|
Benoît XVI cite Charles Borromée, restaurateur de la discipline
ecclésiastique
|
ROME, le 05 novembre 2006 -
(E.S.M.) - S'adressant aux fidèles polonais venus assister à la
prière mariale le pape Benoît XVI a rappelé que hier, 4 novembre, on
célébrait la mémoire de saint Charles Borromée. Le pape a voulu
associer ce grand réformateur à Jean-Paul II, le grand
exécutant des dispositions de Concile Vatican II.
|
|
Saint Charles Borromée distribuant la communion aux pestiférés de Milan.
Benoît XVI cite
Charles Borromée, restaurateur de la discipline ecclésiastique
S'adressant aux fidèles polonais venus assister à la prière mariale, le pape
Benoît XVI a rappelé que hier, 4 novembre on célébrait la mémoire de saint
Charles Borromée.
Ce qui est plus significatif, c'est l'allusion à peine voilée des
propos qui suivirent. En effet, Benoît XVI poursuit en soulignant que "Cette
mémoire invite à associer le grand réformateur de l'Église après le
Concile de Trente (Charles Borromée s'attacha dans
ce concile à réformer les abus qui s'étaient introduits dans l'Église,
et fit rédiger le célèbre catéchisme connu sous le nom de Catéchisme de
Trente en 1566) avec le grand exécutant des dispositions de Concilie Vatican
II, Jean-Paul II, Karol Wojtyła.
Et Benoît XVI de conclure en exprimant: "À la
Mère de Dieu, je confie toute la Communauté des fidèles,
à laquelle ces deux Pasteurs ont dédié leur vie.
Que Dieu vous bénisse".
Saint Charles
Borromée Archevêque de Milan
(+ 1584)
Vie et œuvre
«Cardinal et archevêque, restaurateur de la
discipline ecclésiastique, né le 2 oct. 1538 au château d’Arona
(Milanais), d’une illustre maison de Lombardie; mort le 3 nov. 1584;
canonisé en 1610 par Paul V , fête le 4 novembre. Dès l'âge de douze
ans, il était bénéficiaire d'une riche abbaye considérée comme héritage de
sa famille; il en reçut une autre et un prieuré résignés en sa faveur par le
cardinal de Médicis, son oncle maternel, qui devint le pape Pie IV
(1559-1566). Il n'avait guère que vingt-deux. ans, lorsque ce pape le fit
cardinal (1560); il fut chargé, en cette qualité, de l’administration des
Romagnes et de la marche d'Ancone, de la protection des nations étrangères,
Portugal, Suisse et Pays-Bas, et de l'inspection générale des franciscains,
des carmélites et des chevaliers de Malte. Son
influence sur son oncle fit accélérer les travaux du concile de Trente,
retardés par la résistance que la cour de Rome opposait aux mesures
destinées à la réformer un peu elle-même. Après le concile, il prit une part
importante à la composition du célèbre catéchisme connu sous des noms
divers, Catechismus Tridentinus, Catechismus Romanus, Catechisnaus ad
parochos. Il institua au Vatican une académie composée d'ecclésiastiques et
de laïques; il y faisait le soir des conférences, qui furent publiées sous
le titre Noctes Vaticanae. En 1562, pressé par sa famille de se marier, il
entra dans les ordres sacrés, reçut la prêtrise et se fit consacrer évêque;
mais ce fut seulement en 1565 que le pape lui permit de résider dans son
diocèse de Milan. Nommé archevêque de Milan en 1564, il se démit de toutes
ses autres charges pour aller résider dans son diocèse ; il y donna
l'exemple de toutes les vertus et rétablit partout la
discipline. Il s'employa à y appliquer les
mesures de réforme prises au concile.Depuis lors, il ne cessa
jamais d'y demeurer et ouvrit un séminaire pour
améliorer la formation du clergé.
C'est avec raison que Charles Borromée a été appelé le modèle des évêques et
le restaurateur de la discipline ecclésiastique: il a fait
constamment preuve en son épiscopat d'une vertu, d'une science, d'un
renoncement et d'une persévérance qui justifient complètement ces titres.
Pendant la famine de 1570 et la peste de 1576, il déploya une activité, une
charité et un dévouement auxquels l'histoire a gardé une place. Le
rétablissement de la discipline était une œuvre fort difficile en cette
province ecclésiastique de Milan dont les archevêques, depuis près de
quatre-vingts ans, ne restaient plus en leur résidence. Non seulement
Borromée donna le premier et le plus haut exemple de
la réforme, la poussant pour lui-même jusqu'à l'ascétisme le plus
rigoureux, non seulement il visitait vigilamment ses paroisses ; mais il
tint six conciles provinciaux et onze synodes diocésains et il institua un
conseil permanent, pour pourvoir à l'application des règlements du concile
de Trente. Les témoignages de ses efforts se trouvent dans le volumineux
recueil des actes de ces conciles: Acta Nediolanensis Ecclesiae (Milan,
1582, 1 vol., et 1599, l vol. in-fol. ; Lyon, 1682, 2 vol. in-fol.; Bergame,
1738, tl vol.). Il fonda, en outre, plusieurs séminaires et établit la
congrégation des Oblats, voués à s'offrir et à se porter partout où les
besoins de l'Église les réclamaient. Ces réformes ne s'accomplirent point
sans de vives résistances de la part des évêques suffragants déshabitués de
la résidence, de la part du chapitre de la Scala se prévalant de ses
privilèges, de la part des prêtres et des moines accoutumés au relâchement.
Un religieux de l'ordre des Humiliés tira même sur l'archevêque devant
l'autel un coup d'arquebuse, qui ne fit qu'effleurer la peau. Borromée
triompha de toutes les oppositions.
Étendant aussi son activité
sur la Suisse, il fonda à Milan un séminaire helvétique destiné à former des
prêtres imbus des doctrines romaines, et il travailla à une ligne qui ne se
réalisa qu'après sa mort : elle prit le nom de Ligue d'Or ou Ligue de
Borromée et fut contractée en oct. 1586, par les cantons catholiques : ils
s'engageaient à prendre les armes contre tous ceux qui toléreraient
l'hérésie sur leur territoire.
En une grande partie de son œuvre,
Borromée paraît avoir suivi les inspirations des jésuites: il leur avait
fait des donations considérables, et fondé pour eux un superbe collège à
Milan; il leur avait procuré des maisons à Lucerne, à Fribourg et ailleurs;
Ribéra, son confesseur, était un jésuite. Cet homme, en qui il avait la plus
grande confiance, fut convaincu de pédérastie, et il fut démontré que
d'autres pères du collège de Milan cultivaient le même vice.
Borromée n’hésita pas à prendre les mesures
nécessitées par ces faits et par les empiétements des jésuites.
Ceux-ci résistèrent et se liguèrent avec ses ennemis. Il s'ensuivit des
conflits et un procès à Rome, dont l'issue fut favorable à Borromée, qui
alla plaider lui-même sa cause. En 1697, une statue colossale lui a été
élevée à Arona.»
Texte intégral de
l'Angélus du Saint Père :
Benoît XVI: "Le Christ nous a libérés de la peur de la mort"
Benoît XVI très préoccupé par la situation à Gaza:
Benoît XVI
Sources: Vatican -
E.S.M.
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 05.11.2006 - BENOÎT XVI |