Ste Jeanne de Valois, reine de France |
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Le 04 février 2009 -
(E.S.M.)
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Les Églises de France honorent aujourd'hui cette
pieuse princesse qui fut d'abord l'épouse de Louis XII, appelée à régner
avec lui, et qui, plus tard , renversée du trône par un jugement
solennel qui déclara la nullité de son mariage, se montra plus sainte et
plus grande encore dans sa disgrâce qu'elle ne l'avait paru dans les
jours de sa grandeur.
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Sainte
Jeanne de Valois (Etienne Parrocel. XVIIIe) -
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Ste Jeanne de Valois, reine de France
Mercredi 04 février 2009. Ste Jeanne de Valois,
reine de France. (Ste
Jeanne de Valois, reine et fondatrice † 1505)
Le 04 février 2009 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
- Les Églises de France honorent aujourd'hui cette pieuse
princesse qui fut d'abord l'épouse de Louis XII, qu'elle épousa
pour raison d'état. A l'accession de Louis XII, ce prince et Jeanne
demandèrent l'annulation d'un mariage non consenti et jamais consommé.
Elle se montra plus sainte et plus grande
encore qu'elle ne l'avait jamais paru. Les vertus qui éclatèrent dans toute sa vie rendirent Jeanne
de Valois l'objet de la vénération des peuples ; et si elle cessa de
régner sur un trône fragile, son empire sur les cœurs ne fit que
s'étendre, et l'auréole de la sainteté remplaça avantageusement pour
elle le diadème qu'elle n'avait pas ambitionné et qu'elle dut déposer.
Sa tendre confiance en Marie, son attrait pour les œuvres de la
pénitence, sa miséricorde envers les pauvres, en font un modèle pour les
chrétiens, dans ces jours où l'Église nous invite à préparer nos âmes
pour la réconciliation.
Le récit liturgique qui retrace les vertus de Jeanne de Valois aidera à
faire connaître sa vie pleine des œuvres les plus saintes.
Jeanne de Valois, fille de Louis XI, roi de France, fut élevée dès ses
tendres années dans la piété, vers laquelle la portaient ses propres
dispositions, et elle donna tout aussitôt des marques certaines de la
sainteté qui devait briller en elle. A l'âge de cinq ans, demandant avec
ferveur à la sainte Vierge, qu'elle honora toujours d'une manière
admirable, de lui faire connaître en quelle façon elle pourrait lui être
le plus agréable, il lui fut annoncé qu'elle était appelée à instituer
dans la suite un nouvel Ordre de vierges sacrées, en l'honneur de cette
sainte Mère de Dieu. Mariée à Louis, duc d'Orléans, contre le gré de ce
prince, elle fit paraître dans la prospérité la plus grande retenue, et
une admirable constance dans l'adversité. Le prince étant monté sur le
trône de France, et son mariage ayant été déclaré nul par le Siège
Apostolique, Jeanne non seulement supporta cet événement sans aucun
regret, mais, se regardant comme délivrée d’un lien qui pesait sur elle,
elle se félicita de pouvoir désormais servir Dieu seul en toute liberté.
Les revenus du duché de Berry qui lui avaient été assignés pour son
entretien par le roi Louis, étaient largement employés par elle à
nourrir les pauvres, à soulager les malades et à bâtir des monastères.
Mais son œuvre principale fut la fondation et l'établissement d'un Ordre
de vierges sacrées sous le titre d'Annonciades de la bienheureuse Vierge
Marie, dont elles devaient imiter les vertus qui leur étaient proposées
dans des règles approuvées par Alexandre VI ; elle vint heureusement à
bout de cette œuvre sainte. Elle accueillait avec la charité d'une mère
tous les indigents et les malheureux qui s'adressaient à elle, mais
surtout les malades, dont elle ne craignait pas d'essuyer et de toucher
de ses propres mains les ulcères dégoûtants ; plus d'une fois son seul
attouchement leur rendit la santé.
Sa piété envers le très saint Sacrement de l'Eucharistie était admirable
; elle en approchait avec une si grande abondance de larmes, qu'elle
excitait dans le cœur des assistants les mêmes sentiments d'amour et de
dévotion. Sa piété n'était pas moins tendre envers les mystères de la
Passion du Seigneur. Elle avait fait construire dans le jardin de sa
maison une imitation du tombeau de notre Seigneur ; c'était là qu'elle
se retirait de temps en temps pour se livrer à la prière, répandant des
larmes abondantes et se frappant la poitrine avec une pierre. Parvenue à
l'âge de quarante ans, elle sentit approcher la fin de sa vie pleine
d'innocence, et, ayant reçu avec une grande ferveur les sacrés mystères
de la religion chrétienne, elle mourut à Bourges la veille des nones de
lévrier, l'an mil cinq cent cinq. Cinquante-sept ans après sa mort, des
soldats hérétiques ayant enlevé son corps pour le brûler, il fut trouvé
sans corruption ; et l'on rapporte qu il poussa des gémissements, et
que, percé de leurs épées, il répandit du sang avec abondance. Le culte
de la Sainte fut approuvé d'autorité apostolique par Benoit XIV, en mil
sept cent quarante-deux. Enfin, Pie VI accorda, le vingt avril mil sept
cent soixante-quinze, à tout le royaume de France, de pouvoir célébrer
l'Office et la Messe de sainte Jeanne de Valois au jour anniversaire de
sa mort.
Nous honorons, ô sainte Princesse, les vertus héroïques dont votre vie a
été remplie, et nous glorifions le Seigneur qui vous a admise dans sa
gloire. Mais que vos exemples nous sont utiles et encourageants, au
milieu des épreuves de cette vie ! Qui plus que vous, a connu les
disgrâces du monde ; mais aussi qui les a vues venir avec plus de
douceur, et les a supportées avec plus de tranquillité ? Les grâces
extérieures vous avaient été refusées, et votre cœur ne les regretta
jamais; car vous saviez que l'Époux des âmes ne recherche pas dans ses
élues les agréments du corps, qui trop souvent seraient un danger pour
elles. Le sceptre que vos saintes mains portèrent un instant leur
échappa bientôt, et nul regret ne s'éleva en vous, et votre âme
véritablement chrétienne ne vit dans cette disposition de la Providence
qu'un motif de reconnaissance pour la délivrance qui lui était accordée
La royauté de la terre n'était pas assez pour vous ; le Seigneur vous
destinait à celle du ciel. Priez pour nous, servante du Christ dans ses
pauvres, et faites-nous l'aumône de votre intercession. Ouvrez nos yeux
sur les périls du monde, afin que nous traversions ses prospérités sans
ivresse, et ses revers sans murmure. Souvenez-vous de la France qui vous
a produite, et qui a droit à votre patronage. Un jour, la tombe qui
recelait votre sainte dépouille fut violée par les impies, et des
soupirs s'échappèrent de votre poitrine, au sentiment des malheurs de la
patrie. C'était alors le prélude des maux qui depuis se sont appesantis
sur la nation française ; mais du moins la cause de la foi trouva, dans
ces temps, de généreux défenseurs, et l'hérésie fut contrainte de
reculer. Maintenant, le mal est à son comble ; toutes les erreurs dont
le germe était renferme dans la prétendue Réforme se sont développées,
et menacent d'étouffer ce qui reste de bon grain. Aidez-nous, conservez
la précieuse semence de vérité et de vertus qui semble prête à périr.
Recommandez-nous à Marie, l'objet de votre tendre dévotion sur la terre,
et obtenez-nous des jours meilleurs.
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Sources : abbaye-saint-benoit.ch
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(E.S.M.)
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
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04.02.2009 -
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