L'analyse lucide de Benoît XVI, qui
vise le fondamentalisme et le laïcisme |
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Le 05 janvier 2011
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(E.S.M.)
- A propos des violences qui prennent pour prétexte la religion et qui massacrent les fidèles, Benoît XVI et le Saint-Siège ont de nombreuses fois élevé la voix, sans faire de distinction entre les victimes musulmanes ou chrétiennes.
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Le pape Benoît XVI -
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L'analyse lucide de Benoît XVI, qui vise le
fondamentalisme et le laïcisme
Le sang des fidèles par GIOVANNI MARIA VIAN
Le 05 janvier 2011 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
- Le massacre d'Alexandrie - qui dans cette ville égyptienne a frappé les
fidèles coptes orthodoxes à la sortie d'une célébration liturgique - a
trouvé place dans les médias du monde entier, au terme d'une année marquée
par des violences et des attentats contre les chrétiens. Et encore une fois
la voix de Benoît XVI s'est élevée, condamnant ce "geste lâche de mort,
comme celui de mettre à présent des bombes également près des maisons des
chrétiens, en Irak, pour les obliger à s'en aller" et dénonçant sans
demi-mesure une "stratégie de violences qui a pour objectif les chrétiens
et qui a des conséquences sur toute la population".
Cette fois-ci, les attentats anti-chrétiens - qui se multiplient dans
diverses régions du monde - semblent avoir attiré l'attention médiatique
internationale, qui n'est généralement pas très sensible à ces thèmes. En
effet, depuis au moins trois ans d'autres personnalités du Saint-Siège et de
l'Eglise catholique sonnent l'alarme face à la christianophobie. Une réalité
malheureusement croissante, qui alarme et doit être combattue au moins
autant que l'islamophobie et l'antisémitisme, comme le soulignait déjà, le
10 janvier 2008, Mgr Mamberti lors d'une conférence à Rome.
"Les chrétiens sont actuellement le groupe religieux qui souffre du plus
grand nombre de persécutions en raison de leur foi" a écrit le Pape dans
le
Message pour la Journée mondiale de la paix, mais cela non plus n'a
pas trouvé beaucoup de place dans la réflexion des médias. On a négligé
l'analyse lucide de Benoît XVI, qui vise le fondamentalisme et le laïcisme -
définis comme des "formes spéculaires et extrêmes de refus du légitime
pluralisme et du principe de laïcité" - et qui rappelle la déclaration
conciliaire Dignitatis humanae sur la liberté religieuse, quand elle
souligne que celle-ci "est la condition pour la recherche de la vérité et la
vérité ne s'impose pas par la violence mais avec "la force de la vérité
elle-même"". Malgré des représentations contraires, favorisées précisément
par le laïcisme, qui identifient la religion avec l'obscurantisme et
l'intolérance.
Dans son message, le Pape souligne que surtout en Asie et en Afrique "les
principales victimes sont les membres des minorités religieuses, auxquels il
est interdit de professer librement leur religion ou d'en changer". A propos
des violences qui prennent pour prétexte la religion et qui massacrent les
fidèles, Benoît XVI et le Saint-Siège ont de nombreuses fois élevé la voix,
sans faire de distinction entre les victimes musulmanes ou chrétiennes.
Le Pape est revenu sur ces actes épouvantables et intolérables, "dans
lesquels ce qui est sacré pour l'autre ne se respecte plus, dans lesquels
même les règles les plus élémentaires de l'humanité s'écroulent", dans son
discours du 20 décembre dernier à l'occasion des
vœux de Noël. Evoquant le
synode des Eglises du Moyen-Orient, Benoît XVI a rappelé la sagesse du
conseiller du mufti du Liban, lorsque celui-ci a dit: "Avec l'agression des
chrétiens nous sommes blessés nous-mêmes. Malheureusement, cependant, cette
voix de la raison et d'autres analogues, dont nous sommes profondément
reconnaissants - a ajouté le Pape -, sont trop faibles. Ici aussi l'obstacle
est le lien entre avidité du lucre et aveuglement idéologique".
De nombreuses voix de solidarité et de raison se sont élevées après le
massacre d'Alexandrie de la part de musulmans, de juifs et de chrétiens,
dans différentes parties du monde, et cela constitue un signe d'espérance,
qui donne raison aux paroles de Benoît XVI et à sa volonté tenace tournée
vers la coexistence: "L'être humain est unique et l'humanité est unique. Ce
qui, en quelque lieu, est fait contre l'homme finalement les blesse tous".
Verser le sang des fidèles, de chaque croyant et de chaque créature humaine,
offense Dieu.
Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
(©L'Osservatore Romano - 6 janvier 2011)
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 05.01.2011 -
T/International
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