Le pape Benoît XVI nous fait don de
paroles intenses et profondes |
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Cité du Vatican, le 05 juin 2008 -
(E.S.M.)
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Pour la conclusion du Mois de Mai, commentant l’Evangile de la Fête de la
Visitation, qui coïncidait cette année avec la Mémoire du Cœur Immaculé de
Marie, après avoir rappelé l’importance de la récitation du Chapelet en
famille et dans les paroisses, le pape Benoît XVI nous a fait don de paroles intenses et
profondes :
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La statue de Marie
porté en procession pour la conclusion du mois de Marie
Le pape Benoît XVI nous fait don de paroles intenses et profondes
VATICAN - “AVE MARIA” par Mgr Luciano Alimandi - Le Cœur de Marie
Pour la conclusion du Mois de Mai, commentant l’Evangile de la Fête de la
Visitation, qui coïncidait cette année avec la Mémoire du Cœur Immaculé de
Marie, après avoir rappelé l’importance de la récitation du Chapelet en
famille et dans les paroisses, le ,pape Benoît XVI nous a fait don de paroles intenses et
profondes :
« Aujourd'hui, en la fête de la Visitation, la liturgie nous fait entendre à
nouveau le passage de l'Evangile de Luc, qui raconte le voyage de Marie de
Nazareth vers la maison de sa cousine âgée Elisabeth (…). Lorsqu'elle arrive
chez Elisabeth, il se produit un fait qu'aucun peintre ne pourra jamais
rendre dans la beauté et la profondeur de sa réalisation. La lumière
intérieure de l'Esprit Saint enveloppe leurs personnes. Et Elisabeth,
illuminée d'en-Haut, s'exclame: "Tu es bénie entre toute les femmes, et le
fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de
mon Seigneur vienne jusqu'à moi ? Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de
salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi. Heureuse
celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la
part du Seigneur" (Lc 1, 42-45). Ces paroles
pourraient nous apparaître disproportionnées par rapport au contexte réel.
Elisabeth est l'une des nombreuses femmes âgées d'Israël et Marie une jeune
fille inconnue d'un village perdu de Galilée. Que peuvent-elles être et que
peuvent-elles faire dans un monde où comptent d'autres personnes et pèsent
d'autres pouvoirs? Mais Marie nous étonne encore une fois; son cœur est
transparent, totalement ouvert à la lumière de Dieu; son âme est sans péché,
elle n'est pas alourdie par l'orgueil et l'égoïsme. Les paroles d'Elisabeth
font naître dans son esprit un cantique de louange, qui est une lecture
"théologique" de l'histoire authentique et profonde: une lecture que nous
devons sans cesse apprendre de Celle dont la foi est sans ombres ni
fissures. "Mon âme magnifie le Seigneur". Marie reconnaît la grandeur de
Dieu. Tel est le premier et indispensable sentiment de foi; le sentiment qui
donne sa sécurité à la créature humaine et la libère de la peur, même si
elle se trouve au milieu des tempêtes de l'histoire (…). Allant au-delà de
la surface, Marie "voit" avec les yeux de la foi l'œuvre de Dieu dans
l'histoire(…). Et son Magnificat, après plusieurs siècles et plusieurs
millénaires, reste l'interprétation la plus véritable et profonde de
l'histoire, alors que les lectures faites par de si nombreux sages de ce
monde ont été démenties par les faits au cours des siècles »
(Benoît
XVI 31 mai 2008).
La dévotion mariale, quand elle est authentique, amène nécessairement au
désir d’imiter les vertus de Marie, ses dispositions intérieures, qui
transparaissent, en premier dans la Parole de Dieu. L’Eglise se met
elle-même, et chacun de nous, à l’école de Marie, précisément parce qu’elle
l’on peut apprendre, de la Mère de Dieu, de la meilleure manière possible,
comme devenir de vrais disciples de Jésus. C’est là le but ultime de ce «
pieux exercice » dédié à la Sainte Mère de Dieu.
Quand l’amour envers la Sainte Vierge est authentique, celui qui le pratique
ressent la nécessité de suivre Jésus « à la manière » de Marie. Ce « style
marial » se distingue par les deux vertus fondamentales du Cœur du Christ et
du, Cœur Immaculé de Marie, qui Lui est parfaitement uni : l’humilité et la
douceur ( cf. Mathieu 11, 29). Quelqu’un a
écrit que lorsque le Seigneur proclamait les Béatitudes, Sa pensée était
tournée vers sa Mère, parce qu’elle les vivait toutes de manière parfaite.
La première Béatitude est précisément celle qui concerne l’humilité,
c’est-à-dire la pauvreté de soi. Comme le dit Jésus, « la pauvreté en esprit
» introduit dans la richesse du Royaume de Dieu (cf.
Mathieu 5, 3).
La Sainte Vierge, dans le chant du Magnificat, parle de sa pauvreté, de son
humilité, comprise comme petitesse, pour expliquer « pourquoi le Seigneur
l’a choisi » : précisément parce qu’elle était tellement petite, tellement
humble, que Dieu s’est penché sur elle (cf. Luc 1, 48).
Ce qui attire la complaisance de Dieu sur Ses créatures, ce n’est pas la «
grandeur », mais la « petitesse » qu’elles vivent, devant Sa face et
réciproquement. Comme l’enseigne le Pape Benoît XVI: « Marie reconnaît la grandeur de
Dieu. C’est là le premier sentiment de la foi » !
Ainsi, on pourrait dire que le premier signe de l’authenticité de la foi est
un cœur humble, semblable à celui de Marie, qui est toujours conscient de sa
petitesse et de la grandeur infinie et de la puissance divine. Un cœur de
cette sorte ne se laisse pas tromper par l’orgueil et, en conséquence par le
Diable qui, comme le dit Jésus, « a été homicide depuis le début ; il
n’était pas établi dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. :
quand il dit ses mensonges, il les tire de son propre fonds, parce qu’il est
menteur et père du mensonge » (Jean 8, 44). De
même, celui qui est orgueilleux « parle de son propre fonds », il ne
parvient pas à être « objectif » parce qu’il est pris par lui-même, enfermé
dans son propre « subjectivisme », alors que celui qui est humble, s’ouvre à
la vérité, qui lui est donnée par celui qui la possède. Aux humbles, le
Seigneur enseigne la vérité sur lui-même, parce qu’ils sont capables de
l’accueillir (cf. Mathieu 11, 25). La Sainte
Vierge est parfaitement humble, parce que « son âme est sans péché, qu’elle
n’est pas appesantie par l’orgueil et par l’égoïsme », et c’est pourquoi
Dieu peut se donner à Elle dans une mesure qui la rend capable de concevoir,
non de la chair, son Fils Unique, le Verbe Incarné.
Ainsi, plus nous nous faisons petits, en nous confiant à Marie, plus le
Seigneur nous rendra capables de L’accueillir : les rayons de lumière de
l’amour divin s’amplifieront et, progressivement, chasseront les obscurités
de notre égoïsme. Un cœur humble est animé par la charité authentique qui «
ne cherche pas son propre intérêt » (1 Corinthiens 13, 5).
Un cœur humble n’agit pas selon la logique du monde, qui centre tout sur
lui-même, mais « court » vers Dieu et vers le prochain, comme Marie, qui,
avec le Seigneur dans son sein – « sous son cœur » comme le chante un chant
allemand émouvant – va « en hâte » chez la vieille cousine Elizabeth. La «
Visitation » est la « charité du Christ en action » chez Marie, qui nous est
révélée dans toute sa beauté, afin que nous nous mettions « à courir » vers
notre prochain, pour lui apporter Jésus.
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Sources : Mgr Luciano Alimandi -
E.S.M.
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 05.06.2008 -
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