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Benoît XVI souhaite pour l'Allemagne "un nouveau printemps de foi"
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CITE DU VATICAN, 6 sept 2006 - Le pape Benoît XVI a souhaité
mercredi pour le peuple allemand "un nouveau printemps de foi et de
progrès civil", à trois jours de son voyage dans son pays natal,
pour un pèlerinage personnel et spirituel.
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Le Saint Père Benoît XVI
Benoît XVI
souhaite pour l'Allemagne "un nouveau printemps de foi"
Après avoir salué les fidèles en différentes langues, en souhaitant en
particulier une bonne rentrée scolaire aux jeunes slovaques, le pape a
évoqué son prochain voyage en Bavière. “A votre prière, je voudrais enfin
confier le voyage apostolique que j’effectuerai en Allemagne à partir de
samedi“, a déclaré Benoît XVI. Se félicitant de cette “opportunité de se
rendre pour la première fois depuis (son) élection comme évêque de Rome, en
Bavière, (sa) terre natale“, il a souhaité que ce voyage soit “pour le
peuple allemand un nouveau printemps de la foi et de progrès civil“.
Le pape a annoncé à la fin de son audience générale hebdomadaire place
Saint-Pierre qu'il dédiait ce voyage "à la Sainte Vierge".
"Qu'elle guide mes pas, et qu'elle obtienne pour le peuple allemand un
printemps renouvelé de foi et de progrès civil", a déclaré le souverain
pontife.
Ce voyage, a rappelé Benoît XVI, le conduira pour la
première fois de son pontificat en Bavière, sa "terre d'origine".
Benoît XVI se rend du 9 au 14 septembre en
Bavière. Il fera étape à Munich,
Altötting, Marktl-am-Inn sa ville natale, Ratisbonne où il a étudié, ainsi
que sur la tombe de ses parents et de sa soeur à Ziegetzdorf, et à Pentling
où il a vécu.
Puis, comme à l’accoutumée, il a salué de son trône plusieurs prélats, avant
de s’offrir un bain de foule sur le côté droit du parvis de la basilique.
Toujours coiffé de son chapeau et protégé par une ombrelle, il a alors salué
des moines shintoïstes, des musulmans en tenue traditionnelle et reçu de
nombreux cadeaux. L’audience entamée à 10h s’est achevée à 11h50. C’est en
hélicoptère que Benoît XVI a regagné sa résidence de Castel Gandolfo. C’est
de là qu’il partira le 9 septembre pour la Bavière, pour le 4e voyage
international de son pontificat. Par ailleurs, le pape ne devrait regagner
définitivement le palais apostolique du Vatican qu’au début du mois
d’octobre.
Texte intégral de la catéchèse:
Catéchèse de Benoît XVI: texte intégral
Retour aux sources pour Benoît XVI dans sa
catholique Bavière
Benoît XVI entame samedi un deuxième
voyage dans son Allemagne natale depuis le début de son pontificat, pour un
pèlerinage personnel et spirituel dans la catholique Bavière où il a grandi
et étudié.
Un an après les grandes foules des Journées mondiales de
la Jeunesse (JMJ) à Cologne, le pape retrouvera son pays, mais ce voyage
prendra d'abord la forme d'un retour aux sources.
Benoît XVI, qui
atterrira samedi à Munich (sud), où il fut étudiant puis archevêque de 1977
à 1982, fera halte dans son village natal, Marktl-Am-Inn, tout près de la
frontière autrichienne, et priera dans l'église de son baptême.
Une
visite à son frère, Mgr Georg Ratzinger, est également au programme, ainsi
qu'un moment de recueillement au cimetière de Ziegetzdorf, près de
Ratisbonne, où reposent sa soeur et ses parents.
Toutes les étapes se
situent dans un rayon restreint entre Munich, Altötting et Ratisbonne, où le
pape présidera des messes en plein-air, des moments rendus incontournables
sous le pontificat de Jean Paul II, mais dont Benoît XVI devrait se saisir
pour réimposer son style.
Plus sobre que le pape polonais, Benoît XVI
aime à se présenter davantage comme un interprète du message spirituel du
christianisme qu'en orateur exhortant les assemblées. Et pour l'instant, la
méthode semble plaire aux fidèles.
Moins présent sur les affaires
internationales que son prédécesseur, Benoît XVI a également privilégié une
approche très spirituelle de sa mission lors du conflit au Liban, répétant
que "la paix se construit d'abord dans les coeurs".
"Nous n'avons
aucune possibilité politique, et nous ne voulons aucun pouvoir politique",
a-t-il ainsi affirmé au nom du Vatican il y a un mois, lors d'un entretien
avec trois chaînes de télévision allemandes vu comme un avant-goût des
thèmes qui pourraient être développés en Bavière.
Dans cette longue
interview, Benoît XVI fait aussi part de ses inquiétudes pour un "monde
occidental" touché selon lui par "la vague (...) d'un nouvel esprit des
Lumières ou d'un nouveau laïcisme", et où "croire est devenu plus
difficile".
Il y défend aussi le christianisme et le catholicisme non
comme une "addition d'interdits" mais comme une "option positive".
En
Espagne déjà, lors d'une brève visite à Valence (est) en juillet, il avait
défendu le "mariage indissoluble entre un homme et une femme", sans pour
autant polémiquer avec le gouvernement socialiste et laïc de José Luis
Rodriguez Zapatero, bête noire de l'Eglise espagnole pour avoir légalisé le
mariage homosexuel.
En Allemagne, où catholiques et protestants font
jeu égal, les relations entre le Saint-Siège et les autorités politiques du
pays n'ont pas ce caractère conflictuel.
Le pape rencontrera à Munich
le président allemand Horst Köhler puis le ministre-président conservateur
de la Bavière Edmund Stoiber et la chancelière Angela Merkel, qu'il vient de
recevoir en audience privée à Castel Gandolfo, la résidence estivale des
papes.
Fille d'un pasteur protestant, Mme Merkel avait alors
réaffirmé son soutien à la mention des "racines chrétiennes" dans une future
constitution européenne.
Ce thème, Benoît XVI pourrait y revenir
durant un de ses nombreux discours ou homélies, à quelques semaines de son
voyage prévu du 28 au 30 novembre en Turquie, pays musulman au centre d'un
vif et récurrent débat sur sa candidature à l'Union européenne.
Pour
son quatrième déplacement hors d'Italie depuis le début de son pontificat,
Benoît XVI, qui ne compte pas à 79 ans voyager autant que Jean Paul II, se
rend une nouvelle fois dans un pays européen, continent qu'il n'a pas encore
quitté depuis son élection.
Mais après la Turquie, un voyage est
prévu au Brésil pour le printemps 2007, pour la 5e Conférence générale du
Conseil épiscopal latino-américain (Celam).
Sources: La Croix - © Ctb/apic/imedia/hy/bb
Eucharistie sacrement de la miséricorde 06.09.2006 - BENOÎT XVI |