans la réalité totale : plus l’adulte vivra le rapport avec la réalité dans chacune de ses dimensions, sans exclure la dimension religieuse, plus les nouvelles générations auront un dynamisme ample, et seront amenées à reconnaître dans leurs propres besoins concrets, l’écho de quelque chose de plus grand.

En définitive, l’efficacité d’une action éducative authentique, ne peut être séparée du sentiment d’appartenance qu’il entraîne : éduquer veut dire aussi introduire dans une histoire, faire sentir l’appartenance à un peuple, à une société, à une nation. Seuls ceux qui ont conscience d’être une partie vitale d’un corps, n’attaqueront pas ce corps et ne le détruiront pas, mais ils chercheront à la faire vivre, croître et se développer en sachant qu’il n’y a pas d’antagonisme entre le propre bien personnel et le bien commun, mais, au contraire, relation d’interdépendance réciproque et directe.

Comme l’a indiqué le grand pédagogue qu’a été l’Abbé Luigi Giussani, l’événement d’une rencontre, l’introduction à la réalité totale, et la génération de l’appartenance, sont les trois dimensions auxquelles l’éducation ne peut renoncer; c’est d’elles qu’il est nécessaire et indispensable de repartir avec courage, pour reconstruire le « moi » protagoniste d’œuvres et d’histoire.

Repères:
Lors de sa visite à Vérone le pape Benoît XVI a répété la nécessité de prendre des décisions adaptées en matière d'éducation authentique et de poursuivre:"J'en viens ainsi à un point important et fondamental, c'est-à-dire l'éducation".

"Concrètement, pour que l'expérience de la foi et de l'amour chrétien soit accueillie et vécue et se transmette d'une génération à l'autre, l'éducation de la personne est une question fondamentale et décisive. Il faut se préoccuper de la formation de son intelligence, sans négliger celle de sa liberté et sa capacité d'aimer. Et pour cela, exprime Benoît XVI, il est nécessaire de recourir aussi à l'aide de la Grâce. C'est uniquement de cette manière que l'on pourra contrer efficacement ce risque pesant sur le destin de la famille humaine qui réside dans le déséquilibre entre la croissance si rapide de notre pouvoir technique et la croissance bien plus laborieuse de nos ressources morales. Une éducation véritable doit réveiller le courage des décisions définitives, qui sont aujourd'hui considérées comme un lien qui porte atteinte à notre liberté, mais qui en réalité sont indispensables pour grandir et parvenir à quelque chose de grand dans la vie, en particulier pour faire mûrir l'amour dans toute sa beauté: et donc pour donner consistance et signification à la liberté elle-même. C'est de la sollicitude pour la personne humaine et sa formation que viennent nos «non» à des formes affaiblies et déviées d'amour et aux contrefaçons de la liberté, ainsi qu'à la réduction de la raison uniquement à ce qui est calculable et manipulable. En vérité, ces «non» sont plutôt des «oui» à l'amour authentique, à la réalité de l'homme comme il a été créé par Dieu. Je veux exprimer ici toute mon estime pour l'important travail de formation et d'éducation que les Églises singulières ne se lassent jamais d'accomplir en Italie, pour leur attention pastorale aux nouvelles générations et aux familles : merci de cette attention! Parmi les multiples formes de cet engagement je ne peux manquer de rappeler, en particulier, l'école catholique, parce qu'à son encontre subsistent encore, dans une certaine mesure, des préjugés anciens, qui engendrent des retards regrettables, et qui ne sont désormais plus justifiables, en vue d'en reconnaître la fonction et de permettre concrètement son activité.
Texte intégral

Le souci de Benoît XVI pour l'éducation des jeunes:  Benoît XVI



Sources: www.vatican.va - S.L - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 06.12.2006 - BENOÎT XVI

 

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