Benoît XVI nous montre la grandeur
simple et sublime de Marie |
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Cité du Vatican, le 01 juin 2008 -
(E.S.M.)
- Samedi soir, à 20h, Place Saint Pierre, a eu lieu la
Célébration en conclusion du mois marial. Pendant la récitation du Saint
Rosaire, la statue de la Vierge Marie a été portée en procession à
travers les Rangs de la Place. C'est à 21h que le Saint Père Benoît XVI
est arrivé sur le Parvis de la Basilique et, au terme de la récitation
du Rosaire, a prononcé les paroles suivantes:
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La statue de la Vierge
Marie portée en processsion - Pour
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Benoît XVI nous montre la grandeur simple et sublime de Marie
Benoît XVI salue le mois marial de Mai : « La Sainte Vierge enseigne que
seulement le trône de Dieu, au contraire de celui des puissants du monde, ne
change pas, ne tombe pas ». Samedi soir, à 20h, Place Saint Pierre, a eu
lieu la Célébration en conclusion du mois marial. Pendant la récitation du
Saint Rosaire, la statue de la Vierge Marie a été portée en procession à
travers les Rangs de la Place. C'est à 21h que le Saint Père Benoît XVI est
arrivé sur le Parvis de la Basilique et, au terme de la récitation du
Rosaire, a prononcé les paroles suivantes:
Texte intégral des paroles du saint Père
Chers frères et sœurs,
Nous concluons le mois de mai par cette suggestive rencontre de prière
mariale. Je vous salue avec affection et je vous remercie de votre
participation. Je salue tout d'abord le cardinal Angelo Comastri; avec lui
je salue les autres cardinaux, archevêques, évêques et prêtres, qui ont
participé à cette célébration vespérale. J'étends mon salut aux personnes
consacrées et à vous tous, chers fidèles laïcs, qui par votre présence avez
voulu rendre hommage à la Très Sainte Vierge.
Nous célébrons aujourd'hui la fête de la
Visitation de la Bienheureuse Vierge et la mémoire du Cœur
immaculé de Marie. Tout nous invite donc à tourner notre regard avec
confiance vers Marie. Ce soir aussi, nous nous sommes adressés à Elle avec
l'ancienne et toujours actuelle pieuse pratique du chapelet. Le chapelet,
lorsqu'il n'est pas une répétition mécanique de formules traditionnelles,
est une méditation biblique qui nous fait reparcourir les événements de la
vie du Seigneur en compagnie de la Bienheureuse Vierge, en les conservant,
comme Elle, dans notre cœur. Au cours du mois de mai, il existe dans de
nombreuses communautés chrétiennes la belle habitude de réciter de manière
plus solennelle le chapelet en famille et dans les paroisses. A présent,
alors que le mois se termine, que cette bonne habitude ne cesse pas; qu'elle
se poursuive même avec un plus grand zèle, afin que, à l'école de Marie, la
lampe de la foi brille toujours plus dans le cœur des chrétiens et dans
leurs maisons.
Aujourd'hui, en la fête de la Visitation, la liturgie nous fait entendre à
nouveau le passage de l'Evangile de Luc, qui raconte le voyage de Marie de
Nazareth vers la maison de sa cousine âgée Elisabeth. Imaginons-nous l'état
d'âme de la Vierge après l'Annonciation, lorsque l'Ange partit de chez elle.
Marie renferme en elle un grand mystère; elle savait que quelque chose
d'unique et d'extraordinaire avait eu lieu; elle se rendait compte qu'avait
commencé le dernier chapitre de l'histoire du salut du monde. Mais, autour
d'Elle, tout était resté comme avant et le village de Nazareth ignorait
complètement ce qui lui était arrivé.
Avant de se préoccuper pour elle-même, Marie pense cependant à Elisabeth qui
est âgée, après avoir su qu'elle allait bientôt accoucher, et poussée par le
mystère d'amour qu'elle vient d'accueillir en elle-même, elle se met en
chemin "en hâte" pour aller lui porter son aide. Voilà la grandeur simple et
sublime de Marie! Lorsqu'elle arrive chez Elisabeth, il se produit un fait
qu'aucun peintre ne pourra jamais rendre dans la beauté et la profondeur de
sa réalisation. La lumière intérieure de l'Esprit Saint enveloppe leurs
personnes. Et Elisabeth, illuminée d'en-Haut, s'exclame: "Tu es bénie
entre toute les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Comment
ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi? Car,
lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli
d'allégresse au-dedans de moi. Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement
des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur"
(Lc 1, 42-45).
Ces paroles pourraient nous apparaître disproportionnées par rapport au
contexte réel. Elisabeth est l'une des nombreuses femmes âgées d'Israël et
Marie une jeune fille inconnue d'un village perdu de Galilée. Que
peuvent-elles être et que peuvent-elles faire dans un monde où comptent
d'autres personnes et pèsent d'autres pouvoirs? Mais Marie nous étonne
encore une fois; son cœur est transparent, totalement ouvert à la lumière de
Dieu; son âme est sans péché, elle n'est pas alourdie par l'orgueil et
l'égoïsme. Les paroles d'Elisabeth font naître dans son esprit un cantique
de louange, qui est une lecture "théologique" de l'histoire authentique et
profonde: une lecture que nous devons sans cesse apprendre de Celle dont la
foi est sans ombres ni fissures. "Mon âme magnifie le Seigneur". Marie
reconnaît la grandeur de Dieu. Tel est le premier et indispensable sentiment
de foi; le sentiment qui donne sa sécurité à la créature humaine et la
libère de la peur, même si elle se trouve au milieu des tempêtes de
l'histoire.
Allant au-delà de la surface, Marie "voit" avec les yeux de la foi l'œuvre
de de Dieu dans l'histoire. C'est pourquoi elle est bienheureuse, car elle a
cru: en effet, c'est à cause de sa foi qu'elle a accueilli la Parole du
Seigneur et a conçu le Verbe incarné. Sa foi lui a fait voir que les trônes
des puissants de ce monde sont tous provisoires, alors que le trône de Dieu
est l'unique roc qui ne change pas et qui ne tombe pas. Et son Magnificat,
après plusieurs siècles et plusieurs millénaires, reste l'interprétation la
plus véritable et profonde de l'histoire, alors que les lectures faites par
de si nombreux sages de ce monde ont été démenties par les faits au cours
des siècles.
Chers frères et sœurs! Revenons chez nous avec le Magnificat dans
notre cœur. Portons en nous les mêmes sentiments de louange et d'action de
grâce de Marie envers le Seigneur, sa foi et son espérance, son abandon
docile entre les mains de la divine Providence. Imitons son exemple de
disponibilité et de générosité à servir nos frères. En effet, ce n'est qu'en
accueillant l'amour de Dieu et en faisant de notre existence un service
désintéressé et généreux envers notre prochain, que nous pourrons élever
avec joie un chant de louange au Seigneur. Que la Vierge qui nous invite ce
soir à trouver refuge dans son Cœur Immaculé nous obtienne cette grâce. Je
donne à tous ma Bénédiction.
Texte original du
discours du Saint Père
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Sources : www.vatican.va -
E.S.M.
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 01.06.2008 -
T/Benoît XVI |