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Message de Benoît XVI au
cardinal Francis Arinze
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VATICAN, le 4 décembre 2006 -
(E.S.M.) - « Aujourd’hui est rappelée la sacralité du jour du
Seigneur et la nécessité de participer à la messe dominicale ! » -
Message du Saint-Père Benoît XVI au Préfet de la Congrégation pour
le Culte Divin et la Discipline des Sacrements
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Le cardinal Arinze
Message de Benoît XVI au cardinal Francis Arinze
A l’occasion de la journée d’étude sur le thème : “La messe dominicale pour
la sanctification du peuple chrétien”, organisée par la Congrégation pour le
Culte Divin et la Discipline des Sacrements pour l’anniversaire de la
promulgation de la Constitution
Sacrosanctum Concilium, le Saint-Père Benoît XVI a envoyé son
Message au Préfet de la Congrégation, le Card. Francis Arinze.
« Le dimanche reste le fondement principal et le noyau primordial de l’année
liturgique - écrit le Saint-Père, tirant son origine de la résurrection du
Christ, grâce à laquelle ont été gravés dans le temps les traits de
l’éternité. Le dimanche est, pour ainsi dire, un fragment de temps pénétré
d’éternité, parce que son aube a vu le Crucifié ressuscité entrer victorieux
dans la vie éternelle ».
Dans la résurrection en effet la création et la rédemption ont atteint leur
accomplissement. « Au ‘premier jour après le samedi’, les femmes puis les
disciples, rencontrant le Ressuscité, comprirent que c’était ‘le jour fait
par le Seigneur’, ‘son’ jour, le dies Domini » continue le message, montrant
que ‘depuis les origines cet élément a été un élément stable dans la
perception du mystère du dimanche »… « Pour les premiers chrétiens la
participation aux célébrations dominicales constituait l’expression
naturelle de leur appartenance au Christ, de la communion à son Corps
mystique, dans l’attente joyeuse de son retour glorieux ».
Le pape Benoît XVI poursuit : « Combien aujourd’hui doit-on rappeler la
sacralité du jour du Seigneur et la nécessité de participer à la Messe
dominicale ! Le contexte culturel dans lequel nous vivons, marqué souvent
par l’indifférence religieuse et par le sécularisme qui obscurcissent
l’horizon du transcendant, ne doit pas faire oublier que le Peuple de Dieu,
né de l’événement pascal, doit retourner à lui comme à la source inexorable,
pour mieux comprendre les traits de son identité et les raisons de son
existence ».
Le dimanche est le jour choisi par le Christ pour ressusciter et apparaître
à ses disciples, renouvelant l’apparition « huit jour après ». Puis le Pape
Benoît XVI a encouragé chacun à approfondir l’importance du « Jour du
Seigneur », et en particulier souligne « la centralité de l’Eucharistie
comme pilier fondamental du dimanche et de toute la vie ecclésiale. En effet
dans toute célébration eucharistique dominicale la sanctification du peuple
chrétien se réalise, jusqu’à au dimanche sans coucher du soleil, jour de la
rencontre définitive de Dieu avec ses créatures ». Le Saint-Père conclut son
Message en souhaitant que la Journée d’Etude « contribue à retrouver le sens
chrétien du dimanche dans le cadre de la pastorale et dans la vie de tout
croyant ».
Liens:
Texte intégral du Message du Saint-Père, en
italien:
evangelizatio.org
Le Dimanche écrit Benoît XVI est un instant marqué
par l'éternité:►
Benoît XVI
Nous ajoutons au précédent texte un document capital passé un peu sous
silence: la lettre du cardinal Arinze aux présidents des
conférences épiscopales sur la traduction du "pro multis"
Le cardinal Francis Arinze, préfet de la Congrégation du culte divin et de
la discipline des sacrements a adressé une lettre, datée du 17 octobre 2006,
à tous les présidents des conférences épiscopales, leur demandant de
préparer leurs fidèles par des instructions appropriées à la correction de
la traduction du « pour tous » en «
pour beaucoup » conformément au texte
latin pro multis, dans la formule de consécration du Précieux Sang.
A leurs Eminences, Excellences,
Présidents des Conférences épiscopales nationales
En juillet 2005, la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des
Sacrements, en accord avec la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, a
écrit à tous les présidents des Conférences épiscopales pour demander leur
opinion autorisée concernant la traduction dans les différentes langues
vernaculaires de l’expression pro multis dans la formule de la
consécration du Précieux Sang pendant la célébration de la Sainte Messe
(réf. Prot. n. 467/05/L du 9 juillet 2005).
Les réponses reçues des Conférences épiscopales ont été étudiées par les
deux Congrégations et un rapport a été fait au Saint-Père Benoît XVI. Selon ses
directives, notre Congrégation s’adresse maintenant à Votre Eminence, Votre
Excellence dans les termes suivants :
1. Un texte correspondant aux mots pro multis, transmis par l’Eglise,
constitue la formule qui a été utilisée dans le rite romain en latin depuis
les premiers siècles. Dans ces trente dernières années environ, des textes
en langue vernaculaire ont donné une traduction qui l’interprète en «
pour
tous », « per tutti », ou l’équivalent.
2. Il n’y a aucun doute quant à la validité des Messes célébrées en
utilisant une formule dûment approuvée contenant une formule équivalente à «
pour tous », ainsi que la Congrégation pour la Doctrine de la Foi l’a
récemment déclaré (cf. Sacra Congregatio pro Doctrina Fidei, AAS 66, 664). En effet, la formule « pour tous »
correspondrait sans aucun doute à une interprétation correcte de l’intention
du Seigneur exprimée dans le texte. C’est un dogme de foi que le Christ est
mort sur la Croix pour tous les hommes et femmes (cf. Jean 11, 52 ; II Cor.
5, 14-15 ; Tite 2, 11 ; I Jean 2, 2).
3. Il y a cependant beaucoup d’arguments en faveur d’une traduction plus
précise de la formule traditionnelle pro multis :
a. Les évangiles synoptiques (Mt. 26, 28 ; Mc. 14, 24) font une référence
spécifique aux « plusieurs » [mot grec rendu par polloi] pour lesquels le
Seigneur offre le Sacrifice, et cette expression a été soulignée par
certains exégètes en relation avec les mots du prophète Isaïe (53, 11-12).
Il aurait été tout à fait possible de dire « pour tous » dans les textes de
l’Evangile (par exemple, cf. Lc 12, 41) ; au lieu de cela la formule donnée
dans le récit de l’institution est « pour beaucoup
», et ces mots ont été
ainsi fidèlement traduits dans la plupart des versions modernes de la Bible.
b. Le rite romain en latin a toujours dit pro multis
et jamais pro omnibus
dans la consécration du calice.
c. Les anaphores de divers rites orientaux, en grec, en syriaque, en
arménien, dans les langues slaves, etc., contiennent des mots équivalents au
latin pro multis dans leurs langues respectives.
d. « Pour beaucoup » est une traduction fidèle de
pro multis, tandis que «
pour tous » est plutôt une explication qui appartient à proprement parler à
la catéchèse.
e. L’expression « pour beaucoup », tout en restant ouverte à l’inclusion de
chaque personne humaine, reflète aussi le fait que le salut n’est pas donné
d’une façon mécanique, sans qu’on le veuille ou qu’on y participe ; mais
plutôt que le croyant est invité à accepter dans la foi le don qui lui est
offert et à recevoir la vie surnaturelle qui est donnée à ceux qui
participent à ce mystère, le vivant aussi dans leur existence afin d’être
mis au nombre des « beaucoup » auxquels le texte fait référence.
f. Dans la ligne de l’Instruction Liturgiam authenticam, un effort devrait
être fait pour être plus fidèle aux textes latins des éditions typiques.
4. Il est demandé aux Conférences épiscopales des pays où la formule « pour
tous » ou son équivalent est à présent en usage, d’entreprendre la catéchèse
nécessaire auprès des fidèles sur ce sujet dans les prochains un ou deux ans
pour les préparer à l’introduction d’une traduction précise en langue
vernaculaire de la formule pro multis (c’est-à-dire «
pour beaucoup », « per
molti », etc.) dans la prochaine traduction du Missel Romain que les évêques
et le Saint-Siège approuveront pour leur pays.
Avec l’expression de ma haute estime et de mon respect, je vous prie de
croire, Eminence, Excellence à mon dévouement dans le Christ.
Francis Card. Arinze
Préfet
(Traduction de l’anglais non officielle)
Sources:
www.vatican.va
- A.F. (S.L.) -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 04.12.2006 - BENOÎT XVI |