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19 Avril 2005
 

Jean-Paul II a été le premier à parler de la "fantaisie de la charité"

 

ROME, le 05 Avril 2007 - (E.S.M.) -  Jean-Paul II a été le premier à parler de la "fantaisie de la charité"... explique Mgr. Guerino Di Tora, directeur de la Caritas du diocèse de Rome, née en 1979 «afin de promouvoir la charité sous toutes ses formes au sein des Paroisses et des communautés, en prenant en considération tant le développement de l'homme que la justice sociale et la paix».

Écouter «cum passio» signifie participer au drame de la vie de l'autre.

Jean-Paul II a été le premier à parler de la "fantaisie de la charité"

LA CARITAS DIOCESAINE DE ROME
EXPRESSION DE LA «FANTAISIE DE LA CHARITÉ»


«Jean-Paul II a été le premier à parler de la «fantaisie de la charité»... explique Mgr. Guerino Di Tora, directeur de la Caritas du diocèse de Rome, née en 1979 «afin de promouvoir la charité sous toutes ses formes au sein des Paroisses et des communautés, en prenant en considération tant le développement de l'homme que la justice sociale et la paix». Voici son témoignage.

Jean-Paul II a visité la cantine de la Caritas de Rome sise en via delle Sette Sale sur le Colle Oppio le 20 décembre 1992. Le 4 janvier 2007, le Pape Benoît XVI, son successeur, a inauguré la «cantine cantine Jean-Paul II». Quelles sont les motivations profondes de cette dédicace ?

La Caritas du diocèse de Rome a voulu offrir une reconnaissance publique à l'attention de notre grand Evêque qui l'a été non seulement dans le domaine social mais aussi et surtout de par l'expérience de la charité. Jean-Paul II a été le premier à parler de la «fantaisie de la charité» dans la Lettre apostolique «Novo Millennio ineunte», expression de son génie humain, capable de traduire sa théologie pastorale en une expérience de vie. C'est ainsi que naquit l'idée de lui dédier la cantine où il avait pris un repas avec les autres dans un contexte de grande simplicité humaine. L'occasion providentielle offerte afin de réaliser cette idée a été constituée par la visite de son successeur, le Pape Benoît XVI.

A l'occasion de cette récente visite à la Caritas diocésaine de Rome, le Pape a qualifié la Charité «un cœur qui voit». De quelle manière Jean-Paul II a été témoin de cette charité ?

Le terme «cœur qui voit» constitue une synthèse complète de la charité. Le cœur est l'organe de l'amour. Le centre de l'expérience chrétienne est l'amour qui pénètre la réalité de l'autre. Il ne s'agit pas d'un amour générique, affectif ou platonique... «Jésus, en voyant les foules, en eut compassion» (Mt 9, 36). Écouter «cum passio» signifie participer au drame de la vie de l'autre. L'œil, à son tour, devient expression et synthèse de cet amour. Jean-Paul II avait réellement ce regard capable de pénétrer la personne. Je me rappelle de sa visite à la Paroisse de San Policarpo, à Cinecittà, lorsque j'y étais encore curé. Il était huit heure et quart! La fin de la visite était prévue à sept heures du soir mais Jean-Paul II s'était arrêté à parler et à écouter les personnes. Il a incarné, dans sa vie, la théologie de la proximité.

Les œuvres typiques du Carême sont: le jeûne, la prière et l'aumône. Cette dernière, si elle n'est pas entendue comme pratique de la charité, devient trop souvent une «obole humiliante» pour le pauvre...

Dans l'expérience évangélique et dans la Tradition de l'Eglise, la prière, le jeûne et l'aumône se veulent expression du sens de la solidarité. L'aumône est un partage avec l'autre auquel, n'étant pas en mesure de donner ma présence et mon temps, j'offre le fruit de mon travail, un partage économique. On a pensé ensuite en termes de projets, d'assistance et d'accueil prenant des formes capables d'exprimer le concept profond de solidarité. Une solidarité qui n'est pas seulement une valeur humaine mais une expérience de Jésus, de Dieu qui se fait homme et vient vivre parmi nous.

Comment la Caritas diocésaine de Rome se comporte-t-elle afin d'éviter le risque de l'assistanat ?

En proposant un chemin d'acquisition de la dignité de la personne. Le besoin, en effet, porte la personne à devenir une catégorie. Le processus inverse est celui de retrouver lentement le sens de sa dignité et de l'autosuffisance, de ne plus être dépendant des autres. C'est ce chemin que nous proposons à ceux qui ont la possibilité de l'entreprendre. D'une première étape, celle du dortoir, nous offrons le passage à un deuxième puis à un troisième niveau. Ce dernier est celui de la «maison familiale» pensée pour un noyau de trois personnes qui gagnent leur vie en effectuant des travaux d'utilité sociale.

Le dossier «Vies fragiles» 2006 analyse la situation de la pauvreté en Italie et offre une analyse attentive des nouvelles formes de pauvreté. Quelles sont-elles ?

Il faut mettre en évidence, à ce propos, le phénomène de la clochardisation des jeunes qui touche des personnes de 18 à 25 ans. A un âge où ils ne trouvent pas de travail, où ils ne réussissent pas à s'insérer dans un contexte social, pas plus qu'à l'école, où ils ne se réalisent pas dans les relations affectives, ils choisissent de vivre comme des clochards, vaguant d'une cité à une autre pour perdre leur identité propre. On doit également considérer comme formes de nouvelle pauvreté le cas de ces noyaux familiaux déchirés dont la mère, demeurée seule avec les enfants et privée de revenu ou de pension alimentaire de la part de son mari, ne parvient pas à payer le loyer et les factures, risquant de se retrouver sous un pont. La dernière frontière, ce sont les familles qui ne parviennent pas à arriver en fin de mois et souffrent du «syndrome de la quatrième semaine», demeurant sans argent au cours de la troisième. Ce malaise familial porte souvent à l'autodestruction. Le dénominateur commun entre pauvretés traditionnelles et nouvelles pauvretés est l'exclusion sociale.

«Ce que vous avez reçu en don., donnez-le gratuitement» (Mt 10, 8). Mgr. Guerino, vous êtes au service des pauvres de la Caritas diocésaine de Rome depuis neuf ans. Vous rappelez-vous un jour en particulier où il vous est arrivé de recevoir gratuitement quelque chose d'un pauvre ?

Le jour de mon anniversaire, je reçois chaque année un petit paquet de chocolats de la part d'un hôte du dortoir. Quand je lui ai dit de ne pas dépenser d'argent pour moi, il m'a répondu qu'il le faisait de tout son cœur. Il s'agit d'un petit geste mais qui est l'expression d'une grande générosité.

Pouvez-vous parler du «Carême de la charité» proposé par la Caritas pour Vannée 2007 ?

La Caritas du diocèse de Rome présente à la communauté une série de propositions afin d'aider les romains à vivre la rencontre, la connaissance et l'accueil authentique de la personne de Jésus, dans la Parole, la liturgie et la charité au travers de l'engagement concret dans la solidarité. Le programme du «Carême de la charité» se structure autour d'une réflexion pastorale basée sur l'encyclique du Pape Benoît XVI "Deus caritas est". Il s'agit de cinq propositions expérimentales qui ont pour but de favoriser au quotidien la rencontre avec le pauvre, au travers de projets dédiés aux familles, d'une série d'initiatives de débats et de prière avec des détenus à la prison de Rebibbia, d'une proposition s'adressant aux communautés paroissiales destinée à favoriser la connaissance des communautés immigrées, et de quatre microréalisations auxquelles il est possible de contribuer sur le plan économique. Deux d'entre elles font partie de projets du réseau international des Caritas: l'un se situe au Kosovo et entend soutenir des familles en difficulté, un autre au Mozambique, visant quant à lui à financer un parcours de formation pour des opérateurs sociaux.

Pour conclure, pourriez-vous adresser un souhait de Pâques à chaque pauvre ?

Le Christ est ressuscité et nous ressuscitons avec Lui! Ce n'est pas la situation humaine et sociale qui nous réalise mais nous pouvons être porteurs de cette Lumière, de la Résurrection du Christ à l'intérieur de celle où chacun d'entre nous se trouve parce que toute personne - même la plus inadaptée au plar économique, social et relationnel — est en mesure de la porter et de témoigner du Christ Ressuscité.

Domitia Caramazzj

Cause de béatification de Jean-Paul II
Prière pour la béatification du pape Jean-Paul II: Texte de la prière pour demander des grâces
 

Sources:  Totus Tuus- E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 05.04.2007 - Jean-Paul II

 

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