Discours du Pape Benoît XVI aux
étudiants des Universités Pontificales |
 |
Cité du Vatican, le 04 novembre 2008 -
(E.S.M.)
- Discours du Pape Benoît XVI aux étudiants des Universités
Pontificales: « Ce n’est pas la connaissance en soi qui peut faire mal,
mais la présomption, se ‘vanter’ de ce que l’on est parvenu - ou que
l’on présume d’être parvenu - à connaître. C’est de là précisément que
découlent ensuite les factions et les discordes dans l’Église, et, d’une manière analogue,
dans la société »
|
Le pape Benoît XVI
Discours du Pape Benoît XVI aux étudiants des Universités Pontificales
Synthèse du discours du Saint-Père
Le 04 novembre - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
-
Tout ce que saint Paul écrit sur la sagesse chrétienne
et sur la “fausse sagesse », et en particulier dans la première Lettre aux
Corinthiens, en s’adressant aux communautés dans lesquelles, entre les
disciples, des rivalités vives s’étaient déclarées, a été le thème de
réflexion du discours du Pape Benoît XVI, adressé aux étudiants des
Universités Pontificales de Rome, à l’occasion de l’inauguration de l’Année
Académique. Au terme de la Messe concélébrée présidée le 30 octobre dans
l’après-midi par le Cardinal Zenon Grocholewski, Préfet de la Congrégation
pour l’Éducation Catholique, le Saint-Père est descendu dans la Basilique
Saint-Pierre pour adresser son salut aux étudiants
Saint Paul parle de la « sagesse de la Croix », ce qui veut dire de la
Sagesse de Dieu, qui s’oppose à la « sagesse de ce monde ». Des deux
sagesses, une seule est vraie, la sagesse divine, alors que l’autre est «
sottise » a déclaré Benoît XVI qui a poursuivi en ces termes : « A
présent, la nouveauté stupéfiante, qui nécessite d’être toujours
redécouverte et accueillie, c’est le fait que la Sagesse Divine, dans le
Christ, nous a été donnée en partage. Cette opposition entre les deux
sagesses ne doit pas être identifiée avec la différence entre la théologie
d’une part, et la philosophie et les sciences d’autre part. Il s’agit en
réalité de deux attitudes fondamentales. La ‘sagesse de ce monde’ est une
manière de vivre et de voir les choses en faisant abstraction de Dieu, et en
suivant les opinions dominantes, selon les critères du succès et du pouvoir.
La ‘sagesse divine’ consiste à suivre l’esprit du Christ – c’est le Christ
qui nous ouvre les yeux du cœur pour suivre la voie de la vérité et de
l’amour ».
Puis, s’adressant aux étudiants venus à Rome pour approfondir leurs
connaissances dans le domaine théologique et dans d’autres matières, le Pape
leur a rappelé ! « La formation spirituelle selon la pensée du Christ reste
fondamentale pour vous, et c’est là la perspective de vos études. Pour
connaître et pour comprendre les choses spirituelles, il faut être des
hommes et des femmes ‘spirituels’, parce que si l’on est ‘charnel’, on
retombe inévitablement dans la stupidité, même si l’on étudie beaucoup et si
l’on devient ‘savant’ et ‘quelqu’un qui raisonne avec l’habileté de ce
monde. Paul invite ceux qui se considèrent sages selon les critères de ce
monde, à ‘se faire stupides’, pour devenir vraiment sages devant Dieu. Paul,
suivant Jésus, s’oppose à une forme d’orgueil intellectuel, par lequel
l’homme, tout en sachant beaucoup de choses, perd la sensibilité à la vérité
et à la disponibilité à s’ouvrir à la nouveauté de l’action divine »
Sans vouloir amener à sous-estimer l’effort humain nécessaire pour la
connaissance, ce qui intéresse Paul, c’est de souligner « ce qui compte
vraiment pour le salut, et, en revanche, ce qui peut apporter division et
ruine ». A ce point, le Saint-Père a déclaré : « L’Apôtre dénonce
le poison
de la fausse science, qu’est l’orgueil humain. Ce n’est pas la connaissance
en soi qui peut faire mal, mais la présomption, se ‘vanter’ de ce que l’on
est parvenu – ou que l’on présume d’être parvenu – à connaître. C’est de là
précisément que découlent ensuite les factions et les discordes dans l’Église,
et, d’une manière analogue, dans la société. Il s’agit donc de cultiver la
sagesse non selon la chair, mais bien au contraire, selon l’Esprit. Pour
cela, d’après Paul, il est toujours nécessaire de purifier son propre cœur
du poison de l’orgueil, présent en chacun d’entre nous. La ‘pensée du
Christ’ que nous avons reçue par grâce, nous purifie de la fausse sagesse.
Et cette ‘pensée du Christ’, nous l’accueillons par l’Église et dans l’Église,
en nous laissant porter par le fleuve de sa tradition vivante. En restant
fidèles à ce Jésus que nous offre Marie, au Christ que l’Église nous
présente, nous pouvons nous livrer intensément au travail intellectuel,
libres intérieurement de la tentation de l’orgueil, et en vous vantant
toujours et seulement dans le Seigneur »
Texte intégral du discours du Saint-Père
►
Benoît XVI s'adresse aux professeurs et étudiants pour l'inauguration de l'année académique
Autre synthèse
►Le
pape Benoît XVI commente la sagesse de Dieu devant les étudiants
Regarder
la vidéo en Italien
Nouveau: conseils aux personnes qui
désirent recevoir les actualités ou consulter le site régulièrement:
ICI
|
Sources : www.vatican.va
(S.L.) -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 04.11.2008 -
T/Benoît XVI |