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19 Avril 2005
 

Catéchèse de Benoît XVI :  un fleuve de lumière nous vient du Christ

 

Le 04 décembre 2008 - (E.S.M.) - « Qu'est-ce que le péché originel ? Cette doctrine est-elle soutenable aujourd'hui ? Le péché originel existe-t-il ou non ? ». Pour Benoît XVI, le péché originel est une réalité, mais il n'existe pas en lui même : il est "lié de manière indissoluble au dogme du salut et de la liberté dans le Christ".

Le pape Benoît XVI salle Paul VI- Pour agrandir l'image Cliquer

Catéchèse de Benoît XVI : un fleuve de lumière nous vient du Christ

Le 04 décembre 2008 -  Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Le péché originel « existe », c'est comme « un fleuve sale » et il a « un aspect empirique, c'est-à-dire une réalité concrète,  tangible par tous : il existe une contradiction dans notre être. Chacun de nous l'éprouve chaque jour, ce n'est pas théorie » et nous « la voyons toujours autour de nous : il suffit de regarder les nouvelles quotidiennes sur l'injustice, la violence, le mensonge, la luxure » : c'est ainsi que le pape Benoît XVI est entré dans le sujet de la doctrine du péché originel, en suivant les tractations de Saint Paul dans la Lettre aux Romains, lors de la traditionnelle Audience Générale du Mercredi, qui s'est déroulée dans la Salle « Paul VI en présence de plus de 8.000 fidèles.

« Qu'est-ce que le péché originel ? Cette doctrine est-elle soutenable aujourd'hui ? Le péché originel  existe-t-il ou non ? ». Pour Benoît XVI, le péché originel est une réalité, mais il n'existe pas en lui même : il est "lié de manière indissoluble au dogme du salut et de la liberté dans le Christ".

Texte intégral de la catéchèse Le Christ est le nouvel Adam

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Dans le prolongement de la catéchèse du pape Benoît XVI, Xe Homélie de saint Jean Chrysostome

Analyse.

1. Par Adam, le péché et la mort entrèrent dans le monde; par Jésus-Christ; nous obtenons le pardon de nos péchés et la félicité éternelle.
2. Avec le péché originel la grâce efface encore tous les autres. — La justice est la racine de la vie..
3 et 4. La loi de Moise ne pouvait remédier à la ruine qui était une suite du péché d'Adam ; bien plus, depuis cette loi le péché régna avec encore plus de force; mais par Jésus-Christ, le règne de la grâce est devenu plus étendu et plus fort que celui du péché.

1. Comme les bons médecins s'attachent toujours à trouver la racine des maladies et remontent à fa source même du mal, ainsi fait le bienheureux Paul. Après avoir dit que nous sommes justifiés et l'avoir prouvé par le patriarche, par l'Esprit, par la mort du Christ
(car il ne serait pas mort, si ce n'eût été pour nous justifier), il confirme encore ces preuves par des démonstrations prises à une autre source ; et prenant le sujet en sens contraire, c'est-à-dire au point de vue de la mort et du péché, il se demande comment et par où la mort est entrée et comment elle a établi son empire. Comment donc la mort est-elle entrée, et comment a-t-elle établi son empire ? Par le péché d'un seul homme. Mais que veulent dire ces mots: « En qui tous ont péché ? » Adam étant tombé, ceux mêmes qui n'avaient pas mangé du fruit de l'arbre sont tous devenus mortels à cause de lui. « Car le péché a été dans le monde jusqu'à la loi; mais le péché n'était pas imputé, lorsque la loi n'existait pas (Rom 5, 13) ».

Par ces expressions : « Jusqu'à la loi » , quelques-uns pensent que l'apôtre désigne le temps qui a précédé la promulgation de la loi : soit l'époque d'Abel, de Noé, d'Abraham, jusqu'à la naissance de Moïse. Quel était donc alors le péché ? Quelques-uns pensent qu'il s'agit ici du péché commis dans le paradis car alors, dit-on, il n'était pas encore développé, mais son fruit apparaissait seulement dans sa fleur, et c'est lui qui a introduit la mort, laquelle exerçait sur tous, son empire tyrannique. Pourquoi donc l'apôtre ajoute-t-il : « Mais le péché n'était pas imputé, lorsque la loi n'existait pas ? » D'après l'objection des Juifs
(dit-il), ceux qui partagent notre sentiment prétendent que l'apôtre a voulu dire : S'il n'y avait pas de péché avant la loi, comment la mort a-t-elle frappé ceux qui vivaient avant la loi ? Mais ce que je vais dire me semble plus raisonnable, et plus conforme à la pensée de l'apôtre. Qu'est-ce donc ? Après avoir dit que le péché a été dans le monde jusqu'à la loi, il me semble dire que, la loi une fois donnée, le péché né de la transgression, a établi son empire et l'a conservé tant que la loi a existé : car, selon lui , le péché ne pourrait subsister, si la loi n'était plus. Mais, dira-t-on , si c'est le péché né de la transgression qui a engendré la mort, pourquoi ceux qui vivaient avant la loi sont-ils tous morts ? Si la mort a sa racine dans le péché, si le péché n'est pas imputé quand il n'y a pas de loi, comment la mort a-t-elle établi son empire ? Évidemment parce que ce n'est pas le péché né de la transgression de la loi , mais celui de la désobéissance d'Adam, qui a tout perdu. Et quelle en est la preuve ? C'est que tous ceux qui ont vécu avant la loi sont morts. « Mais la mort », nous dit-il, « a régné depuis Adam jusqu'à Moïse, même sur ceux qui n'avaient point péché ». Comment a-t-elle régné ? « Par une prévarication semblable à celle d'Adam qui est la figure de celui qui doit venir (14) ».

Voilà pourquoi Adam est le type du Christ. Comment cela, direz-vous ? Parce que, comme Adam, en mangeant du fruit défendu, est devenu la cause de la mort de ses descendants, bien qu'ils n'eussent point goûté du fruit de l'arbre; ainsi le Christ est devenu pour ses fils, même prévaricateurs, l'auteur de la justice qu'il nous a procurée à tous par sa croix. C’est pourquoi Paul insiste partout et toujours sur ce point et le ramène sans cesse sous les yeux, en disant : « Comme le péché est entré dans le monde par un seul homme » ; et encore : « Beaucoup sont morts par le péché d'un seul homme » ; puis : « Il n'en est pas de la grâce comme du péché » ; puis : « Le jugement de condamnation vient d'un seul »; et encore: « Car si par le péché d'un seul la mort a régné par un seul ». Et : « Ainsi donc, comme par le péché d'un seul »; puis derechef : « De même que par la désobéissance d'un seul homme beaucoup ont été constitués pécheurs ». Il ne perd point de vue ce seul homme; afin que quand le Juif vous dira : Comment, le Christ seul ayant mérité, le monde entier est-il sauvé ? vous puissiez lui répondre : Comment, Adam seul ayant désobéi, le monde entier a-t-il été condamné ?

Quoique du reste le péché ne soit point l'égal de la grâce, ni la mort de la vie, ni le démon de Dieu, mais qu'il y ait entre eux une distance infinie; quand donc c'est de la nature des choses, et de la puissance de celui qui entreprend, et de la convenance
(car il convient mieux à Dieu de sauver que de punir); quand c'est de tout cela, dis-je , que le triomphe et la victoire prennent naissance : quelle raison, dites-moi, quand il dit : « Mais il n'en est pas de la grâce comme du péché. Car si par le péché d'un seul beaucoup sont morts, bien plus abondamment la grâce et le don de Dieu, par la grâce d'un seul homme, Jésus-Christ, se sont répandus sur un grand nombre (15) ». C'est-à-dire : Si le péché , et le péché d'un seul homme, a au tant de pouvoir; comment la grâce, et la grâce de Dieu, et non seulement du Père, mais aussi du Fils, ne serait-elle pas de beaucoup plus puissante ? Car cela est bien plus raisonnable. En effet, que l'on soit puni pour un autre, cela ne semble pas juste; mais que l'on soit sauvé par un autre, c'est bien plus convenable et bien plus raisonnable. Or si l'un a eu lieu, à plus forte raison l'autre.

2. C'est ainsi que Paul prouve que c'est convenable et raisonnable, et, cela prouvé, il n'y a plus de difficulté à l'admettre. Il s'attache ensuite à prouver que cela, était nécessaire : Comment cela ? « Il n'en est pas », dit-il, « du don comme du péché : car le jugement de condamnation vient d'un seul; tandis que la grâce de la justification délivre d'un grand nombre de péchés
(16) ». Qu'est-ce que cela signifie ? Qu'un seul péché a pu amener la mort et la condamnation; tandis que la grâce a effacé non seulement ce péché , mais tous ceux qui ont été commis dans la suite. Et pour que, les mots « comme » et « tandis que » ne semblent pas établir une parité entre les biens et les maux, et que vous ne pensez pas, en entendant parler d'Adam, que, son péché seul a été effacé, il dit que beaucoup de péchés ont- été remis. Quelle eu est la preuve ? C'est qu'après les innombrables péchés commis à la suite de celui du paradis, tout a abouti à la justification. Or, partout où est la justice, la vie et les biens infinis se trouvent nécessairement, comme partout où est le péché, la est la mort.

En effet la justice est plus que la vie; puisqu'elle est la racine de la vie. Mais que beaucoup de biens aient été procurés, et que, outre le péché d'Adam, tous les autres aient été effacés, l'apôtre le prouve en disant : « La grâce de la justification délivre d'un grand nombre de péchés ». D'où suit cette conséquence nécessaire, que la mort a été radicalement détruite. Mais comme il a affirmé que la justice est plus que la vie, il faut encore qu'il le prouve. D'abord il a dit : Si le péché d'un seul nous a donné la mort à tous, à bien plus forte raison la grâce d'un seul pourra-t-elle nous sauver; ensuite il a fait voir que la grâce n'a pas seulement effacé le péché d'Adam, mais encore tous les autres : que non seulement les péchés ont été effacés, mais que la justice a été donnée; que non seulement le Christ a fait autant de bien qu'Adam avait fait de mal, mais qu'il en a fait beaucoup plus. Après de telles affirmations, il a besoin ici d'une preuve plus forte. Comment la donne-t-il ? « Si par le péché d'un seul »; dit-il, « la mort a régné par un seul, à plus forte raison a ceux qui reçoivent l'abondance de la grâce et du don de la justice régneront dans la vie par un seul, Jésus-Christ
(l7) ».

Ce qui veut dire : Qu'est-ce qui a armé la mort contre le monde entier ? La faute commise par un seul homme en mangeant du fruit défendu. Si donc la mort a acquis une telle puissance par suite d'une seule faute, lorsqu'on en voit quelques-uns recevoir une grâce et une justice bien plus grande que ce péché, comment pourront-ils encore être sujets à la mort ? Voilà pourquoi il ne dit pas ici : La grâce, mais « L'abondance de la grâce » car nous n'avons pas seulement reçu la mesure de grâce nécessaire pour l'abolition du péché, mais beaucoup plus. En effet nous avons été délivrés du châtiment, nous avons dépouillé toute matière, nous avons été régénérés d'en haut, nous sommes ressuscités après avoir enseveli le vieil homme, nous avons été rachetés et sanctifiés, nous avons été amenés à l'adoption et justifiés, nous sommes devenus les frères du Fils unique, nous avons été établis ses cohéritiers, les membres de son corps, nous lui avons été unis comme le corps l'est à la tête. Tout cela forme ce que Paul appelle l'abondance de la grâce : indiquant que nous n'avons pas seulement reçu le remède capable de guérir notre blessure; mais aussi la santé, la beauté, l'honneur, la gloire, des dignités bien au-dessus de notre nature. Et chacune. de ces choses suffisait par elle-même à détruire la mort; mais quand toutes sont réunies, on n'aperçoit pas même la trace, pas même l'ombre de la mort, qui a complètement disparu. Si quelqu'un jetait en prison un homme qui lui devrait dix oboles, et, avec lui et à cause de lui, sa femme, ses enfants et ses domestiques; puis qu'un autre survint et payât non seulement les dix oboles, mais y ajoutât en pardon dix mille talents d'or, conduisit ensuite le prisonnier dans un palais, le plaçât sur un trône élevé, le fit participer aux honneurs suprêmes et l'environnât d'éclat : celui qui aurait prêté les dix oboles n'oserait plus y penser. Ainsi en est-il de nous. Le Christ a payé beaucoup plus que nous ne devions; c'est un immense océan vis-à-vis d'une goutte d'eau.

Ne doutez donc plus, ô homme, à l'aspect de tant de trésors, et ne demandez plus comment l'étincelle de la mort et du péché s'est éteinte au milieu de cette mer de grâces. C'est à cela que Paul faisait allusion quand il disait : « Ceux qui ont reçu l'abondance de la grâce et de la justice, régneront dans la vie » ; et après l'avoir clairement démontré, il revient à son premier raisonnement et le comme par répétition en disant que : si d'une part tous ont été punis pour le péché d'un seul, de l'autre, tous ont pu être aussi justifiés par un seul. C'est pourquoi il ajoute : « Comme c'est donc par le péché d'un seul que tous les hommes sont tombés dans la condamnation, ainsi c'est par la justice d'un seul que tous les hommes reçoivent la justification de la vie ». Et il insiste encore là-dessus en ces termes : « Car de même que par la désobéissance d'un seul. homme beaucoup ont été constitués pécheurs, de même aussi par l'obéissance d'un seul, beaucoup sont constitués justes
(19) ». Ces paroles semblent soulever une question assez grave; mais avec un peu d'attention, on la résoudra sans peine. Quelle est donc cette question ? C'est que l'apôtre affirme que beaucoup sont devenus pécheurs par la désobéissance d'un seul. Qu'un homme ayant péché et étant devenu mortel, ses descendants le soient aussi, il n'y a là rien d'invraisemblable : mais qu'on dévienne pécheur par la désobéissance d'un autre, est-ce logique ? Il semble que personne ne peut être puni que pour une faute personnelle.

3. Que signifie donc ici ce mot « pécheurs ? » c'est-à-dire, ce me semble, sujets au : châtiment et condamnés à mort. Qu'après la mort d'Adam nous soyons tous devenus mortels, l'apôtre l'a prouvé clairement et de plus d'une façon; mais la question est de savoir pourquoi il en est ainsi. Il ne le dit pas encore, parce que le sujet actuel ne le comporte pas : il combat ici le Juif qui élève des doutes et se moque de la justice obtenue par un seul. C'est pourquoi, après avoir montré que le châtiment s'est, transmis d'un seul homme à tous, il n'en donne point encore la raison : car il n'aime pas les paroles inutiles et ne s'attache qu'au nécessaire. La loi de la discussion ne l'obligeait pas plus que le Juif à résoudre cette difficulté; aussi la laisse-t-il sans solution que si quelqu'un de vous désire cette solution, nous lui répondrons que bien loin de souffrir de la mort et de la condamnation, nous gagnons beaucoup, si nous sommes sages, à être devenus mortels : d'abord de ne pas pécher dans un corps immortel; secondement, de trouver là mille motifs d’être sages. En effet, la mort toujours présente, toujours attendue, nous engage à être modérés, à être chastes, à nous contenir, à nous dégager de tous les vices. En outre, elle nous procure d'autres biens en grand nombre et plus considérables que ceux-là. De là, en effet, les couronnes des martyrs, les palmes des apôtres; par là Abel fut justifié et aussi Abraham après avoir immolé son fils; par là Jean fut tué pour le christ; par là les trois enfants et Daniel triomphèrent. Si nous le voulons, non seulement la mort, mais pas même le démon ne pourra nous nuire : Outre cela il faut encore dire que l'immortalité nous attend; qu'après quelque temps d'épreuve, nous jouirons, en sécurité des biens à venir; qu'exercés dans cette vie, comme à une école, par la maladie, l'affliction, la tentation, là pauvreté et fout ce qui semble être un mal, nous deviendrons aptes a posséder ces biens futurs.
 

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Sources :  (E.S.M.)
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M. sur Google actualité)  04.12.2008 - T/Méditations

 

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