Les chef-d'oeuvres
de Dieu sont les saints,
précise Benoît XVI |
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ROME, le 3 Juin 2007 -
(E.S.M.) - Quelques
extraits de l'homélie du pape Benoît XVI en ce dimanche de la solennité
de la Sainte Trinité et à l'occasion de quatre canonisations à Rome.
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La célébration de
solennité de la sainte Trinité -
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Les chef-d'oeuvres de Dieu sont les saints, précise Benoît XVI
Sainte Trinité, solennité
VERS LA VÉRITÉ TOUT ENTIÈRE -
textes de ce dimanche
Qu'est-ce que l'homme pour que tu penses à lui ? »
(psaume). À une époque où, par les
immenses progrès de sa science, l'homme semble percer les secrets de
l'univers, l'interrogation du psalmiste parvient-elle encore à toucher son
cœur ? Pourtant, tous les textes de ce dimanche de la Trinité nous
donnent à comprendre que nous n'avons jamais fini d'avancer dans le mystère
de Dieu, inséparable de la question sur l'homme.
Si Dieu, en effet, a fait l'homme « un peu moindre qu'un dieu »
(psaume), il l'appelle cependant à
reconnaître ce qui n'est peut-être pas le plus visible pour lui et ne peut
s'atteindre sans conversion : son amour « répandu dans nos cœurs par
l'Esprit Saint qui nous a été donné »
(deuxième lecture).
Ainsi l'homme, au cœur de l'expérience la plus quotidienne, ne cesse d'être
invité à entrer dans cet amour divin qui le fait communier à l'unité « du
Père et du Fils et du Saint-Esprit » et que nous rappelons lorsque nous nous
signons. Sans ce don de l'Esprit promis par le Christ à tous ses disciples
(Évangile), l'homme ne peut participer à cet échange intime
qui existe entre le Père et le Fils avant même tous les siècles. C'est en
effet le Christ, « le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les
siècles, engendré non pas créé » (Symbole
de Nicée-Constantinople), que la tradition chrétienne a assimilé
à cette « Sagesse de Dieu » (1 Co 1, 30)
qui, si ancienne qu'elle soit, s'origine en Dieu (première lecture).
Synthèse de l'homélie du Saint
Père Benoît XVI - texte intégral dès que la traduction
sera terminée
En ce dimanche de la Trinité, laissons-nous conduire par l'amour plein de
sollicitude et de joie, manifesté «jour après jour» par la Sagesse présente
dans l'action créatrice de Dieu ; son œuvre ne cessera de s'accomplir
jusqu'à la fin des temps.
Nous célébrons aujourd'hui la solennité de la très sainte Trinité. Le pape
Benoît XVI nous rappelle qu'après le
temps pascal, après avoir revécu l'événement de la Pentecôte, qui renouvelle
le baptême de l'Église dans l'Esprit Saint, nous tournons pour ainsi dire le
regard vers "les cieux ouverts" pour entrer avec les yeux de la foi dans les
profondeurs du mystère de Dieu, Un dans la substance et Trine dans les
personnes : Père et Fils et Esprit Saint. Pendant que nous nous laissons
envelopper de ce grand mystère, nous admirons la gloire de Dieu, qui se
reflète dans la vie des Saints ; nous la contemplons surtout dans ceux qui
autrefois l'ont proposée à la vénération de
l'Église universelle : George Preca, Szymon de Lipnica, Karel van Sint
Andries Houben et Marie Eugénie de Jésus Milleret.
Dans son homélie le pape Benoît XVI a commenté les textes admirables de la
liturgie de ce jour. Tout d'abord, nous explique le pape, "dans la première Lecture, extraite du Livre des Proverbes, entre en scène la
Sagesse, qui est au côté de Dieu comme assistant, comme "architecte"
(8.30). Le "panorama" sur le
cosmos observé avec ses yeux est étonnant. La Sagesse elle-même confesse : "je
me récréais sur le globe de sa terre, et trouva mon bonheur parmi les fils de
l'homme." (8.31). C'est
au milieu des êtres humains qu'elle aime demeurer, parce qu'en eux, elle
reconnaît l'image et la ressemblance du Créateur. Cette relation
préférentielle de la Sagesse avec les hommes fait penser à un célèbre
passage d'un autre livre sapientiel, le Livre de la Sagesse: "La sagesse -
lisons-nous - est une effluve de la puissance de Dieu. Bien qu'étant
seule, elle peut tout, demeurant en elle-même, elle renouvelle l'univers et,
d'âge en âge passant en des âmes saintes, elle en fait des amis de Dieu et
des prophètes" (Sap 7.25-27).
Cette dernière expression suggestive invite à considérer les manifestations multiformes et
inépuisables de la sainteté dans le peuple de Dieu tout au
long des siècles. La Sagesse de Dieu se manifeste dans le cosmos, dans la
variété et la beauté de ses éléments, mais ses chef-d'oeuvres sont les
saints".
Puis Benoît XVI poursuivant son homélie souligne que dans le passage de la Lettre de l'apôtre Paul aux Romains,
"nous trouvons une
image semblable : celle de l'amour de Dieu "répandu dans les coeurs" des
saints, c'est-à-dire des baptisés, "par le
Saint-Esprit qui nous a été donné
(cfr Rm 5,5). C'est
à travers le Christ que passe le don de l'Esprit, "Personne -personne-amour,
personne-don", comme l'a défini le serviteur de Dieu Jean Paul II
(Enc.
Dominum et vivificantem, 10). C'est par le Christ, que l'Esprit de Dieu arrive à nous
comme le début d'une vie nouvelle, "sainte". L'Esprit met l'amour
de Dieu dans le coeur des croyants sous la forme concrète qu’il avait dans
l’homme, Jésus de
Nazareth. Il se réalise ainsi comme le dit saint Paul dans la Lettre aux Colossiens: "le Christ en vous, l'espérance
de la gloire " (1.27).
Les "afflictions" ne sont pas en contradictions avec cette espérance,
au contraire, elles concourent à la réaliser, à travers la "persévérance" et
la "vertu éprouvée" (Rm 5.3-4)
: c'est la voie de Jésus, la voie de la Croix".
Dans la même perspective de la Sagesse de Dieu incarnée dans le Christ et
communiquée par l'Esprit Saint, a poursuivi Benoît XVI, l'Évangile nous a suggéré que Dieu le Père
continue à manifester son dessein de l'amour au moyen des saints. Ici aussi
se produit ce que nous avons déjà remarqué à propos de la Sagesse :
l'Esprit de vérité révèle le dessein de Dieu dans la multiplicité des
éléments du cosmos et il le fait surtout au moyen des personnes humaines, de
manière particulière au moyen des saints et des saintes. En effet, "l'image
du Dieu invisible" (Col 1,15)
c’est justement Jésus Christ, lui seul,
"le Saint et le Juste" (Act 3,14).
Il est la Sagesse incarnée, le Logos créateur qui trouve sa joie en
demeurant parmi les fils de l'homme, au milieu desquels il a dessé sa tente
(cfr Jn 1,14).
"Car Dieu a voulu que toute plénitude
habitât en lui " (cfr Ac 1,19)
; ou, comme il est dit également dans le passage de l'évangile d'aujourd'hui
: "Tout ce que le Père a, est à moi"
(Jn 16,15). Chaque saint
participe à la richesse du Christ reçue du Père et communiquée en temps
voulu. C'est toujours la même sainteté de
Jésus, c'est toujours Lui, le "Saint", que l'Esprit modèle dans les "âmes
saintes", en formant les amis de Jésus et les témoins de sa sainteté.
Texte original de l'homélie du pape Benoît XVI ► Italien
► Homélie
du pape Benoît XVI
►
Benoît XVI canonise la Française Marie Eugénie Milleret
►
Paroles de Benoît XVI avant la prière mariale
Sources:
www.vatican.va
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 03.06.2007 - BENOÎT XVI |