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19 Avril 2005
 

Ce que Benoît XVI dit sans ambiguïté à l’Église en Chine

 

Rome, le 06 août 2007 - (E.S.M.) - Je vous prie d’être unis au Pape Benoît XVI, de ne plus parler de notre Église comme de deux Églises, en favorisant l’une et niant l’autre, en nous cataloguant comme “fidèles” et “non fidèles”, “officiels”, et “non officiels”, écrit Mgr Aloysius Jin Luxian.

L’évêque Aloysius Jin Luxian   -  Pour agrandir l'image:

Ce que Benoît XVI dit sans ambiguïté à l’Église en Chine

Vierge de Sheshan, auxiliaire des chrétiens, Priez pour nous!

par Aloysius Jin Luxian
évêque de Shanghai


La Lettre pastorale du pape Benoît XVI adressée à l’Église en Chine, objet de la préoccupation des fidèles du monde entier, attendue par les fidèles de toute la Chine, a été finalement publiée le 30 juin. Remercions le Seigneur de la grâce qu’il nous donne !

Après sa publication, des amis m’ont transmis la lettre traduite en chinois. Je l’ai lue deux fois avec une grande attention et en ai été très ému. Après l’avoir reçue, je suis allé dans ma petite chapelle et l’ai profondément méditée. Amen, alléluia! Puis j’ai étudié avec les prêtres ce document. Je voudrais maintenant partager avec vous tous le résultat de cette première étude.

En tant que pasteur universel, le Pape, avec l’esprit d’un père spirituel et miséricordieux, avec calme et sérénité, en se fondant sur l’Écriture sainte, sur les documents du Concile Vatican II, sur le Code de Droit canonique et sur l’enseignement concernant la Chine du défunt pape Jean Paul II, nous expose de façon claire et simple la nature, la mission, la tâche, l’organisation de l’Église du Christ. Il me donne l’impression que je me trouve dans une grande leçon d’ecclésiologie, il me fait aimer davantage encore notre Église et me détermine à faire un nouveau pas dans ma charge d’évêque local pour réaliser rapidement l’espoir et l’engagement de Jésus pour “un seul pasteur et une seule bergerie”.

La Lettre pastorale du Pape est adressée à l’Église catholique dans la République Populaire de Chine. Cette Église catholique qui vit dans la République Populaire de Chine n’est qu’une, il n’y en a pas deux, il n’y a pas de partie clandestine et de partie officielle. Toute l’Église qui se trouve en Chine croit unanimement en l’Église une, sainte, catholique et apostolique. Nous avons ensemble un seul pasteur, nous vivons ensemble dans une seule bergerie. Cela, le Pape le dit clairement et sans ambiguïté. Arrivé à ce point, je voudrais m’adresser à nos amis de l’étranger qui s’intéressent à notre Église: je vous prie d’être unis au Pape, de ne plus parler de notre Église comme de deux Églises, en favorisant l’une et niant l’autre, en nous cataloguant comme “fidèles” et “non fidèles”, “officiels”, et “non officiels”.

Le Saint-Siège comprend parfaitement les circonstances du passé et du présent de notre Église, il a à cœur ce qui nous attend dans l’avenir et la situation actuelle. Le Pape, en tant que pasteur universel, ne garde pas son regard fixé sur le passé, il le dirige naturellement vers ce qui est devant vous. Pour nous, les faits et événements d’hier appartiennent au passé, pour le Père éternel il en va différemment, toutes nos paroles et toutes nos actions existent pour toujours face à Lui. Elles ne peuvent être effacées. La récompense de Dieu dépasse infiniment nos mérites et nos espoirs.

L’Église en Chine est une. Frères et sœurs, traversons ensemble le fleuve, vivons ensemble dans l’harmonie et dans la joie. Tel est le plus cher espoir du Pape.

Mais dans sa La lettre pastorale, le Pape écrit aussi avec sobriété: «Ces indications, qui concernent la nature même de l’Église universelle, ont une signification particulière pour l’Église qui est en Chine. En effet, les problèmes auxquels elle fait face pour dépasser – en son sein et dans ses relations avec la société civile chinoise – tensions, divisions et récriminations ne vous échappent pas». C’est pourquoi le Pape insiste sur la nécessité du pardon et de la réconciliation et dit: «Ce chemin ne pourra pas s’accomplir du jour au lendemain».

Notre diocèse de Shanghai luttera de tout son cœur, avec toute l’énergie possible, sans se lasser, pour réaliser au plus tôt l’espoir du Pape.

L’Église hors de Chine, dans tous les pays et dans certains territoires, possède les organismes des Conférences épiscopales ou des assemblées des évêques. La situation de la Chine est différente, elle n’est pas dans la norme. Il y a vingt ans, l’Église de Taiwan a organisé une conférence épiscopale qu’elle a appelée Conférence épiscopale de l’Église en Chine. Le Pape précédent a dit aux évêques que ce nom n’était pas correct, parce que cette Conférence avait pour seuls membres les quelques évêques ordinaires de l’île de Taiwan. Il fallait rectifier le nom. Le Pape Jean-Paul II leur a suggéré de remplacer Conférence épiscopale de l’Église chinoise par Conférence épiscopale de Taiwan. Les évêques de Taiwan ont suivi avec joie les indications du Pape et ont changé le nom.

Un jour, quelques évêques clandestins de la Chine ont constitué une Conférence épiscopale chinoise et ont fait un rapport à Rome pour que la Conférence soit approuvée. Rome a refusé de le faire pour une raison très simple: cette organisation n’incluait pas les évêques “publics”.

La Conférence épiscopale “publique” a été fondée il y a plus de dix ans. Naturellement, on n’a pas fait de rapport à Rome. Et sans rapport, comment pouvait-elle être approuvée ? Une conférence épiscopale nationale doit inclure comme membres tous les évêques du pays, et ce n’est que lorsque son nom correspond à la réalité qu’elle devient une conférence épiscopale nationale. Je souhaite que cela se fasse rapidement.

La Lettre pastorale donne cet avertissement: «La prétention de certains organismes, voulus par l’État et étrangers à la structure de l’Église, de se placer au-dessus des évêques eux-mêmes et de guider la vie de la communauté ecclésiale ne correspond pas à la doctrine catholique». Évidemment, c’est à l’Association patriotique que le Pape fait allusion. L’Association patriotique a été fondée il y a cinquante ans. Dans cette Lettre, le Saint-Siège révèle pour la première fois sa position. À ses yeux, l’Association patriotique se distingue par trois caractéristiques: d’abord, elle est fondée par le gouvernement, deuxièmement, elle est étrangère à la structure de l’Église, troisièmement elle se place elle-même au-dessus des évêques pour guider l’Église. J’ai été évêque à Shanghai pendant presque vingt ans. L’Association patriotique à Shanghai ne s’est jamais placée au-dessus de moi; au contraire, elle a accepté mes directives. Au début du XXe siècle, Shanghai avait une organisation de l’Action catholique. Il y avait parmi ses membres des personnages éminents comme Lu Baihong, Zhu Zhiyao et d’autres. Le Vatican les a décorés pour leur aide à l’évangélisation. Ils ont écrit une page glorieuse de l’histoire du diocèse de Shanghai. Ils ont aussi servi de pont entre le diocèse et le gouvernement, ils ont trouvé des solutions à des problèmes que les missionnaires étrangers ne pouvaient pas résoudre. J’espère que les catholiques du diocèse de Shanghai continueront dans l’esprit de l’Action catholique et développeront l’esprit qui doit être celui des laïcs. Je dis souvent: «Le siècle présent sera le temps des laïcs; je mets un grand espoir dans nos amis mûrs de Shanghai».

Je voudrais parler de la deuxième partie de la Lettre du Pape qui indique quelles sont les normes de la vie pastorale.

Bien que le diocèse de Shanghai ait développé depuis vingt ans sa propre Église selon l’Esprit de l’Évangile, du Code de Droit canonique et des documents du Concile Vatican II, nous devons en ce moment prendre le temps de réfléchir, de trouver nos erreurs et d’adopter les mesures nécessaires pour prendre encore mieux soin du diocèse et des paroisses dans l’avenir.

La Lettre pastorale insiste sur la tâche de formation du séminaire. C’est quelque chose de vraiment très important. Je pense que le Pape pourra être réconforté par le fait que nous ayons créé un séminaire à Sheshan, dans le diocèse de Shanghai. C’est le premier qui ait été rouvert après la réforme et l’ouverture de la Chine au monde. Le diocèse de Shanghai a surmonté toute sorte de difficultés comme le manque de livres, le manque de professeurs, le peu de ressources. Dans le cours des années, ont été formés plus de quatre cents jeunes prêtres. Je voudrais, à cette occasion, exprimer ma profonde gratitude à mes frères de l’Église d’Allemagne, d’Autriche et d’ailleurs, qui ont généreusement soutenu le séminaire de Sheshan, et, je voudrais remercier en particulier, la Société de Maryknoll, la Société du Verbe divin, la Congrégation du Cœur immaculé de Marie, l’Ordre des Dominicains, la Société des Salésiens, la Société de Saint Colomban, la Société de Jésus. Je vous demande de prier pour eux et de demander à Dieu de leur donner une récompense au centuple.

Le dernier paragraphe de la Lettre pastorale me donne une grande joie et une grande consolation. Le Pape Benoît XVI y décide que la fête annuelle de la Vierge de Sheshan, Auxiliaire des chrétiens, le 24 mai, sera une fête de prière de toute l’Église du monde pour l’Église en Chine. Je pense que les fidèles de Shanghai seront très contents quand ils entendront cette bonne nouvelle. Merci, Saint-Père.

Cette décision est un très grand honneur pour le diocèse de Shanghai et constitue en même temps une obligation très importante. Nous devons avant tout vénérer la Vierge avec une ferveur particulière, nous devons imiter la Vierge, nous engager à être ses fils et ses filles et donner l’exemple aux autres catholiques. Ensuite, nous devons nous, catholiques de Shanghai, nous préparer à accueillir agréablement les nombreux fidèles qui ne manqueront pas de venir en pèlerinage à Sheshan, de sorte que les fidèles chinois et étrangers puissent voir en nous la gloire de l’amour divin. Il faudrait qu’arrivant de bon gré, ils repartent contents.

Enfin, la Lettre pastorale du Pape souligne l’importance de la fonction de l’évêque et souligne comme un point essentiel les obligations de ce dernier. Je sens en moi agitation et peur. J’ai déjà quatre-vingt-douze ans. Le Pape nous rappelle la parole de l’apôtre saint Paul : la vie est le Christ et la mort une bénédiction. Je vous demande à tous de prier Dieu pour moi, afin que je puisse vraiment vivre le Christ et obtenir finalement la félicité d’une mort en paix. Amen.

Texte intégral de la lettre du pape Benoît XVI aux catholiques chinois
Benoît XVI désire manifester son amour envers les catholiques de Chine : Benoît XVI

Aloysius Jin Luxian
Le jésuite Aloysius Jin Luxian est né il y a 92 ans dans un village chrétien des faubourgs de Shanghai. Arrêté le 8 septembre 1955, il a passé plus de vingt ans en prison, puis en régime de liberté surveillée. En 1985 il a accepté de devenir évêque de Shanghai avec l’approbation du gouvernement, mais sans la reconnaissance par le Pape. En 2005 Jin a été “l’artisan” de l’ordination de son propre successeur in pectore Joseph Xing Wenzhi, nommé par le Pape, “élu” par le diocèse, approuvé par le gouvernement, une opération dans la mouvance de laquelle est aussi arrivée pour son épiscopat la légitimation canonique du Pape Benoît XVI, qui a même invité ensuite Jin à Rome – sans succès – pour le Synode sur l’Eucharistie.
 

Sources:  www.vatican.va - 30giorno.it

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 06.08.2007 - BENOÎT XVI - International/Chine

 

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